Archives quotidiennes : 6 novembre 2014
- Groupe : Manowar
- Album : Gods of War
- Sortie : 2009
- Label : Magic Circle
- Style : Heavy Metal
- Site Web : www
- Note : 15/20
Aujourd’hui je m’attaque à un gros morceau, Gods of War de Manowar, sorti en 2007, album contant la mythologie nordique à grand coup de d’haltère, mais aussi de finesse d’homme, comme sait si bien le faire la bande de DeMaio, composé de Karl Logan à la guitare, Eric Adams au chant et Scott Colombus à la batterie et évidemment Joey DeMaio à la basse.
Ici on a pas affaire à un simple album de Manowar, ne vous attendez pas à du muscle au bout de deux secondes. Joey DeMaio, qui a écrit tout l’album lui même, à part « Sleipnir » et le célèbre « Die For Metal » coécrites par le guitariste Karl Logan, nous gratifie sur cet album d’une longue piste instrumental d’introduction orchestré, aussi longue que sont titre et que cette phrase: « Overture to the Hymn of the Immortal Warriors ».
Les morceaux s’enchaînent ensuite dans un pur style Manowar, un chant puissant, parfois harmonisé pour faire dresser les poils de vos bras musclés de bonhomme, entrecoupés de narration nordique et religieuse présentant le sujet de la chanson, telle que « Blood of Odin ». Et c’est ce qui déchire dans cette album, la narration et extrêmement présente et ne casse en aucun cas le rythme de l’album (je vais être clair, le seul autre album qui réussi cet exploit a mon sens c’est Ziltoid the Omniscient… sorti la même année… également composé par une seule personne… je m’égare !). Il ne manque pas, bien sur, les power ballades qui font pleurer les guerriers, Hymn to the Immortal Warriors rempli parfaitement ce rôle, des chœurs, des cordes frottées, du synthé, et de l’émotion.
Le chant est très puissant, je ne m’en lasse pas, la guitare est excellente et les solo sont très bon, la basse comme souvent chez Manowar est extrêmement présente et soutien parfaitement la batterie tout en posant sa mélodie sur chaque chanson, quant à la batterie on a ici un parfait équilibre, tantôt véloce sur des morceaux comme « King of Kings » ou « Sleipnir », tantôt lourde et apportant un certain groove à la testostérone sur d’autres comme « Loki God of Fire » et « Gods of War ».
Si on devait souligner un point négatif sur cet album ce serais les parties narrations, qui pour les non anglophones se solderont par un zapping à la recherche des chansons, et les morceaux composés uniquement d’instruments d’orchestre et d’église qui ne peuvent pas plaire à tous.
En résumé Manowar nous pond ici un ovni dans sa discographie qui conserve parfaitement l’esprit du groupe, et qui est mon préféré, parfait pour une grosse séance de musculation. Pour la note, elle sera bonne, je lui donne un beau 15 sur 20. Bon maintenant je dois aller soulever de la fonte, mes biceps ramollissent !
Tracklist:
01. « Overture To The Hymn Of The Immortal Warriors »
02. « The Ascension »
03. « King Of Kings »
04. « Army Of The Dead [Part I] »
05. « Sleipnir »
06. « Loki God Of Fire »
07. « Blood Brothers »
08. « Overture To Odin »
09. « The Blood Of Odin »
10. « Sons Of Odin »
11. « Glory, Majesty, Unity »
12. « Gods Of War »
13. « Army Of The Dead, [Part II] »
14. « Odin »
15. « Hymn Of The Immortal Warriors »
16. « Die For Metal »
- Groupe : Sad & Insane
- Album : Broken
- Sortie : 2014
- Label : Autoproduction
- Style : Fuck’N’Roll / Indus
- Site Web : www
- Note : 18/20
Sad And Insane. Ce groupe avait déjà laissé des traces dans nos pages avec une précédente production du nom de « Departure », où l’on avait pu apprécier un métal aussi glacial que déjanté proposé par, à l’époque, un duo.
Ici, les morceaux sont entièrement composés et interprétés par Cedric et là on remarquera une différence relativement frappante.
Si l’on retrouve cet aspect glacial qui faisait déjà la force du combo de Montauban, on remarquera que le côté metal est nettement moins présent laissant grand place à l’électro/indus.
Les ambiances sont étranges, étrangement hypnotiques et le travail d’arrache cœur apporté met un point d’honneur sur l’originalité.
On pourra penser en entendant « Addicted (Just Like Us) » à un Filter planant. Exit le chant hurlé, le chant clair avec de la disto, mélancolique, se fait un plaisir à vous triturer la cervelle.
L’ambiance générale s’exécute dans la folie, véritable scénario hystérico-schizophrène qui vous arrache les tripes.
« Fight Agains Love » démarre planante, lourde et berçante, hypnotique à nouveau : véritable tableau d’une descente aux Enfers. Le rythme se maintient, posé, vole ensuite dans les airs telle une plume avant de rentrer dans les votre avec « Bitch ».
Ce titre est complètement décalé et pousse à la démence. Ce sont plein de sons qui vous arrivent de partout sur un rythme entraînant. Le travail est excellent et l’on en perd la raison.
« Puppet World », très bon également, ne sera pas sans rappeler Godflesh dans cet aspect Iceberg massif.
« Six Feet Under » propose une lourdeur digitale avec un côté bigrement accrocheur au sein de cette noirceur. Le morceau est plus long que ses prédécesseurs et son emprise se fait telle que l’on reste impuissant face à la hargneuse dose de vallium injectée dans nos veines sur la partie finale du titre.
« The Pain » apparaît fantomatique, presque en retrait, immergée dans la Terre du Milieu. Ambiance dérangeante imageant bien que la douleur est profonde.
La fin de l’album se fait toute aussi oppressante, le bout du rouleau est proche et le cerveau termine le parcours sérieusement endommagé.
« Broken » n’est pas ce genre d’album qui se contente de vous proposer des morceaux uniquement musicaux. « Broken » est une véritable histoire, écrite et contée par une âme torturée qui a osé oser.
Dérangeant, dérangé, l’art de Sad And Insane n’aura jamais autant collé à son propre nom.
Un excellent voyage dans la débauche et une marque propre et inspirée nous sont proposés dans cet album. Il fera pour sûr fuir les esprits fermés mais fera réagir. Original et fou !
Tracklist:
01. « Broken »
02. « Addicted (Just Like Us) »
03. « Catch A Feel »
04. « Fight Against Love »
05. « Survivalism »
06. « Bitch »
07. « Puppet World »
08. « Brain Damage »
09. « Six Feet Under »
10. « The Pain »
11. « Somewhat Damaged »
12. « The End »