- Groupe : Breakdust
- Album : Baleful World
- Sortie : 2013
- Label : Finisterian Dead End
- Style : Death-Thrash Metal
- Site Web : www
- Note : 19/20
Thrash-Death Metal, France. Un album, une surprise, un choix, mais surtout une excellence.
Les bordelais de Breakdust nous arrivent avec leur deuxième album Baleful World où le temps mort est, semble t’il, une chose inconnue au groupe. Cet album, qui est arrivé dans la même année que les 15 ans du groupe, est clairement estampillé d’un réussite à 100%. Pour réussir à capter à la fois l’essence de leurs musiques et toute la complexité des morceaux, plusieurs écoutes vous seront nécessaires, et elles ne seront clairement pas déplaisantes (et douze morceaux pour une durée de quasiment une heure, c’est ce qu’il faut.)
Niveau influence, on retiendra deux groupes principalement : d’une part Loudblast ou encore Slayer (le solo du morceau « Sad Evolution » m’a fait penser un peu à ceux de Seasons In The Abyss).
Cependant on peut chercher encore plus loin et voir des références un peu plus moderne, très Arch Enemy, tel que le morceau instrumental « Poison That Consumes Me » laissera penser à « Khaos Ouverture » (pour ma part) ou encore à Gojira, dont les solos des derniers morceaux ne passeront pas inaperçus ou encore sur le break du morceau « Mother Will Kill Us All » qui a un semblant d’ « Ouroborus » ou le jeu d’Olive qui m’a nettement fait penser à celui de Mario Duplantier. (et aussi à la technique de Sepultura.)
La production est très bonne, fluide et on ne verra pas l’heure défiler, en dehors de l’excellente qualité que procure cet album, le niveau technique est plus que remarquable, rien n’est laissé au hasard et aucune erreur n’a pu filtrer, à n’en pas douter. Les guitares flambent carrément sur l’album, au point d’en devenir la figure de proue.
Les riffs ne sont pas juste des ersatz des Louds ou encore du gros barbu/ feu Jeff Hanneman, les breaks arrivent quand ils doivent arriver tout simplement, que ce soit rapide pour relancer la machine encore plus puissamment ou pour faire un temps d’arrêt pour détruire encore mieux, il n’y a pas place à l’hésitation. Le chant, surtout growlé mais avec quelques apparitions claires comme sur le morceau « Make Me a Living Man » (où le chanteur d’Hell in Town, Matt, fait une apparition.)
Je vous parlais précédemment de Loudblast, et bien c’est simple, si on ne jette pas un coup d’œil de temps à autre dans le livret, on aura bien l’impression que Stéphane Buriez vocifère avec Alex sur tout l’album. Et le dernier instrument mais pas des moindres : la basse ! Elle donne clairement le rythme à l’album, et ses lignes en sont juste époustouflantes. Juste avant le final de « Lost in My Dream » n’est là qu’une petite partie, mais cette chronique commence à se faire longue et je ne veux pas gâcher votre plaisir avant même que vous n’écoutiez l’album.
Breakdust n’a clairement pas à rougir de jouer sur une des Mainstage du Hellfest cette année après avoir gagné le concours qui leurs ont offert cette opportunité. Je ne peux que vous conseiller d’acheter, très sincèrement, cet album peut très bien être ce genre de galette qui va peut amener un groupe à devenir la figure de proue de la scène Metal française.
Tracklist :
01. Time Has Come
02. Come to Challenge Them
03. Fuck You, Shut Up, Listen or Go !
04. Make Me A Living Man
05. Sad Evolution
06. Poison That Consumes Me
07. Bloody Puppets
08. Mother Will Kill Us All
09. Lost in My Dream,
10. Fucking Sheep
11. Dark Side of Human Spirit
12. Baleful World