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  • Groupe : Dol Ammad
  • Album : Cosmic Gods : Episode II Astroatlas
  • Sortie : Juillet 2018
  • Label : Auto Prod
  • Style : Indus / Orchestral / Metal / Opera
  • Site Web : www
  • Note : 17/20

Ceux qui m’entourent et qui écoutent le même style musical, connaissent très bien ma passion pour les productions de Thanasis Lightbridge, un compositeur Grec que j’affectionne tout particulièrement pour sa sympathie et sa sincérité.
Ce compositeur aux multiples facettes et aux vidéos toujours étonnantes, a su aux fils des années glaner de l’expérience dans le domaine de la musique en variant les plaisirs. Dol Theeta, Dol Kruug et Dol Ammad son trois facettes de Thanasis qui représentent son état d’esprit. Chaque formation, chaque projet apportant sa pierre à l’édifice que le Grec construit au fil du temps. Electro, Indus, Symphonique, Metal, Techno, Synthétique, Orchestral… difficile de classer l’homme et ce qu’il fait avec chacun de ses groupes. Le sait-il lui-même ? Je le crois car si tout est lié, rien ne se croise ou ne s’entrechoque. Dol Theeta, Dol Kruug et Dol Ammad, tout est à sa place, parfaitement agencé et rien ne dépasse jamais.

Nous n’avions pas eu beaucoup de nouvelles de Dol Ammad depuis la sortie de l’excellent Cosmic Gods : Episode I Hyperspace, mis à part un étonnant single arrivé sur Youtube, rendant hommage à John Williams, le compositeur de la bande son de Star Wars, avec le titre « Duel of the Fates » que vous pouvez regarder ici . Thanasis est fan, mais je ne m’attendais pas à entendre un jour une telle reprise, un tel hommage. A quand Vangelis ou JM Jarre ?

Cette seconde partie de Cosmic Gods intitulé Astroatlas reprend les principes du premier épisode. A savoir de belles orchestrations, de splendides voix d’opéra, comme d’accoutumé des chanteuses et chanteurs lyriques Grecs, des riffs puissants sur lesquels je reviendrais un peu plus tard, une batterie et une rythmique très industrielle et enfin des passages oniriques d’une douceur sans égale.

Ce second épisode est malheureusement et contrairement à son prédécesseur disponible uniquement en digital sur BandCamp. Dommage que l’on n’ai pu avoir cette belle pochette en version vinyle comme l’a été Hyperspace, mais niveau budget, je comprends que cela soit un peu serré pour un seul homme. On peut toujours espérer, car vraiment je serai fier de voir un tel disque trôner à côté de son grand frère.

Passons au contenu. Le titre d’ouverture donne immédiatement le tempo. Je crois que c’est l’un des plus beaux morceaux composés par Thanasis. Quelle performance, autant vocale que musicale. C’est puissant, très mélodique, les arrangements sont grandiloquants mais nullement pompeux. Certaines lignes de claviers sont franchement incroyables, très discrètes, au casque c’est un régal. Que dire aussi du solo de guitare qui vous frappe et vous fait dresser les poils. Dommage qu’il n’y en ait pas plus sur l’album. Je crois d’ailleurs que c’est le plus plus gros défaut de ce disque, la quasi absence de solo de guitare. Certes Astroatlas n’en a de prime abords pas la nécessité, mais je crois qu’il aurait pu devenir un joyaux encore plus brillant avec de belles lignes de guitares sur des solos placés ici et là tout au long de l’album.
Pour les metalleux un peu frileux d’entendre toute cette rythmique Industrielle je conseille fortement l’écoute du petit bijou qu’est « Astroatlas » envoyant loin derrière des groupes de Symphonique Orchestral. De plus avec ses riffs tout droits importés d’un disque de Blind Guardian, Dol Ammad assomme son auditoire. Quelle merveille que ce brassage de musique de toute provenance et de tous styles. Comment ne pas s’étonner de l’efficacité du break sur « Replicant Paradox » aux claviers presque 70’s.

Ecoute après écoute, je découvre de plus en plus de choses sur cet album. Des mélodies finement placées, des sons cachés qui ne s’identifient pas aux premiers coups et je prends de plus en plus de plaisir à chercher et à découvrir certaines choses. Cela permet aussi de trouver, à contrario, des petits défauts, car outre ce manque de solos, je regrette aussi que Thanasis n’ai pas choisi une composition avec un chanteur unique, comme il avait pu le faire par le passé avec DC Cooper. Bon évidemment les deux titres où le chanteur de Royal Hunt pose sa voix sont pour moi parmi les plus beaux titres de toutes ma cdthèque, donc je suis un peu impartial … Mais si ce n’est pas lui, pourquoi pas un autre ? Oui, une composition avec un chanteur aurait pu amener à une bouffé d’air frais dans tout ce dédale de voix et de sons. Enfin, dernier reproche, et j’arrêterai là, parfois, Thanasis a trop voulu en faire. Les compositions deviennent complexes, car il y a trop de sons qui nous arrivent dans les oreilles, trop d’effets. Je pense notamment aux bidouillages sur « Nebula 71 » où il aurait peut-être été bon de laisser la rythmique et le clavier travailler seuls (autour des 3,15), histoire de respirer un peu.

Côté production, le résultat est clairement à la hauteur de mes attentes. C’est monstrueux et j’aimerai bien qu’un jour Jean Michel Jarre puisse sortir un disque avec une production aussi massive et efficace. J’imagine très bien Chronologie être remixé avec cette qualité de production, il suffit d’ailleurs d’entendre le plus aérien, « Biobomb » pour en être convaincu. D’ailleurs Thanasis a su influer à cette composition un esprit cataclysmique sans pour autant être brutal.
L’album se conclu, comme il l’avait commencé, à savoir sur une longue piste dépassant les 7 minutes. Le titre est lui aussi très beau, avec des voix magnifiques, un beau solo de guitare et des mélodies à faire dresser les poils (les dernières minutes sont magistrales et n’ont rien à envier au mastodonte Trans Siberian Orchestra).

Thanasis Lightbridge rend donc un très bon album. Je le mettrai à égalité avec Hyperspace, malgré quelques regrets. Il se rattrape par les émotions et la puissance qu’il dégage, à tout point de vue.
En espérant ne pas attendre 6 années de plus pour avoir un nouveau disque de Dol Ammad, je vais aller de ce pas me réécouter toute la discographie de ce Monsieur.


Tracklist:
01. « Force of Freedom »
02. « The Nova Temple »
03. « Planet Doomsday »
04. « Astroatlas »
05. « Replicant Paradox »
06. « Nebula 71 »
07. « The Healer »
08. « Biobomb »
09. « Silent Arrival at the Alpha Leonis Lighthouse »

  • Groupe : Man.Machine.Industry
  • Album : Box Of Horrors
  • Sortie : 2016
  • Label : Killing Machine Productions
  • Style : Thrash Metal / Indus
  • Site Web : www
  • Note : 16,5/20

 


 

Il aura fallu que je tombe, par hasard, sur la vidéo du titre «(Gods Of Mass Distortion) Trend Killer» pour découvrir MAN.MACHINE.INDUSTRY, groupe formé en 2000 et qui est le projet solo du producteur J. “J.B” Bergman, également batteur de SLAPDASH et ROSICRUCIAN. Le hasard faisant bien les choses, c’est en sueur que je me retrouve, accompagné d’un large sourire sur mon doux visage de Metalleux heureux, après avoir effectué quelques sauts capricants au rythme de ce morceau diablement entraînant. Ouais, j’avais kiffé (comme disent les jeunes). Après quelques recherches, j’appris que le groupe sortait ici son 5ème album. Honte à moi pour être passé à côté de ce combo pendant 15 ans (leur 1er album Mention étant sorti en 2001), mais bon ! Mieux vaut tard que jamais !

Pour en revenir à nos moutons, MAN.MACHINE.INDUSTRY nous distille un Thrash Metal tinté d’Indus, oui mais pas trop, juste ce qu’il faut pour donner un peu de noirceur à certaines compos et plus de goût à d’autres, un peu comme une bonne sauce, vous voyez ! Pour les aficionados des comparaisons, je dirais que ça pourrait ressembler à du PRONG Vs HELLYEAH plus quelques légères touches de SAVATAGE (cœur, envolé mélodique, surtout sur la deuxième moitié de l’album).

Box Of Horrors débute avec deux véritables bombes, tout d’abord le fameux « (Gods Of Mass Distortion) Trend Killer », qui m’a donc fait découvrir le combo, et son intro toute gentillette avant la déferlante de riff, ce titre fera un malheur en live c’est certain, le refrain est tout simplement tueur (bon OK celle-ci était facile). La piste suivante, « Let It Burn », quoiqu’un poil plus lent, n’en est pas moins efficace, plus Heavy dans l’ambiance. L’album commence très fort.

Mais M.M.I est capable de varier les plaisirs en nous balançant ensuite, des titres au tempo plus lent, plus lourd aussi, comme « 20 000 Horns At The Sky », ou « Rise Above », compo un tantinet ‘Lordiesque’ dirais-je, mais pas que, encore un tube potentiel. Avec « Box Of Horrors (The Life And Death Of Jeremy Bones) » on change à nouveau de registre, ici c’est une sorte de meltingpot entre RAMMSTEIN, une ambiance lugubre à la A. COOPER voilé de quelques touches de SAVATAGE (les cœurs, la rythmique), drôle de mélange OK, mais sacrément efficace. « Destroyer Of Gods And Man » est un peu dans le même style, tout en étant moins sombre, c’est plus une sensation de tristesse qui découle de celle-ci.

« Too Close To The Sun » nous transporte vers d’autres horizons, nous emmenant vers une atmosphère orientale, arabisante, je ne saurais vous dire si les paroles sont en rapport avec ce fait. « Rise Of The Fallen » revient à un effet plus direct, plus ‘dans ta gueule’, très rythmé, le plus rapide de cette galette, super-efficace. « Heading For Nowhere », quant à lui, termine «Box Of Horrors» tout (trop) en douceur, ayant affaire ici à une balade, j’avoue que j’aurais préféré un titre d’un autre calibre, celui-ci est un peu trop guimauve à mon goût, dommage, c’est, je trouve, le petit loupé de ce disque.

Bref, voici une belle découverte pour bibi, tout content que je suis de vous la faire partager (pour ceux qui ne connaissent pas non plus, bien sûr). Box Of Horrors est donc un très bon album, très varié, tantôt grosse tarte dans la tronche, tantôt repos du guerrier, parfois sombre, parfois entraînant, mais jamais chiant (quoique «Heading For Nowhere» ! Mais c’est la dernière piste on peut la zapper). Tout est bon, les riffs, les solo, la voix, le duo rythmique, les samplers, la prod énorme. De plus, grâce à ses influences vraiment diverses, le groupe a sa propre identité dans ce style qu’est le Metal Indus, il se démarque ainsi de beaucoup d’autres. Ça donne clairement envie de se pencher sur les 4 albums précédents, histoire de ne pas passer à côté d’une autre bombe. Je suis vraiment étonné que l’on n’entende pas plus parler de ce groupe. Retenez bien ce nom : MAN.MACHINE.INDUSTRY. et jetez-y une oreille, je pense que vous ne serez pas déçu.

 


Tracklist :

  1. (Gods Of Mass Distortion) Trend Killer
  2. Let It Burn
  3. 20 000 Horns At The Sky
  4. Rise Above
  5. Box Of Horrors (The Life And Death Of Jeremy Bones)
  6. Destroyer Of Gods And Man
  7. Too Close To The Sun
  8. Rise Of The Fallen
  9. Heading For Nowhere