thrash
- Groupe : Machine Head
- Album : Catharsis
- Sortie : Janvier 2018
- Label : Nuclear Blast
- Style : Thrash Moderne, Thrash Groovy, Neo
- Site Web : www
- Note : 16.5/20
Bon alors penchons nous sur le cas Catharsis, tant décrié ces dernières semaines, après la sortie de trois singles. Beaucoup semblent déçus au point de cracher sur la formation et l’on peut voir ici et là beaucoup de moqueries et de quolibets concernant ce nouvel album.
Vous savez qu’une chronique ce n’est au final qu’un avis personnel qu’il n’est là qu’à but informatif. Angel n’aimera pas c’est certain, donc cette chronique ne s’adressera pas à elle, mais ceux qui se rapprochent de mes goûts musicaux pourront pourquoi pas s’enquérir de ma chronique.
Voici donc ce que je ressens après plusieurs écoutes.
C’est d’une oreille curieuse que je me suis penché sur Catharsis. Il faut dire que toutes ces attaques envers le groupe depuis la sortie des singles a quelque peu éveillé ma curiosité. Souvent le groupe a droit ce genre de décharge avant chaque sortie d’album, notamment Supercharger, Unto the Locust ou bien encore le précédent Bloodstone and Diamons. Il faut avouer que pour cette fois, les Américains ont mis en ligne des titres assez différents de ceux habituellement interprétés, notamment « Kaleidoscope » et « Bastards » qui semblent t’ils n’ont pas plus aux fans.
Et bien ce Catharsis, j’ai aimé. Je ne suis pas fan du groupe, mais j’aime ce qu’il propose. Par ailleurs j’aime étrangement les disques qui ont été décrié par le passé. Supercharger, Unto the Locust et Bloodstone and Diamons sont parmi mes préférés. L’excellence selon moi est The Blackening, un concentré de bonheur Thrash moderne, l’une des pépite de ce début de siècle.
Et donc… Et donc, il n’y a rien à jeter sur Catharsis. Une fois encore l’équipe de Rob Flynn envoie la purée et de très belle façon. Ce que propose le groupe est plus frais que les derniers albums et certains reprocheront à Flynn de trop chercher à varier les plaisirs. Sans doute les mêmes qui attendent toujours d’être surpris… enfin bref, ceci est un autre problème. Oui Flynn, nous ballade tantôt sur des sentiers battus, « Heavy Lies The Crown » ou « Razorblade Smile », tantôt sur des ‘expérimentations’ (?) comme sur les surprenants et mélodiques « Screaming at the Sun », « Heavy Lies the Crown » ou le génial « Bastards » (oui j’ai adoré).
Des influences mal digérées ? Bof, je ne suis pas convaincu (j’ai souvent pensé à Prong, pour ne citer que ce groupe de part le groove qui se dégage de beaucoup de titres).
En tout cas, si la volonté était de surprendre et peut-être de se faire plaisir – quitte à laisser des fans au bord de la route – je trouve que c’est plutôt réussi.
Un défaut majeur est la durée de l’album. On flirte avec les une heure quinze et je pense que ça fait un poil long pour un disque de Thrash, aussi varié et mélodique soit-il. Parmi mes coups de cœur , il y a donc le fameux « Bastards », « Catharsis », « Heavy Lies The Crown » mais aussi et surtout « Grind You Down » véritable brûlot. Flynn et sa fine équipe condensent admirablement la musique de Machine Head en un seul titre. Puissant, percutant, agressif, incisif et mélodique, avec un refrain de feu en chant clair, voilà le programme de cette compo. Je vous laisse par contre seul juge de « Eulogy » qui clôt l’album. Serez-vous capable de me dire si je l’ai apprécié ou non.
Malgré toute la méprise qu’a reçut Catharsis depuis le début, je pense qu’il s’agit là d’un très bon cru de la part des Américains. Pas le meilleur, mais il est déjà très bon.
Tracklit:
01. « Volatile »
02. « Catharsis »
03. « Beyond The Pale »
04. « California Bleeding »
05. « Triple Beam »
06. « Kaleidoscope »
07. « Bastards »
08. « Hope Begets Hope »
09. « Screaming At The Sun »
10. « Behind A Mask »
11. « Heavy Lies The Crown »
12. « Psychotic »
13. « Grind You Down »
14. « Razorblade Smile »
15. « Eulogy »
- Groupe : Man.Machine.Industry
- Album : Box Of Horrors
- Sortie : 2016
- Label : Killing Machine Productions
- Style : Thrash Metal / Indus
- Site Web : www
- Note : 16,5/20
Il aura fallu que je tombe, par hasard, sur la vidéo du titre «(Gods Of Mass Distortion) Trend Killer» pour découvrir MAN.MACHINE.INDUSTRY, groupe formé en 2000 et qui est le projet solo du producteur J. “J.B” Bergman, également batteur de SLAPDASH et ROSICRUCIAN. Le hasard faisant bien les choses, c’est en sueur que je me retrouve, accompagné d’un large sourire sur mon doux visage de Metalleux heureux, après avoir effectué quelques sauts capricants au rythme de ce morceau diablement entraînant. Ouais, j’avais kiffé (comme disent les jeunes). Après quelques recherches, j’appris que le groupe sortait ici son 5ème album. Honte à moi pour être passé à côté de ce combo pendant 15 ans (leur 1er album Mention étant sorti en 2001), mais bon ! Mieux vaut tard que jamais !
Pour en revenir à nos moutons, MAN.MACHINE.INDUSTRY nous distille un Thrash Metal tinté d’Indus, oui mais pas trop, juste ce qu’il faut pour donner un peu de noirceur à certaines compos et plus de goût à d’autres, un peu comme une bonne sauce, vous voyez ! Pour les aficionados des comparaisons, je dirais que ça pourrait ressembler à du PRONG Vs HELLYEAH plus quelques légères touches de SAVATAGE (cœur, envolé mélodique, surtout sur la deuxième moitié de l’album).
Box Of Horrors débute avec deux véritables bombes, tout d’abord le fameux « (Gods Of Mass Distortion) Trend Killer », qui m’a donc fait découvrir le combo, et son intro toute gentillette avant la déferlante de riff, ce titre fera un malheur en live c’est certain, le refrain est tout simplement tueur (bon OK celle-ci était facile). La piste suivante, « Let It Burn », quoiqu’un poil plus lent, n’en est pas moins efficace, plus Heavy dans l’ambiance. L’album commence très fort.
Mais M.M.I est capable de varier les plaisirs en nous balançant ensuite, des titres au tempo plus lent, plus lourd aussi, comme « 20 000 Horns At The Sky », ou « Rise Above », compo un tantinet ‘Lordiesque’ dirais-je, mais pas que, encore un tube potentiel. Avec « Box Of Horrors (The Life And Death Of Jeremy Bones) » on change à nouveau de registre, ici c’est une sorte de meltingpot entre RAMMSTEIN, une ambiance lugubre à la A. COOPER voilé de quelques touches de SAVATAGE (les cœurs, la rythmique), drôle de mélange OK, mais sacrément efficace. « Destroyer Of Gods And Man » est un peu dans le même style, tout en étant moins sombre, c’est plus une sensation de tristesse qui découle de celle-ci.
« Too Close To The Sun » nous transporte vers d’autres horizons, nous emmenant vers une atmosphère orientale, arabisante, je ne saurais vous dire si les paroles sont en rapport avec ce fait. « Rise Of The Fallen » revient à un effet plus direct, plus ‘dans ta gueule’, très rythmé, le plus rapide de cette galette, super-efficace. « Heading For Nowhere », quant à lui, termine «Box Of Horrors» tout (trop) en douceur, ayant affaire ici à une balade, j’avoue que j’aurais préféré un titre d’un autre calibre, celui-ci est un peu trop guimauve à mon goût, dommage, c’est, je trouve, le petit loupé de ce disque.
Bref, voici une belle découverte pour bibi, tout content que je suis de vous la faire partager (pour ceux qui ne connaissent pas non plus, bien sûr). Box Of Horrors est donc un très bon album, très varié, tantôt grosse tarte dans la tronche, tantôt repos du guerrier, parfois sombre, parfois entraînant, mais jamais chiant (quoique «Heading For Nowhere» ! Mais c’est la dernière piste on peut la zapper). Tout est bon, les riffs, les solo, la voix, le duo rythmique, les samplers, la prod énorme. De plus, grâce à ses influences vraiment diverses, le groupe a sa propre identité dans ce style qu’est le Metal Indus, il se démarque ainsi de beaucoup d’autres. Ça donne clairement envie de se pencher sur les 4 albums précédents, histoire de ne pas passer à côté d’une autre bombe. Je suis vraiment étonné que l’on n’entende pas plus parler de ce groupe. Retenez bien ce nom : MAN.MACHINE.INDUSTRY. et jetez-y une oreille, je pense que vous ne serez pas déçu.
Tracklist :
- (Gods Of Mass Distortion) Trend Killer
- Let It Burn
- 20 000 Horns At The Sky
- Rise Above
- Box Of Horrors (The Life And Death Of Jeremy Bones)
- Destroyer Of Gods And Man
- Too Close To The Sun
- Rise Of The Fallen
- Heading For Nowhere