Archives quotidiennes : 18 mai 2016
- Groupe : Crematory
- Album : Monument
- Sortie : Avril 2016
- Label : SPV
- Style : Electro / Goth / Death
- Site Web : www
- Note : 16.5/20
Que va devenir Crematory maintenant que Matthias Hechler a quitté le navire ? Felix peut-il tenir le navire seul ? Seul pas vraiment puisqu’il a fallut deux guitaristes pour remplacer Matthias, Rolf Munkes (Empire, Razorback, ex-Vanize, ex-Majesty) et Tosse Basler(Forty Shades, ex-Evolution). C’est ce dernier qui tient le rôle de voix claire sur quelques titres seulement.
Concrètement ce nouveau visage semble intéressant, les quelques écoutes qui m’ont servi à faire cette chronique auraient tendances à le prouver. Les titres sont tous sympas et se veulent courts pour ne pas sombrer dans l’inutile. Mais la question essentielle reste bien évidemment la prestation vocale de Tosse, face au talent de son prédécesseur, car le reste, il faut bien le dire, on s’en fout. Crematory fait du Crematory et heureusement pour nous le fait bien. Pas de surprise, plus de surprise. Quelques brûlots de-ci de-là, de gros riffs, des samples electro et une voix Death glaciale, contre-balancé par une voix chaude et enivrante.
Mais revenons à Tosse. La comparaison avec Matthias est bien entendu inévitable et avant l’écoute de Momunent beaucoup de questions trottées dans ma tête. Le groupe va-t’il encore proposer des voix claires ? Si oui, seront-elles nombreuses ? Permettront-elle de créer des brûlots comme le combo teuton sait si bien le faire ? Et bien oui, Tosse sans faire oublier Matthias arrive à titiller les esgourdes comme sur l’excellent « Die so Soon ». Le refrain est absolument génial, presque Pop, c’est un pur joyau façon « Greed ». On retrouve ensuite Tosse sur le titre suivant, « Raven Calling ». Le titre me fait penser à Eternal Tears of Sorrow. Tosse tient le lead, la composition est cool, mais sans plus.
L’album est des plus classique, on retrouve toujours ce schéma de titres plus ou moins électro suivit par un titre lourd et lent, puis un autre dansant… Mais, « Before I Die » fait office d’exception. Mariant tout ça en une fois, il s’avère être un petit titre finalement d’excellente facture. Une fois encore Tosse fait merveille. Je ne m’attendais pas du tout ça ça. Finalement j’en serai presque à ne pas regretter le départ de Matthias. Autre très bonne prestation de la voix claire, sur « My Love Within » où Tosse me rappelle les grandes heures symphonique de Septic Flesh et de A Fallen Temple, avec Kostas Tzanokostakis. Un très beau morceau. Un bon goût de reviens y. Enfin, l’album se conclu par une petite power ballade, vraiment belle et qui convient très bien. Tosse assure un max sur cette chanson pas forcement simple. J’en viendrai à espérer que sur le prochain album il devienne l’unique chanteur de la formation. C’est beau de rêver.
Les titres en Allemands sont légions et vous savez que j’ai des difficultés avec cette langue. Les titres chantés dans cette langues sont plus électro, à croire que Felix cherche à plaire à un public en particulier. Choix étrange d’autant que Crematory a déjà sorti en album tout en Allemand.
Quelques titres redoutables font de Monument un très bon album de Crematory. Pas de retour aux sources comme annoncé par le groupe et le label, mais une ligne directrice continue. 2016 est donc un bon cru pour Crematory nouvelle formule, la recette change, mais pas le goût, ouf.
Tracklist :
01. Misunderstood
02. Haus mit Garten
03. Die So Soon
04. Ravens Calling
05. Eiskalt
06. Nothing
07. Before I Die
08. Falsche Tränen
09. Everything
10. My Love Within
11. Die Letzte Schlacht
12. Save Me
- Groupe : Flotsam and Jetsam
- Album : S/T
- Sortie : Mai 2016
- Label : AFM Records
- Style : Heavy / Thrash
- Site Web : www
- Note : 15/20
Fut un temps, je n’arrivais jamais à écrire Flotsam and Jetsam correctement. Mais ça c’était avant, avant de me poser tranquillement et d’écouter quelques compositions du groupe. Ce groupe mythique du Thrash US, qui n’a jamais contrairement à d’autres réussi à se faire un nom, sauf auprès des fans hard core du genre, certains le préférant à Megadeth ou autres Anthrax et Exodus. Pourtant ce groupe est a quelques années près de la même génération. Le temps passe et Flotsam and Jetsam est toujours là, dans l’ombre des autres, disque après disque, enchaînant pépites et bons albums. Mais là où les autres font du Thrash ou ont choisi la direction du Heavy, Eric AK Knutson et son équipe ont depuis longtemps le cul entre deux chaises.
Et ce nouvel album sobrement éponyme, reste fidèle a ce mélange Thrash et Heavy. Certains diront ni l’un ni l’autre, alors que d’autres diront qu’il s’agit du parfait mélange des deux. Je serai tenté de suivre le second groupe. Les 55 minutes de Flotsam and Jetsam jonglent avec brio sur les deux styles. Tantôt même speed à ce que peut proposer un Megadeth/Annihilator (« L.O.T.D ») ne s’écarte jamais de ses bases de 1986. Ça sent bon le Heavy/Thrash de nos grands frères. On s’étonne même à découvrir un « Iron Maiden » qui aurait sans aucun souci sa place sur un album de Iced Earth. Un très bon titre.
Autre très bon morceau, « Monkey Wrench ». La belle voix, très mélodique de Eric AK Knutson, très éloignée de ces collègues Thraseurs apporte un plus indéniable. Ce coté mélodique est de ceux qui dérangent le plus les amateurs de Thrash plus dur. Je peux comprendre, mais avouez que l’homme se débrouille très bien.
Coté production, c’est sans fausse note, avec basse bien présente. Coté riffs, que du bon aussi, les deux guitares se chamaillent comme il faut notamment sur « Seventh Seal » ou « Forbidden Territories ».
Pas de réelle surprise pour le nouvel album de Flotsam and Jetsam, qui fête au passage les 30 ans de Doomsday For The Deceiver. Mi Thrash, mi Heavy se disque n’éteindra pas les discordes, n’empêche qu’il a de nombreuses qualités et qu’il serait bien dommage de passer à coté.
Tracklist :
01. Seventh Seal
02. Life Is A Mess
03. Taser
04. Iron Maiden
05. Verge Of Tragedy
06. Creeper
07. L.O.T.D.
08. The Incantation
09. Monkey Wrench
10. Time To Go
11. Smoking Gun
12. Forbidden Territories