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Hugh Grunt

  • Groupe : Day Of The Beast
  • Album : First Invocation
  • Sortie2018
  • Label : Autoproduction
  • Style : Black Metal
  • Site Web : www
  • Note: 14/20

En ce début d’année 2019, nous nous dirigeons vers les terres nordiques de notre hexagone avec le premier Ep idéal pour accompagner les glaciales températures du moment. Premier Ep proposé par les dunkerquois de Day Of The Beast.

Ce sont trois titres d’un black metal primitif et lourd que nous avons ici, avec des parties qui sauront raviver les oreilles des amateurs d’old school.

Ici, pas de blasts à tout va ni de démonstration technique exacerbée, mais c’est plutôt vers une rythmique plutôt mid-tempo et des rifs assez simples que se tourne le contenu appuyé par un chant rageur à souhait.

Le formule n’en est pas pour autant moins accrocheuse avec pour exemple l’entraînante et colérique « Descent Into Hell » et son intro de basse vrombissante (notons d’ailleurs l’agréable mise en avant dudit instrument sur l’ensemble des morceaux) ainsi que ses variations rythmiques. Passages headbanguesques alternés à d’autres où la double pédale déroule amenant une lourdeur supplémentaire.

C’est donc dans cette lignée que sont exécutés les titres, et l’on pourra également apprécier « Perversion de Sade » et son ambiance très Hellhammer/Celtic Frost.

Ensemble saccadé, riffs longs et au niveau vocal, nous avons une alternance chant black toujours aussi haineux et chant death. On saura aussi apprécier la présences de riffs aux mélodies assez film d’horreur bien oppressantes.

« Bastard Jesus Christ » s’impose également dans cette atmosphère old school. Pas mal de breaks, des pêches massives pour un ensemble diaboliquement accrocheur.

« First Invocation » s’avère être un premier jet sympathique, et l’on appréciera également le visuel pochette et cd qui reste fidèle à l’ancienne école. Avis aux amateurs de black metal cru et gras, ici pas de chichis ni de détour, Day Of The Beast atteint directement la cible.


Tracklist:

  1. Bastard Jesus Christ
  2. Descent Into Hell
  3. Perversion De Sade

 

  • Groupe : Gloomy Grim
  • Album : Obscure Metamorphosis
  • Sortie2018
  • Label : Grimm Distribution/Murdher Records
  • Style : Horror Black Metal
  • Site Web : www
  • Note: 16/20

Depuis un bon paquet d’années (plus de vingt ans), Gloomy Grim parcourt les sombres sentiers du black metal avec toujours sa propre identité et ce côté film d’horreur mélangé à un black metal qui en a toujours fait sa marque de fabrique.

Toujours debout et bien vivant, le projet mené par Agathon a vu son line up modifié à plusieurs reprises, néanmoins l’originalité est toujours de mise.

Même si la violence est nettement plus directe dans cet Ep, les passages lugubres même s’ils sont moins en avant restent des plus appréciables à l’écoute.

On reste dans un black metal aux vocaux dérangés et dérangeants, teinté de riffs bien thrash à la rythmique lourde comme pour « Stars Above Me » où l’agressivité se distribue à foison, de grosses variations aux aspects plus symphoniques  et toujours sombre à souhait. Les breaks sont aussi lourds qu’oppressants et le piano en fond rappelle que c’est bien à Gloomy Grim que nous avons à faire.

« The Lord Of Light » et « Crawling Saviour » ne sont pas en reste en matière d’agressivité, et l’on retrouve dans  ces deux titres le côté rythmique guerrier qui a su traverser les époques sans lasser l’auditeur.

Mention spéciale d’ailleurs pour « The Lord Of Light » et cet alternance entre thrash bourrin aux guitares endiablées et riffs beaucoup plus mélancolique.

Pour « Crawling Saviour », on saluera ce côté accrocheur aux riffs saccadés puis ces passages beaucoup plus doom à l’ambiance rituelle ainsi que la folie vocale du sieur Agathon vraiment inspiré sur celle-ci.

 

L’atmosphère horror est mise plus amplement en relief sur « Impressive Physical Sight » avec cette intro qui rappelle la bonne époque des débuts du macabre combo, l’ambiance y est à la fois lourde et oppressante.

Alternance de passages planants, de brutalité explosive, les cauchemars s’enchaînent alors que la troupe Gloomy Grim se plait à réveiller le Malin de par cette suite d’ambiances malsaines et sans pitié.

 

Un nouvel acte de Gloomy Grim qui s’avère encore être à part et plaisant. Le Ep parvient à nouveau à nous faire voyager dans les plus profondes torpeurs avec ce black metal aussi intrigant qu’original. On en redemande !

 


 

Tracklist:

  1. Crawling Saviour
  2. Stars Above Me
  3. The Lord Of Light
  4. Impressive Physical Sight

  • Groupe : Xoresth
  • Album : Vortex Of Desolation
  • Sortie2018
  • Label : Grimm Distribution/The Eastern Front
  • Style : Funeral Doom/Drone
  • Site Web : www
  • Note: 14/20

 

Rendons nous ce jour en Turquie afin de découvrir un projet de l’écurie Grimm Distribution (en collaboration avec The Eastern Front), et faisons lumière sur Xoresth, projet fondé en 2013 et qui a depuis sorti déjà une démo, 3 splits et un album.

C’est donc déjà fort d’une expérience que Xoresth propose trois titres pour plus de trente minutes d’un funeral doom lourd, oppressant et malsain.

Ambiances ultra pesantes, l’ensemble est proposé bien sûr dans un tempo des plus lents, le son est dans sa généralité noisy à souhait, empli de dissonances assez drone.

Les vocaux alternent entre growls bien lourds et cris plus black et stridents et ils sont en parfaite symbiose dans cet univers suicidaire et tourmenté.

Un véritable effet d’hypnose ressort par exemple s’un titre comme « Nefes » certes un peu moins bruitiste que ses prédécesseurs, mais les riffs et rythmes vous ayant déjà sérieusement plombé le cerveau, les passages atmosphériques paraîtront eux comme une sacrée bouffée de chloroforme inhalé à plein poumon, cette sensation de froid qui s’empare de votre intérieur suivi de cette chute vers les abysses tout en planant.

L’album vous laissera pour sûr avec une écume abondante autour de la bouche tant l’emprise maladive est nocive sur tous les points. Le rythme est assommant et retentit pleinement au gré de la destruction neuronale, les sonorités dissonantes incluses vous vrillent le cerveau provoquant une certaine nausée et le chant et mélodies malsaines laisseront paraitre quelques messages subliminaux qu’il est souhaitable de ne pas comprendre.

 

Veritable bande son d’un film qui pourrait se dérouler dans un asile désaffecté, l’album de Xoresth sait proposer un funeral doom chargé d’émotions négatives et peux s’avérer être à déconseiller à toute âme sensible ! Malsain, lourd et oppressant


Tracklist:

  1. Illusion Before The Matter
  2. Vortex Of Desolation
  3. Nefes

  • Groupe : Svet Kant
  • Album : Loneliness
  • Sortie2013
  • Label : Autoproduction
  • Style : Death progressif et technique
  • Site Web : www
  • Note: 14/20

Svet Kant est une formation qui nous vient tout droit d’Argentine, et avec « Loneliness », nous voguons sur huit titres d’un death metal aussi progressif que mélodique.

Introduit par un morceau instrumental à la guitare folk –« The Peace within loneliness »– et bien posé, le ton se durcit avec « The Radical Cleansing » où l’on retrouve des passages bruts et bien death où la batterie n’hésite pas à tabasser, le chant death est éraillé et les structures bien techniques sont maîtrisées.

Un côté original dans les composition résident également dans les alternances au chant clair (qui déstabilisera peut être certains auditeurs).

 

L’aspect progressif est vraiment la ligne maîtresse de ce projet, il suffira d’ailleurs d’en juger avec les diverses variations tels les passages avec arpèges où revient la folk.

L’ensemble des huit longs titres sait garder en haleine avec des idèes intéressantes.

Notons aussi le très bon « An Infinite Curse » qui met en avant également la maîtrise technique du groupe avec ce deth bien trempé d’énergie puis toujours ces riches changements.

Les mélodies de guitare s’amusent entre elles, liées de manière logique lors de certains passages ‘question-réponse’.

Du barré en masse également sur « A Redundant Humanity » qui après un démarrage en trombe enchaîne sur un instant plus posé et arpégé. Véritable schizophrénie musicale, les enchaînements des différents moments se font sans problème et les  parties agressives envoient vraiment du lourd.

 

« Nature’s Hatred » sait également offrir du pesant qui tâche dans ses moments dynamiques. Les rythmiques se déchaînent et se font toujours bien barrèes alors que les mélodies suivent cette folle lignée.

 

Un bon moment aux multiples visages que l’on passe avec Svet Kant, les amateurs d’Opeth en nettement plus fou apprécieront.


Playlist:

  1. The Peace Within Loneliness
  2. The Radical Cleansing
  3. An Infinite Curse
  4. Delivering Beasts
  5. The Redundant Humanity
  6. To Demonize The Unknown
  7. Smothered By This Race
  8. Nature’s Hatred

  • GroupeEvil Nerfal
  • Album : Bellum Est Pater Omnium
  • Sortie2018
  • Label : Grim Distribution-Morbid Skull Records
  • Style : Black Metal
  • Site Web : www
  • Note: 14/20

L’Amérique du Sud nous appelle ce jour afin de nous présenter une de ses hordes black metal underground avec Evil Nerfal, sévissant depuis 2007 et qui propose ce second album sorti chez Grimm Distribution en collaboration avec Morbid Skull Records.

Ici c’est un black metal aussi mélodique qu’agressif qui flaire bon l’old school qui nous est balancé.

Il est donc certain que si tu es, cher lecteur, un auditeur lambda, satanique est ta soirée lorsque tu écoutes cet opus.

Du blast des plus démoniaque et schizophrène se déchaîne comme pour exemple sur «En Las Fauces del Demonio (Taedium Demoni) ».

Le morceau est excellent et agrémenté de parties variées de manière très probante.

Les mélodies lacèrent et alternent rapidité pour venir ensuite sur des parties plus posées sans pour autant amener de répit

Un passage aux arpèges se voit suivit de lignes variant l’ascendant et le descendant avec brio.

Des cassures de rythmes puis la double qui mitraille à cœur joie afin d’imposer un côté des plus massifs.

Vocalement, le chant est bien malsain et old school. On pensera sur certains passages à Agathodaimon. On pourra apprécier aussi un final au chant clair incantatoire.

On accrochera aussi à « Vestigial (Manifiesto de Misantropia) » et cette fougue écrasante, hargneuse et énergique.

Le black metal est bien maîtrisé au point de vue mélodies qui se font riches au grès des différentes atmosphères.

Il y a quelque chose d’épique dans ce titre mais également ce côté qui vous écrase aisément au pavé.

Sur ce titre comme sur d’autres d’ailleurs, il y a ce côté à la Abigor qui ravira les amateurs dudit combo autrichien.

L’instrumentale de l’album « Satanic Madness Black Metal Unleashed (Instrumental) » se pose tel une ode au black metal d’antan de la scène scandinave avec ces mélodies très mélodiques et ces changements de rythmes variant blast beats et passages plus apaisés.

« In Endless Torment » fait également bien le boulot.

Principalement mid tempo, la double pédale se fait lourde, les mélodies de gratte et de basse hachées alors que la voix vocifère diaboliquement d’un ton caverneux. Progressivement le titre évolue vers un aspect plus heavy et se termine sur une note épique et guerrière.

On se prend aussi en pleine face l’explosive « Foedus Versus Deus (Against The Great Drone History) » et ses notes incontrôlées qui s’enchaînent inlassablement. L’ambiance est aussi violente que mélodique. Matraquage et découpe sont d’actualité sur une cadence infernale.

Une sympathique découverte colombienne avec Evil Nerfal qui sait proposer un black metal des plus méphistophéliques et avec de bonnes idées. Les ambiances varient efficacement et la Colombie ne sera pas cette fois symbole de la paix tant ce black metal s’avère guerrier.


Playlist:

  1. Coriolan (Overture)
  2. Fuck Off Jesus Christ
  3. In Endless Torment
  4. Foedus Versus Deus (Against The Great Drone of History)
  5. En Las Fauces Del Demonio (Taedium Daemoni)
  6. Agon (Bellum Est Pater Omnium)
  7. Satanic Madness Black Metal Unleashed (Instrumental)
  8. Sathanas Kingdom Rises
  9. Vestigial (Manifiesto de Misantropia)
  10. Egmont (Finale)

  • GroupeTHINK
  • Album : s/t
  • Sortie2016
  • Label : Autoproduction
  • Style : Hardcore Metal Indus
  • Site Web : www
  • Note: 14/20

Un petit tour en région parisienne avec le premier opus des gaillards de THINK qui officient déjà depuis 2011. Les membres n’en sont pas à leur coup d’essai dans la mesure où chacun a déjà pu gagner une solide expérience dans diverses formations telles que No Return pour Tanguy qui a occupé le poste de chanteur de 1992 à 1997, Denonciator pour Nob et Seb,puis ADX, entre autres, pour Klod.

C’est donc ici l’alliance de gars déjà bien forgés qui proposent cet album de sept titres dans une mouvance Metal Hardcore Indus avec également ce petit côté punk présent notamment dans le chant. A ce propos, le chant est proposé dans la langue de Molière.

C’est « Une autre vie » qui fait guise d’introduction courte, lourde à souhait avec un groove bien prononcé et avec ce chant qui en est à l’énergique déclamation.

Le groove et la lourdeur sont deux pièces maîtresses de THINK . Et c’est encore plus indéniable sur un titre comme « Serpent » par exemple.

La rythmique et les riffs de l’intro sont ultra catchy. Simples mais catchy.

Alors, les passages où se posent les couplets accompagnés de cette basse bien en avant raviront sans doute les fans de formations comme Lofofora mais THINK renferme tout de même une bestialité supérieure.

De bonnes variations rythmiques savent faire jongler rage et accroche ou encore dissonance et tarte dans la tronche.

En terme d’accroche dès le départ du morceau, on peut évoquer « Blackout » aussi qui a le don de faire remuer les cervicales.

Du groove encore, en veux tu, en voilà.

Les variations vocales sont aussi à souligner dans ce titre oscillant entre chant discursif assez malsain avec un flow efficace et parties plus chantées posant un aspect plus épique.

On appréciera aussi le passage empli de folie et complètement décalé rythmiquement qui injecte une énergie des plus appréciables.

Beaucoup de dynamisme aussi sur « Elle serait là,si lourde » qui s’avère bien hardcore à souhait.

Les riffs sont efficaces et une fois de plus vos mouvements de tête se feront automatiquement au gré de l’avancement dans ledit titre.

Le morceau doit déchaîner les fosses en live avec ses bonnes parties ‘pain dans la tronche’ des familles.

Il y a tant de travail dans cet album, et l’on ne pourra que reconnaître la maîtrise de chacun des membres.

Chacun est bien à sa place et se complète.

Le Hardcore Indus des parisiens pourra vous rappeler Voïvod par moment mais le combo sait se démarquer avec des idées plus personnelles.

Sept morceaux efficaces et un très bon premier jet qui nous rend impatient pour la suite.


Playlist:

  1. Une autre vie
  2. Elle serait là, si lourde!
  3. Serpent
  4. Tour droit
  5. le désert
  6. Blackout
  7. Humain

 

  • GroupeGarhelenth
  • Album : About Pessimistic Elements & Rebirth Of Tragedy
  • Sortie2017
  • Label : Satanath Records/ The Eastern Front
  • Style : Black Metal
  • Site Web : www
  • Note: 15/20

 


Un retour du label russe Satanath Records dans nos pages qui nous propose aujourd’hui une co-production avec le label The Eastern Front, et c’est en Arménie que nous poserons nos valises avec Garhelenth combo iranien localisé dans ce pays.

Encore une fois ici, grâce à cette producion, nous découvrons encore d’autres terres où le métal underground se pratique.

Sept titres d’un black metal dissonant constituent cet opus, introduit par « Pessimistically (Abolish The Idols) », intro aux airs lugubres qui laisse présager une certaine folie maladive et inquiétante.

Toutefois, le combo arménien ne se contente pas uniquement de cette atmosphère en sachant amener une tournure décidément plus épiquement guerrière.

Ces variations s’affirment sur les riffs galopants et un peu heavy comme sur « Destruction Of The Will », « Moral To Pessimist » ou « To Impersonal Mankind ».

La rythmique est entraînante et les mélodies bien affûtées.

On perçoit cette variation également au point de vue vocal. Si principalement, nous avons à faire à un chant typiquement black et grinçant, on trouve des passages chantés décuplant l’aspect épique. Pour en revenir à l’excellent « To Impersonal Mankind », les amateurs de Shining apprécieront les vocalises bien oppressantes.

Sur « Perspective Of Exorbitant », nous retrouvons cette alliance tant belliqueuse que malsaine. Les passages alternent aisément avec ce début digne d’une marche au combat et la suite plus rythmiquement lourde et où les mélodies de grattes se font un peu plus atmosphériques, quant au chant, il revient sur deux chants clairs apportant un côté héroïque.

Mention spéciale au morceau « Self Humiliation » qui se pose comme le plus lourd, avec ces rythmiques bestiales, cette dissonance de riffs qui obscurcissent l’ambiance dès les premières notes, puis ce chant variant un aspect hargneux à un autre diabolique et hérétique à souhait.

Encore une découverte très sympathique avec Garhelenth qui se posent comme un combo savant maîtriser son black metal en l’agrémentant d’ambiances efficaces. A surveiller


Playlist:

  1. Pessimistically (Abolish The Idols)
  2. Destruction Of The Will
  3. Foolish Conscience
  4. Self-Humiliation
  5. To Impersonal Mankind
  6. Moral To Pessimist
  7. Perspective Of Exorbitant

  • GroupeLava Invocator
  • Album : Mörk
  • Sortie2017
  • Label : Satanath Records/ More Hate Productions
  • Style : Black Metal
  • Site Web : www
  • Note: 16/20

Satanath Records continue à nous présenter son panel de productions avec aujourd’hui un détour en Ukraine en compagnie de Lava Invocator sur lesquels nous n’avons que très peu d’informations si ce n’est que « Mörk » est leur premier album.

La galette propose ici sept titres (sont une intro) d’un black metal sous tous les angles, jonglant entre l’atmosphèrique et glacial, le plus brutal et thrash ou encore le plus doom et mélancolique.

L’intro « Awaken » démarre sur une note ambient au clavier cristallin progressant sur une montée où s’enchaînent les instrus par des mélodies venues du blizzard et du blast vif à souhait.

Evoquant les différentes facettes du black metal délivrées par le combo ukrainien, « Dark Thunder Sky » est un bel exemple de black metal typique de l’Est.

Une grande présence des claviers pour renforcer cet aspect hivernal et l’aspect planant un peu à la manière des fameux Lucifugum, du blast endiablé, des mélodies longues, le tout entrecoupé de breaks plus guerriers et épiques. La voix, quant à elle, vocifère par des gargarismes efficaces et malsains.

La touche brutale et décidemment plus thrash s’opère sur des titres comme « Totenkampf » ou encore « Gestapofallos ».

Distribution de baffes, riffs hachoirs, grosse double pédale qui déroule et voix bien haineuse, l’auditeur restera sur le carreau malgré quelques interludes épiques où s’exprime le soliste (sur « Totenkampf »). Les amateurs de formations comme Carpathian Forest auront sans doute le sourire figé et de la mousse aux lèvres à l’écoute de ces titres plus destructeurs.

Malgré son début tonitruant un peu à la Enochian Crescent, « Empyrium et Nihil » varie ensuite sur quelque chose de plus ‘épique’. Avec quelques pics de blasts. Nous évoquions Enochian Crescent pour le début, mais avec du recul, c’est l’ensemble du titre qui nous remémorera le combo norvégien. De bons changement au niveau des ambiances et des mélodies accrocheuses font la force de ce dernier.

La touche mélancolique et plus doom se projette dans « Black Dawn » où le tempo se voit plus posé mais néanmoins empli de lurdeur avec cette double pédale pesante et écrasante mais encore dans « Mörk » et son côté assez inquiétant au niveau de l’atmosphère avec entre autres quelques passages en choeurs grégoriens.

L’aspect guerrier et épique est également mis en avant avec ce quelque chose qui ne sera pas sans rappeler Bathory, Satyricon (old), Maniac Butcher ou encore Agmen.

Un retour ensuite à une impitoyable brutalité où le batteur se fait plaisir dans les martèlements, une basse qui bourdonne bien, puis des mélodies toujours aussi accrocheuses.

Un album de black aux variations plaisantes qui nous vient du grand Est et qui ravira les fans du style en quête d’un rafraîchissement brutal.


Tracklist:

  1. Awaken

  2. Empyrium et Nihil

  3. Gestapofallos

  4. Black Dawn

  5. Dark Thunder Sky

  6. Totenkampf

  7. Mörk

  • GroupeBurtul
  • Album : Bottom Astral
  • Sortie2014
  • Label : Satanath Records
  • Style : Brutal Death Metal
  • Site Web : www
  • Note: 14/20

 

Et revoici Satanath Records qui nous envoie un groupe bien gras de leur chère Russie : Burtul.

Ambiance brutale et bien trempée, c’est avec cet album sorti en 2014 baptisé « Bottom Astral » que la distribution de claques en provenance de l’Est se fera.

Aucun chichi, de la brutalité à l’état pur : celle qui tâche et qui dégouline encore après impact.

Son bien underground avec tout ce charme de l’Est, des blasts qui tabassent, du son de grattes ultra béton et une voix gutturale des abysses.

Prenons pour exemple dans un premier temps ce morceau au titre évocateur « The Brutal » démarrant avec lourdeur puis des breaks assez barrés, un peu dans un trip à la Pungent Stench, avant de dérouler une formule qui hume bon l’old school : un départ down tempo ouvrant sur beaucoup plus d ‘énergie et du blast à n’en plus pouvoir.

« Blasphemer » fait également bien plaisir à l’écoute avec cette basse en avant qui impose encore plus de burnes à cette formule déjà bien grasse. Les grattes sont tranchantes et l’on appréciera également les variations de passages énergiques et ceux plus groovy.

Dans la catégorie ‘sans répit’, je demande « Rape » et cette ambiance qui ne sera pas sans déplaire aux fans de Cannibal Corpse. Le batteur s’en donne à cœur joie sur la double et les blasts dès le départ puis alterne avec des coupures digne d’un puissant Panzer.

L’énergie explose dans ce titre et éclabousse à coup de napalm. Le genre de titres qui doit imposer plusieurs séjours à l’hosto pour ceux qui osent pogoter sur ces douces mélopées.

Brutal, le death metal proposé par ces russes sent bon l’Est. C’est du lourd, du bien corsé et les adorateurs de la scène accrocheront pour sûr, les autres, eux, resteront sur le carreau avec tout au moins quelques contusions.


Tracklist :

  1. Hospes

  2. Death’s Agony

  3. Rape

  4. The Brutal

  5. Burbah

  6. Ahnenerbe

  7. PZ Panzer

  8. Luftwaffe

  9. Osvenism

  10. Blackster Get Up At War

  11. Blasphemer

  12. Battle In Heaven

  13. Bottom Astral

  • GroupeMouldered
  • Album : Chronology Of A Rotten Mind
  • Sortie2017
  • Label : Satanath Records/ More Hate Prods/Butcher Entertainment
  • Style : Brutal Death Technique
  • Site Web : www
  • Note: 15/20

 

Nous ne présentons plus le label russe Satanath Records, véritable habitué de nos pages, qui fera de chaque auditeur un véritable globe trotter de l’underground. La production sur laquelle nous nous attarderons aujourd’hui a vu le jour en collaboration avec More Hate Productions et Butcher Entertainment.

Nous nous rendons en Amérique du Sud et plus particulièrement en Colombie, accueillis brutalement par Mouldered.

Déjà, dans un premier temps, la pochette attirera l’oeil des afficionados du death metal old school. Effectivement, quelque chose n’est pas sans rappeler la pochette du très culte « Scream Bloody Gore » de Death. Le style proposé, quant à lui, brutalisera l’audience sans répit.

La puissante volée viendra vous coller au mur par le biais de riffs dégoulinants, de blasts frénétiques et de grognements affamés à l’odeur de chair fraîche qui se profile.

« Mind Control » marie un groove dès son départ empli de lourdeur et alterne sur des breaks où assomment les blasts.

On retrouve également du solo de gratte à l’ancienne puis des variations de passages sacrément bonnes.

On retrouve une touche américaine dans les titres proposés avec cette petite ambiance à la Suffocation par exemple.

On se prend un impact important également sur « Genocide » avec toujours cette alternance entre passage massif et parties plus rentre dedans et brutales. La basse, bien en avant, ne sera pas sans rappeler Mr Di Giorgio. Le chant, lui, s’avère répugnant et putride et il est accompagné ici et là de choeurs plus criards.

Mouldered tape sec également avec un titre comme « Succubus » où tous les éléments du brutal death old school sont rassemblés pour vous faire passer un instant des plus douloureux, notamment au niveau cervical.

Mouldered propose donc sa sentence en huit morceaux pour vingt cinq minutes de molestation, allant droit au but, sans détour pour quelconque émotion sinon le désir de vous faire passer un cruel (plus d’un) quart d’heure (sud) américain.

Les vieux briscards apprécieront pour sûr.


Tracklist :

  1. I’m Legion

  2. Death

  3. Mind Control

  4. Succubus

  5. Prision

  6. Zombiefication

  7. Genocide

  8. Chronology Of A Rotten Mind