Un édito de Ankh Veynaris peut il s’exonérer du regret perpétuel inhérent à la pauvreté du sens profond des œuvres aussi métal soient elle ?
L’imagination …. à l’instar des filons d’or que l’on cherchait désespérément dans les rivières ou au fin fonds des mines du Klondike à genoux devant son tamis ou sa pioche émoussée par tant de coups assénés sur les pierres à la seule force de l’espoir. Cette fantasmagorie perdue au milieu de cette multitude d’objets sophistiqués qui permettent une soit disant ouverture à la communication mais qui en réalité révèlent juste un manque pattant d’originalité, Vous penseriez que si d’aventure, je quémandais que l’on me dessina un mouton, j’eusse alors une déficience mentale ? Le fait de vouloir pour un instant, être ce petit prince perdu sur une planète de plus en plus petite est-il de nature à placer un mendiant en mal de poésie parmi les exclus du système ? Faites nous rêver ! Prouvez nous que tout n’a pas été dit et qu’il y a encore une infinités d’histoires à raconter à ces enfants que nous ne sommes plus. Dans les années 1950/60 un personnage est né pour les besoins d’une chaîne de télévision, Une cabine de police et quelques robots en forme de boites de conserves vidées de chili con carné et le Dr Who voyageait dans le temps à l’aide du célèbre Tardis. Les débuts chaotiques de la série soumis déjà aux dictas de l’audimat furent des périodes terribles pour les auteurs constamment sur la sellette. Et puis un jour dans le bus les mômes se sont déguisés en « dalek » en criant « extermination » et l’aventure dure encore aujourd’hui. C’est la substance romanesque et non les effets spéciaux qui ont portés aux nues chacun des épisodes. Ce que je tente péniblement de faire comprendre c’est que l’on a besoin tous autant que nous sommes et quel que soit notre age de s’évader sans chercher à comprendre si il y a un fond tangible à l’histoire du moment qu’elle joue sur les cordes de nos émotions et les harmonies de notre sensibilité. Alors certes … !! Ankh Veynaris en a assez des quêtes perdues alors que les batailles sont gagnées entre hobbits idiots ou autres personnages férues d’art martiaux affublés d’armures rutilantes qui ne résistent pas à l’haleine des dragons ou la libido exacerbé de la pulpeuse Daenerys Targaryen insensible au feu nonobstant celui qu’elle a au fion. Bref !…….
Vous voyez ou je veux en venir ? Non ? Vos textes, Vos thèmes ! Travaillez moi ça ! Sérieusement beugler des âneries ne vous pose aucun traumatisme de conscience ? Vous vous pointez en live devant un public de plus en plus disparate qui s’étiole de jour en jour et vous vous posez encore la question du pourquoi ? Lisez vos textes ! (Si ce n’était pas pour un webzine sérieux je rajouterai : Bordel de dieu ) Et que je te cache la merde au chat avec des paroles écrite dans un anglais à peine approximatif et déblatéré comme un chameau sous extas elevé en Laponie du sud ! Et que je te parle de performances vocales comme si c’était le saint graal du chant sans jamais faire référence à l’impact que la voix peut avoir sur l’auditeur. Et que je me plaint des commentaires d’internautes qui dans un excès d’intelligence propre aux supporter de foot prétendent que les chanteuses de metal sont toutes des putes (en grande majorité … pour ne pas être trop excessif quand même ) et que la seule différence c’est que les prostituées sont plus axées sur la performance orales ! Bref ….. ! Ne pensez vous pas qu’il est temps de laisser tomber les artifices et de donner à nos œuvres une forme de légitimité sensorielle ? Oui ! Sensorielle car si vous avez du talent vous pouvez offrir à ceux qui vous écoutent l’impression que les cinq dons de la natures sont en alertes.
Dessines moi un moutons, s’il te plaît ! J’en ai marre de me faire grave ièch en allant te voir en concert. Tu vois mon gratteux il était comme toi, conventionnel et chiant mais je savais qu’il cachait un être profond et sensible alors je lui ait mis une claque sur le groin et il a osé montrer son âme et ses rêves d’enfants. Il m’a dessiné un taureau, des arènes, des indiens et des shamans… Tout en instrumental. Il a fait de sa guitare un crayon avec lequel il a écrit un recueil illustré. Alors j’espère que cet édito sera cette baffe que je ne peux pas venir donner à tous ceux qui dissimulent le vrai trésor qu’il ont en eux.
Ankh Veynaris