De retour à Loos-en-Gohelle pour le deuxième round du Gohelle Fest ! Après une franche réussite l’année passée avec Kreator en tête d’affiche ultime à la journée, le festival remet le couvert et va pousser jusqu’aux bouchées doubles cette année en ajoutant une journée de plus au festival (ce qui inclura camping) et proposera une affiche plus … qu’indécente, car si un jour on m’aurait dit qu’une telle affiche serait présentée dans le Nord de la France, j’aurais sûrement ri. Et pourtant…
Après une bonne heure et demi de route, je vais poser la tente dès maintenant, pour prendre ensuite mon pass press tant bien que mal et je patiente avant de m’installer devant Yrzen puisque la salle n’est pas encore ouverte, donc petit tour du côté du site. Moins de stands que l’année dernière mais j’y trouve mon compte tout de même.
La salle ouvre à l’heure, et par la même occasion avec le concert d’Yrzen.
Yrzen (16h30 – 17h00)
A l’image de leurs prédécesseurs Inayah et Diary of Destruction, l’un des groupes locaux à ouvrir cette année aura la tâche de chauffer la salle, cet exercice toujours difficile. Et Yrzen va le subir, même si le mot peut sembler exagérer, il y a eu pas mal de soucis, entre quelques erreurs, un micro avec son pied qui arrivera dans le pit photo, des samplers complétement noyés et une guitare presque absente, comment profiter du show ?
Avec une salle au quart rempli, le stress a joué un peu en défaveur, n’oublions que nous avons affaire à un jeune groupe, qui se peaufinera au long des années, mais la communication passe finalement plutôt bien et certains morceaux accrochent plutôt bien l’oreille, à revoir dans de meilleures conditions donc.
Nirnaeth (17h30 – 18h00)
Là on va rentrer dans des explications un peu rapidement en besogne, cependant pour résumer cela, Nirnaeth remplace WILD sur le créneau du Vendredi, plus bas sur l’affiche, le running refit modifié … Bref, vous connaissez la chanson.
Un poil plus grisonnant que leur jeune compatriote Nordiste, Nirnaeth va envoyer un gros froid dans la salle Varet en fin d’après-midi avec un Black/Thrash classique, mais pas dénuée d’efficacité. L’expérience de la scène se fait également ressentir, l’ambiance des groupes des ’90s est de mise, une bien belle mise en bouche avec un son quoi qu’un peu trop mise en avant sur la batterie. A revoir dans de conditions encore plus intimiste avec leur passage au Fils d’Odin le 2 Octobre.
M:PireOfEvil (18h30 – 19h30)
3ème groupe et déjà du LOURD en barre de 500 qui arrive avec Mantas et Tony «Demolition Man » Dolan. Pour les présentations rapides afin de mettre les idées au clair à ceux qui ne connaissent pas ces deux bonhommes, Mantas est le guitariste d’origine de Venom (avant de partir définitivement du groupe en 2002) et Tony Dolan remplaça Cronos le temps qu’il n’était plus dans le groupe (Donc entre fin ’80 et milieu ’90 si mes souvenirs sont bons.)
Et c’est à partir de ce moment que l’on va comprendre que les années sur scène n’ont pas servis à rien, les deux compères ayant motivé les premiers headbangers de la salle, avec un son beaucoup plus correct et un Tony Dolan n’hésitant pas à discuter et plaisanter avec nous, on prends un vrai plaisir aux sing alongs des anciens titres de Venom tels que » Countess Bathory » et encore plus sur » Black Metal. » A revoir absolument, le groupe deviendra sûrement une habitude dans ces passages dans le coin !
Setlist : Demone, Die Hard (Venom Cover), Hellspawn, Don’t Burn The Witch (Venom Cover), Blackened are the Priests (Venom Cover), Carnivorous (Venom Cover), Wake up Dead, Parasite (Venom Cover), Taking It All, Hell to The Holy, Welcome to Hell (Venom Cover), Black Metal (Venom Cover), Countess Bathory (Venom Cover)
Tagada Jones (20h00 – 21h00)
Quelques bruits de couloir qui seront confirmés vers la fin du set par Nico couraient que Tagada étaient en panne sur la route, mais finalement c’est à l’heure que la bande jouera son set de pur Punk Hardcore. Autant le dire tout de suite, le Punk et moi ça fait 2, mais ce soir je dirais qu’il a fait 1,5 voir 1,25. Tagada Jones possède une véritable énergie sur scène (à vrai dire vu le genre, fort est à penser que ça allait être le cas) mais aussi à ma grande surprise un vrai show visuel assez fort et marquant pour me faire dire qu’au final, le Punk c’est pas si mal que ça ! Un son correct, de l’énergie à revendre et une setlist forgé par le sang et la sueur, et on a le droit à la vraie première ambiance dans le public depuis le début du festival. Le rendez-vous est dors et déjà repris dès Janvier accompagné de leurs inévitables frères Black Bomb Ä à Calais.
Setlist : De l’amour et du sang, Instinct Sauvage, Le Chaos, Yec’hed mad, Descente aux enfers, Tout va bien, Zéro de conduite, Cargo, Les Nerfs à vif, Vendetta, Dissident, Je suis Démocratie, Plus de son, plus d’image, Le Feu aux poudres, La Traque, Karim&Juliette.
Eluveitie (21h30 – 23h00)
Début d’Eluveitie, le concert commencera un peu en avance, je décide de me placer dans les gradins pour le concert. Et autant les Tagada ont su convaincre l’esprit du vieux Thrasheur qui était en moi, autant Eluveitie m’a laisser de marbre sur ce coup … Je dois avouer que je ne comprends pas trop comment pogoter sur les titres «calmes» du groupe, plus proche pour moi à faire les ouvertures de bal folklorique que les concerts où hommes et femmes se violentent en se poussant. Bref, pas trop ma tasse de thé, mais on ne leur retirera pas que la presta était carré, avec un son correct et cela malgré le nombre d’instruments utilisés, des samplers qui ajouter un véritable timbre aux morceaux et que la plus forte affluence de la journée se fera sur eux.
Setlist : King, Nil, Thousandfold, Slanias Song, Omnos, The Call of the Mountains, From Darkness, Brictom, Scorched Earth, Meet the Enemy, Neverland, A Rose for Epona, The Siege, Quoth the Raven, Tegernakô, Havoc
Rappel : Alesia
Obituary (23h30 – 00h30)
Encore une avance sur le planning et on passe à la tête d’affiche du jour : Obituary. Les Floridiens débarquent à nouveau en France après leur passage 2 mois et demi au Hellfest pour retourner la salle Varet … ou du moins ce qu’il en reste, les fans d’Eluveitie jugeant bon d’aller se coucher laissant une salle à moitié vide. Autant vous dire que le vieux Thrasheur que je suis ne sera pas 100% objectif sur un concert d’Obituary avec si peu de monde pour en profiter, tellement ce groupe déboîte sur galette. Les titres d’anthologie comme ‘Til Death, Violence ou même le final sur Slowly We Rot sont toujours joués avec la même énergie et le même plaisir, même si un petit Threatening Skies n’aurait pas de trop et tout cela avec une communication plus qu’abusive des musiciens que du public, un grand moment de communion. Seul bémol ? Pourquoi vous avez trancher d’une demi-heure votre set et n’avoir jouer qu’une heure au lieu d’une heure et demi ? Une question qui restera peut-être sans réponse.
Setlist : Redneck Stomp, Centuries of Lies, Visions in my Head, Intoxicated, Bloodsoaked, ‘Til Death, Don’t Care, Back to One, Violence, Inked in Blood, Slowly We Rot.
La première journée du Gohelle Fest touche à sa fin, la fatigue prends place mais avec les amis présents on profite du camping pour faire «Party Hard » entre nous. Sacré moment passé aussi avec Vincent Dupire, présent sur le camping une partie de la nuit également, de quoi motiver les groupes aussi pour le lendemain. Une autre journée pleine de promesses nous attends, donc à demain !