- Groupe : Spock’s Beard
- Album : Live at Sea
- Sortie : 2014
- Label : Spock’s Beard . com
- Style : Prog classieux en live sur un bâteau
- Site Web : www
- Note : 15/20
Mike Portnoy et Derek Sherinian se sont transformés en agence de voyage, proposant une croisière sur le Norweigian Pearl, afin de faire la fête au progressif, à travers l’événement musical qu’est « The Progressive Nation at Sea ».
Une belle opération où les formations renommées se sont succédées sur la scène du Stardust Theater. La manifestation a été un franc succès, en revanche sera-t-elle reconduite à l’avenir ? Nul ne le sait, puisque les fans ont tellement été pris par les concerts, qu’ils n’ont rien consommé ou presque: du coup la compagnie n’a pas fait son beurre comme sur d’autres événements du même type.
Pour ma part, je vais vous parler du deuxième concert que donna Spock’s Beard mark III, le 21 février 2014. Le groupe affiche une belle vigueur présentant son dernier album et son nouveau chanteur le très efficace et charismatique Ted Leonard. Le groupe est heureux d’être là et le fait savoir, même si Ryo Okumoto désormais est plus sage, et ne monte plus sur ses claviers. Ted Leonard, très bon guitariste aussi, assure formidablement et semble plus motivé avec cette formation qu’avec celle d’Enchant. Alan Morse, guitariste fin et fougueux, met le feu par sa douce folie et son jeu hors du commun, à la fois cristallin et très versatile. Dave Meros est toujours aussi efficace et flegmatique, tandis que Jimmy Keegan affiche une belle frappe ainsi qu’un beau brin de voix. Il serait tant que cet immense batteur soit reconnu à sa juste valeur !
Le set est relativement court mais d’une grande intensité faisant honneur au dernier album au travers de ses désormais déjà classiques que sont « Something Very Strange », « Hiding Out », oeuvre de Leonard et « Waiting for Me ». L’air Neal Morse n’est évidement pas oubliée avec le très beau « Waiting on the Wind ». Evidemment, sachant que Neal Morse était présent sur le navire, notamment avec Transatlantic, la réunion était inévitable et ce fut fait sur cette ballade incontournable et imbattable qu’est « June ». Ted Leonard y opère une belle passe d’armes vocale avec Neal.
La fiesta s’achève par le tube prog qu’est « The light ». Dix-neuf minutes virevoltantes qui signent la quintessence du groupe. Le bémol car il y en a un: Ted Leonard ne participe pas à cette fête, lui qui c’est merveilleusement approprié cette pièce. Dommage, car le chanteur du groupe c’est lui et non Neal. Humilité de Ted, ou caprice de Neal ? Quelqu’un pourrait-il me donner l’info ? En tout cas, ce concert est très agréable à regarder et à écouter malgré un temps de jeu façon festival. Ce concert et d’autres vont-il donner lieu à un retour progressif de Neal dans la formation ? Peut-être ! Mais en tout cas, il ne faut pas omettre que Ted Leonard a sauvé la formation du naufrage et qu’il serait judicieux de continuer à lui faire confiance, car c’est un artiste majeur.
Tracklist:
01. « Something Very Strange »
02. « Hiding Out »
03. « Walking On The Wind »
04. « Waiting For Me »
05. « June »
06. « The Light »