Archives quotidiennes : 9 mars 2017
- Groupe : Idensity
- Album : Serenity
- Sortie : 2011
- Label : Auto production
- Style : Progressif Melodic Death Metal
- Site Web : www
- Note : 15/20
Groupe français crée en 2008, Idensity est un groupe qui a su s’installer sur la scène française avec ses deux albums Serenity et Chronicles sorti en 2013. Ayant pour influence Opeth, Nevermore ou encore Devin Townsend, le groupe propose dans son premier album un large éventail de sonorités où les 6 membres du groupe ont chacun leurs places même si la violoniste semble plus en retrait même si elle gère quasiment seule l’introduction « Let’s Introduce… » d’une ambiance très film gothique. Le groupe joue énormément avec les tempos qui varient pas mal tout le long de l’album.Des tempos lents mais jamais rapide, ce qui est étonnant surtout vue la présence de la double pédale ! Une autre spécificité du groupe se trouve être dans le chant, qui, d’un guttural passant crème, varie à un chant clair atypique qui rebute lors des premières écoutes mais qui se fait aimer au fur et à mesure des écoutes.
Dès que le second morceau « The Hatred » se fait retentir, pourtant lourd au niveau de la batterie et des cordes, on ne peut qu’être surpris qu’à la première écoute du chant clair du vocaliste Christophe Ferreira. Au niveau des lyrics, on a un beau song-writing, des textes assez recherchés mais un peu cliché parfois, avec pour thème l’amour, la haine, le surpassement de soi, la mélancolie dans le titre « New Year’s Eve » ou encore la mort voire la paralysie du sommeil dans « Night Terror » (qui, heureusement, n’as rien à avoir avec le film de Tobe Hooper)… Le tout dans une atmosphère assez sombre.
Une bonne galette qui dévoile l’univers particulier d’Idensity, qui, même si influencé en grande portion par Opeth, se démarque totalement et possède une touche particulière que seuls eux semble maitriser. Un travail d’une grande Idensité en somme et qui, comparé au deuxième album Chronicles, rassure sur la qualité musicale du groupe et sur cette touche si unique dont ils ont le secret !
Tracklist :
- Let’s Introduce
- The Hatred
- Night Terror
- New Year’s Eve
- Man in the Masses
- Ocean of Sand
- Do not Forget
- Nevermore
- Serenity
- Picture
- Groupe : Magoa
- Album : Topsy Turvydom
- Sortie : 2013
- Label : Klonosphere/ Season of Mist
- Style : Metalcore
- Site Web : www
- Note : 14/20
Magoa est un de ces groupes français qui montent en puissance dans la scène Metalcore française au fil des dernières années. Avec un récent album nommé Imperial disponible depuis mi-Octobre, une petite rétrospective s’impose sur leur précédent album Topsy Turvydom sorti en 2013.
Album d’une dizaine de titre pour un total de 40 minutes, Magoa nous offre une pléthore de sonorités allant du Metalcore-catchy façon Bring Me The Horizon (le côté fragile en moins) accouplé à du rock ‘n roll comme dans les titres « Max Bet« , « Party Time » ou « Eat You Alive« , des effets électro comme dans l’introduction « Ailleurs« . Le principal mot pour donner le ton de l’album serait « Entertainment« , ça sonne tout public mais attention, cela ne veut pas dire que cela joue sur la qualité de l’album : Topsy Turvydom pourrait d’office faire fuir les anti cores par des sonorités qu’on a déjà entendu trop souvent le genre comme dans « Betraying Grace » (qui sonne un peu trop BMTH justement), cependant cet aspect Rock ‘n Roll rend la chose toutefois plus sympathique et renforce grandement l’aspect catchy et entêtant des morceaux de Magoa au point ou même si l’on est pas grandement fan de Core, ça peut plaire car c’est loin du cliché que l’on a l’habitude de trouver (expérience personnelle qui parle).
Au final un beau morceau de 2013 qu’est cet album, qui laisse entendre que Magoa mérite sa montée dans la scène française avec une force divertissante maitrisée, sans tomber dans les clichés du genre et que le nouvel album, Imperial, mérite son écoute qu’on soit fan ou non de Metalcore !
Tracklist :
- Ailleurs
- Wall of the Damned
- Max Bet
- Betraying Grace
- Party Time
- Eat You Alive
- Estamos Locos
- Broken Record
- Forgotten Saints
- There is no Tomorrow
- Groupe : The Silverblack
- Album : The Grand Turmoil
- Sortie : 2015
- Label : Sliptrick Records
- Style : Industrial
- Site Web : www
- Note : 16/20
Groupe de Metal Industriel Italien crée par Alesso NeroArgento (qui travaille et collabore avec bon nombre de musicien italien tel que The Stranded ou encore Zombie Sam) et Claudio Ravinale (chanteur de Disarmonia Mundi, The Stranded et 5 Star Grave), The Silverblack est une groupe qui mélange sonorités metal industrielles catchy, synthé omniprésent et une variation entre agressif et atmosphérique. Dans ce deuxième album The Grand Turmoil, le groupe présente beats industriels, assaut rock’n’roll, passage metal énervé et une dimension complexe et profonde dans les thèmes évoqués.
L’album commence d’entrée de jeu avec le titre éponyme, « The Grand Turmoil« , qui est une introduction puissante, bruyante et agressive dans laquelle The Silverblack joue ses cartes en main, sans bluff : puissant beat électronique, bonne basse et batterie, guitare lourde, effet d’écho/repeat cybernétique sur le vocal… On peut y sentir l’ombre de Sybreed dans ce morceau d’ailleurs.
Vient ensuite « Anymore« , une chanson plus électro que metal qui se veut très catchy, presque pop, qui est en total contradiction avec le morceau précédent. On aime ou on n’aime pas.
« King-Size Vandalism » est un son plus agressif que le précédent qui montre un Silverblack plus énergique, un NeroArgento plus énervé et un son moins catchy que le précédent.
Le titre suivant « Retaliation » , lui, offre une plus grande place à l’autre vocaliste Claudio Ravinale, une voix plus grave. Cette chanson est plus lente, avec des beats et des basses plus lourdes mais toujours avec un refrain catchy. Par la voix de Claudio et les effets de synthétiseur il est très dur de ne pas ressentir Deathstars, la présence de Whiplasher Bernadotte fortement présente. Et il s’en va de même pour le prochain morceau « Make It Worth The Grime« , qui lui est plus rapide mais aussi pour le 7ème son « Attic Hime« , plus rythmée avec des beats qui font très EBM rappelant la sonorité des anciens sons rythmés d’Unheilig.
Ce deuxième album de The Silverblack est ce qu’on pourrait appeler un pari réussi: ils mélangent assez bien les notions du Metal Industriel en prenant ses composantes unes par unes, mettant à leurs manières et de façon catchy ce qu’ils en dégagent, le tout en montrant des inspirations multiples. Le fan de Metal Industriel façon KMFDM, Ministry n’y trouvera peut-être pas son compte, mais il peut plaire à un public plus large, fan d’EBM, Electro ou même de musique catchy en général !
Tracklist :
- The Grand Turmoil
- Anymore
- King-Size Vandalism
- Retaliation
- Make It Worth The Grime
- As Good As Dead
- Attic Hime
- Pyromanservant
- Great Expectations
- Might Get Worse Before It Gets Better
- Fragmentary Blue
- Groupe : Tagada Jones
- Album : La Peste et le Choléra
- Sortie : 2017
- Label : Enragé Production
- Style : Metal / Hardcore / Punk
- Site Web : www
- Note : 18,5/20
Alors c’est vrai que je suis fan de Tagada Jones et que j’aie aimé leur dernier album studio Dissident. Aussi, je n’ai pas pu résister à l’envie de chroniquer leur nouvelle galette lorsque j’ai appris la sortie de La Peste & le Choléra. Mais n’allez pas croire pour autant que j’aurais été tendre dans mes propos (et la note) si l’album ne m’avait pas plu, Holà ! Que nenni.
– Alors dis donc mon bon Ian, qu’en est-il de ce nouveau breuvage des Tagada ? Content, pas content ? Bon, pas bon ? Dis-nous tout !
Hé bien mes ami(e)s je vous le dis : mieux que bon et plus que content, une vraie réussite c’t’album. Il déchire la race de ta mère sur son scooter (Hooo ! ça fait d’jeuns ça, non ?). On y retrouve le groupe au mieux de sa forme, nous atomisant les esgourdes à coup de Harcore/Metal/Punk hargneux saupoudré de l’acidité des textes de Niko, qui excelle dans ce domaine.
C’est vrai que depuis la sortie de Dissident, beaucoup de choses se sont passé sur notre belle planète et apparemment ça a vraiment énervé les potos de Tagada, mais énervé grave. Cela se ressent à l’écoute de leurs nouvelles compos, plus brutales, plus couillues que sur les précédents albums, véritable ‘décalquage de tronche’ en règle. Bon, je tiens à vous rassurer, tous les ingrédients qui font qu’on aime leur musique est là, quelques titres à tendance plutôt Punk (« Mort Aux Cons », « Le Monde Tourne à L’Envers », « Pas De Futur »), des « Hohoho Hohohoho », des refrains fédérateurs scandés en cœur, mais avec en plus une bonne dose de Metal bien présente, qui fait que chaque compo est un véritable uppercut dont vous aurez du mal à vous relever.
Le groupe nous balance quelques ogives Metalo-Nucléaires comme « La Peste & le Choléra », « Envers et Contre Tous », « Guns », « Narcissique » et « Enfants des Rues » qui nous rappelle que les Tagada savent encore nous botter les fesses sévères. Ils nous offrent également avec « Vendredi 13 », une compo qui évoque les tristes événements du 13 novembre 2015, ce titre d’ouverture nous mets tout de suite dans le bain et nous rappelle, justement, qu’il ne faudra, surtout, ne jamais oublier. On y trouve, bien sûr, les futurs hits qui feront un malheur en live, feront suer et s’époumoner des milliers de fans tous acquis à leur cause, tels que « Mort aux Cons », « Je Suis Démocratie », « Pertes et Fracas » (entre autres). Et pour clôturer cet excellent opus, ils poussent même le vice à nous pondre un morceau très différent du reste de l’album, voir de leur style habituel avec « Le Point de Non Retour », beaucoup plus sombre et plus lourd, sur lequel Job, le batteur, fait un superbe boulot (musicalement, l’atmosphère du titre me fait penser à du Coheed & Cambria, bizarre non ?).
Les textes, toujours aussi importants, sont corrosifs et tranchants à souhait, n’épargnant rien ni personne, ils tapent là où ça fait mal, dénonçant toutes les traitrises (et les traites) de notre société, disant bien haut ce que beaucoup (trop d’ailleurs) pensent tout bas. C’est vrai que c’est dernier temps, Niko a eu de quoi trouver l’inspiration (malheureusement serait-on tenté de dire, car forcément si nous vivions dans un monde de Bisounours où tout était merveilleux, des groupes comme Trust, Beru ou Tagada Jones n’aurait pas lieu d’être), bref sur La Peste & le Choléra, les paroles sont autant efficaces que la musique (après on adhère ou pas, comme avec les casseroles).
Cet opus put la colère et la rage, ça suinte par tous les pores. Tagada Jones nous a pondus là, un de ses meilleurs albums, avec des titres dévastateurs qui feront mouche en live, raviront les fans (et en fédérera beaucoup d’autres) et vous feront réfléchir par la même occasion. De plus, cerise sur le gâteau, l’artwork est vraiment superbe.
Le groupe a fêté ces 20 ans, mais une chose est sûre, ils ont toujours la hargne et une bonne paire de ‘Cojones’, toujours l’envie de crier à qui veut l’entendre que c’est la merde ici bas, bordel et ils nous le balancent avec furie en pleine gueule, mais qu’est-ce que ça fait du bien (leur musique hein ! pas la merde). Jetez-vous sur cet album histoire de vous mettre une bonne claque (aux mauvaises odeurs) et tous en cœurs nous scanderont :
«Mort aux cons …. Et longue vie au Tagada Jones ».
Putain, c’est trop bon, je m’en vais me le remettre !
Tracklist :
01. Vendredi 13
02. La Peste et le Choléra
03. Pertes et Fracas
04. Envers et Contre Tous
05. Guns
06. Mort aux Cons
07. Le monde Tourne à L’Envers
08. Narcissique
09. Enfant des Rues
10. Pas de Futur
11. Je Suis Démocratie
12. Le Point de Non Retour