Archives quotidiennes : 4 mai 2016
- Groupe : Iron Savior
- Album : Titancraft
- Sortie : Mai 2016
- Label : AFM Records
- Style : Heavy Metal / Power Metal
- Site Web : www
- Note : 13.5/20
Après Live at the Final Frontier sorti l’an dernier dont nous n’avons pas pu faire la chronique faute à un fichier défectueux (vive les joie du multimédia) j’avais complètement oublié le groupe et la sortie éventuelle d’un nouvel album. Ayant toujours dans la tête Unification -j’avoue que je pourrais me contenter de cet album tant il est grand- je n’ai pas trop fait attention aux annonces du combo et de AFM.
Après un bon The Landing et un Rise of the Hero que certains ont qualifié de redondant, Iron Savior semblait sérieusement vaciller, du fait d’un réel manque de renouvellement et d’une remise en question très attendue. Exactement comme après le magnifique Unification et le très moyen (voir mauvais) Condition Red où beaucoup dont moi-même ont crié au scandale.
Metropolis 2.0 n’a pas rassuré une grande partie des fans, et ces derniers espèrent toujours un réveil de la force. C’est donc avec grande joie que je découvre ce Titancraft.
Je vous passe l’intro et on attaque par le titre éponyme. Nous sommes dans du classique, mais de l’efficace. Le refrain n’est pas mauvais et me rappelle ce que faisait Blind Guardian sur Imagination from the Outside. Le titre sonne d’ailleurs fortement BG et ça permet au passage de se remémorer que Piet Sielck a été l’un des piliers du groupe de Hansi Kursch à son début. Piet chante toujours de cette façon à agacer pas mal de monde, mais que personnellement j’adore.
« Way of the Blade » ou bien son successeur « Seize the Day » ne dépayseront personne, même si le rythme se fait moins speed sur le dernier. Si l’une des forces de Iron Savior est le refrain je dois dire que cela se confirme bel et bien ici. Ça risque de faire mal en concert.
Le reste de Titancraft navigue entre Mid-tempo façon Accept (« Gunsmoke », « Brother in Arms » bof et rebof) et titres plus couillus (« The Sun Won’t Rise the Hell », classique) ou véritablement speed (« Strike Down the Tyranny », on a vu mieux), mais aussi …« Beyond the Horizon ». Ce dernier titre sonne d’ailleurs de façon assez originale pour le groupe. Bien plus mélodique que d’habitude je trouve qu’il met en avant une facette plus originale du groupe que l’on ne connait pas forcement. On se rapproche d’un « Unchained » mais aussi de « Forevermore ». C’est assez difficile à décrire, puisque différent de ce que le groupe produit habituellement. Je ne voudrai pas dire une fois encore que cela ressemble à du Blind Guardian, ça serait ne pas rendre hommage au talent de compositeur de Piet Sielck. Bref, passons, mais pour moi il s’agit de la pépite du disque.
N’oublions pas la sempiternelle ballade, « I Surrender », pas vraiment excitante, elle n’en reste pas moins sympathique.
Mis à part une ou deux pépites, ce Titancarft reste assez faible. Iron Savior ce contente de peu. Il n’est pas mauvais, mais il n’est pas question ici d’excellence comme on a pu déjà le découvrir au début de la création du groupe. On en demande plus. Aujourd’hui il faut faire bien mieux que ça pour se faire un nom dans une scène Metal fortement saturé de ce style.
Tracklist:
01. « Under Siege » (intro)
02. « Titancraft »
03. « Way Of The Blade »
04. « Seize The Day »
05. « Gunsmoke »
06. « Beyond The Horizon »
07. « The Sun Won’t Rise In Hell »
08. « Strike Down The Tyranny »
09. « Brother In Arms »
10. « R&R Addiction » (limited edition bonus)
11. « I Surrender »
12. « Rebellious »
13. « Protector 2016 (limited edition bonus)
- Groupe : Mr Yéyé
- Album : Cabaret Noir
- Sortie : Février 2016
- Label : M&O Music
- Style : Rock Electro Made in France
- Site Web : www
- Note : 15.5/20
Quelle belle découverte ! Que cela fait du bien de voir que l’expression n’est pas encore mort dans notre pays. Expression de l’écriture et expression de ce que l’on a dire.
Mr Yéyé est de ces gens qui savent manier la syntaxe et les mots pour en faire des phrases… percutantes… parfois… souvent même… Les rimes et les métaphores sont de sorties. C’est audacieux… effronté… culotté parfois… souvent même… Quelle impudence, quelle hardiesse… C’est exquis, délicieux, altruiste… Merci !
Cabaret Noir est un album intéressant… Très intéressant autant musicalement qu’au niveau des paroles. Il en ressort 10 titres très différents les uns des autres. Installez vous, vous allez vivre un voyage musical que l’auteur-compositeur souhaite vous faire découvrir, et en plus il a une voix vraiment sublime avec laquelle il aime à jongler. Et bien oui, dans un cabaret il faut savoir s’adapter.
Avant d’aller plus loin dans notre exploration nous noterons la participation d’un youtuber cinéphile (oui c’est un métier d’avenir apparemment), en la personne de Inthepanda.
Cabaret Noir est donc un album fastueux sur tous les tableaux. Les titres s’enchainent, dynamiques ou émouvants à l’instar d’un « Quelqu’un de bien« , un titre punchy qui donne a réfléchir sur ce que l’on subit ou ce que l’on fait subir à autrui, il est puissant, il fait mal, il fait souffrir…
De nombreux sujets sont abordés pour dénoncer le piratage musical (à vous d’explorer plus en profondeur ce titre) avec « Cabaret Noir« , le pailletage de certains artistes aussi vites oubliés que leur ascension en fut fulgurante (« L’Ange Déchu« ), les œillères que nous revêtons face à certaines formes de violence (« Complice par le Silence« )…
Dans tous les cas, un message positif est délivré même si c’est fait de la manière la plus sombre qui soit…
Cabaret Noir est un album riche engendré par l’esprit d’un homme brillant, fin dans ses paroles et proposant une diaprure musicale très attrayante. Mr Yéyé est un plaisant artiste que je vous recommande chaudement.
Tracklist :
01. Cabaret Noir
02. Je perds mes mots
03. Testostérone
04. L’Ange déchu feat. InThePanda
05. Complice par le silence
06. Je ne suis pas une erreur
07. Quelqu’un de bien
08. Ton heure viendra (acoustique)
09. Monsieur le clown
10. Sécurité