Archives mensuelles : juillet 2017
Magic Fire Music: Salut Seeb !!! Comment vas-tu ?
Seeb : Très bien ! Très content d’être là ! Et toi ?
Magic Fire Music: Je ne pourrai pas aller mieux ! Bon, j’ai quelques questions à te poser sur Gunmen, le petit dernier de Orden Ogan. Premièrement, pourquoi avoir choisi ce titre là ?
Seeb : On voulait prendre ce « thème » sombre, fantaisiste du far-west et on ne pouvait pas trouver mieux comme nom pour exploiter ce sujet. C’est surtout en référence aux livres de Stephen King « La Tour Sombre » dont je suis un très grand fan depuis toujours. Il y avait « l’as de la gâchette » mais je trouvais que ça se rapprochait trop et Tobi a proposé l’idée de « Gunmen » et on a trouvé ça très bien. Surtout que le morceau du même nom (ndlr : Gunman) était déjà écrit et composé.
Magic Fire Music: Combien de temps avez-vous travaillé sur cet album ?
Seeb : Je crois que nous avons commencé la composition des morceaux en septembre l’année dernière, et nous avons plus ou moins fini le tout genre … il y a deux semaines ! Donc la moitié d’un an mais très concentrée et tout d’un coup, tous les jours.
Magic Fire Music: Et qui est à l’origine de l’illustration de l’album ?
Seeb : Elle a été faite par Andreas Marschall, je ne sais pas si tu vois qui c’est mais il a fait les illustrations dans les années 90 pour Blind Guardian, Running Wild, Kreator, et bien d’autres ! C’est une légende quoi !
Magic Fire Music: Et il a fait toutes les illustrations pour Orden aussi ? Il y a sa « signature », surtout dans Gunmen et Ravenhead je trouve.
Seeb : Oui ça a toujours été lui. C’est un gars génial, je trouve que son travail est juste formidable. Il y a beaucoup d’autres artistes géniaux dans le monde mais lui est aussi un très bon ami à nous. Il a fait un film d’horreur nommé Masks en 2012, j’ai fais la BO de ce film, donc oui on est très … « connectés » si tu vois ce que je veux dire. Si il y a un nouvel album j’ai juste à l’appeler et il viendra de suite.
Magic Fire Music: Et qu’est-ce qui a inspiré cette illustration ? En dehors de cet univers du far-west bien évidemment !
Seeb : C’est une question compliquée en fin de compte parce qu’en réalité je ne sais pas vraiment de quoi c’est parti. Donc oui ce que je disais au début, on voulait exploiter cet univers sombre et « fantaisiste » du far-west. Comme tu peux le voir on a mis le Monument Valley en fond évidemment. On a mis également les chevaux et Vale, notre « mascotte » si je puis dire, qui se devait d’être sur l’illustration. Il est sur le devant de l’illustration et il est représenté assis à l’intérieur de l’album aussi. L’arrière de l’illustration (ndlr : il y avait derrière Seeb un très grand fond représentant toute l’imagerie de l’album) était plus ou moins l’idée d’Andreas et le devant venait de moi. Je me disais genre « si on mettait un cheval mort ? » et Andreas a répondu « c’est parti ! » (rires). Donc rien de très philosophique, on s’est juste dit qu’on allait faire une illustration cool.
Magic Fire Music: Et pourquoi avoir choisi le thème du Far West ?
Seeb : En fait nous exploitons toujours de différents concepts. Ce n’est pas comme comme une histoire mais simplement une ambiance générale pour l’album. Nous avons toujours voulu prendre le thème du Far West. Pour To The End en 2012 c’était plutôt un scénario post apocalyptique, en 2015 c’était un univers plus médiéval, voir horrifique … Donc voilà on a toujours voulu exploiter le Far West, et quand on a commencé l’écriture des paroles en septembre dernier, les deux premières chansons, « Vampire In Ghosttown » et « Down Here » avaient des mélodies qui faisaient très Far West. Quand on avait ces deux chansons on s’est dit que c’était une obligation de faire ce thème.
Magic Fire Music: Peut-on dire que Gunmen est un album conceptuel ?
Seeb : Non c’est des morceaux axés sur le Far West mais c’est un thème général pour l’album ; certains morceaux sont plutôt une version sombre du Far West, d’autres ont une double signification. J’ai vraiment aimé faire ça. Par exemple « Vampire In Ghosttown » on devine de suite que les paroles sont sur un vampire dans une ville fantôme qui irait avec le Far West, mais c’est une métaphore, car ça parle aussi d’un homme qui est dans une relation avec la mauvaise femme. Et je pense que beaucoup de gens ont expérimenté cela, que les gens changent lorsqu’ils sont dans une relation avec la mauvaise personne. Plus tard ils ont l’impression qu’ils sont les fautifs, alors que ce n’est pas le cas justement. J’adore écrire ce genre de paroles avec une double signification. Elles semblent être sur un thème très classique sombre et fantaisiste, alors qu’en réalité elles sont a propos de quelque chose totalement différent.
Magic Fire Music: De quoi est parti Gunmen ? Quelle était l’idée de base ?
Seeb : Etant donné que les studios étaient très pris, on s’est dit avec le groupe qu’on allait se rassembler, s’asseoir et commencer a écrire des morceaux. On a essayé de se concentrer et de créer comme ça. Et ça a très très bien marché !
Magic Fire Music: C’est venu de manière très naturelle j’imagine !
Seeb : Oui tout à fait.
Magic Fire Music: Dans le morceau « Come With Me To The Other Side » tu fais un duo avec Liv Kristin ; pourquoi l’avoir choisi elle plutôt qu’une autre ?
Seeb : C’est très simple. Quand on a écrit l’intro de « Come With Me To The Other Side », ça commençait avec la guitare acoustique, c’était très doux, on a pensé à en faire une ballade d’ailleurs … Puis après on s’est dit c’est mort, on va faire un truc bien lourd ! (rires). Et notre bassiste Niels a joué avec Leave’s Eyes, donc nous connaissions le groupe. J’ai rencontré Liv au Wacken ; et quand j’ai commencé à composé cette lente mélodie pour le morceau, je me suis dit qu’il fallait une voix douce, une voix féminine. Et Liv a été la première personne à qui j’ai pensé, car c’est une excellente chanteuse. Quand je lui ai demandé de chanter elle a de suite accepté !
Magic Fire Music: L’album n’est pas conceptuel, mais j’ai l’impression que certains morceaux sont connectés, d’une certaine manière …
Seeb : Ils sont connectés en terme de fond et de thème ; et peut être que tu le ressens de cette façon parce qu’on a écrit les paroles avec la même tournure d’esprit.
Magic Fire Music: Le groupe a-t-il voulu faire quelque chose de différent de Ravenhead ? Sans parler évidemment du thème « principal » …
Seeb : Je me rappelle que quand on a composé et écrit Ravenhead, on y a énormément réfléchit, on ruminait beaucoup. Cette fois ci, pour Gunmen, c’était l’inverse : on n’y a pas tellement pensé ! On avait plutôt tendance à se réunir et s’asseoir puis composer de la musique, tout simplement. Le groupe devient très gros et les gens aiment réellement ce que nous faisons, donc on s’est dit qu’il ne fallait pas dépenser trop d’énergie en se demandant quoi faire pour que ça plaise aux gens. Faisons simplement ce que nous voulons et ce que nous trouvons bien, parce qu’en réalité, à la base, nous faisons ça pour nous. Ce n’est pas une obligation de faire un album … Si nous arrivions au point où nous serions obligés de faire quelque chose, j’arrêterai de suite tout ça. Je n’aimerai pas faire ça. Je veux juste faire mon art. Pour en revenir à la question initiale, je pense que chaque album est différent l’un de l’autre. Mais disons que ça reste dans le même genre, le même univers que les précédents. Nous n’avions pas comme but de faire quelque chose de différent, c’est simplement le résultat de ce qui nous est venu naturellement lors du processus de composition.
Magic Fire Music: Quelles émotions veux-tu faire ressortir à travers cet album ?
Seeb : En fait je ne cherche pas à ce que les gens ressentent quelque chose de particulier en écoutant ça, le principal est que ça me plaise à moi. Et c’est assez contradictoire, parce que j’ai tendance à écrire des paroles tristes quand je suis heureux, et inversement ! (rires).
Magic Fire Music: De quoi parle le morceau « Gunman » exactement ? La personne mise en scène dedans semble très déterminée et très puissante.
Seeb : Comme je l’ai dit plus haut, certains morceaux ont une double signification. « Gunman » ne fait pas partie de ces morceaux. (rires). Quand on a choisi ce concept de Far-West j’ai fais beaucoup de recherches, et j’ai regardé beaucoup de vieux westerns. C’est toujours sur le même sujet, le même principe. Il y a toujours des paysages, des méchants qui cherchent à chasser les gens de leurs territoires, et un ou deux gars qui essayent de faire leur propre justice … « Gunmen » est seulement notre hommage à ce genre de films en fait.
Magic Fire Music: Au contraire, « Forlorn & Forsaken » met en scène quelqu’un de plutôt tourmenté on dirait …
Seeb : C’est aussi un des morceaux dont les paroles n’ont pas de sens caché ou de sens profond, si je puis dire. Notre mascotte Alister Vale est un genre d’homme immortel, c’est pour ça qu’il est dans tous nos albums, mais il a ce problème de devoir aller toujours dans un endroit différent. Et son plus gros problème est que tout ce qu’il laisse derrière lui se décompose, en quelque sorte. Donc si il rencontre des gens, ils vont souffrir et mourir, si il part. Et « Forlorn & Forsaken » parle des ravages que Vale fait, en gros.
Magic Fire Music: Selon toi, quel morceau est le plus représentatif de ce qu’est Orden Ogan aujourd’hui ?
Seeb : Bien sur « Gunmen » est le meilleur single … Beaucoup de gens semblent apprécier « Fields Of Sorrow » … Oui je pense que ces deux morceaux sont les plus représentatifs du groupe.
Magic Fire Music: Comment te sentais-tu personnellement lors de la composition de l’album ? Je veux dire par là, était-ce compliqué ?
Seeb : Non, ce n’était pas compliqué du tout. Comme je disais, j’ai fourni un énorme travail sur les albums précédents, j’étais toujours celui qui restait à bosser des heures et des heures, alors que là, c’est plutôt : « c’est pas mal, on continue » (rires). Cette fois j’ai beaucoup travaillé avec Dirk, j’ai composé « Fields Of Sorrow » et « Gunman » avec Tobi, notre guitariste, et pour des raisons inconnues, ça n’avait pas marché sur Ravenhead et sur les albums précédents. Pourtant cette fois pour Gunmen quand on a bossé ensemble, ça a tout de suite collé. La mélodie principale de « Gunman » et certains riffs de « Fields Of Sorrow » sont de Tobi. Nous avions besoin d’environ six heures par morceaux, donc c’était un processus très rapide. Normalement je suis plutôt du genre à penser que s’il faut seulement six heures c’est que ce n’est pas bon ! Mais là c’était très rapide, et j’en suis très heureux car j’ai vraiment l’impression qu’on a réussi.
Magic Fire Music: Le groupe va-t-il réaliser des clips pour Gunmen ?
Seeb : Alors oui, nous avons deux lyric-vidéo de prévues ; une pour « Fields Of Sorrow » et une autre pour « Come With Me To The Other Side », elles vont sortir avant l’album. Et nous avons prévus deux vidéos de plus, deux vrais clips, après la sortie de l’album. Mais rien est fait encore.
Magic Fire Music: Du coup, quels sont les prochains objectifs de Orden Ogan ?
Seeb : Nous allons être en tournée en octobre en tête d’affiche ; ce sera notre deuxième tournée en tant que tête d’affiche. Et cette fois ci on tournera avec Rhapsody Of Fire en première partie. D’ailleurs nous allons passer à Paris, également une première en tant que tête d’affiche. Nous allons voir comme tout ça va fonctionner. Pour le côté affaire, Gunmen est le dernier album que nous faisons avec AFM Records dans le contrat, donc nous aurons beaucoup de choix très importants à faire prochainement ; concernant le label par exemple, nous ne savons pas si nous continuerons avec AFM Records ou si nous irons ailleurs. Tout peut arriver !
Magic Fire Music: Bon, à moins que tu aies quelque chose à dire aux fans ou à qui que ce soit d’ailleurs, nous allons terminer cette interview !
Seeb : Comme je dis souvent pour conclure une interview, je pense que la plupart des fans ne se rendent pas compte de l’importance qu’ils ont. Les fans ne font pas que télécharger, aller aux concerts, acheter des CDs ou du merchandising, ils sont ceux grâce à qui la musique reste en vie. C’est eux qui nous permettent de faire ce que nous faisons. Donc la seule chose que je répète sans cesse est tout simplement, merci.
Magic Fire Music: Et merci à toi de faire tout ça. Cet album est un chef d’oeuvre, comme ses prédécesseurs. Et merci infiniment pour cette interview !
On se revoit très prochainement sur la tournée.
- Groupe : Violent Life Violent Death
- Album : V-EP
- Sortie : 2016
- Label : Autoproduction
- Style : Crust’n’roll/Hardcore/Black
- Site Web : www
- Note: 15/20
Un petit détour aux USA avec les énergiques Violent Life Violent Death qui vous allez le découvrir ne sont pas venus pour veurrer les tartines mais plutôt en balancer après les avoir enduites de béton armé.
Premier Ep d’à peu près 17 minutes, ce « V-EP » s’avère être un concentré de boost dans lequel s’allient un crust rock’nroll des familles à la violence vive et au groove bien dingo, un hardcore old school qui sent bon la sueur projetée d’un pit déchaîné pour ce côté lourd et dansant, puis un black metal essentiellement au niveau de ces gutturalisations haineuses à souhait.
Agressif mais dansant c’est ce que pourrait ressortir de titres comme « Swollen Hearts » et de ce rock’n’roll burné et explosif quasi streetpunk/crust. Le titre déborde d’une pêche et provoque sans doute des mosh pits où tous se cartonnent. On saura d’ailleurs apprécier ce passage lourd à souhait bien hardcore dans ce titre
« Shallow Veins » vogue sur les même flots à entendre cette alliance de rock’n’roll old school et de parties moshpit à l’ancienne. Le côté entraînant est à son apogée, nul besoin de soli à gogo, ici c’est le groove et l’efficacité des variations qui fait le boulot et ce de manière plaisante.
La folie tourne à l’extrême sur la décalée « Sharp Suits » et ses contre temps bien hystériques. On pourrait rapprocher ce qui se passe à du Mathcore à la Converge et ce titre s’avère comme étant aussi dérangé que brutal. Les grattes démentes varient de façon schizophrène sur des rythmiques dingues alors que le chant vocifère comme un beau diable.
« Straight Teeth », titre d’ouverture avait déjà bien posé les bases brutales et fulgurantes qui nous laissent sur le carreau ensuite. Parfait mélange colérique de crust/punk et de hardcore, ce morceau représente au même titre que « Silver Eyes » le morceau bagarre de ce Ep.
Les deux morceaux doivent également déchaîner en live, véritables appels au pogo et au crachat de molaire. Amis de la castagne, voici de quoi vous abreuver.
Une bien plaisante première production pour ce groupe à la violence groovy.
Sachant varier à bon titre entre les styles cités au dessus, ils savent proposer une formule efficace qui sait en imposer.
Vivement la suite.
Tracklist:
- Straight Teeth
- Swollen Hearts
- Silver Eyes
- Shallow Veins
- Sharp Suits
- Groupe : Mantras
- Album : Psychedelic Stoner Blues Maze
- Sortie : 2016
- Label : Autoproduction
- Style : Stoner/Doom/ Psychédélique
- Site Web : www
- Note: 16/20
La région poitevine signe son retour dans nos pages telle qu’elle nous avait laissée avec The Bottle Doom Lazy Band, c’est à dire sur une note fort embrumée.
Et là où ce n’est pas étonnant, c’est que l’on y retrouve Pierre de TBDLB qui assure ici le chant et la gratte.
Ce sera sans surprise, au vu du nom de ce 1er long Ep de 41 minutes que dès les premières notes de « Smokes », c’est un doom stoner ultra planant aux tons orientaux, qui renforcent l’aspect désertique, qui s’annonce psychédélique à souhait et qui s’impose ici.
Le ton s’alourdit ensuite sur un groove très lancinant où fuzz et wah wah s’allient gracieusement.
Puis le chant démarre avec ce timbre de voix qui ne sera pas sans rappeler Danzig. La maîtrise vocale est bien présente et ce ton apporte beaucoup à l’ambiance des morceaux, imposant ce côté chaleureux.
Un rythme festif s’ensuit de manière bien doom traditionnel, ce dernier ne sera pas sans déplaire aux adorateurs de Reverend Bizarre.
Un psychédélisme lourd prend la mainmise sur ce cd et l’on trouve d’ailleurs dans ce morceau ce genre de passage posé aux mélodies de basse qui bercent aisément l’auditeur au gré de la rythmique, qui elle, laisse flotter la barque.
« Sirens » suit sur un ton bien groovy seventies limite funky, avec une certaine sensualité. Le tableau serait facilement celui d’un strip bar qui sentirait bon l’herbe de Provence et le bourbon.
La ligne de basse se répète parallèlement au rythme, mais l’ambiance que provoque cet air entêtant s’avère excellente.
Le style desert session en plus doom est complètement incontournable dans l’ensemble de cet Ep.
Force est de constater que Mantras laisse nettement plus de champ au côté instrumental et sur les aspects ultra planants que sur les lignes vocales, mais comme mentionné ci dessus, ces interventions ont le mérite d’être placées au bon moment posant ce bonus à l’ambiance générale.
Pour le troisième titre, les gaillards proposent un morceau live au son bien propre principalement instrumental où le chant, sur la première moitié, ne s’exprime que par brèves nappes. Ce titre « The Hangman Blues » sait allier pour le premier passage un bon vieux stoner des familles dansant pour ensuite imposer plus de vocaux alors que l’ambiance revient plus sur quelque chose de planant ou la gratte s’en donne à cœur joie et où le psychédélisme se voit décupler.
L’atmosphère revient sur l’aspect dansant du départ au groove pachydermique sur lequel Dyonisos danserait volontiers la gigue.
Nous parlions de doom traditionnel en début de chronique, c’était sans évoquer encore le morceau de clôture « Chinggis Khaani Magtaal » où se mêlent didjeridoo, violon et percus.
Ce titre propose une ambiance sur lequel l’auditeur se verra téléportée sur les steppes à hauteur d’Oulan Bator.
« Psychedelic Stoner Blues Maze » : ce titre ne pouvait être mieux choisi pour imager ces 4 titres fort plaisants.
Le trip se fait poussiéreux, lourd mais sait également faire flotter l’auditeur sur un nuage vert au gré des kaléidoscopes.
Un très bel effort pour une première production à conseiller aux plus baroudeurs d’entre vous.
Tracklist:
1. Smokes
2. Sirens
3. The Hangman Blues (Live)
4. Chinggis Khaanii Magtaal (Traditional)