- Groupe : Karma to Burn
- Album : Arch Stanton
- Sortie : Août 2014
- Label : Deepdive Records / FABA Records
- Style : Stoner / Desert Rock / Groove Metal
- Site Web : www
- Note : 18/20
Karma to Burn, lorsque l’on prononce ce nom autour de moi, mes oreilles s’émoustillent et mon regard scintille. Karma to Burn c’est un joyaux dans l’univers musical Metal, un OVNI aussi car souvent incompris et malheureusement délaissé par beaucoup.
Ce nouvel album ne changera pas la donne et continuera de laisser briller dans sa lointaine galaxie la musique du groupe.
Arch Stanton (souvenez-vous de la fameuse tombe dans le final issue du film de Sergio Leone Le Bon, La Brute, Le Truand) est toujours rempli de compositions instrumentales et ces dernières sont toujours affublées de numéros dont on ne sait plus trop où ils mènent ni même leur signification exacte. Mais cela fait parti du mystère Karma to Burn alors on s’en contentera.
A la première écoute de Arch Stanton, j’avoue, je me suis ennuyé. J’ai eu l’impression que Karma to Burn était en mode déroulage et que l’inspiration du combo n’était plus là. Les titres m’ont semblé linéaires et j’ai même eu le sentiment d’écouter en boucle la même composition. Un comble lorsque l’on connait la discographie de la formation. J’ai aussi eu un doute sur la production, que j’avais trouvé molle et pas fraîche du tout.
Mais avec la deuxième écoute tout s’est éclaircie. J’ai eu tout faux, car Arch Stanton dégage une puissance impressionnante, à tout point de vue. Coté son tout d’abord, Karma to Burn n’a jamais me semble-t-il délivré un disque aussi bien produit. La basse vous rentre dans le crâne comme jamais et ce coté hypnotique qu’elle a toujours eu devient plus profond encore. On en redemande à chaque interruption, comme un mec à qui il faut sa dose de Crac. Peu de groupe on vraiment ce potentiel et titre après titre on se dit que Karma to Burn est vraiment un groupe à part.
Après un «Fifty Seven» qu’aurait pu interpréter un Motorhead et un «Fifty Three» graisseux à souhait, Karma to Burn change son fusil d’épaule pour nous mettre en pleine poire un Southern Rock capable de réveiller d’entre les morts Dimebag Darell. Un groove imposant ressort de cette composition. La guitare pourtant massive, voir pachidermique porte à elle seule ce coté groove et démoniaque de ce titre, tout juste épaulé par la section rythmique. L’un des meilleur titre jamais écrit par le groupe selon moi.
En plein milieu de cette série de numéro commençant par Fifty, voilà que débarque un mystérieux «Twenty Three». Il faut remonter à l’album Wild Wonderful Purgatory pour retrouver ce numéro manquant. «Twenty Three» est plus aérien, plus spacial, plus Stoner, voir Desert Rock.
Enfin, c’est Ennio Moricone qui nous accueille sur «Fifty Nine» pour un morceau Metal Groovy à la sauce Western Sphagetti de haute volé.
Sur 37 minutes, Karma to Burn nous fait voyager dans son univers toujours aussi zarbi et groove, où il fait très chaud. On en ressort avec une soif démesurée, une soif de Jacks bien entendu, mais aussi une soif de fraîcheur rassasiante. Clostrophobe attention cette galette n’est pas faites pour toi, Karma to Burn a en effet ce petit secret pour rendre sa musique étroite et moite.
Arch Stanton après délibération est donc l’un des meilleur album de Karma to Burn. A vous procurer d’urgence, si vous aimez ça, bien entendu.
Tracklist: 01. Fifty Seven
02. Fifty Six
03. Fifty Three
04. Fifty Four
05. Fifty Five
06. Twenty Three
07. Fifty Eight
08. Fifty Nine