- Groupe : Saga
- Album : Sagacity
- Sortie : Juin 2014
- Label : Ear Music
- Style : Rock Progressif
- Site Web : www
- Note : 11/20
Sagacity est déjà le deuxième disque de Saga signant le retour de Michael Sadler au chant, après un 20/20 rassurant et un intermède Rob Moratti très satisfaisant.
Ce Sagacity s’inscrit dans la veine du Saga que l’on connait, c’est-à-dire : mélodique, choral, dansant et progressif. Cependant, la formation semble avoir décidé de complexifier sa musique à l’aide des cassures rythmiques surprenantes et déroutantes, comme en attestent « Let It Slide » et l’entraînant « Vital Signs », deux titres loin d’être immédiats mais qui s’inscrivent dans la tête au fur et à mesure des écoutes, tout comme le très lumineux et très quatre-vingt « Wake Up ». Cependant, ce qui choque sur ce disque dès sa première écoute, c’est d’avoir affaire à une fâcheuse production, un peu brouillonne et qui sature. Le heavy et complexe « Go With the Flow » en fait les frais, lui qui contient de belles parties mélodico-acoustiques. Le titre manque donc à l’arrivée de profondeur. C’est le cas aussi de « Forget to Breath » au fort potentiel en live. Il faut dire, à décharge ou à charge, que le disque a été mixé à distante alors que le groupe était en tournée.
Sagacity souffre également d’erreurs de casting : pourquoi avoir confié le chant de « It Doesn’t Matter (Who You Are)» à un Jim Gilmour très limite alors que Sadler aurait certainement transcendé ce morceau et rebelote avec « Press 9 », titre qui repose sur le quasi acapella et qui donc ne peut souffrir de l’à peu près. Et dix de der avec le refrain catastrophe, du pour tant très emphatique « The Futher You Go », à l’envolée imparable. Que Gilmour s’occupe de ses claviers et rien de plus ! La production ne met pas assez relief le jeu de Mike Thorne pas plus que le basse qui semble parfois un peu sous mixée alors que la guitare de Ian Crichton demeure lumineuse et incisive.
La fin du disque est correcte mais pas transcendante, le groupe semblant faire du remplissage même si « Luck » possède un bon refrain et un pont ludique au clavier. Je suis plutôt dur car « I’ll be » est l’archétype du titre extravagant et grandiloquent, qui permet au groupe de se lâcher en faisant référence au bagage hérité de la musique classique. Sadler y est impérial soutenu par des chœurs de haute tenue.
Sagacity s’achève de manière positive grâce à cette pièce lumineuse Un indispensable en live ? Ca serait bien ! Et un passage en France si possible !? L’édition limitée du disque est complétée par un « Saga hits », excellent live de 2013 ne contenant que des incontournables que je vous laisse redécouvrir et qui peut faire office de très bon best of light.
Saga, à travers ce Sagacity montre qu’il en a encore sous la pédale et qu’il sait toujours être inventif, même si A.C.T avec son Circus Pandemonium semble intouchable. L’élève ayant dépassé le maître sur ce coup là. La leçon qu’il faut retenir c’est que la précipitation peut amener à certaine erreurs irréparables une fois le disque dans les bacs. Il faudra donc revoir la production et demander à Gilmour d’éviter le lead vocals.
Tracklist: 01. Let It Slide
02. Vital Signs
03. It Doesn’t Matter Who You Are
04. Go With the Flow
05. Press 9
06. Wake Up
07. Don’t Forget to Breathe
08. The Further You Go
09. On My Way
10. No Two Sides
11. Luck
12. I’ll Be