Archives quotidiennes : 21 février 2016
- Groupe : PeriHelion
- Album : Zeng
- Sortie : Octobre 2015
- Label : Apathia Records
- Style : Post Metal/Rock
- Site Web : www
- Note : 15/20
Fondé en 2011, Neochkrome sort son premier album en 2012, et change de nom par la suite (c’est aussi le titre d’un Dvd de Deep Purple, 2001). Il s’agit d’une coïncidence. L’aspect esthétique de la pochette du cd est intéressant, car le recto représente une montagne, et l’intérieur de la jaquette, avec les paroles, représente une coupe transversale de ladite montagne.
Zeng est leur troisième album, faisant suite à Nap Fele Néz, 2014, qui comporte une reprise de VHK, groupe hongrois de renommée internationale dans les années 1990. Jouant sur des variations d’intensité, de puissance, aussi bien vocale qu’instrumentale, ce « Cosmic Journey » (voyage <cosmique>) de trente-quatre minutes livre un ensemble de mélodies qui assurent une harmonie, des ambiances immersives, notamment par le mélange assumé de blasts et de voix claires.Je n’aime pas tellement les étiquettes, mais d’après mes ‘confrères’ webchroniqueurs, le style correspondrait à du postMetal « atmosphérique », plus qu’à du BlackMetal.
Le premier morceau, très court, ‘Gleaming’ (« ündöklés« ), est instrumental, et offre une douceur qui tend vers un rythme progressivement plus marqué, lancinant.Le second titre, avec un pessimisme latent ‘Even end will not bring relief’ (« Vég se hozza el« ), est cependant une chanson « vive », le <fondu> de la fin du morceau accentue le côté ‘planant’ ; la puissance du rythme et des accords peut traduire une sorte de lutte vers le meilleur, un dépassement de soi, une sublimation des épreuves et vicissitudes de l’existence… ‘feny’, qui signifie <lumière>, en hongrois, revient assez souvent dans les lyrics de tout l’album. L’Energie que PeriHelion dégage est bien présente dans tout l’album, indéniable et forte. La voix du chanteur est de plus en plus présente dans le troisième titre, ‘Absorbed by Space’ (« Felemészt a tér« ). Le côté <assourdissant> est assumé car contrebalancé par la présence de titres plus ‘doux’, comme le début de « Égrengető « (‘Sky-Chattering’), et le sixième titre, qui pourrait quasiment être une ‘musique de fond’. Dans ‘Infinite Blue’ (« Végtelen Kék« ), la présence importante de la batterie donne un côté endiablé au rythme qui va crescendo. Ce titre est stimulant, inspirant, il donne envie d’accompagner, de marquer le rythme, de danser, de peindre… les paroles évoquent la possibilité de ‘se noyer’ vers ‘du sombre’: à un moment à la fin de la chanson, les notes jouées de façon rapprochée, frénétiquement, font penser à une lutte…(pour ne pas sombrer justement ?)
Après le cinquième titre, plus fluide, où les notes sont plus appuyées, plus longues aussi, le titre qui suit, ‘Hunted’ (« Űzött« ), donne l’impression d’un ralenti dans un film, une sorte de pause, dans la Frénésie générale de l’album. Dans ‘Your Hair is Wind’ (« Hajad szél« ), la traduction approximative des lyrics évoque le fait qu’une simple brindille peut être source d’un incendie; que la Profondeur du Silence peut être bénéfique, apaisante et porteuse. Enfin ‘Disintegrated colors’ (« Széthulló színek« ) suggère que du Chaos… peut surgir, émaner, un certain ordre. Zeng s’achève avec une longue partie sans chant, apaisante (répétition d’accords et puissance de la batterie)… je cite : <casser pour pouvoir Ressentir>.
En écoutant cet album, vous vous laisserez embarquer dans un imaginaire… loin d’être décevant.
Tracklist :
01. Tündöklés
02. Vég se hozza el
03. Felemészt a tér
04. Végtelen kék
05. Égrengető
06. Űzött
07. Hajad szél
08. Széthulló színek