Archives mensuelles : mars 2016
C’est avec le cœur rempli de joie que je me suis rendue au CCO de Lyon ce vendredi 4 mars dès 9h du matin ; Même si l’attente promettait d’être longue et difficile. Mais à la vue d’une si belle affiche, toutes larmes de douleur et cris de souffrance ne sauraient être tolérés : Symphony X avec Myrath et Melted Space en première partie : du jamais vu. Un beau mélange se préparait entre les maîtres du metal progressif américains, les très talentueux tunisiens et le groupe français.
10 heures interminables enfin passées, l’entrée dans la salle approche à grands pas. Barrières en place, tout le monde se tient prêt pour entrer. L’impatience se fait sentir, est-ce la pluie battante ou tout simplement l’envie de se déchaîner ? Sûrement les deux. Avec un petit penchant pour la pluie, la moitié de la foule ayant été arrosée une bonne heure durant.
Tout ça fût très vite oublié une fois tout le monde installé dans la salle. Une demie-heure passe, et voilà le moment d’accueillir Melted Space. Loin de moi la volonté de prendre mon cas pour une généralité, mais je me suis dit qu’il allait être délicat de chauffer ce public venu en grande partie pour Symphony X.
Les premiers musiciens arrivent ; Une entrée sans prétention et plutôt agréable. L’envie de découvrir ce groupe pointait le bout de son nez. Grande fut la surprise lorsque j’ai découvert que les chanteurs n’étaient pas moins de quatre. Un manque cruel de place s’est alors rapidement fait sentir, ce qui explique sans doute le défilé sans fin de tous ces chanteurs, dont j’essaye encore de chiffrer les allées et venues. En même temps, quand on n’a pas le choix, on fait avec les moyens du bord. Et il serait tout de même illégitime de ne pas reconnaître que le show était très bien ficelé, et que la présence des musiciens est assez remarquable. Force est de constater leur envie de partager cette passion commune qui est la raison de la présence de chacun ce soir la : le metal.
Bien que je sois très réticente aux voix claires féminines dans le metal, la touche de féminité qu’apportaient les deux chanteuses du groupe m’a touchée, sans parler de leurs attitudes. Un charme que je ne saurais apprécier, mais qui fait son effet. Les atouts de Melted Space sont pour moi les deux chanteurs masculins. Le growl de l’un complète bien le chant clair de l’autre et je n’aurai définitivement pas apprécié le show sans le growleur, qui semble vivre pleinement sa musique.
Après une trentaine de minutes de show, l’heure est venue pour Melted Space de céder la place aux beaux tunisiens de Myrath. Mon attachement singulier et mon amour inconditionnel pour ce groupe rendent l’attente difficilement supportable : l’arrivée de mes petits protégés n’a jamais été si proche. Les premières notes de Jasmin, instru qui introduit Legacy, retentissent et ce cher Morgan fait son apparition à la batterie, suivi de Malek à la guitare. Arrivent ensuite Anis à la basse, Elyes au clavier et Zaher au chant. Le show commence sur le puissant « Storm Of Lies« , morceau final de Legacy. Myrath ayant gagné en notoriété surtout depuis l’excellent « Tales Of The Sands« , sorti il y déjà quatre ans et depuis la tournée avec les israéliens d’Orphaned Land, c’est un public assez réceptif qui accueille les tunisiens ce soir là. Le groupe enchaîne sur « Get Your Freedom Back » et « Believer« , tout en énergie et avec une présence exceptionnelle de la part de chacun des musiciens, ainsi qu’une bonne participation du public qui connait les classiques (aussi frais soient-ils) du groupe. Après cette moitié de concert composée uniquement de morceaux de Legacy, il est temps de faire un retour en arrière avec « Wide Shut« , tiré de Tales Of The Sands. Myrath s’est bel et bien fait une place dans le cœur des français. Les tunisiens concluent leur show sur « Nobody’s Lives » et « Merciless Times« , deux morceaux marquants de leur histoire. C’est un show très pensé du début à la fin et exécute à merveille qui nous a été offert ce soir là. Myrath va maintenant laisser le devant de la scène à ses idoles : les américains de Symphony X.
Quelques minutes d’attente, les lumières s’éteignent et les premières notes de l’Ouverture résonnent dans la salle. Jason Rullo arrive en premier, suivi de Michael Pinnella, Michael Lepond, Michael Romeo et enfin Russell Allen. L’excitation dans la salle atteint son paroxysme et le public devient fou lorsque Nevermore débute : le show peut alors commencer. A la vue des setlists des concerts précédents, il fallait s’attendre à entendre Underworld dans son intégralité. C’est donc sans surprise que l’album défile dans l’ordre, avec une petite exception pour le morceau « Legend« , joué en dernier après les quatre seuls titres tirés de précédents albums : « The Dance Of Balance« , « Lacrymosa« , « Out Of The Ashes« , « Sea Of Lies » et « Set The World On Fire » (The Lie Of Lies). Le public, très réceptif, connait déjà parfaitement le dernier opus du groupe, mais l’ambiance est encore plus électrique lors des retours en arrière, dans les précédents albums, où l’on constate vite que les classiques sont parfaitement connus des fans. Moment d’émotion également lors des titres « Without You » et en particulier « Swan Song » (introduit par un beau discours de Russell) qui parviennent à faire baisser l’effervescence dans la salle pendant un petit moment. J’insiste sur le « petit moment ». Comme d’habitude, le groupe est très proche de son public. Cette présence est d’ailleurs bien récompensée : c’est un public très réceptif qui accompagne le groupe durant tout le show.
Emmené par le showman inépuisable qu’est Russell Allen, Symphony X ne saurait être meilleur ce soir. Tous les membres sont d’une énergie inqualifiable, et tiennent parfaitement le public en haleine, du début à la fin du concert. L’heure et demie de show est passée bien vite … Mais la fin de cette performance réservait tout de même une belle petite surprise, pour le public en général mais surtout pour un petit garçon présent dans la salle ce soir la, qui ne s’attendait sûrement pas à être appelé sur scène par Russell. Ce moment m’a personnellement beaucoup émue, c’était très beau de voir ce petit garçon portant un t-shirt Symphony X dix fois trop grand pour lui (je soupçonne papa de ne pas être loin …) parler à Russell, et être si fier d’aimer le metal. « La relève est assurée« , comme dirait Russell !
De suite après le concert, il était temps de partir, à la demande personnelle des américains … En espérant les revoir bientôt ! Je pense parler au nom de tous les fans présents ce soir là : des concerts comme ça, il en faudrait à outrance !
- Groupe : Céphéide
- Album : De silence et de suie
- Sortie : 2014
- Label : Misandre Productions
- Style : Black metal atmosphérique
- Site Web : www
- Note : 15/20
Un détour vers Paris avec le sombre combo Céphéide qui ont proposé cette première démo en 2014 dans un registre black metal aussi atmosphérique que dépressif et surtout bien raw.
Quatre titres. Quatre hymnes au désespoir et à la colère viennent torturer l’auditeur qui se retrouvera ancré dans le désespoir à l’écoute de cette démo.
Le son bien raw et underground accentue l’aspect incisif des titres, et les riffs tranchants reflètent une hargne acharnée qui sait allier un aspect atmosphérique à un autre plus brutal.
L’ambiance mélancolique de « L’homme ruine » pour exemple, avec ce chant aigu, distordu et torturé à souhait. On trouve les éléments chers au bon DSBM mais également des ambiances qui se rapprochent du post-rock.
La mélancolie est également à son apogée dès les premières notes légères d ‘ « A la croisée des âmes » qui sauront rappeler les débuts de Katatonia avec qu’un ouragan de rage n’emporte tout sur son passage, un concentré de tristesse torturée, un tonnerre ivre de dépit qui gronde et s’abat sur vous. Les passages alternent sur plus de légèreté cependant emplie de désarroi et l’on parvient à accrocher sur l’ambiance riche du titre.
Les titres sont longs voguant entre environ 7 et 8 minutes, mais l’ennui ne trouve pas sa place tant ils arrivent de par leur art à mettre le grappin sur l’auditeur. On pourra penser à Ash Borer ou encore Lurker Of Chalice pour ce côté puissant qui décime tout tel « Déluge ». Les mélodies se répètent, hypnotique comme le rythme qui sait varier à bon escient, et ce chant, qui fait la force également, crache le feu du courroux.
L’ambiance oppressante est un grand plus dans l’univers de Céphéide et le ton avait déjà été donné dès « Là où les idoles demeurent ». Massif et à vous glacer le sang tant l’atmosphère se fait algide. Le pessimisme et la neurasthénie sont à leur comble accompagnés d’une fureur dévastatrice.
Tout auditeur, qu’il soit lambda (surtout lui) ou confirmé, ressortira avec une marque certaine après l’écoute de cette démo sombre et tourmentée. Une très bonne proposition et exécution de cet art, une maîtrise plaisante et aboutie, une vraie mise à mort de tout espoir d’optimisme. Esprits torturés, voici la bande son de votre dernier jour.
Tracklist:
-
Là où les idoles demeurent
-
A la croisée des âmes
-
L’homme ruine
-
Déluge
Bienvenue dans le Bordelais, pays du bon pinard, mais pas que ! Hé non ! Je ne vais pas vous parler du vin qui fait la fierté de la région, mais du groupe de Metal EROS. EROS voit le jour en 2012 sous l’impulsion de Sophie (chant) et Sebastien (Guitare). Ils seront rejoints par la suite par Quentin (batterie), Thibault (basse) et enfin Paul comme second guitariste. Après avoir pas mal bossé et fait moult concerts, le groupe décide en 2015 qu’il est temps de passer aux choses sérieuses et d’enregistrer leur 1er album. C’est ainsi que sort en décembre, The Damage Is Done, excellent 1er opus du combo que j’ai beaucoup apprécié (chronique ici). J’ai donc décidé de leur donner la parole au travers de cet ITW afin que le monde entier sache qu’EROS n’est pas que le Dieu de l’amour.
Bonjour, comment allez-vous ? Pour commencer, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
EROS est un groupe de Groove Metal, très influencé par PANTERA et MACHINE HEAD, chanté en anglais et composé de 5 musiciens :
– Quentin (batterie)
– Thibault (basse)
– Paul (guitare)
– Sébastien (guitare)
– Sophie (chant)
Sinon ça va super bien.
Racontez-nous un peu la genèse du groupe ?
EROS est né d’un ancien groupe avec Sébastien et Sophie, qui côtoyaient déjà Quentin à cette époque-là. Sébastien possédait beaucoup de compositions, le groupe est né à trois, Thibault s’est rapidement joint à l’ensemble, puis il a été décidé de recruter un deuxième guitariste, Adrien, qui nous a apporté sa fougue et son approche plus directe et nerveuse de la musique. Paul est avec nous depuis maintenant un an et demi.
Quels ont été, depuis la formation du combo en 2012, les moments forts, les moments clés d’EROS ?
Le premier gros moment pour nous a été la composition du titre « Rotten Hero », élaboré en intégralité par Sébastien et Adrien, à partir duquel nous avons commencé à bâtir notre signature musicale. Ce morceau est un beau résumé de notre identité.
Début 2014, nous avons fait venir le groupe BUKOWSKI à Bordeaux pour une date qui reste inoubliable pour nous tous. S’est vite ensuivi le départ d’Adrien, pour études, qui a été un gros coup d’arrêt. Nous avons néanmoins rapidement pallié à son départ.
Puis fin 2015 la sortie notre album bien entendu avec un concert excellent dans notre repaire, le bar « Les Runes » à Bordeaux en compagnie de nos potes de BURY ALL DREAMS. Une soirée vraiment cool où nous avons pu sentir l’attente qu’avait généré notre enregistrement.
Qui compose et comment se passe l’élaboration d’un nouveau morceau ? Tout se fait-il en répète ?
En règle générale, tout part d’un riff venant d’un de nos deux guitaristes en répétition. On Jam dessus pendant un bon quart d’heure s’il tourne bien et qu’il plait à tout le monde. Puis chacun propose ses suggestions et comment il, ou elle, voit la structure à partir des éléments qui sont ressortis. Au bout de deux répétitions, on arrive à avoir un morceau de quatre ou cinq minutes sur lequel viendra se greffer le chant de Sophie, qui commence par trouver l’air et ensuite les paroles qui lui sont inspirées par ses ressentis.
The Damage Is Done est sorti il y a maintenant un peu plus de 3 mois. Que vous ont apporté l’enregistrement et la sortie du premier album ?
Après deux ans de concerts sur Bordeaux et proches alentours, nous avons pu nouer de sérieux liens avec toute la sphère Rock et Metal en Gironde, ce qui nous a permis, comme je le disais précédemment, de créer de l’attente, de la demande pour ce nouvel album qui a vraiment bien été reçu à sa sortie. De plus, avec un support CD, cela nous permet de mieux nous vendre car nous possédons maintenant un produit fini.
Concernant l’enregistrement, c’est un processus toujours particulier car il ne faut rien laisser au hasard, le moindre détail compte. L’exigence est donc de mise, tout le monde n’a pas le même avis sur telle ou telle chose, sur quels morceaux choisir. C’est un gros consensus à cinq, et les débats sont régulièrement agités, mais le résultat vaut la peine et le groupe n’en ressort que plus uni et grandi.
Comment a été l’accueil du public et des chroniqueurs ?
Des deux côtés c’est un succès. Notre public est ravi du travail accompli, qui correspond à ce que nous produisons sur scène, donc pas de surprise à ce niveau. La production est propre, le son massif. Côté chroniques, les retours sont très positifs pour le moment, mettant en avant la performance vocale qui reste notre atout premier. Nous avons un son assez accessible, une signature musicale et une voix qui marque, il n’y avait donc aucune raison que ce produit fini ne plaise pas au final et comme les compliments pleuvent, nous redoublons d’efforts pour nous faire connaître plus loin qu’autour de Bordeaux.
L’enregistrement s’est déroulé au « Bud Studio » avec Mathieu Pascal (GOROD), combien de temps y êtes-vous resté et comment cela s’est-il passé ? Vous deviez être satisfait de Mathieu sur les 2 titres enregistré en 2013 pour refaire appel à lui ?
Il faut savoir que Mathieu est avant tout musicien, et quel musicien… Il gère son groupe de Tech-Death GOROD de A à Z au niveau de la composition. Il a une belle vision de la musique, et c’est quelqu’un qui ne va pas se limiter à appuyer sur le bouton « record ». Il te donne son avis, te pousse à te donner à fond lors de l’enregistrement, même s’il faut faire 20 fois la prise. C’est de plus une personne adorable, donc tous les voyants étaient au vert pour à nouveau enregistrer en sa compagnie.
L’enregistrement s’est déroulé sur environ 50 jours, à un rythme très décontracté. La batterie et la basse ont été faites très rapidement, les guitares sont venus se greffer ensuite avec un travail beaucoup plus méticuleux, puis le chant et les arrangements. Sachant qu’entre chaque étape se place un envoi de fichiers pour écoute et analyse de l’ensemble pour éviter de laisser passer les défauts. Donc cela prend du temps, et ensuite vient la phase d’équilibrage et de mix qui a bien pris 3 mois pour que tout nous convienne. Mais le résultat en vaut la peine.
Est-ce que l’album correspond à votre attente au niveau du son, de l’artwork, des titres choisis ?
Il est très dur de prendre du recul sur un produit qu’on a finalisé il y a si peu de temps. Cela représente des dizaines d’heures d’écoute à la recherche du moindre détail sur des morceaux que nous jouons déjà depuis plus de deux ans pour certains. Au niveau du son, nous avons décidé de travailler avec Mathieu pour avoir un son de qualité et une belle production, nous sommes très satisfaits car le contrat est rempli. Pour les morceaux choisis, nous avons suffisamment délibéré sur la question pour ne pas être satisfait. L’artwork a été une partie qui nous a donné du mal car nous avions décidé à la base d’utiliser un dessin, mais nous n’étions pas sur la même longueur d’onde que la personne à qui nous avions fait appel. C’était l’été, difficile de joindre les gens, de faire des demandes particulières, donc nous avons accusé pas mal de retard à ce niveau. En septembre nous avons enfin vu le bout du tunnel avec Vincent Sanroma, un de nos fans de la première heure qui a réalisé l’artwork complet de l’album. L’ensemble nous correspond parfaitement et les différents retours que nous avons, nous confortent dans cette idée.
D’ailleurs comment avez-vous choisi les 10 titres qui figurent sur l’album, je suppose que vous en aviez un peu plus en réserve, non ?
Nous avions effectivement une quinzaine de compositions parmi lesquelles choisir. Huit morceaux étaient évidents, tandis que « Fuck Me » et « Child In Flames » l’étaient moins dans un premier temps, car nous avions un ou deux morceaux plus anciens en stock, et il a fallu trancher. Au final, « Fuck Me », qui est notre dernière composition en date, a été choisi pour sa rythmique ternaire et son impact au refrain, et « Child In Flames » pour son côté Crossover entre Heavy Metal et Hardcore à la finition. Mais que le choix n’a pas été facile et les débats s’enflamment vite quand on est cinq à parler.
Sophie, est-ce toi qui écris les textes ? Si oui, pourquoi tant de haine 🙂 ? Tu as quand même, au niveau des paroles, un regard très sombre sur le sexe et sur la vie ? N’y a-t-il que la souffrance qui t’inspire ? Le sexe ne peut-il pas être quelque chose de beau, fait avec douceur et passion (Attention, ITW interdit au moins de 18 ans) ?
C’est en effet moi qui écrit les paroles, certains de mes textes sont très sombres et témoignent du passé d’autres sont bien plus fun où je parle aussi de sexe : je mentionnerai « Sex’n Roll » et « Fuck me ». J’ai un regard sombre sur la vie, pourtant je suis très heureuse et épanouie actuellement, mais ça n’a pas toujours été le cas. La souffrance m’inspire beaucoup et me touche profondément, je ne me vois pas parler de la pluie et du beau temps ou même de la nature ou de la Terre qu’on exploite. Je veux faire passer des sentiments forts, pénibles ou heureux et cela passe souvent par la souffrance, la musique qui est composée, influe beaucoup sur mes textes, si les morceaux sont enjoués, les paroles seront funs, si les morceaux sont brutaux les paroles le seront aussi.
Justement pourquoi avoir choisi d’appeler le groupe EROS, car je ne pense pas que le Dieu Grec voyait l’amour comme ça, vous êtes plus proche du « Marquis de Sade » que d’ »Eros » tout de même ?
« Eros » est dieu d’amour et de la puissance. Puissance nous avons, amour, pas toujours rose, mais nous avons aussi. EROS vient surtout du groupe DEFTONES, dont Quentin est un énorme fan, c’est le nom de l’album qu’ils devaient sortir avec leur bassiste avant qu’il ait son accident et décède plus tard. MINERVA (toujours en rapport à DEFTONES) a été longtemps envisagé, mais l’ensemble du groupe n’était pas satisfait donc nous nous sommes orienté sur EROS.
Je rajouterai qu’on est quand même loin du « Marquis de Sade », on ne s’appelle pas DEFEAT THE EARTH !
Parlez-moi de vos influences, j’évoque dans ma chronique de The Damage Is Done une influence d’OTEP, mais Sophie n’avait pas l’air trop d’accord avec moi (la vilaine) !
Nous avons tous des styles très différents, mais nous nous retrouvons tous sur PANTERA, MACHINE HEAD, GOJIRA ou encore METALLICA. Thibault écoute peu de Metal dans l’absolu et est bien branché Electro, Sebastien est très Death Mélo à la suédoise, Paul est plutôt Thrash et Hardcore, Quentin, lui, est le plus éclectique et va de Selah Sue à STRAPPING YOUNG LAD, Sophie écoute beaucoup de Soul (Aretha Franklin, Selah Sue aussi), mais aussiu beaucoup de Metal, fan incontestable de BLACK LABEL SOCIETY, DORO, MACHINE HEAD, en passant par le Black et le Death Metal. Il y a énormément d’influence dans la musique d’EROS, nous essayons de les faire varier entre nos morceaux où on retrouve de-ci de-là des petites références à des groupes qui nous tiennent à cœur.
Parlons un peu de la scène Metal Bordelaise, Comment se porte t-elle, que ce soit au niveau des groupes, des orgas, des salles ? Est-ce un bon endroit pour un groupe jouant la ‘music of the Devil’ ?
Il y a de très nombreuses choses au niveau du Metal à Bordeaux. A notre niveau, il y a 4 structures permettant à n’importe quel type de groupe de répéter dans de bonnes conditions, réparties de belle façon autour de la ville, ce qui créé une belle émulation créative. Au niveau au-dessus, 4 salles de plus ou moins grosse capacité permettent d’accueillir des artistes nationaux et internationaux, avec ces deux dernières années de belles programmations Metal. La scène locale est menée par les groupes GOROD, OTARGOS et BREAKDUST, qui sont vraiment au-dessus de tous les autres. Concernant les orgas, une seule association réellement Metal existe et elle est plus portée sur le Black et le Death, ce qui ne nous correspond pas. A Bordeaux, si tu te bouges, tu peux faire au moins deux concerts par semaine. Ce qui est aussi un problème parce que le public ne se déplace que peu, et pas en grand nombre, ce qui fait qu’on peut globalement dire que la scène Metal est saturée sur Bordeaux. Les gens ici se déplacent plus pour des concerts pop-rock, avec le fantôme de NOIR DESIR dans tous les esprits.
Quels sont vos projets dans les semaines et/ou les mois à venir ?
Les projets pour les mois à venir sont simples. Il s’agit de continuer à envoyer de nos CD pour avoir des chroniques et interviews, essayer de choper des dates dans d’autres villes et si possible signer avec un label et/ou un tourneur.
Je vais vous demander, maintenant, de me faire une playlist, votre «Magic Playlist Of Fire», donnez-nous les morceaux qui vous ont le plus marqué, que vous écoutez toujours avec plaisirs, ou que vous chantez sous la douche ?
Quentin :
- DEVIN TOWNSEND PROJECT : Deadhead”
- GOJIRA : “Ocean Planet”
- ARTHUR H : “Cosmonautes Père et Fils”
- MACHINE HEAD : “Halo”
- KLONE : “The Dreamer’s Hideway”
Thibault :
- X-RAY DOG : “Dethroned”
- PUSS IN BOOTS : “The Puss Suite”
- THE PRODIGY : “Voodoo People Pandulum Remix”
- MASTODON : “Blood and Thunder”
- THE SUPERMAN lOVERS : “Starlight”
Paul :
- THROWDOWN : “No Love”
- MISERY SIGNALS : “Coma”
- NEWTON FAULKNER : “Clouds”
- GORE ELOHIM : “Lord Of Plagues”
- DRY KILL LOGIC : “Paper Tiger”
Sophie :
- BLACK LABEL SOCIETY : “In this River”
- IN THIS MOMENT : “Burn”
- HEBOÏDOPHRENIE : “Héboïdophrénie”
- DORO : “Revenge”
- ENSLAVED : “Forsaken”
- MACHINE HEAD : “Descend the Shades of Night”
Sébastien :
- MACHINE HEAD : “Aestethics of Hate”
- GOJIRA : “Born in Winter”
- NORDIC UNION : “Point of No Return”
- STRAPPING YOUNG LAD : “Aftermath”
- PINK FLOYD : “High Hopes”
Je vous laisse le mot de la fin, si vous avez un message à faire passer, une annonce, un coucou, allez-y c’est à vous ! Et merci d’avoir pris de votre temps pour répondre à cet ITW.
On cherche des concerts et un label bordel de diiiieeeeeeuuuu du Sexe !!!!
STAY SEX STAY METAL
Hei Alex ! Ca va ?
Hey ! Ca va et toi ?
On ne peut mieux ! Alors on est là pour parler de Barton’s Odyssey, le nouvel album d’Atlantis Chronicles. Bon, déjà, commençons par le commencement : pourquoi avoir choisi de vous appeller Atlantis Chronicles ?
Ah ben alors déjà à la base on s’appelait Abyss en fait, on ne s’appelait pas Atlantis Chronicles. Il y a plusieurs raisons à ce changement, déjà on a voulu évoluer musicalement, à la base c’était moi qui chantait dans Abyss, j’étais chanteur guitariste, puis on voulait aussi un nom un peu moins commun, parce que des groupes qui s’appellent Abyss il y en a sûrement énormément, donc on s’est dit qu’il nous fallait un nom qui nous colle à la peau en mode « identité aquatique » mais tout en pouvant exploiter les concepts qu’on voulait développer. Et pour ça, on avait une chanson qui s’appelait Atlantis Chronicles dans notre album Tales Of Atlantis, donc en fait on a inversé en gros (rires) et on a choisit Atlantis Chronicles, l’Atlantide en fait c’est un mythe que tout le monde connait mais ignore l’existence, le lieu. Donc nous voilà on peut faire un peu ce qu’on veut en fait, on s’est dit que c’était un bon nom en fait.
Et que représente l’illustration de l’album ?
Alors l’illustration de l’album c’est la statue du roi Atlas qui est sous l’eau, effondrée avec dans la main la bathysphère du premier album, qui est celle d’un explorateur, William Beebe, qui est descendu sous l’eau et qui est décédé, du moins dans notre fiction à nous. Et ensuite c’est l’Odysseus, qui aurait été conçu par Otis Barton, (toujours dans notre fiction bien sur) qui découvre en fait tout ça, ce paysage avec une faune aquatique en effervescence.
D’accord. Et pour le nom de l’album maintenant, d’où ça vient en fait ?
Ben c’est simplement l’odyssée de Barton, en fait l’album il décrit un récit et donc c’est le récit d’Otis Barton et surtout de la fin du monde, un monde ravagé par les eaux du notre actuellement. Mais c’est une histoire qui est racontée des millénaires après, à une nouvelle génération d’Atlante car à la fin de l’album en fait, l’Atlantide remonte à la surface alors que toute la terre est submergée. En gros (rires). Mais donc en fait dans notre récit on raconte comment Barton à découvert que ça allait être la fin du monde, ce qu’il a découvert dans son exploration et du coup ce qu’il a trouvé, comme je l’ai dis, c’est raconté des millénaires plus tard. A travers ça on voulait véhiculer (bon je te raconte un peu la thématique en même temps hein ! (rires)) une image de cycle en fait, le cycle de la vie ; c’est pas parce que demain on va tous mourir que la suite ne va pas être harmonieuse en fait. C’est une continuité, c’est la vie en fait.
Peux-tu me dire quelle est la plus grosse différence entre Barton’s Odyssey et ce que le groupe a fait précédemment ?
Alors, l’univers est toujours un peu le même, à part cette idée de fin du monde, mais la plus grosse différence, selon moi, c’est que cet album est beaucoup plus abouti, beaucoup plus mature. Sur le premier album, on était pas déçus mais disons qu’il y avait certaines choses qu’on avait pas pu faire jusqu’au bout. Alors que la je suis vraiment très fier de cet album, on a vraiment pu aller jusqu’au bout, on a plus de vécu, donc je n’ai trop rien à redire sur cet album, je pense seulement au prochain.
Et pendant combien de temps vous avez travaillé dessus ?
Alors, euh c’est à dire que moi j’ai commencé à composer l’album quand on commençait à enregistrer les batteries du premier. Donc ça remonte à peut être 2012, 2011, je ne sais plus exactement, je n’ai plus la date exacte. En tout cas, j’ai commencé personnellement à bosser dessus à ce moment la, et les gars m’ont rejoins bien plus tard, et du moment où ils m’ont rejoint sur tout ce que j’avais fait pour cet album la, on a eu deux ans, ça s’est fait assez rapidement. Le premier album tu vois on a eu tout le temps de dire « ah bah tiens on va le faire comme ça » et tout, alors que la ça a été un peu plus rapide, et du coup tout s’est fait en deux ans, du moins, à partir du moment où ils m’ont rejoint.
Mmh et du coup, quelle a été la principale inspiration pour cet album finalement ? Je ne parle pas forcément du thème !
Alors bah déjà moi personnellement, je bosse beaucoup avec des images, j’aime bien avoir en tête une image et me dire « ah ouais ça va parler de ça ça va être cool » (alors oui ça fait un peu le mec dans son délire …) et du coup bah cette image tu as dû le comprendre, c’est la fin du monde « par les eaux ». Et sinon, musicalement, j’ai toujours un peu les mêmes références, c’est à dire The Human Abstract, Protest The Hero … Après, il n’y a pas que moi, je sais que y a d’autres membres du groupe comme Sydney qui adore The Black Dahlia Murder par exemple (j’aime aussi assez d’ailleurs). Voilà, il y en a forcément d’autres mais là ils ne me viennent pas à l’esprit.
Pas de problèmes ! Et selon toi, quel-est le morceau qui représente le mieux le groupe ?
C’est compliqué ça ! Mmh … Je dirai que c’est Back To Hadatopia, ou encore Upwelling Part I aussi, qui sera d’ailleurs peut être l’avenir d’Atlantis (pas pour le chant clair hein !), mais par rapport à la façon dont le morceau est travaillé.
D’accord ! Et quel message avez-vous voulu faire passer à travers cet album ?
Alors Antoine déjà a vraiment voulu insister sur cette histoire du cycle de la vie, pour bien montrer que la vie est faite de changements et que nous ne sommes pas éternels ; comme je l’ai dis tout à l’heure, peut être que demain la race humaine aura disparue mais sera remplacée par quelque chose de plus harmonieux, donc voilà c’est vraiment cette image de cycle qu’on a voulu faire ressortir dans cet album.
Et quel est ton morceau préféré dans cet album ? Mon préféré est Back To Hadatopia !
Je pense que c’est aussi Back To Hadatopia ou Upwelling Part I, voilà moi c’est vraiment ces deux-là, c’est mes deux p’tits bébés (rires).
Bon et du coup cette question est un peu bête mais, que représente cet album pour toi ?
Pour moi c’est vraiment l’aboutissement. Fin « aboutissement » c’est un peu gros, mais oui en gros c’est une sorte d’aboutissement du travail que j’ai fourni depuis et pendant un bon moment. Donc maintenant je me dis « bon bah ça je l’ai fais, maintenant je m’attaque à quelque chose de différent ». Enfin, pas quelque chose de complètement différent bien sur, mais évoluer.
Prévoyez-vous d’autres clips pour Barton’s Odyssey ?
Ben la on en a tourné un, qui va sortir prochainement, début avril je te dirai. Et c’est un clip dans lequel on utilise les arts numériques donc on fait du performing, on joue, mais il y a autre chose en plus de ça, et là je vais me taire, je ne t’en dis pas plus, tu découvriras ! On en fera peut être un autre plus tard, mais pour l’instant on en sait rien en tout cas, on verra où on en sera à ce moment la.
D’accord […] Et sinon, par rapport à cet univers sous-marin présent dans tout ce que vous faites, je voulais savoir d’où venait cet intérêt pour ce monde la ? C’est très sombre !
Oui c’est très sombre ! Et en fait bah depuis qu’on a commencé la musique avec Sydney et qu’on a commencé à jouer ensemble (on est amis depuis l’âge de sept ans déjà) on a toujours été passionnés par le milieu aquatique, le milieu marin tout ça et on trouvait ça super de l’allier avec la musique que l’on jouait, même si c’était à l’époque d’Abyss, ça remonte énormément mais on a gardé ça. Et ensuite, quand Antoine a intégré le groupe en 2010 en tant que chanteur, il a vraiment apporté une thématique plus solide : il a gardé ce qu’on avait fait, ce avec quoi on avait évolué et il a taillé ça vraiment pour que ce soit encore plus conséquent j’ai envie de dire.
Et bah du coup c’est quoi qui vous a amenés à jouer ensemble ? Vous aviez la même passion depuis le début ?
Ben comme je t’ai dis, Sydney et moi on se connait depuis l’âge de sept ans, donc ça veut dire que déjà à cette époque la on jouait avec nos figurines Batman, nos playmobils et tout ça (rires), ensuite on a commencé la musique une dizaine d’années plus tard, donc vers 17 ans, moi je commençais la guitare et Sydney la batterie, après y a eu Jérôme qui nous a rejoints et ensuite Mikael (qui est notre ancien bassiste) est arrivé puis voilà après c’est venu comme ça ! Juste Antoine a répondu à notre appel lorsque nous recherchions un chanteur, et ça a tout de suite bien collé, donc oui tout c’est fait spontanément.
Mais vous aviez toujours les mêmes influences ? Même en étant amis d’enfance, ce sont des choses qui peuvent varier !
Ben Sydney a toujours été un peu plus extrême que moi par exemple, Antoine lui il aime bien beaucoup tout ce qui est deathcore, en fait on aime tous un peu tout, on a chacun nos petits trucs tu vois. Jérôme par exemple il n’écoute quasiment pas de metal !
Ca je ne peux pas le croire !
Ah mais je t’assure ! Il adore Queen tout ça mais n’écoute vraiment quasiment pas de metal. Bon, il aime bien Black Dahlia Murder et il adore Gojira, voilà ça c’est quelque chose qu’il adore !
Avec la musique que vous faites … ça paraît invraisemblable !
C’est clair ! Mais vraiment, il aime beaucoup tout ce qui est électro, mais aussi des trucs comme Born Of Osiris tu vois. Mais oui, en gros, on a vraiment tous nos petits trucs.
Et si tu devais décrire l’album en quelques mots, que dirais-tu ?
Aaaaaahh c’est compliqué ça aussi ! Mais le premier adjectif qui me vient déjà, c’est « coloré ». Et … En fait j’ai que ça (rires). Fin bon, « coloré », « brutal » aussi évidemment. D’ailleurs, quand je composais, je disais à Sydney, « j’ai peur que ce ne soit pas assez brutal quand même … » et il m’a répondu « mec, quand je vais m’occuper de la batterie, t’inquiète ça va envoyer ». Je me suis dit « on verra ». Puis quand j’ai écouté la batterie, je trouvais ça même trop brutal !!!
Ahah oui ne t’en fais pas pour le côté brutal : il est là ! Bon, maintenant, j’ai quelques questions un peu plus personnelles. Tout d’abord, qu’est-ce qui t’as donné envie de faire de la musique ? Est-ce que un jour tu as vu un musicien et ça a été la révélation, genre tu voulais absolument faire ça aussi ?
Ahah ah bah tu vas rigoler ! En fait, bon je te raconte ma vie hein désolé ! Mais en fait, j’allais chez l’orthophoniste quand j’étais petit. Et avec Sydney et d’autres copains on voulait monter un groupe et tout, j’écoutais Slipknot à cette époque la et je leur disais « tiens vas-y moi je vais faire des percussions comme dans Slipknot et tout ça va être trop bien », donc je sors de chez l’orthophoniste et je savais qu’il y avait une sorte de magasin de musique pas loin. Je rentre dans le magasin, je vois une nana qui donne des cours de piano, je lui dis que j’aimerai acheter des grosses percussions tout ça (le genre de gars qui y connais absolument rien) alors que la nana n’avait rien à voir avec ça (rires), mais elle m’a tout de même conseillé de me rendre dans le magasin d’à côté, tout en me disant que je ne trouverai pas ce que je recherchais. Bon ok, je commence à partir et j’vois une petite cabine au fond, avec un mec qui jouait de la guitare. C’était la première fois que j’en voyais une, j’me disais « ah c’est ça une guitare électrique c’est si petit et tout ! », puis j’étais intrigué, et à l’époque j’étais pas du genre à parler direct, mais je lui demande quand même comment ça se passe pour les cours de guitare, et il m’a redirigé vers un gars plus loin. Je demande donc au gars, et c’est lui qui est devenu mon prof de guitare durant les cinq années qui ont suivi. C’est quelqu’un de vraiment super qui ne m’a jamais bloqué et a toujours fait en fonction de ce que je voulais jouer comme musique. Donc c’est vraiment lui qui m’a donné envie de faire de la musique. Et Sydney était dans la même école de musique donc il a eu un très bon prof de batterie aussi, Jérôme a eu le même prof de gratte que moi et Mikael était aussi dans cette école, avec un prof de basse, du coup on a pu tout commencer et c’était bien cool tu vois !
Quelle histoire ! […] Je change un peu de sujet mais, est-ce que tu as un groupe de prédilection ?
Ah ouais ! J’aime particulièrement The Human Abstract, Protest The Hero … Bon ok c’est plus d’un groupe je suis d’accord, mais ces deux groupes la sont vraiment très importants pour moi et m’ont beaucoup apporté, par exemple au niveau de l’inspiration. Bon la j’évolue vers quelque chose d’un peu différent maintenant, je ne peux pas te dire quoi car je décortique encore pas mal de groupes, comme Leprous par exemple, je ne sais pas si tu connais ?
Si si je connais, mention spéciale à Monic !
Ahah bien !!! Je devais aller les voir mais malheureusement j’ai pas pu … tristesse !
Une prochaine fois ! Bon … J’ai une question un peu moins drôle maintenant … Comment as-tu vécu les attentats de Paris ? Est-ce que ça t’as touché personnellement ?
Ca m’a vraiment touché, d’ailleurs je rentrais de Paris à ce moment la, puis j’ai énormément d’amis sur Paris, donc je me suis demandé ce qu’il se passait, mais je n’étais pas surpris et je sais que d’autres choses comme ça arriveront par la suite malheureusement … Ce qui m’a touché, aussi c’est la peur de mes amis suite à ces évènements, ils ne voulaient plus aller sur Paris et tout ça, alors que je me suis toujours dit qu’il faut justement continuer de vivre pleinement sa vie tout en gardant les yeux ouverts. Mais oui ce n’était vraiment pas une bonne période, on en a beaucoup parlé avec le groupe d’ailleurs, car ça a touché le milieu de la musique, donc oui, c’était très éprouvant. Mais il faut en ressortir plus fort !
Je vois … Mais du coup, tu n’as pas un peu peur de jouer à Paris la ?
Alors honnêtement non, je n’ai pas d’appréhension, je n’ai pas peur, tout simplement car je n’ai pas choisi de vivre ma vie dans la peur. On va le faire à fond !
T’as bien raison ! Et enfin, est-ce que tu as quelque chose à rajouter ? Un petit message pour les fans ?
Tout simplement : continuez à venir nous voir en concert ! On s’est rendus compte en démarchant les salles de concerts que les petites assos avaient de moins en moins de subventions, et le seul moyen de palier à ça c’est d’aller en concert. Donc, continuez d’aller en concert !
Petite piqure de rappel, Atlantis Chronicles sera en concert à ces dates :
31/03/2016 à l’AmpéRage, Grenoble.
01/04/2016 au TBC, Valence.
02/04/2016 à Jas Rod, Marseille.
05/04/2016 au Backstage O Sulivan, Paris.
20/05/2016 à Les Runes, Bordeaux.
27/05/2016 au Mondo Bizarro, Rennes.
28/05/2016 à La Scène Michelet, Nantes.
03/06/2016 au Pub ADK, Roissy En Brie.
11/06/2016 au Barock L’Horloge, Boulogne Sur Mer.
18/06/2016 au Bunk’Air Fest, Tavannes (Suisse).
13/08/2016 au Why Not Fest, Nevers.
24/09/2016 au WildPig Fest #3, Cesson.
12/11/20016 au TBA !, Etampes.
- Groupe : Myrath
- Album : Legacy
- Sortie : Février 2016
- Label : Verycords
- Style : Metal Progressif
- Site Web : www
- Note : 18/20
« This album pays tribute to all the victims throughout the world and to all those who fight against all shapes of violence and discrimination. »
Après le merveilleux souffle chaud apporté par Tales Of The Sands, il allait être difficile pour Myrath de faire mieux. Mais c’était sans compter sur la persévérance du groupe. C’est avec l’album Legacy que Myrath revient sur le devant de la scène en 2016. En apparence très sobre, l’illustration de l’album est un renouveau : je fais bien sur référence aux multiples symboles présents sur les couvertures ainsi qu’aux nombreuses couleurs des précédents opus du groupe. Legacy est le parfait opposé de tout ça : fond blanc, main de Fatma dorée au centre … Il n’en faut pas plus. Le ton est donné. Si l’illustration de l’album est une renaissance pour le groupe et ne tombe plus dans les « clichés orientaux » comme dit Malek (Ben Arbia), Myrath reste tout de même fidèle à lui-même dans la composition des morceaux et l’écriture des paroles. Je n’insinue pas que le groupe fait ce qu’il a toujours fait : Legacy est simplement dans la continuité de Tales Of The Sands et apparaît comme la parfaite suite. Le metal progressif est mélangé aux influences et ambiances orientales, et le résultat est excellent, comme toujours. Sans parler des prouesses vocales de Zaher, dont la voix surmonterait toute épreuve ; et Malek, Anis, Morgan et Elyes qui la complètent à merveille. En bref, sans ces hommes, Myrath ne serait pas ce qu’il est : pas besoin de plus, ni de moins, il y a ce qu’il faut.
Legacy sonne comme un hymne à la liberté et réchauffe les coeurs : les onze morceaux qui le composent nous offrent un merveilleux voyage dans un monde oriental et fantastique créé de toutes pièces par le groupe. Pour en revenir à l’album lui-même, il est introduit par Jasmin, un morceau instrumental qui nous plonge de suite dans l’ambiance arabisante de Myrath. Cette ambiance est d’ailleurs très bien représentée dans le premier clip vidéo de l’album : « Believer ». Ce clip aux allures de court-métrage est un véritable périple auquel on prend vite goût. « Believer » est le morceau ou l’on retrouve le plus d’influences power avec « Get Your Freedom Back » à mon sens.
Vient ensuite « Nobody’s Lives », le second single phare de Legacy, pour lequel Myrath a d’ailleurs réalisé une lyric-video. Ce choix n’est pas étonnant ; Malek Ben Arbia ayant déclaré que ce titre est celui qui représente le mieux Myrath.
Le reste de l’album a pour moi deux facettes : la facette mélancolique avec les morceaux « Through Your Eyes », « I Want To Die » et « Duat », dont les paroles sont de potentielles illustrations des propos du groupe quant à leur inspiration principale pour Legacy, c’est à dire la mort de leur manager (père de Malek). « Through Your Eyes » est très complet je trouve, car il mêle cette mélancolie à une ambiance beaucoup plus metal et progressive que « I Want To Die » et « Duat ».
La deuxième facette est beaucoup plus progressive et axée metal bien évidemment (comme tout le reste vous allez me dire), je pense bien sur aux titres comme « Storm Of Lies » ou encore « The Unburnt », qui est à mon sens le point culminant de ce magnifique album.
En bref, Myrath a encore fait des miracles et a su revenir sur le devant de la scène en mettant la barre encore plus haut avec Legacy, qui est toujours basé sur le metal, le metal et le metal, mais truffé d’innovations et d’influences multiples. Il résume parfaitement ce qu’est Myrath aujourd’hui, et est une des innombrables preuves de la montée méritée du groupe.
Tracklist:
01. Jasmin
02. Believer
03. Get Your Freedom Back
04. Nobody’s Lives
05. The Needle
06. Through Your Eyes
07. The Unburnt
08. I Want To Die
09. Duat
10. Endure The Silence
11. Storm Of Lies
Salut Brad ! On est là pour parler du nouvel album de 3 Doors Down, qui est génial d’ailleurs. Tout d’abord, pourquoi avoir choisi d’appeler l’album Us And The Night ?
Salut ! Alors Us And The Night c’est tiré d’une chanson de l’album et on s’est dit que c’était une bonne représentation du groupe et du travail d’équipe qu’on a mis en œuvre pour ce disque.
Et que représente l’illustration de l’album ? A-t-elle un sens particulier ?
En fait, ça nous représente nous tous, et on trouvait que ça faisait vraiment cool !
Quel message avez-vous voulu faire passer à travers cet album ?
On voulait que cet album soit fun, on voulait qu’il ait un bon sens et un message de paix, que les gens l’écoutent dans n’importe quelle situation. On voulait que tout le monde puisse se plaire à l’écouter de A à Z sans sauter un morceau.
Et quelle à été la principale source d’inspiration pour cet album ?
Mmh, un peu de tout à vrai dire, on y a passé un an et demi tu sais, les gars composaient de la musique et moi j’écrivais les paroles après au feeling, on voulait que les émotions se ressentent dans notre musique, donc j’essayais d’écrire spontanément en fonction de mes ressentis pour faire passer le plus d’émotions possible.
D’accord […] Avez-vous été inspirés par d’autres groupes ?
Oui bien sûr. Tu sais c’est difficile de dire ce qui nous a inspiré exactement, mais parfois c’est simplement un ressenti par rapport à une chanson ; tu peux être sur le chemin pour répéter ou pour une session de composition et d’un coup tu entends une chose qui va te mettre dans une certaine humeur, et qui va influencer ce que tu écris / composes ce jour-là.
D’accord. Et quel est ton morceau préféré dans Us And The Night personnellement ?
Mmh … Je pense que j’en ai deux. Tout d’abord j’aime particulièrement The Broken, j’aime le message que cette chanson fait passer, c’est vraiment un message à la jeunesse et aux gens du monde entier de manière générale mais ça touche particulièrement la jeunesse. On veut encourager les jeunes à dire tout haut ce qu’ils pensent, on veut que leurs voix soient entendues, qu’ils aiment ce qu’il se passe dans le monde ou non, qu’ils fassent savoir ce qui va et ce qui ne va pas pour changer ça. Donc cette chanson est vraiment un appel aux gens pour qu’ils se fassent entendre. Et sinon, personnellement, mon morceau favori est probablement Pieces Of Me car il parle de choses auxquelles j’ai fait face, de choses que j’ai vécues.
Et que représente cet album pour toi personnellement ?
Ah tu vois je crois que cet album est vraiment une très bonne représentation du groupe et des expériences que le groupe a vécues, et simplement c’est notre façon de nous exprimer musicalement sur ce qu’on a vécu et ce qu’on a appris grâce à la musique au fil du temps.
Et quelles sont les principales différences entre cet album et les précédents ?
En fait je pense qu’à chaque album on a plus d’expérience donc chaque album est le fruit de nouvelles expériences et c’est ça qui fait les différences entre tout ce que nous faisons. On voulait vraiment s’amuser en composant cet album et si je devais le décrire en un mot je dirai « ouvert d’esprit », rien n’était trop étrange, trop ceci, trop cela pour être écrit, dès qu’on avait une idée on l’écrivait, quoi qu’il arrive.
Et est-ce que vous allez réaliser d’autre clips vidéos ou lyrics vidéo pour Us And The Night ?
Absolument. Je ne sais pas encore quelle va être la prochaine vidéo mais nous allons vraiment en refaire pour cet album.
D’accord […] Et donc j’imagine que vous avez été inspirés par de réels évènements ?
Oui oui bien sûr, tu sais, j’écris par rapport à tout ce qu’il se passe dans ma vie. Et pas seulement la mienne d’ailleurs, mais aussi celle des autres et ce que je vois, ce que les autres vivent. C’est vraiment une influence majeure dans ce que j’écris. Et parfois la chose la plus dure dans l’écriture d’une chanson est le point de vue, ça prend du temps, ça nécessite notre inspiration intérieure et extérieure d’ailleurs, pour faire ressortir tel ou tel sentiment correctement.
Et quel morceau représente le mieux le groupe selon toi ?
Mmh … Je pense que le morceau Us And The Night est une bonne représentation de ce que nous sommes parce que comme je l’ai dit tu sais, nous sommes une équipe, un groupe, nous restons ensemble et c’est ça d’être un groupe de musique.
Et enfin, dernière question mais pas des moindres, comment trouves-tu le public français ?
J’adore le public français ! ON adore le public français ! Le dernier live qu’on a fait en France c’était au Hellfest et on s’est vraiment beaucoup amusé. Comme à chaque fois. Le public français est vraiment génial et la France est un très beau pays à visiter, on adore venir ici et on reviendra.
- Album : Dear Moprheus Special Edition
- Sortie : Janvier 2016
- Label : Dooweet
- Style : Rock / Metal US made in France
- Site Web : www
- Note : 18.5/20
Je ne sais pas si je dois à nouveau vous conter mon plaisir lorsque j’écoute cet album de Evenline, paru déjà en 2014. Sachez cependant, qu’il est toujours aussi sincère (mon plaisir) et qu’avec le temps je trouve même qu’il se bonifie (l’album).
Mais pourquoi faire à nouveau une chronique sur Dear Morpheus alors que l’on peut déjà en trouver une sur notre webzine. Et bien tout simplement car il vient de ressortir dans une version dite ‘Spéciale’, contenant un disque additionnel de 5 titres acoustiques.
Pas besoin de vous faire un dessin, ici, sur ces cinq compositions initialement interprétés en version électrique, c’est la claque au niveau de l’émotion. Les mélodies sont superbes et le chant de Arno prend encore plus de place dans l’univers Evenline. L’homme dégage énormément de classe et de maîtrise. Je ne vous cacherai pas que le reste, la musique donc, bien que très belle, ne devient que secondaire. J’en suis désolé pour les musiciens qui jouent pourtant tout en finesse, mais sur « Without You » par exemple c’est bien la voix de Arno qui fait dresser… les poils des bras. Idem pour le tube « Letter To A Grave ». Déjà le titre était mystique sur l’album, mais là il devient carrément un hit incroyable et digne de l’un des plus grands succès de Creed ou de Staind. Je pense immédiatement à « One Last Breath » pour le premier et puis à « Outside » pour le second. La claque, suivi d’un frisson.
« Hard to Breathe » gagne en fun. Le titre devient ‘cool’. Et là, c’est assez étrange, c’est à Alice in Chains que je pense. Le Alice in Chains du MTV Unplugged, celui qui révèle toute la puissance émotive de ce groupe. Enfin, « Already Gone » piano/voix marque la fin de ce disque additionnel de la plus belle des façons. Je reviens dessus, même de manière insistante, mais whaou, quelle voix !
J’ai vraiment envie d’assister à un concert de Evenline assis à les regarder jouer en acoustique, comme lors des grandes heures des MTV Unplugged. Les gars, Dear Moprheus en intégralité unplugged c’est pour quand ?
Tracklist:
CD 1:
01. Misunderstood
02. Without You
03. Letter To A Grave
04. Insomnia
05. Over & Over
06. Already Gone
07. Dear Morpheus
08. Hard To Breathe
09. Judgement Day
10. You Should Have Left Me
11. Eternal Regrets
CD 2:
01. Misunderstood (Acoustic)
02. Without You (Acoustic)
03. Letter To A Grave (Acoustic)
04. Hard To Breathe (Acoustic)
05. Already Gone (Acoustic)
- Groupe : Broken Down
- Album : The Other Shore
- Sortie : 2016
- Label : Altsphere Productions
- Style : Ovni Indus/Doom Rock
- Site Web : www
- Note : 17/20
Il est de retour le néo- Bordelais Jeff (a.k.a Mr Altsphere Productions), pour le second opus de son projet solo Broken Down. Et sa besace encore une fois déborde d’originalité à n’en plus pouvoir,à noter que lors de son premier effort, cette même besace en était déjà amplement remplie.
D’ailleurs, nous avions eu la joie d’en profiter dans nos pages, là où déjà, le gaillard n’hésitait pas à oser s’aventurer sur l’alliance de styles foutuement variés.
C’est sûr d’ailleurs que l’expérience n’avait pas forcément plu aux fermés d’esprits n’ayant pas du saisir la démarche, mais l’on avait déjà eu grand plaisir à découvrir cet Ovni avec sa touche personnelle déjà bien ancrée.
Et pour ce deuxième album, on retrouve avec grand joie toujours cet aspect barré où l’indus bien présent (avec dès le départ cette intro indus blues) s’allie parfaitement à des structures plus rock, d’autres plus doom, certaines même hardcore et j’en passe.
La touche est toujours bien présente, avec des passages bien dansants avec ce début déjà de « Mr Sun » aussi lourd que glacial (un comble) et déjà cette richesse vocale où Jeff ose varier à mort, touchant à tout style. On reconnaît bien son grain doomy (à la Surtr) mais également des parties chantées plus épiques puis des gutturalisations abyssales. On vogue entre de l’indus rock aux rythmes lourds, des breaks dansants et un final bien groovy.
« The Other Shore » possède une touche limite 80s, presque new wave qui balance une impression de doom rock bien dancefloor. Du break au piano vient ralentir le rythme avant que ne reprenne l’entraînante rythmique, le titre dégage une bien bonne ambiance.
« Rearview Mirror » vient s’implanter en guise d’interlude instrumental avec un duo piano/basse bien présente, passage qui ne sera pas sans rappeler ces bons vieux Phlebotomized avec ici des sonorités planantes et spatiales où vient se greffer une gratte hypnotique.
Interlude qui vient faire son travail d’introduction du titre suivant « Scribble Your World » qui s’avère être le titre le plus accrocheur de ce très bon album.
La rythmique reste en tête, martiale, et les lignes de chant posées sur ce titres sont juste excellentes.
L’originalité est toujours à son compte, le ton se durcit plus lourdement et là revient le chant black bien grinçant répond au clair et à cette partie gratte lourde. Déjà dans ce titre, les premières pensées à Solefald se profilent.
Les pensées au combo norvégien se font inévitables sur le titre suivant « Alienated Music » qui lui fait office de titre le plus barré de l’album. La partie à 1 minute 15 fera sourciller donc les fans de Solefald et le titre mélange des passages limite twist à d’autres plus hardcore avec ces bons vieux vocaux street hardcore.
Sur « This Art Of Mine », l’artiste évoque certaines de ses influences, et une fois de plus les ouverts d’esprit ne seront pas déçus avec cette rythmique dansante une fois de plus et une touche electro old school encore bien forgée. A ces instants s’ajoutent des variations plus épiques et mid tempo où les vocaux doom/trad’ collent bien.
La palette se fait encore plus colorée sur « Speculator » qui rassemble des ambiances drum’n’bass/jungle, hardcore metal, du groove metal, des passages crooner, tellement de styles et de passages variés qui sont enchaînés avec brio. Le titre parvient à partir dans tous les sens, tout en restant uniforme, on sent que le travail apporté fait preuve d’une maturité acquise depuis le premier album.
Il va nous quitter sur une note à la folie encore bien affirmée le père Jeff puisque « Puzzle » possède plusieurs plusieurs pièces, plusieurs facettes encore. On pourra penser avec ce titre à un délire de Gwar qui donnerait dans le plus insensé encore. Le groove est encore bien efficace, les variations d’ambiances sont riches tout autant que le travail vocal. Une bonne manière de tirer la révérence pour cet album décalé est ce passage final black/valse des familles.
Encore une fois il a osé ! Une seconde fois, il est venu poser cet Ovni sur notre innocente planète, et encore une fois les esprits fermés se sauveront en courant.
« The Other Shore » pose une nouvelle pierre à l’édifice Broken Down et même si elle est complètement tordue, c’est du solide. La galette est plus aboutie que l’album précédent, une très bonne marque d’évolution que l’on ne peut qu’encourager.
Tracklist:
-
Baïne
-
Mr Sun
-
The Other Shore
-
Rearview Mirror
-
Scribble Your World
-
Alienated Music
-
This Art Is Mine
-
Speculator
-
Puzzle
- Groupe : Eros
- Album : The Damage Is Done
- Sortie : 2015
- Label : Auto-Production
- Style : Groove Metal
- Site Web : www
- Note : 17,5/20
Alors, logiquement, j’avais prévu de commencer ma chronique en vous parlant de Eros Ramazzotti, le célèbre chanteur Italien, et d’Eros, Dieu de l’amour, mais un confrère (du blog « Margoth Pdf »), plus rapide que moi sur ce coup-là, m’a devancé (Flute ! Crotte ! …. Ben ouai Ian, faudrait voir à être plus rapide). Après maintes réflexions (et avoir fait chauffer le ciboulot), je me suis décidé, pour définir, de ne pas en parler (quoique je vienne de le faire Pfffff, mais bon passons !). Tout ça pour vous dire que j’allais vous narrer ma découverte de l’album The Damage Is Done sorti en décembre 2015. Il s’agit du 1er opus du groupe Bordelais EROS.
Tout d’abord laissez-moi vous faire un petit historique d’EROS. Le groupe fut fondé en 2012 par 2 amis, Sophie au chant et Seb à la guitare. Le duo devient rapidement trio avec l’arrivée de Quentin à la batterie, puis ce fut au tour d’Adrien de rejoindre le combo en tant que second guitariste, enfin et après quelques difficultés à trouver un bassiste, c’est Thibault qui sera retenu pour le poste. En juillet 2013, EROS enregistre 2 titres et réalise un clip sur la chanson «Rotten Hero» (que je vous invite à zieuter ici : https://youtu.be/sNLB1R4qM3M). Adrien, devant quitter le groupe pour poursuivre ses études au Canada, sera remplacé par Julien, qui lui sera remplacé, plus tard, par Paul (Heu !….Vous me suivez !). Dans sa bio le combo décrit l’entité EROS comme : «étant avant tout une dénonciation, une accusation du mal qui nous entoure, relatif au sexe (infidélité) et à la souffrance …. Nous essayons toujours de dénoncer les injustices au travers des paroles et de la musique toujours plus METAL».
Après pas mal de concerts et de compos dans la besace, le groupe décide qu’il était temps, pour lui, d’enregistrer sa 1ère offrande, non pas au Dieu de l’amour (le fameux Eros, dont je devais vous parler au début), mais au Dieu du Metal. Alors The Damage Is Done, allait-il le satisfaire ? Et moi par la même occasion ? What is the question ?
Déjà, il faut savoir que c’est après la vision du clip « Rotten Hero », sur lequel j’étais tombé par hasard, qu’une petite voix m’a dit : «Houuuu ! Ian mon p’tit gars, ça c’est pour toi». Curieux, je suis allé sur leur page Facebook, et là j’ai pu poser mes esgourdes sur deux autres titres et là ‘BOUM BADABOUM !’ cette fois pas de doute, c’était bien pour Bibi, et du coup je me suis dit qu’il fallait absolument que je chronique cette galette.
L’album commence avec «Sex n’Roll» titre Power Rock, assez différent du reste de l’album et aussi le plus ‘Fun’ (si je puis dire), sur lequel la demoiselle nous dit : « Kiss me to Machine Head, Fuck me to Motörhead, Make me cry to Dimmu Borgir, Make me bleed to Debauchery », après une telle déclaration, je pense que la charmante Sophie risque d’avoir beaucoup de volontaire, aïe, aïe, aïe, ‘les malheurs de Sophie’ se profilent à l’horizon. Ensuite, c’est au tour de «Rotten Hero», 2ème piste du CD, ici la musique se fait plus lourde, plus lugubre, plus sombre, le chant suit le même mouvement et ce sera comme cela jusqu’à la fin (ou presque).
The Damage Is Done est un album sombre (à part le titre « Sex n’Roll ») aussi bien de par la musique que de par les paroles. Musicalement on est sur du mid-tempo accentuant le côté ‘Gloomy’ de la chose. En écoutant l’album j’ai eu des images qui me venaient à l’esprit, celle de la série «American Horror Story» et plus particulièrement de la saison 2, « Asylum », qui se déroule au Manoir de Briarcliff, un asile psychiatrique plus que malsain. Grâce à leur musique, les musiciens d’EROS nous font parcourir les couloirs inquiétant de l’antre de Briarcliff, chaque titre nous emmène dans un endroit différent de cet asile, nous faisant découvrir les horreurs qui s’y passent et au fur et à mesure de l’écoute, nous comprenons que l’on ne pourra pas s’évader de cet endroit et que l’on connaîtra chaque recoin de cet établissement où la folie et la mort règnent en maître, mais bizarrement on aime ça, Oh que oui !
Donc comme je le déclarais précédemment, musicalement l’ensemble est plutôt Mid-tempo, mais aussi très varié, l’atmosphère se fait parfois lourde, inquiétante, parfois plus légère comme avec « My Heart Is Black » et son passage acoustique et sa fin très mélodique (excellent) ou avec la très belle balade « Lost Control », voir « Roundtrip In Your Ass », morceau qui pourrait représenter un petit rayon de soleil après une éprouvante journée passée avec Sœur Jude au sein de l’horrible manoir.
La voix de Sophie est superbe. Plutôt grave, elle possède une certaine chaleur, mais une certaine noirceur aussi. Éraillée par moments, flirtant parfois avec le Growl, son timbre me fait penser à un croisement entre Carla Harvey (la brune de BUTCHER BABIES), de Mia Coldheart (CRUCIFIED BARBARA) et d’Otep Shamaya (OTEP), d’ailleurs, pour moi, OTEP est l’ influences qui ressort le plus dans la musique d’EROS. Sophie, donc, est la narratrice de ce conte lugubre et sado-maso pour adulte consentant (ou pas). Sa façon de chanter, ses variations sont en parfaite osmose avec la musique. Une personne qui ne pigerait pas les paroles, saurait indubitablement que ce que nous chante la demoiselle n’a rien de rassurant, de gai ou d’amusant. En effet, les textes parlent beaucoup de sexe, mais de sexe pas forcément cool, plutôt brutal vous voyez, ainsi que d’autres choses tout aussi réjouissantes, mais que je vous laisse découvrir par vous-même. Nous avons affaire ici, à une bande de joyeux drilles !
Bref ! Cet opus ne contient aucun moment faible, ce n’est que du bon. EROS est un groupe composé de musiciens et d’une chanteuse de talent qui devrait plaire à pas mal de Metalleux et lleuses. Des titres tels que « Sex n’Roll », « Rotten Hero », « My Heart Is Black », «Zombie Apocalypse», «Child In Flames» ou encore «Si Vis Pacem Para Bellum» («Si tu veux la paix, prépare la guerre») sont vraiment taillé pour la scène et devraient aisément mettre le feu à la salle. Alors The Damage Is Done a-t-il satisfait le Dieu du Metal ? Je pense franchement que oui. M’a-t-il satisfait ? Là aucun doute, largement satisfait même et je vous conseille vivement de vous jeter sur ce 1er album d’EROS, c’est carré, ça castagne, ça va vous déflagrer le caisson, vous verrez, vous en redemanderez. Encore un groupe Français à retenir.
Tracklist :
01. Sex n’Roll
02. Rotten Hero
03. Fuck Me
04. My Heart Is Black
05. Roundtrip In Your Ass
06. Zombie Apocalypse
07. Lost Control
08. Child In Flames
09. Blasphemers
10. Si Vis Pacem Para Bellum
- Groupe : Stride Against Lies
- Album : S/T
- Sortie : 2015
- Label : Autoproduction
- Style : Metal/Hardcore
- Site Web : www
- Note : 15/20
C’est à Albi que nous allons nous poser aujourd’hui avec les gaillards de Stride Against Lies qui présentent ici leur premier EP dans une trempe Metal/ Hardcore varié en ambiance et bien rentre dedans.
En un peu moins de trente minutes, le groupe balance donc ce metal très typé hardcore, néanmoins on peut trouver certaines variantes de ces styles de par les touches assez hardcore/punk old school d’une part puis les bons gros passages plus actuels et deathcore.
Prenez « Five times a day » qui se fait bien rythmé et presque dansant mais qui n’hésite pas à coller cinq sévères doigts sur la face. Les riffs et rythmes y vont par saccades, puis ces mêmes éléments se font nettement plus groovy et lourds sur les passages plus mosh part.
Vocalement, on assiste à plusieurs chants bien variés et complémentaires entre très gutturaux puis plus typiquement hardcore avec des choeurs qui rassemblent bien tout le monde.
On peut également évoquer « Another Day In Hell » qui met le paquet sur l’aspect bien lourd ! Le morceau pèse à mort, ne serait ce que cette partie break qui ferait mosher un troupeau entier d’hippopotames. Les mélodies sonnent bien thrashy et la double pédale enchaîne et assomme alors que vocalement, la variation est toujours au goût du jour oscillant entre l’agressif et guttural lourd et un chant plus crié.
« Choose Me » a un côté old school bien marqué et mélange aisément des aspects hardcore/punk bien entraînants et des passages assez death mélodique , « Fool Paper » alourdit l’ambiance sur un fond de riffs thrash avec des cassures mélodiques n’hésitant pas à incorporer une partie mosh aussi éléphantesque que brute.
Une bien bonne mention aussi au titre final « Brainwash (feat Droops », qui fait bien plaisir avec ces riffs et rythmes galopants du début, ce hardcore catchy as fuck, cette double bien dynamique et burnée puis ces vocaux toujours aussi infernaux.
Un bien bon jet qu’est cet EP, qui sait allier fureur et mélodies sur une base hardcore metal bien entraînante. Les amateurs d’ Hatebreed, Sworn Enemy, Breakhead, et de formations qui vous poussent dans la fosse apprécieront.
Tracklist :
- Unleash The Anger
- Fool Paper
- Deadline
- Five Times A Day
- Conditionned
- Another Day In Hell
- Choose Me
- Brainwash (feat Droops)