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  • Groupe : Evenline
  • Album : Dear Morpheus
  • Sortie : Juillet 2014
  • Label : Doweet Records
  • Style : Metal US oui, mais certifié Français !
  • Site Web : www
  • Note : 18/20

 


 

Pour débuter cette chronique, je tiens à remercier en retour le groupe Evenline, car c’est une formation Française qui n’oublie pas ceux qui l’ont soutenu depuis le début. Ça fait du bien de savoir qu’on pense aussi à nous, petit webzine amateur (et qui souhaite le rester Ndlr).

Bien, passons à l’album qui nous intéresse, celui de Evenline, intitulé Dear Morpheus. Il y a de cela quelques temps Evenline m’avait botté les fesses avec son premier méfait et j’avais misé gros sur ce combo Français dont l’inspiration première était (et est toujours) Alter Bridge. Depuis ma mise est devenue encore plus importante car les Français ont bossé dur pour pouvoir nous faire un album de ouf. Mais aussi (et c’est là que cela devient tout simplement énorme -même eux n’en reviennent toujours pas) ils sont épaulés et même étaient mixés par Tom Baker (Alter Bridge, Helmet, Sevendust, NIN). Imaginez un peu la classe, l’album d’une formation Française masterisé par Tom Baker ! Et puis ce n’est pas tout, Evenline après moults aventures a fini par pouvoir jouer en première partie du groupe qui lui est le plus cher, Alter Bridge (je préviens, ce nom va revenir souvent dans la chronique) en 2010 à La Maroquinerie. Ce ne sera que justice vu les qualités de ce groupe.

Que de misère pour en arriver là, mais le combat vaut largement le temps et la sueur écoulées car Dear Morpheus et tout simplement monstrueux. Bassiste et batteur remplacés par respectivement Thomas Jaegle  et Olivier Stefanelli, un label dur à trouver… Tout cela a renforcé la volonté des Français à frapper un grand coup.
J’avoue -et vous l’avez sans doute lu dans ma chronique- Fortress d’Alter Bridge m’a quelque peu laissé sur ma fin, malgré toutes ses qualités; Et bien sachez le Dear Morpheus n’est ni plus ni moins que supérieur à Fortress. Alors dire une telle chose en début de chronique c’est un peu comme scier la branche sur laquelle je suis assis, ma chro est foutue, elle n’a plus d’intérêt…
Détrompez vous, j’ai pleins de choses à dire et que du positif bien évidemment.

En insérant Dear Morpheus dans ma platine, je savais à l’avance que j’allais écouter et entendre un ersatz de Alter Bridge et Creed sauce française. Mais jamais je n’aurais cru un disque qui égale l’original. Evenline a su ajouter et retirer quelques petites choses ici et là pour finalement s’approprier un son, le son original et donc en faire le sien. Coup de force impressionnant surtout pour une formation aussi jeune. Ok les musiciens ont déjà de la bouteille, mais il en fallait du culot pour aller battre Alter Bridge sur son propre terrain. J’ai dit battre ? Je venais de dire égaler il y a de cela quelques lignes…. attention, je ne dois m’emporter et rester neutre !!!

ça débute de façon admirable avec «Misunderstood». Premier titre, première claque. On y est les mecs, félicitations, les petits passages en voix caverneuse (de Fabrice sans doute) sont idéalement trouvés. C’est le petit truc, la petite touche personnelle qui fait que vous êtes Evenline et pas Alter Bridge et ça c’est fort. Vocalement justement, Arnaud est remarquable. Impossible (pour moi du moins) d’imaginer que l’on ait à faire à une voix française. L’homme est à l’aise partout, sur chacune des compositions, rentre-dedans ou posée sa voix fait des miracles.
«Without You» est un ‘spear’ efficace. A quand Evenline pour remplacer Alter Bridge à RAW pour la WWE ? Je signe de suite ! Des claques, des bourres-pif, des sauts de la troisième corde, je ne vais pas vous le cacher, ce disque en est rempli. De toute façon, il n’y a rien à jeter ici, pas de table, pas de chaise de commentateur… Coucou à Philippe Chereau au passage. Et il y a aussi des câlins, des câlins rugueux devrais-je dire car «A Letter to A Grave» est une belle ballade, mais c’est une ballade qui a aussi de gros muscles. Plutôt que de penser à Alter Bridge pour cette ballade, c’est  Staind et Creed qui sont venus à mon esprit. D’avoir donné de l’intensité à ce titre plutôt doux est encore une fois une excellente idée. Sur le très bon «Insomnia» j’ai pensé au Nickelback de The Long Road . La voix d’Arnaud y étant sans doute pour quelque chose, car très proche de celle de Chad.
Jusqu’à présent je vous ai parlé de claques, de gros morceaux, mais pas encore de hit. Car selon moi, le hit, le single en puissance de Dear Morpheus c’est «Over and Over». Le refrain est clair, concis, simple, mais d’une efficacité réelle. Le riff est lourd, mais pas trop et finalement après une vingtaine d’écoutes, je trouve même un coté très Pop à ce titre qui pourrait aisément passer sur les radios nationales Rock.
Au départ je ne devais pas vous faire un track by track, mais chemin faisant (pan pan) je me prend au jeu. Il faut dire aussi qu’il y a beaucoup à dire sur chacun des morceaux qui compose ce Dear Morpheus. J’essaie de me contenir, tout en était précis et clair sur ce que je ressent et entend. Et surtout j’essaie d’être le plus neutre possible. Lorsque l’on aime vraiment, ce n’est pas comme lorsque l’on est fan. Je fais en sorte d’être juste, promis. Pour l’anecdote, dans ma chronique de l’EP The Coming Life, j’avais espéré un album de 11 morceaux (en reprochant à ce dit EP qu’il ne contenait pas assez de titres) et part je ne sais quelle miracle Arnaud et Fabrice m’ont écouté. Que grâce leur soit rendue !
«Already Gone» est un mid-tempo. Une fois encore Evenline rend ce titre assez dur avec des riffs puissants. La mélodie est pourtant belle et bien là, surtout après l’intro musclé. L’intensité monte crescendo et retombe pour nous laisser dans la mélancolie. Et si Fabrice et Arnaud étaient en fait des fans de The Calling ? A vous de juger en écoutant ce titre, une fois de plus calibré pour les radios… mais US cette fois-ci. Evenline s’attaque ensuite à une longue pièce de 7 minutes. Le titre souffle le doux et puissant ! Alors on peut se dire qu’Arnaud à un panel vocal assez large car capable d’égaler tous les chanteurs des groupes nommés dans cette chronique ou bien tous possèdent la même voix que Arnaud. A vous de me dire.
Après ces deux compositions un peu plus calmes (certains sans doute diront mollassonnes), Evenline repart à fond la caisse avec «Hard To Breath». La rythmique est soutenue. Là, pas d’influence, Evenline joue son propre jeu. Le chant saturé apporte beaucoup de pêche. On appréciera aussi le solo présent ici. Il nous fait remarquer par ailleurs la discrétion des autres solos… tellement discrets qu’on doute constamment s’il y en a ou pas. C’est le seul petit hic de l’album. Mais cela ne reste que personnel, plus de solos aurait été bien sympa (message subliminal). Après un «Judgment Day» plutôt passe partout (le seul titre qui ne m’ai pas vraiment touché) arrive «You Should Have Left Me». Ici, Evenline fait une power ballade très réussie. Inspirée par Staind et Alter Bridge, il se dégage de ce morceau une certaine sérénité. Le groupe possède une aisance assez troublante pour composer ce genre de titre. Ce n’est jamais facile de balancer un mid-tempo ou une power ballade sur un album qui se veut puissant, mais 3 c’est carrément suicidaire et pourtant les Français s’en tirent brillamment. «You Should Have Left Me» est l’autre Hit de Dear Morpheus.
Enfin, pour terminer en beauté, Evenline interprète une petite et douce ballade (une vraie cette fois) avec guitare acoustique et cordes. C’est très réussi, une fois de plus.

Pour conclure rapidement, si vous adorez tout le lot de grandes formations de Hard et Metal US jetez vous immédiatement sur Dear Morpheus, c’est très bon, très bien foutu et puis c’est Français !

PS: Pour terminer cette chronique, je tiens à remercier en retour le groupe Evenline, car c’est une formation Française qui envoie du lourd et du gras depuis le début. Cette chronique est pour vous et tous ces mots d’amour aussi, car ça fait du bien de savoir qu’on pense aussi à vous, petit groupe amateur (et qui ne souhaite pas le rester).


Tracklist:
01. Misunderstood
02. Without you
03. Letter to a Grave
04. Insomnia
05. Over & Over
06. Already Gone
07. Dear Morpheus
08. Hard to Breathe
09. Judgement Day
10. You Should Have Left Me
11. Eternal Regrets