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Skarjay Nigma

  • Groupe : Hitwood
  • EP : As a Season Bloom
  • Sortie : 2017
  • Origine: Italie
  • Label : Auto-production
  • Style : Melodic Death Metal/ Post-Metal
  • Site Web : www
  • Note : 16/20

Hitwood est un projet solo de l’italien Antonio Boccellari crée en 2007, qui a pour but de créer une sonorité unique par le mélange de sonorités Death Metal Mélodique à des sonorités Post-Metal. Dans cet EP gratuit de 23 minutes qu’est « As a Season Bloom« , le musicien se donne pour défi d’exprimer, en 4 musiques distinctives, ses émotions sur chaque saison de l’année, et cela en proposant une musique moins tournée Metal qu’à l’accoutumée.
Cette chronique ne s’attardera pas sur l’aspect technique mais plus sur l’interprétation des sentiments, de ce que peuvent transmettre les instruments d’Antonio: Cet EP ne se veut pas une force technique, ni même une prouesse musicale, mais c’est un projet d’abord poétique, personnel, et je vais donc suivre l’artiste là ou il veut nous mener.

L’EP commence donc comme l’année, sur le Printemps avec « The Spring Glare When Green Shine The Brightest« , morceau de presque 7 minutes avec pas mal de sonorité Post-Rock, traduisant un sentiment de bonheur simple, une complaisance dans une nature renaissante et verdoyante. La fin, plus énergique grâce à un rythme de guitare, renforce l’idée d’une mémoire figée dans le temps, lié à cette saison: Un petit sentiment de mélancolie ou de nostalgie peut se sentir lors de ce passage. C’est une musique plutôt joyeuse, jonchée de nostalgie par-moment: L’idée d’un Printemps comme un renouveau, mais qui pourtant regarde derrière lui afin de pouvoir continuer le prolongement de la vie.

Vient ensuite l’Été pendant 4min30 avec « Memories From a Gentle Summer Evening« . Ce morceau possède plus de sonorité Folk, et qui comparé à l’ancien titre qui était principalement en guitare électrique, et un morceau à la guitare accoustique la majeure partie du temps, soutenu par un violon nostalgique. Le titre aiguille bien les sentiments mis en avant dans le titre: Des émotions de l’ordre de la Mémoire, du souvenir. La lenteur du morceau et les instruments amplifient parfaitement cet aspect mélancolique. La fin du morceau voit la guitare électrique sortir du silence et se lier tout à la fin du morceau par des percussions plus lourdes, mettant ainsi terme à la « remémorisation » du souvenir.

Les temps obscurs arrivent, et c’est à l’Automne de tomber dans nos oreilles pendant 4min40 avec « Catch the Autumn Scent« , un morceau plus Death Melodic (ndr: un genre qui s’apprête bien à l’Automne au final). Un morceau plutôt lent et une batterie plus présente. Le morceau inspire un Automne venteux et pluvieux, plus sombre que les deux saison précédents (Cpt.Obvious) mais c’est un son plutôt combattif, qui transmet des émotions moins nostalgiques que les deux précédents.

Arrive la fin de l’année et donc l’Hiver pendant 6mins25 avec « Awake by a Winter Blast« , un titre qui démarre directement par une musique rapide avec une batterie frénétique, totalement connotée Black Metal. Le son est froid, la guitare électrique est plus rapide et les riffs sont plus courts, qu’on peut aisément comparé à la faible longueur des journées hivernales. Les sentiments sont au final assez sombres, le morceau est même froid, difficile d’y déceler quelque chose hormis une impression de ténèbre constant…

Au final, cet EP d’Hitwood est ce qu’on appelle une oeuvre atypique: La force de la musique ne se traduit pas dans la technicité mais dans la transmission d’émotion et par la manière dont l’artiste y parvient. Après avoir chroniqué pas mal de bon groupe qui possédait une âme ou une touche particulière, je dois dire que cet EP m’a très agréablement surpris et a réveiller en moi un intérêt pour ce projet qu’est Hitwood. La note est subjective, mais je ne vois nul moyen d’être objectif avec cette oeuvre tant le but n’est pas de toucher les oreilles, de faire bouger la tête ou les pieds mais bel et bien l’imagination, la mémoire et le coeur. La meilleure idée qu’on peut se faire de cet EP au final, c’est de l’écouter soi-même et de s’en faire un propre avis; mais pour ma part, le pari est entièrement réussi


Tracklist:

          1. A Spring Glare When Green Shine the Brightest
          2. Memories From a Gentle Summer Evening
          3. Catch the Autumn Scent
          4. Awake by a Winter Blast

 

  • Groupe : Faderhead
  • Album : FH1
  • Sortie : 2006
  • Origine: Allemagne
  • Label : Accession Records
  • Style : EBM / Futurepop / Synthpop
  • Site Web : www
  • Note : 17/20

 

Faderhead est le nom de scène de Sami Mark Yahya, producteur de musique EBM allemand. Après avoir sorti son premier morceau « The Protagonist » dans la compilation « Advanced Electronic Vol.3« , il obtient un contrat avec Accession Records pour sortir son premier album « FH1« , le commencement de sa carrière. Aujourd’hui reconnu dans la scène Electro allemande, adulé et détesté à la fois par la « scène gothique » (Faderhead tourne assez souvent au festival M’Era Luna et au Wave-Gotik-Treffen) et suite à son dernier single « Know Your Darkness« , faisons une petite rétrospection de « FH1« , son premier succès !

Album de 9 morceaux (mais de 11 en réalité, avec « Burning/Dancing » et « Disappear » caché à la fin), d’une quarantaine de minute (54min avec les morceaux cachés), il commence de suite avec le morceau qui est à l’origine de cet album « The Protagonist« : Gros égotrip dançant et entrainant partant dans un délire plutôt hollywoodien. Suivi par la suite par « The Beat Has Started« , un morceau plutôt léger, aux lyrics simplètes, qui explique bien à elle seule pourquoi Faderhead est contesté dans la « scène gothique »: Une image légère, assez proche du « Clubber-kéké » qu’on connait tous, trop éloigné de l’image « dark » et sombre que veulent se donner certains membres de la communauté gothique.

L’album est un beau mélange d’EBM et de Futurepop, on y retrouve des lyrics pas ultra profonde ou déprimante, des beats intéressants comme dans « O/H Scavenger » ou « Melt Into Your Eyes« , des morceaux plutôt léger avec « Vanish » et « Disappear » ou groovy comme « Naughty H » et même une touche d’exotisme avec « Mattaku« , le featuring avec Myoonji Sadamune qui donne sa voix et son japonais de Yakuza à des beats pachidermes. Mais l’album porte aussi ses quelque morceaux douteux et peu intéressant tel « Hey Girl » ou « The Line« , qui semble un peu anedoctique tant ils sont durs à qualifier mais qu’on pourrait ranger à titre de rapidité dans la case « Pas terrible ».

La force de FH1 est vraisemblablement dans sa légéreté: La plupart des sons ne sont pas prises de tête, ne cherche pas à suivre une image prédominante et possède clairement une patte qu’on ne trouve pas ailleurs. Les morceaux s’enchainent facilement, sont entêtants et font hôcher la tête au rythme des beats et du groove. Cet album est quitte-ou-double: Soit on apprécie, soit on le déteste; Mais c’est clairement accessible pour ceux et celles qui veulent écouter de la musique électronique sans prise de tête, sans soucis d’image ou de recherche d’une complexité musicale à la Tool. Personnellement, un petit coup de coeur que j’écoute régulièrement quand je dois bouger, lunette de soleil et crête en l’air…


Tracklist:

      1. The Protagonist
      2. The Beat Has Started
      3. Naughty H
      4. The Line
      5. O/H Scavenger
      6. Mattaku (feat.Myoonji Sadamune)
      7. Vanish
      8. Melt Into Your Eyes
      9. Hey Girl
      10. Burning / Dancing (+ Disappear)

  • Groupe : Trepid Elucidation
  • Album : Upcoming Reality
  • Sortie : 2017
  • Origine: Portugal
  • Label : Mosher Records
  • Style : Technical Death Metal
  • Site Web : www
  • Site Label: www
  • Note : 11/20

Trepid Elucidation est un groupe de Death Metal Technique crée en 2012 à Lisbonne par le batteur Francisco Marques, rejoint par le guitariste João Jacinto, le bassiste Renato Laia et du vocaliste Diogo Santana (qui est aussi avec le groupe Analepsy). Après avoir joué dans les fest’ portugais les plus underground, ils sortent leur premier album « Upcoming Reality » sous le label Mosher Records. Composé de 6 morceaux pour une durée totale de 37 minutes (ce qui fait pas moins de 5 minutes par morceau), le groupe pioche ses inspirations parmi Death, Obscura, Decrepit Birth entre autre.

« Mais alors, que donne ce scud ? Vaut-il le coups d’oreille au vue des références qu’il met en avant ? »

Et bien, ma réponse face à « Upcoming Reality » n’est que mitigé: Trepid Elucidation nous démontre clairement qu’ils maitrisent la rythmique, que les musiciens se gavent (mention spécial au guitariste qui nous offre de sacré solo comme à la fin de « Unquestionable Death » ), qu’ils savent nous faire des moments très lourd comme dans le titre éponyme « Upcoming Reality » ou « Diminished Into a Spacetime Interval«  ; Cependant, au vue de la durée des titres et sur une écoute entière de l’album, on a vite un sentiment de déjà-entendu, de lassitude: Le groupe n’innove en rien le genre et n’apporte pas quelque chose de très notable, rien qui ne puisse dire que ce qu’il se passe à l’oreille est du TE. Le défaut contemporain de l’art: Le beau, la maitrise, mais le manque d’âme. Après, écouté petit à petit, un morceau glissé joyeusement dans une playlist avec d’autre saveur ça fait sûrement plaisir et ôte ce défaut de lassitude, mais voilà, difficile de passer l’album en boucle dans une voiture par exemple.

TE n’est pas un mauvais groupe: Les morceaux sont bourré de sonorités maitrisés, les musiciens sont talentueux (quoi que, le chant peut poser problème tant il est monotone) sauf qu’il y a un cruel manque d’âme et d’innovation qui peuvent très vite lasser l’auditeur sur cet album. Considérant bien qu’il ne s’agit que du début du groupe, on peut s’attendre par la suite à quelque chose de moins creux, quelque chose qui affinera cette patte TE qui manque tellement à leurs morceaux !


Tracklist:

      1. Unquestionable Death
      2. Upcoming Reality
      3. Beyond Compassion
      4. Diminished Into a Spacetime Interval
      5. Paradigm
      6. Corpse that Breeds

  • Groupe : Chugger
  • Single : Grinder
  • Sortie : 2017
  • Label : Rambo Music/ GAIN Entertainment Music/ Sony Music
  • Style : Groove/ Death Metal
  • Site Web : www
  • Note : 13/20
     

 

Groupe crée en 2012 à Gothenburg en Suède, Chugger est un groupe dont la particularité est d’allier leur Death Metal local au Groove des groupes de Rock Sud-Américain, proposant ainsi une musique particulière, comme une sorte de fusion parfaite entre Lamb of God et ZZ Top. En 2017 ils sortent leur nouveau single « Grinder« , accompagné par l’ocassion d’un clip se rapprochant très grandement à « l’histoire » et à l’esthétique du Hillbilly Horror façon Texas Chainsaw Massacre ou encore 2000 Maniacs. L’inspiration sudiste est donc omniprésentRentrons donc directement dans le vif du sujet: Que donne donc ce single de 5min11 ?

 

 

Ne connaissant pas le groupe auparavant (Mea Culpa), je dois dire que la recette du mélange Death-Groove surprend et suffit à attiser la curiosité: Le mélange est parfaitement dosé et donne véritablement un aspect singulier au titre. L’atmosphère lugubre du morceau est bien transmis par les guitares de Robert Bjämyr et Robin Lagerborg ,qui surprend par l’ingéniosité de leurs jeux, la lourde batterie d’Eric Skjuttorp pleine de puissance et les lyrics horrifique chanté gutturalement par David Dahl. Le refrain est diantre efficace avec son riff entêtant et ses « Grinder! » balancé au bon moment et appuyé par une lourde caisse sur les deux syllabes.

 

Ce single fut une bonne surprise pour ma part: Chugger est une perle d’originalité qui étonne par la force de son mélange et par l’ingéniosité de leurs sons, ils tiennent véritablement quelque chose que l’on pourrait affirmer de « frais » tout en prenant du vieux. De plus, le clip est quelque chose de vraiment sympathique à regarder; Peut-être pas aussi immersif qu’un bon vieux clip de Necrophagia qui reste, à mon humble avis, le must en terme de clip horrifique, mais pour du Hillbilly de 2017 on a quelque chose de tout à fait prometteur !

 


Tracklist :

1. Grinder

  • Groupe : Plasticzooms
  • Album : S/T
  • Sortie : 2017
  • Label : Vinyl Junkie
  • Style : Post-Punk/ J-Rock / Electro-Rock
  • Site Web : www
  • Note : 18/20

Découvert par pur hasard lors d’un concert dans une convention à Bruxelles cette année, Plasticzooms est un groupe japonais de 3 membres composé de l’excentrique Sho Asakawa, le mystérieux guitariste Tom Takanashi et le bassiste blond péroxydé, sosie asiatique de Drago Malfoy Jun « JOHN » Yokoe et ce petit monde est accompagné du batteur Shota Kanbayashi pour les concerts.

Le groupe propose une musique aux sonorités 70’s punk, 80’s post-punk, new wave, gothique et rock teinté d’un peu d’électro. Tout ce cocktail se retrouve condensé dans leur nouvel album éponyme autour de 10 titres pour une durée d’une quarantaine de minutes d’authenticité, car la première chose qui vient en l’esprit à l’écoute de cet album c’est l’aspect de l’univers, à la fois sobre et excentrique, stylé, maitrisé et envoûtant !

De la lourde introduction électro « Frontal Attack » au Punk-Rock de « The Future » à la merveilleuse mélodie pop de « Minds » ou de la pop-rock « U12« , il semble difficile de ne pas apprécier ne serait-ce au moins qu’une seule de leurs chansons tant la musique est variée sous l’égide Plasticzooms.

« Frontal Attack » est une introduction efficace et lourde qui entre l’auditeur directement dans cette univers. D’un début fortement électro assez 70s, le synthé est rejoint par les cordes, lourdes en riffs qui s’allient parfaitement à l’ambiance discothèque, qui montent ensemble vers la dernière moitié du morceau pour laisser Sho infiltrer ses mots de débauche.

Le deuxième morceau « The Future » est lui plus axé J-Rock avec tendance Post-Punk 80s qui donne la niaque et conforte l’auditeur sur le talent de ces hommes: Sho pousse bien sa voix sur les derniers moments, les musiciens sont créatifs, talentueux et s’harmonisent bien ensemble !

« Quite Clearly » est un morceau rock sonnant très 90s, qui peuvent rappeler lors de certains moment les morceaux les plus rocks de Savage Garden.

Le 4ème morceau « Minds » (npdc: coup de cœur personnel, rarement une chanson m’a fait autant d’effet) est une mélodie lente, pop, catchy, au refrain entêtant dans laquelle le vocaliste est grandement en avant et montre tout son talent, avec une mélodie qui colle parfaitement aux paroles.

« Highway » fait parti de ces sons qui font voyager, à tendance rock new-wave qui rappelle les derniers albums de Depeche Mode. D’ailleurs le 8ème morceau « Smoke Motion » se rapproche pas mal des anciens morceaux de Depeche Mode tant par la voix de Sho se rapprochant pas mal de Dave Gahan, mais ajoutant à cela un synthétiseur sonnant très Yello.

« U12 » est une ballade pop-rock tournant assez 80s qui est d’une extrême sobriété et d’un pacifisme remarquable tant les sonorités, les riffs et le chant sont doux.

 Le 7ème titre « Night & Hurt » est un titre sombre et dynamique qui rappelle à sa manière la musique gothique de The Crüxshadows.

 

Le 9ème morceau « Veiled Eyes » est un condensé de tout ce que l’album nous a offert auparavant: électro, riff lourd, sonorité new-wave, sombre et énergique.

Le final de l’album « Breitenbach » est une mélodie apportant quelque sonorité funk et un au revoir classique et classieux.

Une multitude de sonorités avec des artistes polyvalents à l’univers unique, que demander de plus dans cet album et à ce groupe si ce n’est de continuer dans cette voie ? Le travail est remarquable, autant sur le plan des instruments de JOHN et Tom que par le vocaliste Sho. Une excellente découverte et un coup de cœur que cet album !
Le groupe est actuellement en tournée européenne jusque fin Avril.


Tracklist:

  1. Frontal Attack
  2. The Future
  3. Quite Clearly
  4. Minds
  5. Highway
  6. U12
  7. Night & Hurt
  8. Smoke Motion
  9. Veiled Eyes
  10. Breitenbach

 

  • Groupe : Make Me A Donut
  • Album : Olson
  • Sortie : 2013
  • Label : Tenacity Music
  • Style : Progressif Metal / Deathcore
  • Site Web : www
  • Note : 12/20

Groupe originaire de Suisse, Make Me A Donut pond son premier album Olson en 2013 après un EP qui n’a clairement pas fait l’unanimité. Album de 8 titres pour une trentaine de minutes, Olson démontre que MMAD est donc un groupe de Deathcore qui a pour particularité d’ajouter des éléments mélodiques et progressifs à leurs chansons. Rythme cassé par des riffs rapides, changement de tempo, passage de chant clair à des gutturaux de deathcore que tous connaissent, des breakdowns taillés au scalpel s’ajoutant tel une prune sur le nez… MMAD possède plusieurs cordes à son arc et n’hésite pas à l’exposer !


Au niveau des instruments, la basse est excellente et rajoute véritablement de la lourdeur aux morceaux, les guitares font très bien le taff et la batterie suit bien tout ce beau monde sans transcender, un peu en retrait si on compare la place des instruments entre eux. En ce qui concerne le chant, même si le chanteur Isaïe Massy possède la puissance, on peut reprocher un chant clair presque juste voir un tantinet souffrant.


Les faiblesses de cet album (parce que nul n’est exempt de défaut), est une tendance du groupe à vouloir en faire trop, ce qui peut donner des impressions de cafouillages dans certains passages progressifs, mais aussi un attrait qui tire vers un Deathcore basique et monotone malgré tout ces ajouts qui font de la musique de MMAD une particularité.

Le groupe a sorti un deuxième album en 2015 et sera présent au festival Euroblast qui se déroule en fin Septembre 2017.


Tracklist :

  1. Baseness
  2. Algorithms of Omniscients
  3. Haunting Seeds
  4. Nemesis
  5. We Are Vendetta
  6. Psychic Crystallization
  7. Revelations
  8. Olson

  • Groupe : Idensity
  • Album : Serenity
  • Sortie : 2011
  • Label : Auto production
  • Style : Progressif Melodic Death Metal
  • Site Web : www
  • Note : 15/20

Groupe français crée en 2008, Idensity est un groupe qui a su s’installer sur la scène française avec ses deux albums Serenity et Chronicles sorti en 2013. Ayant pour influence Opeth, Nevermore ou encore Devin Townsend, le groupe propose dans son premier album un large éventail de sonorités où les 6 membres du groupe ont chacun leurs places même si la violoniste semble plus en retrait même si elle gère quasiment seule l’introduction « Let’s Introduce… » d’une ambiance très film gothique. Le groupe joue énormément avec les tempos qui varient pas mal tout le long de l’album.Des tempos lents mais jamais rapide, ce qui est étonnant surtout vue la présence de la double pédale ! Une autre spécificité du groupe se trouve être dans le chant, qui, d’un guttural passant crème, varie à un chant clair atypique qui rebute lors des premières écoutes mais qui se fait aimer au fur et à mesure des écoutes.

 

Dès que le second morceau « The Hatred » se fait retentir, pourtant lourd au niveau de la batterie et des cordes, on ne peut qu’être surpris qu’à la première écoute du chant clair du vocaliste Christophe Ferreira. Au niveau des lyrics, on a un beau song-writing, des textes assez recherchés mais un peu cliché parfois, avec pour thème l’amour, la haine, le surpassement de soi, la mélancolie dans le titre « New Year’s Eve » ou encore la mort voire la paralysie du sommeil dans « Night Terror » (qui, heureusement, n’as rien à avoir avec le film de Tobe Hooper)… Le tout dans une atmosphère assez sombre.

Une bonne galette qui dévoile l’univers particulier d’Idensity, qui, même si influencé en grande portion par Opeth, se démarque totalement et possède une touche particulière que seuls eux semble maitriser. Un travail d’une grande Idensité en somme et qui, comparé au deuxième album Chronicles, rassure sur la qualité musicale du groupe et sur cette touche si unique dont ils ont le secret !


Tracklist :

  1. Let’s Introduce
  2. The Hatred
  3. Night Terror
  4. New Year’s Eve
  5. Man in the Masses
  6. Ocean of Sand
  7. Do not Forget
  8. Nevermore
  9. Serenity
  10. Picture

  • Groupe : Magoa
  • Album : Topsy Turvydom
  • Sortie : 2013
  • Label : Klonosphere/ Season of Mist
  • Style : Metalcore
  • Site Web : www
  • Note : 14/20

Magoa est un de ces groupes français qui montent en puissance dans la scène Metalcore française au fil des dernières années. Avec un récent album nommé Imperial disponible depuis mi-Octobre, une petite rétrospective s’impose sur leur précédent album Topsy Turvydom sorti en 2013.

 

Album d’une dizaine de titre pour un total de 40 minutes, Magoa nous offre une pléthore de sonorités allant du Metalcore-catchy façon Bring Me The Horizon (le côté fragile en moins) accouplé à du rock ‘n roll comme dans les titres « Max Bet« , « Party Time » ou « Eat You Alive« , des effets électro comme dans l’introduction « Ailleurs« . Le principal mot pour donner le ton de l’album serait « Entertainment« , ça sonne tout public mais attention, cela ne veut pas dire que cela joue sur la qualité de l’album : Topsy Turvydom pourrait d’office faire fuir les anti cores par des sonorités qu’on a déjà entendu trop souvent le genre comme dans « Betraying Grace » (qui sonne un peu trop BMTH justement), cependant cet aspect Rock ‘n Roll rend la chose toutefois plus sympathique et renforce grandement l’aspect catchy et entêtant des morceaux de Magoa au point ou même si l’on est pas grandement fan de Core, ça peut plaire car c’est loin du cliché que l’on a l’habitude de trouver (expérience personnelle qui parle).

Au final un beau morceau de 2013 qu’est cet album, qui laisse entendre que Magoa mérite sa montée dans la scène française avec une force divertissante maitrisée, sans tomber dans les clichés du genre et que le nouvel album, Imperial, mérite son écoute qu’on soit fan ou non de Metalcore !


Tracklist :

  1. Ailleurs
  2. Wall of the Damned
  3. Max Bet
  4. Betraying Grace
  5. Party Time
  6. Eat You Alive
  7. Estamos Locos
  8. Broken Record
  9. Forgotten Saints
  10. There is no Tomorrow

  • Groupe : The Silverblack
  • Album : The Grand Turmoil
  • Sortie : 2015
  • Label : Sliptrick Records
  • Style : Industrial
  • Site Web : www
  • Note : 16/20

Groupe de Metal Industriel Italien crée par Alesso NeroArgento (qui travaille et collabore avec bon nombre de musicien italien tel que The Stranded ou encore Zombie Sam) et Claudio Ravinale (chanteur de Disarmonia Mundi, The Stranded et 5 Star Grave), The Silverblack est une groupe qui mélange sonorités metal industrielles catchy, synthé omniprésent et une variation entre agressif et atmosphérique. Dans ce deuxième album The Grand Turmoil, le groupe présente beats industriels, assaut rock’n’roll, passage metal énervé et une dimension complexe et profonde dans les thèmes évoqués.

L’album commence d’entrée de jeu avec le titre éponyme, « The Grand Turmoil« , qui est une introduction puissante, bruyante et agressive dans laquelle The Silverblack joue ses cartes en main, sans bluff : puissant beat électronique, bonne basse et batterie, guitare lourde, effet d’écho/repeat cybernétique sur le vocal… On peut y sentir l’ombre de Sybreed dans ce morceau d’ailleurs.

Vient ensuite « Anymore« , une chanson plus électro que metal qui se veut très catchy, presque pop, qui est en total contradiction avec le morceau précédent. On aime ou on n’aime pas.

« King-Size Vandalism » est un son plus agressif que le précédent qui montre un Silverblack plus énergique, un NeroArgento plus énervé et un son moins catchy que le précédent.

Le titre suivant « Retaliation » , lui, offre une plus grande place à l’autre vocaliste Claudio Ravinale, une voix plus grave. Cette chanson est plus lente, avec des beats et des basses plus lourdes mais toujours avec un refrain catchy. Par la voix de Claudio et les effets de synthétiseur il est très dur de ne pas ressentir Deathstars, la présence de Whiplasher Bernadotte fortement présente. Et il s’en va de même pour le prochain morceau « Make It Worth The Grime« , qui lui est plus rapide mais aussi pour le 7ème son « Attic Hime« , plus rythmée avec des beats qui font très EBM rappelant la sonorité des anciens sons rythmés d’Unheilig.

Ce deuxième album de The Silverblack est ce qu’on pourrait appeler un pari réussi: ils mélangent assez bien les notions du Metal Industriel en prenant ses composantes unes par unes, mettant à leurs manières et de façon catchy ce qu’ils en dégagent, le tout en montrant des inspirations multiples. Le fan de Metal Industriel façon KMFDM, Ministry n’y trouvera peut-être pas son compte, mais il peut plaire à un public plus large, fan d’EBM, Electro ou même de musique catchy en général !


Tracklist :

  1. The Grand Turmoil
  2. Anymore
  3. King-Size Vandalism
  4. Retaliation
  5. Make It Worth The Grime
  6. As Good As Dead
  7. Attic Hime
  8. Pyromanservant
  9. Great Expectations
  10. Might Get Worse Before It Gets Better
  11. Fragmentary Blue

sludge

  • Groupe : Sludgehammer
  • Album : The Fallen Sun
  • Sortie : 2016
  • Label : Autoproduction
  • Style : Thrash/Death/Groove Metal
  • Site Web : www
  • Note : 13,5/20

Si nous devions faire une liste des villes canadiennes les plus affluentes, Toronto serait forcément dans le lot. Berceau de nombreuses personnalités tel le « rappeur » Drake, le catcheur Edge, les « acteurs » Stephen Amell ou Keanu Reeves ou même la princesse de l’EBM Jennifer Parkin du groupe Ayria (Un de mes groupes préférés, je profites de cette occasion pour la citer !), Toronto ne manque pas de ressource. Et si les gars du groupe Sludgehammer sont à rajouter sur cette liste ?

Existant depuis 2013, le groupe nous propose son premier LP The Fallen Sun composé de 11 titres pour un total de 55 minutes groovy et rythmées qui vont faire bouger les têtes à l’ancienne ! Car si il y a quelque chose de mystique dans ce groupe, ça doit bien être cet aspect old-school. Les sonorités sont assez conventionnelles, on est bien loin de l’originalité du progressif ou du djent, mais c’est tellement bien foutu que ça en est génial ! Avec une dominance Thrash très 80s et Heavy façon Iron Maiden, le groupe s’amuse et se moque d’être avant-gardiste; mais il nous propose tout de même une pléthore de sonorité dans laquelle le groupe s’affirme et s’essaye à merveille.

Le groupe joue assez subtilement avec la variante du Death Metal par exemple; les lyrics sont une critique sociale jonchée de délire horrifique à la Evil Dead, le chanteur Chris Szarota varie entre un chant clair très énergique et des gutturaux maitrisés tout le long du LP et certains titres sont clairement à dominance Death, notamment « Ectogenesis », le très énervé « Revolting » ou encore le très très lourd « Casualties » ! On retrouve aussi quelque sonorité Heavy et Power dans le titre « Black Abyss » qui possède une superbe introduction mélodique au piano et aux violons.

Les guitares de Jeff Wilson et de Tyler Williams résonnent à merveille peu importe le titre, d’ailleurs il y a un magnifique solo de guitare dès le premier titre « Demons From The Woodwork », Dan Ayers guide tout le monde avec sa basse et accompagne le chanteur sur le vocal et Fernando Villalobos suit parfaitement tout ce petit monde mais se permet d’exploser de temps à autre, comme sur « Revolting » où il est omniprésent.

Sludgehammer fait parti de ces groupes sans pression, ceux qui font de la musique pour le fun, qui s’amuse à créer et à jouer sur scène. Leur premier LP est un succès, une belle pièce old-school qui montre une synergie des membres du groupe et un bel éventail de variation sonore, clairement à recommander à tout les fans de Thrash et de Death 80’s qui cherchent à rajeunir leur musicothèque !
A noter, pour finir, que le groupe sera en tournée en Novembre 2016 un peu partout en Europe, et que ce Celestial Mistress va sortir en 10  ». Un excellent cadeau à demander pour les fêtes de fin d’années.


Tracklist :

01. Demons From The Workwood
02. Intestines Entwined
03. The Black Abyss
04. Ectogenesis
05. Carrion Eater
06. Consuming Afterbirth
07. Carnivorous Forest
08. Utopian
09. Revolting
10. Organ Harvester
11. Casualtis