- Groupe : The Jelly Jam
- Album : Profit
- Sortie : Mai 2016
- Label : Mascot / Music Theories
- Style : Rock / Brit Pop / Brit Rock
- Site Web : www
- Note : 17.5/20
Nous avions presque oublié l’existence de ce trio composé de John Myung, Ty Tabor et Rod Morgenstein jusque la sortie de ce quatrième album intitulé Profit. Indiscutable jeu de mot entre Profit et Prophet l’album nous conte justement l’histoire d’un prophète qui vient sur notre planète pour nous aider à prendre conscience que l’argent c’est cracra et qu’il faut faire un peu plus attention à notre planète blablabla.
Comme à chaque album du Power Trio ne vous attendez pas à du Rock Progressif ou à du Metal plombé. Non ici, il s’agit bien de Rock, voir de Brit Pop ou Brit Rock. Les influences peuvent être ici nombreuses. Mais les plus évidentes sont à trouver autour de Porcupine Tree, Oasis, Weezer ou bien même Blur pour les plus connues d’entre-elles. Certain confrères n’ont semble t-il pas trop accroché à ce micmac Rock souvent inconsistant, ou capricant, voir même incohérent. D’autres regretteront la présence de longues pistes (toutes sauf deux ne dépassent pas en effet les 3.55). Mais après plusieurs écoutes j’ai plutôt le sentiment de n’écouter qu’un seul et unique morceau décomposé en 12 pistes. Tout s’enchaîne de façon si naturel qu’il ne peut en être autrement. De plus, dire que l’album est incohérent n’est qu’illusion. Il est un ensemble d’émotions, de rythmiques ou de mélodies. Titre après titre on découvre une musique lancinante, plutôt sombre, ne laissant que peu de place à la joie et lorsque le thème semble plus ensoleillé il y a tout de même un nuage de désespoir qui vient cacher tout ce bonheur… Au final Intouchable.
Techniquement forcement, rien à redire. Le trio est en tout point excellent. Chacun dans son rôle c’est un bonheur, autant dans la simplicité que dans la démonstration, le trio nous offre un juste milieu idéal pour ne pas casser les oreilles aux petits nouveaux qui oseraient l’aventure The Jelly Jam. Ty Tabor prouve qu’il est un très bon chanteur, certains y voit ici une belle copie de Steven Wilson, certes ce n’est pas faut, mais il m’a aussi fait penser à Paul McCartney sur certaines compositions ainsi qu’à Richard Patrick (Filter) notamment sur « Care ». Niveau gratte, le guitariste de King’s X est aussi fidèle à lui-même, efficace et jouant très très bas. Coté rythmique, John aidé par une puissante production envoie du bois et comme sur chaque galette de The Jelly Jam est audible. Ce ne fut pas la cas fort malheureusement très longtemps chez qui vous savez. Enfin Rod Morgenstein cogne fort sur ses peaux, mais ne perd en rien en technique.
Bien difficile de choisir un titre en particulier en le sélectionnant comme étant le meilleur de l’album. Tout est d’un très haut niveau. Mais si peut-être il ne fallait en choisir qu’un je prendrai l’instrumental « Permanent Hold », une composition aérienne et ne le cachons pas spirituelle.
Ce Profit est un véritable vent d’air frais dans la sphère Rock de cette année.
Le Power Trio est long à se regrouper pour composer (l’emploi du temps de chacun étant très chargé…) mais cela vaut amplement le coup d’attendre, car à chaque fois c’est une pure réussite. Ne changez rien les gars, c’est du pur bonheur.
Tracklist:
01. Care
02. Stain On The Sun
03. Water
04. Stop
05. Perfect Lines (Flyin’)
06. Mr. Man
07. Memphis
08. Ghost Town
09. Heaven
10. Permanent Hold
11. Fallen
12. Strong Belief