Archives mensuelles : février 2017
- Groupe : Exterminas
- Album : Dichotomy
- Sortie : 2015
- Label : Satanath Records/ Metallic Media
- Style : Death/Black Metal
- Site Web : www
- Note: 14/20
C’est en collaboration avec Metallic Media que Satanath Records nous envoie une nouvelle troupe malfaisante en la personne des italiens d’Exterminas et notamment cet album « Dichotomy » qui propose un black metal varié avec une grosse touche heavy.
Huit titres composent cet album et la traversée se fait dans un black metal aux allures épiques, belliqueuses et bourré de mélodies trempées dans le heavy tout en restant fidèle à la scène scandinave de death/black mélodique scandinave des 90’s.
Les riffs sont accrocheurs, galopants et collent parfaitement à cette rythmique qui impose quelques blasts bien vifs.
On pourra retenir « In Apotheosis of Pandemonium » avec ces variations justes, cette voix qui elle ne sera pas sans rappeler The Meads Of Asphodel.
Les passages alternent entre des riffs scandinaves à souhait, du blast et du passage bien guerrier.
Les mélodies s’allient sur le rythme d’une double effrénée, et des breaks plus liés poussent au headbang.
L’album conserve cet esprit général, usant d’une atmosphère sombre, aux énergies injectées variablement.
Selon les passages, on se plaira à retrouver quelques influences à la Behemoth sur « God’s Hammer », du Dissection aussi sur ces riffs enjoués mais noirs à souhait et encore Skymning pour ces passages plus heavy poussant à guerroyer comme par exemple sur « Upheaval seems Anathema ».
Pour revenir à « God’s Hammer », plusieurs tableaux sont proposés dans la mesure où l’on alterne des instants dynamiques à d’autres plus progressifs, lourds et lancinants.
Les variations au gré de l’album sont bien dosées et annihilent toute forme d’ennui comme pour « Wandering from Death’s shore »
« Wandering from Death’s shore » propose un côté beaucoup plus constant dans sa rythmique qui se fait lourde par la double et lancinante et l’on vogue lentement dans un climat héroïque.
« The Dawn Of Deceit », dernier titre de cet album de huit titres, s’avère comme le morceau le plus long mais également le plus accrocheur avec ce départ en force sur ces mélodies et rythmes capiteux.
L’aura nous plonge en plein combat et les variations y posent une trêve au ton plus groovy et malsaine avant de replonger l’auditeur sur une percutance encore plus lugubre et acérée.
Un album plaisant et bien effectué par les maléfiques italiens d’Exterminas, huit bons hymnes d’un voyage infernal et épique qui ravira les amateurs de death black mélodique et heavy.
Tracklist :
- God’s Hammer
- Unleashing the Cruelty
- Collapse Into Time
- Swallowing the Gravity
- Upheaval seems Anathema
- Wandering from the Death’s shore
- In Apotheosis of Pandemonium
- The Dawn of deceit
- Groupe : Temple Of Nihil
- Album : Soul Extremist
- Sortie : 2016
- Label : Symbol Of Domination Productions/Narcoleptica Productions
- Style : Black Metal
- Site Web : www
- Note: 14/20
Petit voyage sur les fertiles terres de Russie avec les maléfiques Temple Of Nihil qui proposent cet Ep de 4 titres sorti comme fruit d’une collaboration entre Symbol Of Domination et Necroleptica Productions .
Le groupe russe propose un black metal aussi polaire que pernicieux.
Le travail est mis en avant au niveau des ambiances en prenant soin des les rendre moribondes au possible.
C’est « Devilution » qui ouvre le bal avec son tempo lent et lourd, les mélodies l’accompagnant dans cette maudite valse, la basse bien mise en relief avec ce son massif et claquant, puis la voix purement black qui possède ce timbre, ce grain éraillé qui ne sera pas sans rappeler les norvégiens de Gehenna.
Un break vient violenter brièvement le trajet avec une accélération rythmique ici et là et il permet de nuancer le black metal rampant pour lui insuffler une dose supplémentaire d’énergie par des blasts sans merci.
Pour clore ce morceau, on revient sur cette envoûtante mélodie où s’expriment les soli de guitare.
« Ov Spiders » se fait nettement plus brute et violente. Sans concession, le batteur impose un incessant martèlement de ses fûts sans oublier de dérouler à la double pédale s’accordant même des accélérations sur un rythme déjà costaud.
Des changements s’opèrent, plus lourds, décalés aux nombreux breaks et accentuent un aspect assez épique. Les passages diffèrent, donc, mais fusionnent comme il faut.
« Iblis » vous mène droit à l’autel, prêt pour le sacrifice avec un départ aussi tonitruant que le morceau précédent.
L’ambiance du titre est pesante et les rythmes, eux, tabassent de manière schizophrène par saccades et décuplent l’aspect fou et féroce de Temple Of Nihil.
Les coups frénétiques s’allient à d’autres plus barbares. On sent par le profil des morceaux que le combo a su puiser au plus profond des entrailles de la Bête pour maîtriser l’art de l’inquiétante intrigue qui prend cours.
L’éponyme « Soul Extremist » démarre sur un rythme catchy avec des mélodies efficaces comme on peut les apprécier chez un groupe comme Dissection.
Temple Of Nihil joue bien la carte en s’accaparant de l’auditeur par des riffs et rythmes entêtants avant de le brutaliser par des passages soit plus violents, soit oppressants et morbides.
Une bonne production nous arrivant donc de Russie de la part de ces deux labels.
Quatre titres bien ficelés qui, par ce black sombre, mélodique, varié et inspiré risquent de bien plaire aux amateurs du genre.
Tracklist :
- Devilution
- Ov Spiders
- Iblis
- Soul Extremist
- Groupe : Scolopendra Cingulata
- Album : Kuoltuu Kaikin Kohetah
- Sortie : 2015
- Label : Narcoleptica Productions/ More Hate Productions
- Style : Raw Black Metal
- Site Web : www
- Note: 15/20
Un détour vers une destination jusqu’alors encore inédite dans nos pages puisque c’est au Kazakhstan que nous poserons notre attention.
Les sombres élus du jour sont Scolopendra Cingulata, et suite à deux premières démos déjà proposées, c’est un Ep 4 titres d’un peu plus de vingt cinq minutes sorti en 2015 chez More Hate Prod et Narcoleptica Prod puis distribué par Satanath Records (qui prouve que la solidarité underground fait toujours bon effet) auquel nous avons à faire aujourd’hui.
Les quatre morceaux composant cet opus balancent un black metal bien raw qui sent bon la froideur des pays de l’Est.
L’esprit underground domine et suinte des titres avec un départ lugubre dès l’intro de « Помрут – Все Хорошими Станут » à l’arpège dissonant et lent dans un esprit très DSBM avant de démarrer en tapant sec sur un black mélodique à souhait et cette basse mise en avant qui vrombit comme il se doit ainsi que cette voix qui respire bon l’esprit slave (on pourra penser ici aux tchèques de Maniac Butcher).
Le morceau, qui est d’ailleurs le plus long des quatre (dépassant les neuf minutes) sait tirer son épingle du jeu an offrant les variations nécessaires pour maintenir l’attention.
Les mélodies sont accrocheuses et l’auditeur se trouve emporté à mis parcours par un passage ambient où le clavier se forge une place importante à l’ambiance projetée avant de repartir sur ces riffs guerriers et ces blasts bien vifs.
Les deux titres suivants conservent cet esprit black metal traditionnel à entendre des mélodies toujours entraînantes mais également des variations dans les structures des titres.
Même si le rythme de « Шакалы » reste sur une constante tout au long du morceau à entendre sur un mid tempo sans trop de blast, le groupe pose un passage dans l’esprit folk sur la fin du titre. L’atmosphère dudit titre est épiquement glaciale.
Concernant « Ветер Войны », le titre joue sur un aspect plus énergique où les blasts mitraillent et le clavier pose une touche bien symphonique soulignant vouluptueusement les riffs de gratte et de basse et de cette cohésion globale résulte quelque chose de sombrement malsain.
« Меч Смерти Клеймор » clôt cet Ep et force est de constater que ce titre se démarque des précédents.
On retrouve une intro similaire à celle du titre d’ouverture c’est à dire un arpège de guitare qui démarre sur un fond sonore de blizzard et le tempo se remplit du groove dans une mouvance assez doom 70’s.
On pourra penser à Carpathian Forest dans l’esprit du titre avec cette alternance entre cette partie presque dansante au groove endiablé qui ensuite vient se fondre sur une partie purement black metal où le tempo accélère radicalement avec ces blasts secs, puis les riffs liés et répétitifs qui portent haut l’esprit de dépravation.
Une bien bonne découverte nous venant du grand Est, qui sait préserver l’essence de l’underground.
Le Ep accroche et il saura aisément détourner tout esprit pur qui s’aventure sur ce chemin.
Tracklist :
01. Помрут – Все Хорошими Станут
02. Ветер Войны
03. Шакалы
04. Меч Смерти Клеймор
De retour à Dunkerque pour la plus grosse soirée Metal de la programmation des 4Ecluses cette année, (déclaration à revoir en fonction de la suite de la programmation) cette fois on tape très, très fort avec deux grosses têtes d’affiches que sont Carach Angren et Fleshgod Apocalypse accompagnés des italiens de Nightland.
Cette fois-ci, le public sera au rendez-vous d’entrée de jeu avec une salle remplie de plus de la moitié. La musique des Italiens nous étant inconnus, c’est l’occasion de découvrir, et avec un son pas dégueu en plus, pour notre plus grand plaisir. On aura donc affaire à un groupe qui jongle entre un Death Metal à l’ancienne accompagné de quelques parties symphoniques et ses parties atmosphériques, mais sans plus puisqu’ils ont dû se mettre commun accord pour que le maître-mot de ce soir sera de chauffer la salle. Une jolie mise en bouche pour un groupe qui a sorti son premier album il y a à peine deux ans.
A peine avions-nous pu profiter de la prestation de la première partie que la scène se prépare pour accueillir les Danois. Si au Hellfest 2015 le groupe m’a clairement laissé un arrière-goût d’excellence, car scéniquement fendar mais ayant vraiment un truc et possédant une vraie identité musicale, il me tardait de les revoir en salle, même si je ne m’attendais pas à ce que ce soit ici.
Les 4Ecluses fondent dans le noir et ce sera un par un que les membres de Carach Angren feront leur entrée en scène. Un poil déçu d’entrée par le son à cause d’un micro en dessous de tout, le problème finira par se régler assez vite et là on pourra profiter du set. Pas vraiment de changement sur la setlist comparé au Hellfest, donc pas vraiment de nouveautés à se mettre sous la dent, mais un Seregor possédé qui englobe tout le show et fait un peu oublier ses comparses sur scène, on est tout de même amusé de revoir le clavier bougé dans tout les sens. Carach Angren, plus à voir en (petite) salle qu’en grand festival au final.
On ne vous cachera pas que Fleshgod Apocalypse était clairement le groupe que nous attendions ce soir, puisque de l’autre côté, chez France Metal, on les aiment vraiment beaucoup. De la même manière que leur prédécesseur, les Italiens arriveront dans le noir, un par un, pour foutre la grosse branlée de la soirée.
Le groupe ne tombera d’ailleurs pas dans le piège du » on te fout le max de sons du dernier album » en proposant de piocher un peu à droite à gauche dans ses efforts, en mettant bien à chaud et à vif les 4Ecluses. Le point d’orgue de la soirée fût, évidemment, atteint avec » The Violation » et ce n’était pas étonnant, ceux qui connaissent le morceau savent ce qu’il en est et ceux qui ne le connaissent pas … On vous conseille fortement d’aller écouter ça.
Entre mise en scène épique, un show cohérent et un pit furieux, Fleshgod Apocalypse a remporté les suffrages ce soir (et notre cœur aussi au passage, encore une fois.)
Encore une fois, un concert de qualité était au rendez-vous à Dunkerque, et cette fois-ci le public était au rendez-vous pour une date qui, de par ses groupes et son ambiance, marquera un moment les 4Ecluses. On ne peut qu’attendre avec impatience le retour des 7 Weeks le mois prochain mais également la date de Darkest Hour en Avril.
Retrouvez également nos photos chez nos amis de France Metal : http://france-metal.fr/15012017-dunkerque-nightland-carach-angren-fleshgod-apocalypse/
Encore merci à Aurélien des 4Ecluses pour l’accreditation.