Archives mensuelles : septembre 2016
S’il y avait un festival très attendu cette année, c’était bien la deuxième édition du Ragnard Rock Festival. Ses organisateurs avaient déjà frappé très fort quelques mois plus tôt avec la Nox Inferna, qui se tenait au Monastère de Brou. Le choix du lieu rendait l’évènement unique et les groupes présents ce soir-là, Drakwald, Hypocras et Skálmöld, témoignaient de son authenticité. Tout ce beau monde rendait évidemment l’attente du Ragnard encore plus dure … D’autant plus que les organisateurs n’avaient rien perdu en matière d’affiche : la venue de Moonsorrow, Rotting Christ ou encore Belphegor ont fait de ce festival l’un des plus marquants en France.
Quelques couacs, au niveau de l’hygiène et de la petitesse du Village Viking notamment, avaient été constatés lors de la première édition du RRF. Mais il semble que le festival ait appris de ses erreurs : en effet, il n’y avait rien à signaler en 2016.
Jeudi 21 juillet :
Je suis arrivée à Simandre s/ Suran ainsi que sur le site du festival aux environs de 20h. C’est avec un grand étonnement que je découvre que des dizaines et des dizaines de festivaliers font encore la queue pour récupérer leurs bracelets … Malgré la longue attente et le manque d’organisation sur ce point, il faut tout de même reconnaître qu’il était très judicieux de faire deux files d’attente différentes en fonction du type de billet. Deux petites heures passent, et l’attente n’est plus qu’un mauvais souvenir.
Seule ombre au tableau : aussi bien pour moi que pour tous les retardataires, le Warm Up du Ragnard 2016 n’est qu’une illusion … Ou du moins, qu’un champs sonore écoutable du fin fond du camping. Mais les petits soucis techniques auxquels Nokturnal Mortum a dû faire face ne nous ont tout de même pas échappés.
Vendredi 22 juillet :
Après une nuit au camping digne de ce nom, c’est au levé du premier jour que nous pouvons admirer l’étendue verdoyante du site. Ce début de festival était une vraie bouffée d’air pur. La journée promettait d’être éprouvante et l’attente jusqu’au début des concerts, longue … Ce qui était un mal pour un bien, cela permettant de visiter le site et le Village Viking. De nombreux exposants étaient présents ainsi que des compagnies.
13h, il est temps de se diriger vers les scènes … J’ai, pour ma part, élu domicile sur les deux scènes principales : la Thor Stage et la Odin Stage.
Malepeste est le premier groupe que j’ai vu et sa performance va rester dans ma mémoire tant l’ambiance était unique et le show excellent.
Viennent ensuite Stille Volk, Ereb Altor et Cruachan. Mention spéciale à Ereb Altor qui a mis le feu sur scène et a réveillé le public en ce début de festival.
Mais le temps fort de cette première journée était pour moi le show de Belphegor, que j’attendais avec une grande impatience. Durant tout le live, de l’encens fut dispersé dans le but de donner l’impression d’être dans une église. La vague de fraîcheur qui s’était abattue sur le festival quelques heures plus tôt rendait cette impression encore plus vraie.
Samedi 23 juillet :
Cette deuxième journée promettait d’être riche en émotion … Pour ma part, je l’ai passée encore entièrement à la barrière de la Odin, dans l’attente de Moonsorrow, programmé en dernier. Ayant regardé de côté les groupes passant sur l’autre scène, la Thor Stage, je peux affirmer que Skiltron et Forteresse étaient excellents.
Quant à la Odin, je dois dire que l’un de mes meilleurs souvenirs du festival est sans aucun doute le show du groupe Grai, venant tout droit de Russie, et avec à sa tête la belle Irina Zybina. J’ai rarement vu une si bonne ambiance durant tout le festival. Le son était excellent, rendant la prestation incroyable, le public rendait au groupe son excellence et sa présence. Cette heure de pure folie est passé beaucoup trop vite, et au moment de partir, le groupe fut vivement acclamé.
Remis de ses émotions, le public se préparait à accueillir les suédois de King Of Asgard, et allait connaître un autre grand moment.
Vient ensuite Graveland … Mention spéciale à tous ces petits c******* de fachos faisant le signe Hitlérien à tout bout de champs : sachez que c’était d’un ridicule affligeant !
A la fin de Graveland, c’est à Heidevolk d’entrer en scène, mais sur la Thor cette fois ci. Et même en étant sur l’autre scène, il était impossible de ne pas se rendre compte de ce qu’il se passait de l’autre côté. Des nuages de poussière se formaient au-dessus du public et les slameurs se succédaient …
Mais ce n’était rien en comparaison de ce qui allait se passer à la Odin, juste après. Après une dizaine d’heures passée à la même place, il m’était impossible d’attendre plus longtemps … Moonsorrow allait faire son entrée et je pense parler au nom de tous en disant que l’excitation était à son paroxysme. C’est après les premières notes de « l’intro » de « Jumalten Aika » que les Finlandais arrivent sur scène, vivement acclamés par le public. Leur setlist mettait à l’honneur le dernier album mais nous avons eu la chance d’entendre des classiques plus vieux comme « Raunioilla » ou encore « Sankaritarina ». Ce show était excellentissime, digne de Moonsorrow. Le meilleur concert du RRF 2016 à mon sens.
Il est un peu plus d’1h du matin quand les festivaliers quittent le site pour rejoindre le camping, fredonnant encore et toujours les notes de « Sankaritarina ».
Dimanche 24 juillet :
Pas encore remise de mes émotions de Moonsorrow la veille, je sors difficilement de ma tente vers 10h pour rejoindre les festivaliers sur le site. C’était l’occasion de faire un dernier petit tour au Village Viking. Comme d’habitude, vers 13h, il était temps de migrer vers les scènes et c’est encore et toujours à la Odin Stage que j’ai posé mes valises pour ce dernier jour, Rotting Christ oblige. La setlist du groupe est excellente, tout autant que le show. Leur présence est une fois de plus admirable.
Si leur passage est mon meilleur souvenir, je garde quand même en mémoire les shows de Sangdragon et de Monarque. Et quel bonheur de pouvoir enfin voir Manegarm ! J’ai été très impressionnée par l’ambiance et encore plus par la présence du guitariste du groupe. Le show était excellentissime et j’en suis ressortie avec l’envie encore plus grande de les revoir.
C’est malheureusement après Manegarm que le festival se terminait pour moi. Ce que je vais en retenir n’est que positif. Le site ainsi que les toilettes étaient d’une propreté irréprochable. Les points d’eau très facile d’accès et vu la chaleur, on en avait bien besoin. Le cadre était également sublime. Et nous ne risquions pas de mourir de faim, en effet, le nombre de stands de nourriture était impressionnant, tout comme la rapidité du service.
Quant au Village Viking, en plus de l’affiche très attrayante, c’était le réel point fort du festival. Le village était digne de ce nom, de par son étendue mais également de par le nombre d’exposants présents. C’était l’occasion de voir quelque chose d’unique et d’authentique.
L’organisation était très bonne également, si l’on ne compte pas le petit couac du début du festival. Mais ce n’est qu’un détail.
En bref, ce festival était parfait. Il restera l’un de mes meilleurs souvenirs.
Je remercie infiniment Prince-Albert et l’équipe du Ragnard pour l’accréditation, je remercie également les groupes pour leur présence, sans oublier les bénévoles et la sécurité, qui ont fait preuve d’une grande efficacité
- Groupe : Rectal Smegma
- Album : Gnork
- Sortie : 2016
- Label : Rotten Roll Rex
- Style : Goregrind/Grindcore/ Deathgrind
- Site Web : www
- Note : 14/20
Tu aimes taper du pied, headbanger et sautiller partout comme un guerrier-puceau devant un mec dégueulant des trucs puant la bite et le cadavre sous un max de bpm ? Si oui, alors tu fais partie de la sainte et prude caste des adorateurs de Grind ! Et devines quoi ? Les néerlandais de Rectal Smegma t’ont préparé un petit quelque chose qui va te faire mongoliser comme tu l’aimes !
Mêlant audacieusement des sonorités tantôt plus Grind, tantôt plus Death (voir Brutal Death) tantôt Crust, ce 5ème album studio propose 17 titres pour une durée totale de 31 minutes qui frappent bien où il faut; avec des blast-beats à foison, une guitare et une basse qui font te font passer d’un Necrophagia à un old-Carcass en 3 secondes et de vocalise bien grasse et vénère dont les non-initiés au Grind cherchent encore la signification des lyrics… (Private Joke, les vrais savent)
Donc, comme dit plus haut, le groupe glisse beaucoup de sonorités diverses dans ses titres avec des dominances assez remarquables: Le titre éponyme “Gnork” par exemple, est plus dans une tonalité grind que le titre suivant “Zombie Zuigtocht (Je Probeert Wat)” qui lui est dans une tonalité plus death, avec des guitares au rythme plus lentes et lourdes.
Cependant, une limite qu’on détecte assez rapidement à l’écoute de cet album c’est une vite impression de “Déjà-Entendu” du chant, pas assez crade et se résonnant trop d’un son à un l’autre, mais dont le titre “Foreskin Mask” et le final “Beers and Benefits” ajoutent un air de fraicheur aux titres de Rectal Smegma grâce à la participation de nouvelles voix qui enlèvent cette petite redondance de la partie vocal de cet album.
En somme, une bonne petite pépite que tout bon adorateur de Grind saura apprécier: Un délire comme on aime, dégoulinant du sang de l’arrière-train en mode “On s’en bat les yocou”, et c’est bien suffisant à prendre son pied même si peut reprocher un manque de renouvellement sur le plan vocal mais que du bénin !
Tracklist :
01. Flashpass to the Death
02. Gnork
03. Zombie Zuigtocht (Je Probeert Wat)
04. Shit Squirting Sandy
05. Scared Semen Altar
06. Goregrind Graveyard
07. Ballad of Balls
08. Chocolate Milfshake
09. Slime Swine Swing
10. As I Lay With My Dying Fetus Bride
11. Retardo Ricardo
12. Quality is our Mission
13. Poop Chute Meets Morning Wood
- Groupe : The Black Painters
- Album : All The Sad and Stupid Songs of All Time Seem Written For Me Now
- Sortie : Septembre 2016
- Label : Math Promo
- Style : Piano / jazz / Punk
- Site Web : www
- Note : 18.5/20
Il est des coups de cœurs, comme ça, sans raison apparente, mais qui vous font vibrer. Il est superfétatoire de chercher pourquoi ça vous touche, mais lorsque l’on vous demande ce fameux pourquoi, il faut réussir à s’expliquer et c’est là que les choses se compliquent.
Il est assez difficile de parler du pourquoi du comment avec un simple parce que… Souvent reçu comme un ‘jemenfoutisme’ total. ‘Parce que‘ n’est pas recevable. Donc, je vais devoir m’expliquer sur les raisons du pourquoi.
Mes collègues ont écoutés quelques notes et face à leurs mines déconfites j’ai compris que ce n’était pas leur came et qu’ils ne ressentaient rien face à la musique de The Black Painters, ce duo créé par Rémi Panossian (RP3), pianiste connu et reconnu et Matthieu Miegeville (My Own Private Alaska / Psykup), chanteur, à la voix profonde et écorchée.
De leur rencontre est née cette musique totalement addictive et palpitante et ce All The Sad and Stupid Songs of All Time Seem Written For Me Now (nom de groupe assez original vous en conviendrez !).
La recette fonctionne avec peu d’ingrédients : un piano et une voix. Et cela marche.
Dès les premières notes on se laisse emporter. Le piano de Rémi est énergique et le mariage avec le chant de Matthieu vraiment exceptionnel. Certains ne vont pas accrocher (je pense à mes collègues qui n’ont aucun goût musical…) à la voix vraiment remarquable et atypique de Matthieu, pourtant, elle se voit ici sublimée par le piano, à moins que ce ne soit le piano qui soit sublimé par la voix. On a vraiment l’impression que l’un ne peut pas aller sans l’autre. Ils ne font qu’un et nous voulons nous aussi ne former qu’un avec eux, entrer complètement dans leur musique, se laisser absorber, avaler, dévorer…
Nous voilà emportés, bercés, enchantés, enivrés, fascinés, troublés… Les quelques notes de chant plus extrêmes ne dérangent en rien la beauté des compositions, il suffit d’écouter « I Will Marry You One Day » pour s’en convaincre. Les titres s’enchaînent et certains sont assez inattendus comme le très surprenant « JAMOT » ou « The Best Fall » et son somptueux piano. On se laisse vraiment galvaniser avec des titres comme « I Will Marry you One Day« , « You Will Kill Forever » ou « The Minor G » et leur douceur ambiante vraiment appréciables. Sur le dernier morceau, la voix prend tout son sens. C’est profond, c’est bon…
On se laisse facilement harponner avec un tel album. Ce n’est pas commun, ce n’est pas vraiment ce que les ‘métalleux’ écoutent mais bordel ça fait un bien de fou, du bien aux oreilles, du bien au moral, du bien tout court. Ce All The Sad and Stupid Songs of All Time Seem Written For Me Now est une réussite et je n’espère qu’une chose, qu’ils ne s’arrêteront pas là, car ça y est, je suis totalement addict…
Tracklist :
01. Drink On
02. John Lennon in Your Eyes
03. I Will Marry you One Day
04. JAMOT
05. Good Morning I Am You
06. You Will Kill Forever
07. Paris May
08. The Best Fall
09. The Minor G
Magic Fire Music : Joakim !!! Comment tu vas ?
Joakim : 😀 Très bien merci ! Et toi ?
Magic Fire Music : Je ne pourrai pas aller mieux ! J’ai quelques questions à te poser sur le dernier album de Sabaton …
Joakim : Je t’en prie !
Magic Fire Music : La première est un peu particulière, mais je me la suis toujours posée … D’où vient le nom du groupe ?
Joakim : Il me semble que c’est un mot français en réalité. C’est une des pièces de l’armure médiévale. Si tu penses aux armures classiques des chevaliers du Moyen Age, il s’agit en fait de la pièce qui protège leurs pieds. D’ailleurs, cette pièce est représentée sur le dessus du « S » de Sabaton, dans le logo. C’est un Sabaton.
Magic Fire Music : Merci d’avoir éclairé ma lanterne ! […] Passons aux choses sérieuses … Quel est ce « bataillon perdu » (ndlr : « The Lost Battalion » est le titre du premier single de l’album The Last Stand) ?
Joakim : Alors c’est notre nouveau single et son histoire se déroule en 1918, lors de la bataille d’Argonne. Ce morceau est un peu particulier car il n’y a pas de batterie dedans. Il y a un rythme mais qui ne comporte que de la grosse caisse, donc c’est une chanson très différente des autres en matière d’arrangement. Il y a des parties orchestrales, des parties rythmiques faites avec des sons de la guerre, et la basse ainsi que les guitares ne sont pas très utilisées non plus d’ailleurs … Ce qui ne correspond pas vraiment à Sabaton. Ce n’est pas nous. Musicalement bien sûr ! Car les paroles, la mélodie de la voix, les couplets et les refrains sont eux typiquement Sabaton ! « So it makes it a very non-Sabaton-Sabaton-song ! » (rires).
Magic Fire Music : Je sais qu’il est très incohérent de demander l’identité d’une personne inconnue mais, qui est ce soldat inconnu présent dans l’album ?
Joakim : (rires). En fait, il ne s’agit pas de quelqu’un en particulier. Celui qui lit le texte, la voix dans le morceau est celle de Jon Schaffer de Iced Earth. Ce court morceau, cette introduction a pour thème la division 77 américaine (The American 77th Liberty Division). Et nous voulions que ce soit un américain qui lise cette intro. Et cette intro n’est d’ailleurs pas un journal, c’est un texte que nous avons écrit pour introduire les sons. Nous voulions planter le décor, en quelques sortes.
Magic Fire Music : Et vous avez été inspirés par un soldat réel ou était-ce uniquement le fruit de votre imagination ?
Joakim : Mmmhh non je ne pense pas que nous nous soyons inspirés d’un soldat réel ; en réalité, je pense que pour plusieurs nations, il existe la tradition du soldat inconnu, et il existe une tombe pour ce soldat. C’est une manière d’honorer tous ceux qui sont tombés et qui ont été oubliés.
Magic Fire Music : Est-ce que l’idée de lire le texte a de suite enthousiasmé Jon ?
Joakim : Oui ! Mais maintenant il nous déteste (rires). Il nous a dit qu’il avait eu l’idée de faire quelque chose de similaire auparavant, mais qu’il n’avait encore jamais eu l’occasion de le faire. Il nous hait donc de l’avoir fait avant lui ! (rires).
Magic Fire Music : Et pourquoi l’avoir choisi lui tout particulièrement ?
Joakim : Premièrement, pour moi il a vraiment une excellente voix pour la narration, pour raconter des histoires. Deuxièmement, il est américain, et le texte parle de soldats américains. Et troisièmement, il a beaucoup d’intérêt pour l’Histoire. Iced Earth a fait un album sur la guerre civile américaine d’ailleurs, il se nomme The Glorious Burden. On a fait une tournée avec eux en 2014 et on a énormément parlé de l’Histoire tous les deux. Donc c’était un choix très naturel en réalité pour nous.
Magic Fire Music : Pendant combien de temps avez-vous travaillé sur cet album ?
Joakim : L’écriture des paroles n’est jamais terminée et avance toujours mais, le vrai travail, cette décision de faire un nouvel album est partie d’août dernier il me semble. Ensuite on a travaillé jusqu’à janvier, on a peut-être fait seulement six ou sept concerts pendant ce temps-là, on restait concentrés sur l’album. Ensuite en février / mars on est partis en tournée et on a été en France d’ailleurs. Ensuite après la tournée on avait seulement dix jours et on a commencé à enregistrer.
Magic Fire Music : Y-a-t-il une ou plusieurs grosses différence(s) entre Heroes et The Last Stand ?
Joakim : Oui parfaitement et je dirai que la plus grosse différence est que The Last Stand est plus diversifié que Heroes, au niveau de la musique déjà, et je pense qu’il est plus épique aussi. Il est aussi plus libre dans le temps, on a parlé de beaucoup de périodes différentes de l’Histoire. On a aussi exploité beaucoup plus de lieux comme l’Afrique et le Japon par exemple.
Magic Fire Music : Toi qui écris la plupart des paroles, as-tu déjà été inspiré par autre chose que l’Histoire, les guerres et batailles en particulier ?
Joakim : Oui, je peux être inspiré par tout et n’importe quoi en réalité, mais nous jouons du Metal, et on ne peut pas parler de choses … Trop gnangnan tu vois ! (rires). Non j’adore l’Histoire, et je ne suis pas seulement intéressé de manière morbide par les guerres, ce n’est pas ça. Simplement, ça colle parfaitement à notre musique. En guerre il y aurait des soldats avec des émotions comme la dépression, la fierté, la joie, la tristesse aussi évidemment, et toutes ces choses sont représentées dans notre musique. Et personnellement, je préfère les faits à la fiction. Car il y a tellement de bonnes histoires, alors pourquoi en faire de nouvelles ? Nous avons des gens géniaux qui font des choses géniales mais qui ont malheureusement été oubliés, alors que parfois la réalité est même beaucoup plus fascinante que la fiction.
Magic Fire Music : The Last Stand liste différentes batailles … Pourquoi avoir choisi celles-là plutôt que d’autres ? Ont-elles quelque chose de particulier ?
Joakim : Il y a plusieurs raisons. Déjà, elles doivent nous intéresser. C’est un des critères principaux, on doit se dire « oh je veux raconter cette histoire ! ». Et si on a ce sentiment, c’est bon signe. Mais elles doivent également coller à la musique. Alors que ce soit sur Heroes ou The Last Stand, il y avait certaines choses qu’on voulait dire mais on n’avait pas la musique qui allait avec …
Magic Fire Music : Va-t-il y avoir des clips vidéo pour l’album ?
Joakim : J’espère ! Je ne suis pas sûr mais si on a le temps et la possibilité et si on veut, on le fera. Mais si on fait un clip, on veut qu’il soit excellent. Alors plutôt que de bâcler un clip vidéo, autant réaliser des lyrics vidéo pour chaque titre, étant donné qu’on a énormément travaillé sur l’écriture des paroles. C’est aussi une possibilité.
Magic Fire Music : La chanson « The Battle Of Bannockburn » a-t-elle été une inspiration pour le morceau « Blood Of Bannockburn » ?
Joakim : Ah la chanson de Grave Digger ! On l’a écoutée, on la connaissait et c’est une très bonne chanson d’ailleurs. Mais je pense que l’inspiration viendrait davantage du film Braveheart, car ce film se termine quand ça commence, entre 6 et 9 ans après la mort de William Wallace. Dans le film il est exécuté et ensuite il va dans la bataille, dans les champs de Bannockburn. Mais on raconte l’histoire de Bannockburn un peu différemment de la manière de Grave Digger. Notre façon de la raconter est peut-être un peu plus joyeuse et plus glorifiante je pense.
Magic Fire Music : Peux-tu décrire l’album en quelques mots ?
Joakim : Mmmhh … Heavy metal suédois sur l’histoire militaire.
Magic Fire Music : Avec qui Sabaton aimerait travailler la prochaine fois ?
Joakim : Je ne sais pas, j’ai l’impression qu’on travaille avec les gens avec qui on a envie de travailler. Je veux dire, bien sûr j’aimerai faire un duo avec Freddie Mercury mais ça n’arrivera jamais (rires). En réalité, si on fait un clip vidéo, j’aimerai vraiment qu’il soit fait par Quentin Tarantino ou Steven Spielberg, de façon à ce qu’ils mettent de l’émotion dans l’histoire qu’on raconte. Ce sont les seules personnes avec qui j’aimerai travailler auxquelles je pense là.
Magic Fire Music : Quels sont les prochains objectifs du groupe ?
Joakim : « Bigger, better ». Quand on dit qu’on va faire un nouvel album les gens nous demandent si ça va être plus hard ou plus rapide, comment va être la prochaine tournée, où nous allons aller … Mais, non je ne sais pas, je ne peux pas répondre à ça. Je me dis juste que si on se concentre sur ce « bigger, better », tout le reste va couler de source. Tout va être automatique. Si on se concentre uniquement sur la composition de notre nouvel album et qu’on le fait du mieux qu’on peut, alors ce sera gagné. A chaque fois qu’on monte sur scène, si on essaye de faire quelque chose d’encore plus grand, de faire un show encore meilleur, tout le reste va, comme je l’ai dit, couler de source. C’est les principes du groupe : notre musique, et nos performances scéniques. Tout le reste dépend de ces deux choses. Et si nous n’avons pas ces deux choses, alors nous n’avons rien. Alors pourquoi devrions-nous nous concentrer sur autre chose ?
Magic Fire Music : Toutefois, tu as une petite idée quant au prochain album ? Pars-tu d’une idée de base ? quand même ?
Joakim : Oui, j’ai plusieurs idées, nous avons plusieurs idées. Certaines chansons sont déjà en train d’être écrites et composées. En fait, nous n’arrêtons jamais d’écrire, de composer de la musique. Et pour les thèmes, nous avons beaucoup d’idées différentes. Je ne peux pas dire lesquelles nous allons utiliser car je ne le sais pas en réalité. Mais nous avons cinq ou six idées différentes, environ. Nous ne savons jamais réellement ce que nous allons faire en fait, par exemple, on pensait faire quelque chose de tout à fait différent pour The Last Stand … Mais on a changé d’avis en mars dernier (rires).
Magic Fire Music : Pour conclure cette interview, aurais-tu un message pour les fans ?
Joakim : Oui ! Merci, merci et encore merci pour tout votre soutien au Download ! Avec cette pluie, je ne sais même pas si je serai resté si je n’avais pas été sur scène ! Je ne pouvais pas y croire ! J’adore la Suède et le public suédois, mais là je dois avouer que c’était encore plus énorme au Download !
- Groupe : Solution 45
- Album : Nightmares in the Waking State Part 2
- Sortie : Aout 2016
- Label : AFM Records
- Style : Death Metal Mélodique
- Site Web : www
- Note : 14/20
Voilà la suite de Nightmares in the Waking State Part 1 qui était paru en novembre l’an passé.
Soyons bref, on prend les mêmes et on recommence.
La tonalité de l’album est strictement identique à la première partie. Il y a de forte chance pour que ce second acte ait été enregistré en même temps que le premier. Soit ! Je n’ai rien contre, puisqu’il s’agit d’un concept album, alors pourquoi ne pas tout enregistrer d’un coup puisque l’on est chaud.
Et puis finalement je ne suis pas contre le fait de retrouver le même style et les mêmes erreurs (ou les cotés positifs) de la première partie.
Je pourrais vous dire de relire la chronique de Nightmares in the Waking State Part 1 vous ne seriez pas perdu.
On y retrouve le coté Djent et avant-gardiste, le mélange voix claire et voix Death pas toujours judicieux ainsi que cette envie de faire dans le technique là où il n’y en a pas forcement besoin. Entre les deux parties, il est évident que cela est très cohérent.
La moyenne des titres est une nouvelle fois assez élevée, sans pour autant qu’il n’y ait de longues pistes comme sur la première partie.
Une composition telle que « Built on Sand » vise les sept minutes. Le titre est bon, il aurait pu être bien meilleure avec des parties instrumentales moins longues et surtout bien moins prise de tête. C’est ultra technique et il est clairement évident qu’il n’y a nullement besoin d’en faire autant de kilo. Choix artistique que j’ai un peu de mal à comprendre, d’autant que le titre suivant, « Inescaple Dream » est nettement plus mélodique et moins technique et que cela fonctionne admirablement.
Les effets électro sont très présents et donnent quelques peu le tournis sur certaines compositions. A trop vouloir jouer la carte de la modernité avec ces sonorités, le groupe surjoue. Dommage. « The Curse That Keeps on Giving » est épuré et encore une fois, cela fonctionne parfaitement. De là à dire qu’il y a pas mal de gâchis, il n’y a qu’un pas.
Un poil supérieur à son aîné, cette seconde partie conclue au passage le concept. J’espère qu’il conclue en simultané une ère pour Solution 45 et que le prochain album redistribuera les cartes pour ce groupe au combien prometteur mais qui est ici parti dans des délires technoïdes et techniques dont-il n’a pas besoin.
Tracklist:
01. Dim Are the Pathways
02. The Faint Pulse of Light
03. Mind Mutation
04. Built on Sand
05. Inescapable Dream
06. The Curse That Keeps on Giving
07. Chain Connector
08. What Turns the Wheels
09. Misery Mantra
10. Heavy Lies the Crown
- Groupe : Man.Machine.Industry
- Album : Box Of Horrors
- Sortie : 2016
- Label : Killing Machine Productions
- Style : Thrash Metal / Indus
- Site Web : www
- Note : 16,5/20
Il aura fallu que je tombe, par hasard, sur la vidéo du titre «(Gods Of Mass Distortion) Trend Killer» pour découvrir MAN.MACHINE.INDUSTRY, groupe formé en 2000 et qui est le projet solo du producteur J. “J.B” Bergman, également batteur de SLAPDASH et ROSICRUCIAN. Le hasard faisant bien les choses, c’est en sueur que je me retrouve, accompagné d’un large sourire sur mon doux visage de Metalleux heureux, après avoir effectué quelques sauts capricants au rythme de ce morceau diablement entraînant. Ouais, j’avais kiffé (comme disent les jeunes). Après quelques recherches, j’appris que le groupe sortait ici son 5ème album. Honte à moi pour être passé à côté de ce combo pendant 15 ans (leur 1er album Mention étant sorti en 2001), mais bon ! Mieux vaut tard que jamais !
Pour en revenir à nos moutons, MAN.MACHINE.INDUSTRY nous distille un Thrash Metal tinté d’Indus, oui mais pas trop, juste ce qu’il faut pour donner un peu de noirceur à certaines compos et plus de goût à d’autres, un peu comme une bonne sauce, vous voyez ! Pour les aficionados des comparaisons, je dirais que ça pourrait ressembler à du PRONG Vs HELLYEAH plus quelques légères touches de SAVATAGE (cœur, envolé mélodique, surtout sur la deuxième moitié de l’album).
Box Of Horrors débute avec deux véritables bombes, tout d’abord le fameux « (Gods Of Mass Distortion) Trend Killer », qui m’a donc fait découvrir le combo, et son intro toute gentillette avant la déferlante de riff, ce titre fera un malheur en live c’est certain, le refrain est tout simplement tueur (bon OK celle-ci était facile). La piste suivante, « Let It Burn », quoiqu’un poil plus lent, n’en est pas moins efficace, plus Heavy dans l’ambiance. L’album commence très fort.
Mais M.M.I est capable de varier les plaisirs en nous balançant ensuite, des titres au tempo plus lent, plus lourd aussi, comme « 20 000 Horns At The Sky », ou « Rise Above », compo un tantinet ‘Lordiesque’ dirais-je, mais pas que, encore un tube potentiel. Avec « Box Of Horrors (The Life And Death Of Jeremy Bones) » on change à nouveau de registre, ici c’est une sorte de meltingpot entre RAMMSTEIN, une ambiance lugubre à la A. COOPER voilé de quelques touches de SAVATAGE (les cœurs, la rythmique), drôle de mélange OK, mais sacrément efficace. « Destroyer Of Gods And Man » est un peu dans le même style, tout en étant moins sombre, c’est plus une sensation de tristesse qui découle de celle-ci.
« Too Close To The Sun » nous transporte vers d’autres horizons, nous emmenant vers une atmosphère orientale, arabisante, je ne saurais vous dire si les paroles sont en rapport avec ce fait. « Rise Of The Fallen » revient à un effet plus direct, plus ‘dans ta gueule’, très rythmé, le plus rapide de cette galette, super-efficace. « Heading For Nowhere », quant à lui, termine «Box Of Horrors» tout (trop) en douceur, ayant affaire ici à une balade, j’avoue que j’aurais préféré un titre d’un autre calibre, celui-ci est un peu trop guimauve à mon goût, dommage, c’est, je trouve, le petit loupé de ce disque.
Bref, voici une belle découverte pour bibi, tout content que je suis de vous la faire partager (pour ceux qui ne connaissent pas non plus, bien sûr). Box Of Horrors est donc un très bon album, très varié, tantôt grosse tarte dans la tronche, tantôt repos du guerrier, parfois sombre, parfois entraînant, mais jamais chiant (quoique «Heading For Nowhere» ! Mais c’est la dernière piste on peut la zapper). Tout est bon, les riffs, les solo, la voix, le duo rythmique, les samplers, la prod énorme. De plus, grâce à ses influences vraiment diverses, le groupe a sa propre identité dans ce style qu’est le Metal Indus, il se démarque ainsi de beaucoup d’autres. Ça donne clairement envie de se pencher sur les 4 albums précédents, histoire de ne pas passer à côté d’une autre bombe. Je suis vraiment étonné que l’on n’entende pas plus parler de ce groupe. Retenez bien ce nom : MAN.MACHINE.INDUSTRY. et jetez-y une oreille, je pense que vous ne serez pas déçu.
Tracklist :
- (Gods Of Mass Distortion) Trend Killer
- Let It Burn
- 20 000 Horns At The Sky
- Rise Above
- Box Of Horrors (The Life And Death Of Jeremy Bones)
- Destroyer Of Gods And Man
- Too Close To The Sun
- Rise Of The Fallen
- Heading For Nowhere
- Groupe : Brainstorm
- Album : Memorial Roots [Re-Rooted]
- Sortie : Septembre 2016
- Label : AFM
- Style : Heavy Power Metal
- Site Web : www
- Note : 16/20
Je ne vous cacherez pas, car vous l’avez sans doute remarqué, il existe aujourd’hui une mode, parmi les groupes de Metal, celle de ré-enregistrer un album. Assez souvent c’est un album qui a marqué l’histoire du groupe, car il a pu, être le plus apprécié des fans, ou bien parce qu’il s’agit ni plus n’y moins que le premier de leur discographie. Il y a eu Manowar, Freedom Call ou bien encore Sonata Arctica pour ne citer que ces trois là.
Aujourd’hui Brainstorm se lance dans l’affaire du remix, en réenregistrant Memorial Roots, un disque qui avait à l’époque déçu fans et journalistes. Moi-même j’avais eu certaines difficultés à apprécier pleinement cet album que j’avais trouvé assez mou. Avec le recul il était quelque peu en décalage avec la discographie générale du combo Allemand, car manquant d’agressivité. Le groupe a semble-t-il voulu prendre compte des remarques de chacun et a décidé de revoir sa copie en lissant le son et aussi en durcissant le rytme de son rejeton.
Résultat Memorial Roots corrige pas mal de défaut, et cela grâce à un mixage aux petits oignons signé Achim Köhler (il bosse avec eux depuis 2007, mais n’a pas mixé l’album en question).
En plus d’avoir revue la copie, Brainstorm nous claque en cadeau les titres de l’édition Japonaise, ainsi les compositions présentes sur le digipack de la version Européene. Résultat nous avons en quelque sorte un nouvel album, contenant 16 titres !
Tout cela est bien gentil, mais histoire de faire le rabat-joie, cela fait presque de trop. Nous sommes en effet à près de 76 minutes, soit 10 de trop pour ce genre de Heavy/Power plutôt redondant.
L’original ne contenait pas beaucoup de Hits, ici il en regorge ! « Victim », « The Final Stage », « Seems to Be Perfect » ou bien encore « Shiver » sont de ces pépites passées totalement inaperçues en 2009.
Merci à Brainstorm d’avoir écouté ses fans !
Tracklist:
01. Forsake What I Believed
02. Shiver
03. The Conjunction Of 7 Planets
04. Cross The Line
05. Nailed Down Dreams
06. Blood Still Stains
07. Ahimsa
08. The Final Stages Of Decay
09. Victim
10. When No One Cares
11. Would You
12. Seems To Be Perfect
13. Too Late To Deny
14. Nothing
15. Honesty
16. Forsake What I Believed (Edit)
- Groupe : Gargantua
- Album : Avant-Propos
- Sortie : 2016
- Label : Autoproduction
- Style : Metal varié inétiquetable
- Site Web : www
- Note : 18/20
Un petit tour en terre parisienne aujourd’hui, et c’est dans une ambiance aussi folle qu’originale que nous effectuerons ce trajet auditif de l’art proposé par Gargantua.
Premier fruit de leur carrière, « Avant Propos » ouvre une prometteuse montée vers une histoire en béton.
Alors, que les plus bornés et fermés d’esprit se sauvent, car Gargantua propose un style des plus variés.
La mixture propose des ingrédients death metal, d’autres plus heavy, progressifs, certains zests ‘core’ également et ils poussent l’expérience jusqu’à même incorporer un accordéon qui impose une touche bien enjouée.
Une richesse d’idées s’abat dans les oreilles qui en demanderont toujours plus dès « A Delightful Sense of The Absurd ». Et là,chers lecteurs, le nom de ce morceau est en lui même un parfait résumé pour évoquer ce qu’ils proposent généreusement.
Un piano ouvre vivement les hostilités, les riffs lourds galopants s’en suivent déjà fort accrocheurs et l’on part sur un ton assez heavy avec ce parfait sens de la mélodie (et le clavier) qui ne sera pas sans rappeler les japonais barrés de Sigh. Le titre passe facilement d’une partie à l’autre, explorant donc les divers styles et pléthore d’ambiances.
Du headbang à la prosternation, de l’épique au plus planant, on trouve même une partie brutale Pattonienne avec un chant bien perché.
D’ailleurs la richesse vocale est démente dans cet Ep : on passe d’un chant clair à death en un claquement de doigts sans oublier ces hystériques hurlements plus black.
Un luxueux patchwork en un seul morceau donc, parvenant à ne pas nous faire apercevoir qu’il dure un peu plus de huit minutes. Vraiment fort ! Et ce final où vient s’imposer l’accordéon est simplement excellent.
La technique du groupe n’est certainement pas à démontrer tant la maîtrise est affirmée. Tâtez donc du riff ultra accrocheur qui démarre (et revient) sur « Threshold Of Death Pt I : Gutters ». Il s’ancre dans votre mémoire pour revenir même après écoute.
Véritable pièce de théâtre, le morceau se joue ici aussi en plusieurs actes. Energie pêchue et mélodies rapidement enchaînées deviennent également nettement plus planantes, progressives avec des airs d’Opeth/Farmakon. L’accordéon encore une fois vient s’annoncer comme un instrument clef et l’on se laisse aller à l’apprécier.
Les cloches viennent en début et fin marquer les rythmes et appuyer une ambiance à la Gloomy Grim.
Les amateurs des vieux albums de Septic Flesh seront ravis par le début de « Threshold Of Death Pt II : Inherent Lunacy » avec ces bien bons riffs et l’on arrive ensuite sur un passage black rythmiquement lourd et brutal aux vocaux Attilesques, puis le black metal s’adoucit ou plutôt il tourne vers un aspect plus baroque à la Morgul ou encore Pensées Nocturnes. Encore du très lourd en un seul titre.
Et déjà nous nous acheminons vers la fin de la pièce avec « Ne Mot Dire » qui en plus d’être le morceau le plus court (du haut de ses 4 minutes 40) de l’oeuvre est également le plus énergique, tout en conservant son côté hystériquement bon.
Encore une fois, les voix varient au gré des parties instrumentales, il y a également un passage qui plaira les adorateurs de Misanthrope. Le titre met en joie, avec du groove, des cassures de rythmes, un clavier qui encore vient poser plus d’originalité, de la double et du blast à en décrocher des têtes, en bref encore une solide preuve de grande maîtrise.
Et bien mes aïeux, pour un premier Ep, c’est un repas copieusement appréciable que nous offre Gargantua.
Excellente prestation proposée ici, malgré des titres relativement longs, quatre titres ne sont pas assez. On ne pourra que saluer un tel effort et l’on ne pourra qu’être impatient de prêter l’oreille à ce qui est à suivre. Du très bon boulot. A supporter urgemment !
Tracklist:
- A Delightful Sense Of The Absurd
- Threshold Of Death Pt I : Gutters
- Threshold Of Death Pt II: Inherent Lunacy
- Ne Mot Dire
- Groupe : Sophie Oz
- Album : Other [EP]
- Sortie : Mai 2016
- Label : Kalima Productions / Believe Digital
- Style : Rock mélodique
- Site Web : www
- Note : 18/20
Il est parfois des rencontres incongrues, des chemins capricants qui se croisent, des coups de cœurs incroyables.
Je suis sous le charme, subjuguée, conquise, fascinée…
Sophie Oz c’est une voix, une musique douce, mélancolique, irréelle… C’est un monde nouveau. Des sons enivrants, un piano remarquable, et une voix… Quelle voix… !! Une belle maitrise vocale dans les aiguës et dans les graves. Une voix qui se marie parfaitement à la musique distillée. Une voix qu’on aime instantanément.
A noter que Sophie a participé à différentes musiques de films, notamment aux côtés de Rover sur la bande originale du film d’Olivier Lécot « Une aventure New Yorkaise », ou encore pour la bande annonce du film « Tiens toi droite » avec Laura Smet et Marina Fois en 2014.
Other qui a été réalisé avec le groupe Atlas Crocodile, nous fait naviguer dans un monde aux touches jazzy surprenantes et plaisantes, un monde musicalement riche et intéressant comme sur « Silence is Over » ou « Valley« , avec une guitare et une batterie qui offrent un côté plus rock. Le piano rehausse la richesse de l’EP. On le découvre avec « Other« , titre qui nous ouvre les portes de son domaine, onirique et aérien qui s’embellit de titre en titre avec un « Landscapes » prenant et un « Birds » au dessus de toute attente, mais bien trop court.
On en demande, redemande et au final les 6 titres tournent en boucle durant quelques jours. Other est calme et reposant, hypnotique… C’est un album à écouter pour se détendre, se rasséréner… Un voyage a essayer et à adopter !
Tracklist :
01. Other
02. Valley
03. Girls
04. Landscapes
05. Silence is Over
06. Birds
Salut Josh ! Comment tu vas ?
Très bien et toi ?
Très bien aussi ! J’ai quelques questions à te poser concernant le dernier album de Cattle, le bien nommé The Anthropocene Extinction, et le premier passage du groupe au Hellfest.
Je suis a toi !
Tu m’en vois ravie ! Tout d’abord, es-tu heureux d’être ici au Hellfest ?
Tout à fait ! Nous voulions jouer au Hellfest depuis très longtemps, et après tant de temps, je suis très heureux de pouvoir enfin réaliser cette expérience !
On attendait Cattle au Hellfest depuis un sacré bout de temps aussi ! […] Par rapport au dernier album en date, sorti en août 2015, que représente son illustration ?
Elle représente un peu, en quelque sorte, la post-humanité, comme certaines de nos précédentes illustrations. Cette image représente la conséquence qu’ont les actes des hommes sur les océans, l’environnement, ainsi que leurs répercussions sur l’humanité. On voulait mettre toutes les mauvaises choses en une seule image : la pollution, le non-respect de la nature, la bouffe artificielle faite de plastique, etc. Après, libre à tout le monde de se faire sa propre interprétation de l’illustration !
Pourquoi avoir choisi de nommer l’album The Anthropocene Extinction ?
L’anthropocène est un concept qui je crois n’a pas réellement été reconnu aujourd’hui, et je ne sais pas s’il le sera un jour d’ailleurs. Ce concept est la totalité des effets que l’humanité a eu sur l’écosphère, c’est donc en grande partie un terme négatif. Elle décrit l’extinction de l’humanité dû aux conséquences de notre attitude. D’où le nom The Anthropocene Extinction.
Avez-vous eu de bons retours concernant l’album ?
Oui ! On en est d’ailleurs très reconnaissants. On a fait ce qu’on aime et on est très heureux que ça plaise aux gens. On entend beaucoup de gens dire que cet album n’est pas leur préféré mais qu’il n’en reste pas moins excellent et incroyable. On a vraiment atteint le niveau que l’on voulait atteindre. Beaucoup de gens se disaient que cet album allait être bien mais pas autant que les précédents, et en réalité ils le trouvent tout aussi bon que les autres, et ça, ça fait plaisir. On est ravis qu’ils pensent ça.
Quelle était votre principale inspiration pour ce petit dernier ?
Au niveau musical, je pense qu’on voulait avant tout faire les choses qu’on fait bien, en faisant ressortir le côté extrême évidemment. Pour ce qui est des paroles, on a fait beaucoup de recherches, notamment sur les océans et l’environnement. L’album est essentiellement axé là-dessus mais ce ne sont pas les seuls thèmes.
Comment avez-vous été remarqués par Metal Blade Records ?
On avait un ami qui travaillait chez Metal Blade il y a déjà pas mal d’années en arrière, et il leur a demandé d’écouter un peu ce qu’on faisait. Ils n’étaient pas très emballés au début puis ils ont finalement écouté, et quand ils nous ont vu jouer ils ont trouvé ce qu’on faisait très cool. Ils ont donc demandé à voir telle et telle chose, on a accepté, et on a signé. On risque d’être chez eux pendant un bon moment encore ! (rires).
Cattle est connu entre autres pour avoir sa propre idéologie concernant l’environnement, la défense animale et beaucoup d’autres grandes causes … Cette idéologie est-elle toujours aussi présente dans la composition des albums et l’écriture des paroles qu’elle l’était au début ?
Je pense que quand le groupe a commencé cette idéologie était l’élément majeur, elle est toujours là mais je pense que maintenant on se concentre sur beaucoup d’autres choses, comme … les erreurs de l’humanité par exemple (rires). La défense animale est toujours là mais n’est plus au premier plan par exemple. Tout ça reste la base de Cattle, mais on essaye de se concentrer sur plusieurs choses différentes.
Tu aimerais dire quelque chose par rapport au Hellfest ou tout simplement adresser un message aux fans ?
Oh oui ! Tout d’abord, je tiens à dire que je ne comprendrai pas que quelqu’un n’aime pas cet évènement si particulier et incroyable qu’est le Hellfest. Et pour les fans : faites-vous une faveur, venez au Hellfest ! (rires).