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  • Groupe : Conscience
  • Album : Aftermath of a Summer Snow
  • Sortie : Septembre 2014
  • Label : Autoproduction
  • Style : Metal Progressif
  • Site Web : www
  • Note : 15/20

 


 

Conscience et moi, ça commence à dater. C’est aussi le premier groupe que j’ai interviewé… il y a tout pile 10 ans déjà (c’était le 5 Janvier 2005).
J’ai beaucoup changé et le groupe également. Les gars ont beau jouer toujours dans la même cours de l’école Metal Prog, ils ne sont plus les mêmes. En effet nombreux ont été les changements de Line-up. Changements qui n’ont pas empêché d’enregistrer ce Aftermath of a Summer Snow. Quoi que Matt en dise, la mise au monde de cette rondelle aura été difficile. Il n’est en effet jamais facile de voir quitter le navire des pirates qui l’ont pourtant battit. Mais ainsi va la vie de groupe.

Que l’on se rassure, cet album n’en est pas pour autant bâclé. De plus et chose assez étonnante l’atmosphère d’Aftermath of a Summer Snow ne permet pas de ressentir l’instabilité persistante durant les 8 années qui le séparent de son prédécesseur. Pour le coup chapeau bas à Matt et à Tom le producteur de la rondelle.
C’est sans nul doute due à 2 choses. D’une la capacité du groupe (et à fortiori les nouveaux membres) à respecter la base (l’historique) même de la formation et de deux la force du texte (écrit par Nicolas Moulard) et de la musique composée par tous (exceptés Matthieu Vallé et Futa Okumura arrivés tout deux trop tardivement).

Mais j’en ai assez dit, place à la critique !

Je ne vais pas vous mentir, seules deux choses m’ennuient gravement sur ce Aftermath of a Summer Snow. Premièrement la production, Tom a fait de son mieux pour obtenir un son de haute volée, mais il manque tout de même une réelle puissance à ce disque. Principalement sur la batterie qui manque de peps mais aussi sur les guitares pas assez incisives à mon goût. Dommage car sinon, cela aurait pu réellement casser la baraque. Secondement la voix de Matt, enfin, plutôt son accent français. Le bougre à beau faire de son mieux il y a toujours ce coté frenchie qui me dérange. C’est vraiment con car lors des concerts, ce même accent (cependant moins perceptible) donne un cachet vraiment unique au combo. Mais sur disque c’est tout de même plus difficile. Alors, depuis les 10 années que j’écoute les prestations de Matt, je m’y suis fait, mais que pourrait penser une nouvelle oreille ?

Place maintenant au positif !

Et le positif et bien c’est tout le reste !
Ce disque est riche. Riche en émotion, riche en énergie, en mélodie, en technique et enfin riche en identité.
On prend par exemple une claque… que dis-je deux claques magistrales sur les compositions instrumentales que sont « There are no Words … to Say How I Feel » et « There are no Words… for What You Have Done« . Deux titres qui n’ont rien à envier à des groupes tels que Vanden Plas, Circus Maximus ou Dream Theater. Conscience nous envoie un message clair, le groupe est près pour affronter les grands. Il est loin le temps où le groupe parisien jouait les timides devant Nightwish. Aujourd’hui lui sont ouvert les portes des premières parties des plus belles formations du genre. La preuve en est d’ailleurs leurs prestations live, mais c’est un autre sujet.
Les coups de pieds au cul sont aussi au programme comme « There is Only Room for One« , le premier titre composé de cet album il y a de cela… des années par l’équipe originale. Grâce au touché de Tom, le titre n’a pas pris une ride et se faufile finalement bien parmi les autres. Il en va de même pour « Beckoned » évidemment.
Tout au long de l’album on découvre un piano présent continuellement. Plus ou moins discret les touches blanches et noires apportent une belle volupté à l’ensemble. On appréciera (ou pas) le coté très éléctro de certaines parties de claviers apportant une touche moderne à la chose. A ce titre les orchestrations sont je dois l’admettre bien foutues, le travail est remarquable. Prenez vous les premières notes de « Pebble in the Sky » dans les dents pour voir.
L’album et l’histoire étrange de cet homme avance au fil des titres et des minutes qui s’écoulent. Le travail des compositeurs est réellement de haut niveau. Il n’y a pas de temps mort. Lorsque la tension ralentie il y a toujours une mélodie pour nous tenir attentif, lorsque cela devient plus dur, il y a toujours un note de douceur qui arrive. L’ennuie ici n’existe pas.
Coté chant, si l’on peut reprocher à Matt cette touche frenchie, il devient nullement attaquable sur sa volonté de faire vivre le texte. Il est habité, imprégné par l’histoire, il l’a fait vivre. Il pourrait nous la conter en acoustique ou seul sera aurait le même impact émotionnel. Oui ce mec a du talent !

Aftermath of a Summer Snow fait revivre Conscience tel le phénix ! La suite pour le groupe ? De l’espoir ! L’espoir d’une véritable stabilité, l’espoir d’une véritable première partie digne de ce nom, l’espoir de voir la formation avoir le statut dont elle mérite et en enfin … espérer ne pas attendre 8 autres années pour entendre un nouvel album !!


Tracklist
01. « Beckoned »
02. « The Village (Back to Where It All Ended) »
03. « A Pebble in the Sky »
04. « Cemetery »
05. « Marguerite Davesnelles »
06. « The Army »
07. « There Are No Words… To Say How I Feel »
08. « There Are No Words… For What You Have Done »
09. « There Is Only Room for One »
10. « Summer Snow »
11. « Distance »