
Hugh Grunt
- Groupe : Evadne
- Album : Dethroned Of Our Souls
- Sortie : 2019
- Label : Funere
- Style : Death Doom Mélodique
- Site Web : www
- Note: 16/20
Une production de chez Funere Records s’invite dans nos pages avec le combo espagnol Evadne qui balance un doom death des plus mélancoliques.
Illustré par les soins de Jade, gérante de Funere Records, « Dethroned Of Our Souls » n’est pas un album à proprement parler mais plutôt une compilation regroupant une démo, des morceaux remasterisés,une reprise d’Officium Triste puis un morceau live.
Un total de huit morceaux est proposé, permettant de découvrir ou redécouvrir l’art mélodique du groupe mais également de constater l’évolution du style au fil des années.
On démarre effectivement sur un ton doom death très confirmé avec « Bleak Rememberance » et son tempo lent, ses riffs aussi lourds qu’empreints de désarroi, et ce chant death bien grave et profond de fort bonne facture.
Au cours de l’avancement, on constate que le genre évolue donc vers un doom encore plus mélodique et progressif agrémenté même de chant féminin ou encore de claviers comme dans « At The Edge Of The Cliff » qui ne sera pas sans rappeler les mythiques Orphanage par exemple.
« Colossal » quant à lui nous démontre les qualités scéniques d’Evadne et l’on en saluera la qualité du son et de l’accroche.
Les mélodies prennent aux tripes, sont touchantes et pourront rappeler les combos cultes comme My Dying Bride, voire même (old)Anathema.
Le chant reste guttural mais sait varier aussi sur du chant clair et également parlé.
Une très bonne compilation qui sait retranscrire toutes les qualités des espagnols oeuvrant dans ce style mélancolique accrocheur qui ravira à coup sûr tout amateur du genre.
Tracklist
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Bleak Rememberance
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Awaiting
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The Wanderer
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Like Atlas (Officium Triste cover)
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Colossal
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At the Edge of the cliff
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The Autumn of the withered roses
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Bleak Rememberance
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- Groupe : Hatevömit/Nunslaughter
- Album : Nunslaughter/Hatevömit (split cd)
- Sortie : 2019
- Label : Grimm Distribution/Metal Or Die Records
- Style : Death Black/ Black Death Thrash
- Site Web Hatevömit: www
- Site Web Nunslaughter: https://www.facebook.com/NUNSLAUGHTER
- Note: 17/20
Parlons aujourd’hui d’une collaboration entre Grimm Distribution et Metal Or Die Records pour ce split regroupant les cultes et expérimentés américains de Nunslaughter puis les sombres esprits turcs d’ Hatevömit pour une alliance des plus diaboliques.
Nous avons ici deux combos qui progressent dans un esprit très raw et brut de décoffrage.
Hatevömit sert deux titres d’un black/death varié selon les morceaux.
Celui d’ouverture, « Possessed Nightmares », se déroules dans un climat assez lourd et assez doom/black au niveau instrumental puis death vocalement.
On alterne un rythme assez lancinant progressant sur une partie légèrement accélérée mais cependant bien lourde avant de revenir vers ce tempo plus posé et aux ambiances plutôt lugubres.
Les turcs poursuivent avec « Necro Future » où le rythme s’est accéléré et où les riffs et vocaux posent une ambiance assez particulière assez poisseuse et evil à souhait.
L’accroche sombre du morceau se fait naturellement dans ce morceau death au satanisme débordant.
Puis Nunslaughter se charge de poursuivre l’offrande au Malin avec l’excellente « Fuck The Bastard » dans un registre thrash/black punk vraiment accrocheur. Le morceau est court mais va droit au but avec cette rythmique qui distribue de la beigne à tout va alors que les riffs agressifs tranchent et tabassent également et que le chant crache toute sa haine dans un registre black/thrash.
« Satanic Slut » donne place à un morceau toujours aussi explosif thrash à souhait alterné par une partie aux riffs plus saccadés, l’ensemble détonne vraiment et l’on se plaît à être maltraité de la sorte.
Un très bon skeud avec des morceaux des plus sombres et efficaces pour tous les adorateurs d’underground.
Tracklist:
- Hatevömit : Possessed Nightmares
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Hatevömit : Necro Future
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Nunslaughter : Fuck The Bastard
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Nunslaughter : Satanic Slut
- Groupe : Vofa
- Album : Vofa
- Sortie : 2019
- Label : Funere/ Exhumed Records
- Style : Funeral Doom
- Site Web : www
- Note: 18/20
Le combo mystérieux du jour nous vient d’ Islande, et il nous propose se première production sortie d’un jumelage entre Funere Records et Exhumed Records.
De ces terres, vous vous en douterez, VOFA excelle dans un style aussi glacial que lourd, et le funeral doom proposé fera fuir les plus optimistes d’entre vous.
C’est avec 3 longs titres (durant un peu plus de 12 minutes chacun) au tempo très lent, mélangeant un côté à la fois massif mais aussi mélancoliquement atmosphérique , que les Islandais vous feront plonger dans de lugubres méandres.
Le style est progressif, avec donc, une emphase sur la mélancolie comme dès le début de « I » où l’arpège de guitare vous laisse flotter dans les chutes de vos larmes, avant d’alourdir le ton.
Avec la formule proposée, on pensera à un combo comme Evoken par exemple.
Le chant est principalement bien death et caverneux, cependant nous remarquerons des accompagnements au chant clair dans un titre comme « II ».
On appréciera le duo basse/batterie qui mène hautement l’ambiance, posant même une variante presque sludge, dans « III » qui se démarque des précédents titres par son esprit plus groovy.
De bon augure pour la suite, les 3 morceaux permettent de passer un instant obscur mais agréable, mêlant un côté planant, de la tristesse, mais aussi lourdeur et colère.
A suivre de près.
Tracklist
- I
- II
- III
- Groupe : The Malice
- Album : Legions Of The Dawn
- Sortie : 2020
- Label : Satanath Records/ More Hate Productions
- Style : Brutal Death Technique
- Site Web : www
- Note: 16/20
Il y avait déjà un petit moment que nous avions évoqué Satanath Records, nous allons donc aujourd’hui mentionner à nouveau ce label russe qui propose une collaboration avec More Hate Productions.
Pour cette fois, The Malice se présente sous forme d’un duo germano-suédois, et le ton utilisé avec cet album se veut brutal death metal technique.
C sont neuf titres que nous avons ici où la puissance s’allie à une certaine lourdeur ainsi qu’une gestion des mélodies parfaites.
Les rythmiques savent varier quand il faut, allant du saccadé au nettement plus lourd, le résultat final est une véritable tarte technique où la vélocité des grattes ne pourra vous laisser sur le cul que ce soit en technique qu’en mélodie.
On ressentira des influences comme Deeds Of Flesh, mais encore aux gaillards de Morbid Angel comme sur un titre comme l’excellent « Aeon Ov Horus » avec sa double pédale massive, ses breaks, sa violente lourdeur où cet ensemble sait varier sur des rythmiques plus saccadées lors de breaks fortement efficaces qui ne seraient pas non plus sans rappeler les vieux albums d’Edge Of Sanity.
Les vocaux sauvages et lourds collent parfaitement à l’ambiance , lui imposant un côté malsain.
Que dire d’un titre comme « Purson » et de sa brutalité sans limite ? Ce morceau est une véritable tuerie où dévalent les blasts, les roulements schizophrènes, distribution de tartes ici et là, brutalité qui ne sera pas sans rappeler non plus quelque part un combo comme Origin .
Quelle énergie mes aïeux ! Quand la brutalité s’allie parfaitement aux mélodies tant lourdes que tranchantes, le tout appuyé par un chant lourd et puissant, le résultat ne peut être qu’appréciable et sans pitié !
Un très bon album que nous avons içi sous le coude !
Tracklist:
- The Heirs Ov Sekhmet
- Witchery
- Purson
- Aeon Ov Horus
- Palmon
- The Ophidian
- The Son Ov Midian
- Posessed
- Bebal
- Groupe : Inhuman
- Album : Unseen Dead
- Sortie : 2020
- Label : Grimm Distribution/ Sevared Records
- Style : Brutal Death Technique
- Site Web : www
- Note: 15/20
Repartons pour une production de chez Grimm Distribution et de Sevared Records, pour un combo qui nous arrive de Costa Rica.
Formés en 2011, Inhuman nous fait part de son 3ème album sans concession d’un brutal death bien sombre et technique.
Introduit par une mise en bouche instrumentale « Lors Of Beasts », c’est directement cette ambiance sombre, digne des groupes de death suedois tant par les rythmiques, le chant bien graveleux et le son des grattes qui violentent bien grassement,qui saute à l’esprit.
On se prend une dose massive de lourdeur dans l’ensemble et le groupe n’hésite pas à varier les titres, allant de brutalité totale, à d’autres passages nettement plus lourds où les breaks sont de mises.
On appréciera des titres comme « Careful What You Fear » et « The Last Prophet » où le côté technique est bien mis en avant, mention d’ailleurs bien spéciale au solo de basse du premier morceau cité.
Un autre titre comme « The Poisoned », lui, vous plaquera sévèrement au sol puis vous écrasera tel un bulldozer de chantier. Du blast, une vélocité des guitares vraiment balaise , et cette voix agressive et graveleuse sauront plaire aux amateurs de violence pesante.
Pour toute brutalisation supplémentaire (je vous vois en réclamer, vous, au fond de la salle), le titre éponyme « Unseen Dead » ne pourra que vous apporter grand joie dans cette quête. L’ensemble s’enchaîne, toujours avec des breaks dans la structure qui permettent de poser un côté encore plus bestial au carnage ambiant.
Une bien bon album proposé ici donc, et qui permet de (re)constater que des groupes de tueurs officient en Amérique du Sud. Les Costa Ricains font bien fort ici.
Tracklist:
- Lords Of Beasts
- The Day You Die
- The Poisoned
- Careful What You Fear
- The Last Prophet
- A Death Through The Mirror
- Unseen Dead
- Devil Deeds
- Groupe : Automb
- Album : Esoterica
- Sortie : 2018
- Label : Satanath Records/ Final Gate Records
- Style : Black /Death
- Site Web : www
- Note: 16/20
Fruit d’une collaboration entre Satanath Records et Final Gate Records, l’album du jour « Esoterica » nous est proposé par le groupe américain Automb formé en 2017 qui sévit dans un black metal agrémenté de la lourdeur du death metal.
Pendant un peu plus de 40 minutes, les morceaux se déroulent dans une ambiance des plus sombres, avec une rythmique principalement violente, résidant d’ailleurs comme l’axe de violence le plus impactant dans l’oeuvre tant le travail rythmique est aussi carré que lourd.
Le travail des mélodies de guitares est également bien mis en avant, et d’ailleurs concernant le chant des grattes puis du travail proposé on retrouve les influences des groupes de brutal black scandinaves à la Marduk ou encore Dark Funeral.
L’apport d’un clavier pose une ambiance assez mystique et assombrit encore l’atmosphère comme sur « Blood Moon » et son côté très mélancolique dans l’ exécution. Le tempo y est d’ailleurs plus lent que sur les autres titres qui eux distribuent un côté plus apocalyptique.
Néanmoins, l’énergie qui se dégage du titre a un bon impact de même que pour un titre comme « Frozen » qui se trame dans le même esprit, sur un mid tempo lourd et mélancoliquement mélodique.
On appréciera l’esprit guerrier de « Summoning The Storm » puis ce chant également éraillé et agressif. A noter que le chant est déclamé par une dame qui gère fort bien son art et ces vocaux savent se poser aisément à l’ambiance destructrice.
Les riffs s’enchaînent rapidement et les rythmiques n’arrêtent à aucun moment la distribution de raclées.
Citons aussi « Mourned » qui est une véritable guerre tant les riffs se font agressifs.
Le morceau alterne sur un passage très épique où le solo vient se poser de manière plus atmosphérique, puis le passage lourd mené par une batterie assez tribale vient vous remettre la grappin dessus pour vous replonger dans le tourbillon chaotique et brutal. Ici aussi, on appréciera les petites touches de claviers venant apporter un aspect assez intriguant, englobant les passages.
Le brutalité s’intensifie aussi sur le titre d clôture : « Into Nothingness » qui effectivement expédie l’auditeur dans le néant à la fin de l’album.
Des mélodies assez glaciales et une rythmique emplie de blasts, de contre temps, des variations plus lourdes s’imposent en break également et le chant se fait toujours aussi barbare.
Bien que n’étant que la première œuvre d’Automb, il est à noter que les membres sont déjà forts d’une expérience bien corsée (certains ayant bossé avec des combos comme Necrophagia et Morbid Angel. Les amateurs de violence rythmique mais mélodique apprécieront cet album qui renferme de très bonnes ambiances et qui assure dans son exécution diabolique.
Album bigrement appréciable.
Tracklist:
- Esoterica (Intro)
- Horned God
- Summoning The Storm
- Mourned
- Call Of Hekate
- Blood Moon
- The Forest
- A Lamentation
- Frozen
- Into Nothingness
- Groupe : Necroheresy
- Album : Asylum
- Sortie : 2017
- Label : Symbol Of Domination/Wings Of Destruction/Darknagar Records
- Style : Death/Thrash
- Site Web : www
- Note: 16/20
Penchons nous sur une production Symbol Of Domination en collaboration avec Wings Of Destruction et Darknagar Records qui nous mène droit en Slovaquie avec le death/thrash bien lourd de Necroheresy.
Le combo slovaque propose avec cet album 1 intro et 9 titres d’un death/thrash des plus rageurs au son massif et pesant.
Dès le départ le ton est donné, l’ambiance du premier titre en est au film d’horreur oppressant et c’est vraiment l’effet provoqué par l’album entier.
En plus de mélodies old school entraînantes, le groupe alourdit le ton usant d’une double pédale lourde à souhait, tâtez donc un peu du titre « Satan My Master » et osez en sortir indemne tant le ton y est grave . Les riffs sont lourds, les rythmiques tapent grassement et violemment et la voix sort des plus profondes des abysses unissant un chant death ultra gras accompagné de cris plus bestiaux.
L’esprit est caverneux dans l’ensemble des titres, c’en est rien de l’évoquer pour un titre comme « Four Rooms Of Sanatorium » où l’ambiance sombre pèse, avec des hystéries vocales, des soli jaillissant de nulle part et cet atmosphère difficilement respirable qui englobe le tout.
Nous pourrions aussi évoquer « Battle Of Sokolovo » et son ambiance guerrière sur fond de death thrash bien brut où les vocaux alourdissent l’ambiance déjà destructrice ou encore « Mortal Addiction » et son côté old school à souhait, limite rock’nroll lourd où l’on pourrait y retrouvé un côté rappelant Abscess.
Il y a aussi le caterpillar « Blind Monk » et son aspect détonnant. Pure violence en veux tu en voilà !
Des breaks plus mélodiques viennent alléger la destruction déjà bien entamée mais la fureur reprend ensuite de plus belle.
L’album propose une ambiance lourde sur un tableau où le death et le thrash croisent le fer mais s’allient néanmoins à merveille.
Tu veux un peu de violence malsaine? Jette toi sur cet album !
Tracklist:
- Intro
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Silence Before The Storm
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Four Rooms of Sanatorium
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Consecration
-
Battle of Sokolovo
-
Mortal Addiction
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Blind Monk
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Satan My Master
-
Asylum
- Portent
- Groupe : Rescue Rangers
- Album : Divisive
- Sortie : 2019
- Label : Klonosphere
- Style : Stoner rock grungy
- Site Web : www
- Note: 16/20
Production de l’écurie Klonosphere, nous allons nous attarder sur l’album des marseillais de Rescue Rangers qui fait suite à deux précédentes galettes.
Nous avons ici 11 titres plutôt énergiques et accrocheurs ù le style varie d’un rock grungy avec des accents un peu stoner ici et là également épicé par des touches plus hardcore/punk.
L’ambiance qui se dégage de cet album ne sera pas sans déplaire aux nostalgiques de la scène des 90s, puisque l’on retrouve pas mal de sonorités de cette époque.
Pas mal de passages rappelleront Helmet ( à noter que l’album est d’ailleurs produit par Page Hamilton), voire encore des passages qui ne seront pas sans rappeler Foo Fighters, Nirvana ou encore Gallows notamment pour le chant bien rageur.
Mention spéciale à « Delicious & Refreshing » et son atmosphère très noise/rock ainsi que ce genre de refrain qui reste en tête.
A ce titre, Rescue Rangers sait proposer un album empli de ce types de mélodies accrocheuses tant vocales qu’au niveau des mélodies.
Les morceaux sont relativement courts, n’excédant au plus que 3 minutes environ et renferme un dynamisme certain.
La palme du titre le plus pêchu revient à « Authority » qui sait tarter comme il faut de par ce rock’n’roll stoner bien puissant qui, sans aucun doute, doit assurer l’ambiance en concert.
La palme du titre le plus accrocheur revient elle à « Tradittore » avec son côté bien Nirvana et qui pousse au mouvement de nuque automatique.
« Loving Your Servitude » tend plus vers le rock et comme « Accelerate » , ce titre devrait faire plaisir aux amateurs de la bande actuelle de Mr Dave Grohl.
On pourra souligner également la très bonne « Refined Barbarians » qui alterne entre un hardcore lourd et groovy et des refrains très cobainiens ou encore « Peachy Boy » et ce trip à la Melvins.
L ‘album se laisse écouter d’une traite et sait proposer des choses intéressantes dans ce mélange de rock trempé dans le grunge noisy d’une part et dynamique de l’autre. Bon travail !
Tracklist:
- Delicious & Refreshing
- Accelerate
- Loving Your Servitude
- Authority
- Divisive
- Easy On The Eyes (Ice Cream)
- Peachy Boys
- Carnilove
- Concrete City
- Tradittore
- Refined Barbarians
- Groupe : Feed Them Death
- Album : No Solution/Dissolution
- Sortie : 2018
- Label : Grimm Distribution/Exalted Woe Records
- Style : Brutal death/Grind
- Site Web : www
- Note: 15/20
Une sortie de chez Grimm Distribution, il y avait un petit moment que nous n’en avions évoqué dans nos pages et pour l’album en question, le label s’est allié à Exalted Woe Records.
Concernant le groupe, nous avons à faire à un one man band basé en Angleterre Feed Them Death formé par un ancien membre d’Antropofagus qui déjà ne proposait pas dans la dentelle.
Car sur les 12 titres proposés (dont une intro et une outro), c’est un grind/death brutal et bestial qui est offert dans la plus pure des traditions.
Blasts à gogo et mélodies assassines font bon office, et vocalement le chant hurlé et furieux s’associe aisément à un chant guttural bien death.
La brutalité s’exécute déjà dès l ‘intro avec la rythmique qui mitraille, pas mal de breaks accentuent le côté hystérique de l’oeuvre. Les chants eux se disputent férocement le bout de gras et du gras, il y en a.
Les mélodies sont agressives et s’enchaînent naturellement dans la pratique du massacre.
L’ensemble est balancé directement sans détour et le death grind est puissant.
On appréciera pleinement un titre comme « Terrific Gods Caravan » qui démarre presque, par rapport au reste de l’album, en mid tempo avec les vocaux parlés avant de repartir dans une vélocité de riffs violents, une double pédale qui se démène puis les variations de chant grassement vociférées.
« Penance In The Wrong Direction » est aussi bien fournie en matière d’alternance dans la violence. Entre les passages ou la double assomme et ceux plus lourds où les riffs tranchent puis ce chant aigu qui ici accentue pas mal le côté éraillé, nous avons ici encore une bonne forme de démence plaisante.
L’album laissera pour sûr des traces et il sera sans doute apprécié des amateurs de formations comme Terrorizer ou Brutal Truth (avec un côté death plus prononcé).
Encore une bonne bande son à se mettre après une journée peu reluisante ! Fort !
Playlist:
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Cadavoracity I (intro)
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Exposed Parading Dissent
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Bloodshed Theatre
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The Horrific Balance
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Terrific Gods Caravan
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First Time Dead
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Prosperity_Captivity
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Doctrine Of Approximation
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Penance In The Wrong Direction
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Inception In Rot
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Divide and Conquer
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Cadavoracity II (outro)
- Groupe : Marche Funèbre
- Album : Death Wish Woman
- Sortie : 2018
- Label : Grimm Distribution/CSR
- Style : Doom/Death
- Site Web : www
- Note: 15/20
Le groupe du jour nous vient de Belgique et le ton est donné dans une ambiance doom/death metal pour ce Ep sorti en fin 2018 par Marche Funèbre formé en 2008 et déjà fort de de sept sorties cumulant 1 Ep, 1 single, 2 splits et aussi 3 albums. .
Nous avons ici quatre titres d’un doom/death metal à l’ancienne fort en mélodies ainsi qu’en atmosphères variables néanmoins empli d’une forte mélancolie.
Au niveau rythmique, l’ensemble est proposé principalement en mid-tempo même si l’on saura apprécier des accélérations comme pour « Broken Wings » par exemple.
Concernant le point de vue vocal, on se place sur un panel intéressant entre voix death bien caverneuse, cris plus black puis chant clair qui ne sera pas sans rappeler My Dying Bride, voire même quelques intonations à la Reverend Bizarre.
On retrouve la recette des combos de l’époque dans cet Ep bien exécuté.
On saura également souligner l’énergique et plus hargneuse « Death Wish Woman » qui aborde le doom death de manière un peu plus brut. Ici, les passages mid tempo sont plutôt utilisés sur les passages plus épiques et la structure instrumentale tend plus vers le black/death à entendre plus de lourdeur et de double pédale qui déroule.
Les mélodies sont toujours aussi bien enchaînées et la variation du chant apporte une bonne touche aux différents passages.
Nous avons également le morceau le plus long « A Departing Guest » proposé forcément sur une touche beaucoup plus progressive.
Nous évoquions auparavant le chant de Reverend Bizarre, et de ce fait je ne saurais que conseiller aux amateurs du sieur Albert Witchfinder de laisser l’oreille sur ledit titre.
On reste dans un ensemble très mélodique et accrocheur, et l’appréciation grandit au gré des divers tableaux proposés ici au sein d’un seul et même titre. On voyage entre parties bruts avec certains retours à l’apaisement par le biais de riffs longs.
Le combo propose également une reprise d’un groupe pilier du genre avec « As I Die » des anglais de Paradise Lost et force est de constater que Marche Funèbre sait s’approprier cet hymne du doom death sans singer l’originale et c’est là aussi le côté intéressant d’une reprise : lorsque le groupe y inclut sa propre personnalité.
Un Ep bien intéressant qui prouve aisément que la vague doom death a encore de bien beau jour devant elle tant ce Ep sait accrocher l’écoute et propose un voyage agréable.
Tracklist:
- Broken Wings
- Death Wish Woman
- A Departing Guest
- As I Die (Paradise Lost cver)