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Axelle Kotipelto

Magic Fire Music: Salut ! Aujourd’hui on est là pour parler de la sortie du premier album, nommé ”Antagonism Of The Soul”. Pourquoi avoir choisi ce titre au sens si profond ?
Bruno : On a choisi ce titre car ça représente deux forces opposées. On vit un peu dans un monde d’opposition et ça nous marque dans la vie en général. On a illustré tout ça grâce à un spectre noir et un spectre blanc autour d’une demoiselle qui figure sur l’artwork. Donc voilà, deux forces opposées qui font partie du quotidien qui nous influencent et qui nous guident.

Magic Fire Music: Pendant combien de temps avez-vous travaillé sur l’album ?
Valentin : Certaines des morceaux de l’album se trouvaient déjà sur notre premier EP qu’on a sorti en 2014. Le reste des morceaux a été écrit jusqu’au début des enregistrements de l’album, en 2016, certains ont même été modifiés à nouveau pendant.
On a commencé les enregistrements il y’a deux ans début 2016. On a fait les guitares, la basse et le chant dans notre home studio. Puis on est allés enregistrer la batterie au studio en Aout 2016, ainsi que les chants groupés et les parties de guitare acoustique. Ensuite le mix/mastering, les démarches de partenaires, le design du cd et l’organisation de la sortie de l’album nous ont pris tout 2017.

Magic Fire Music: Vous avez été complètement libres au niveau des processus de composition, d’écriture et d’enregistrement ? L’album correspond-il à ce que vous aviez imaginé ?
Bruno : Oui on a été totalement libre car tout était déjà préparé de notre côté, et ensuite on a commencé à démarcher les labels. Donc tout était déjà prêt et déjà produit. C’était un peu clé en mains pour le label.

Magic Fire Music: L’album est très sombre, cela se voit notamment dans le clip de ”Death Wish”, qui est l’un des titres paru pour représenter l’album avant sa sortie.
Valentin : Ça représente bien l’album justement, comme Bruno disait, en ce qui concerne la protection des hommes et l’opposition des forces dans notre vie. On voit que dans « Death Wish » il y a un gamin qui est maltraité par son père et qui aimerait se suicider, mais qui pourtant n’y arrive pas.
Bruno : Oui il est retenu par ses souvenirs et par l’espoir d’avoir des jours meilleurs, donc il n’y arrive pas.

Magic Fire Music: Pourquoi avez-vous choisi les titres ”Black Moon” et ”Death Wish” pour représenter l’album avant sa sortie ?
Valentin : Déjà parce qu’ils font partie de nos titres préférés, et aussi parce que c’est les derniers titres qu’on a composé pour l’album. Qui d’ailleurs se trouvent un peu plus dans la tendance actuelle, avec un côté metalcore plus prononcé. Ces morceaux c’est un peu le best-of de ce qu’on a proposé et on voulait les partager avec le public.
Bruno : C’est vrai que y’a d’autres titres qui feraient plutôt heavy, d’autres plus metalcore, et on trouve que ”Black Moon” et ”Death Wish” combinent très bien ces deux styles. On aime tous ces styles-là, on n’est pas influencés par un seul style, c’est vraiment plusieurs genres de metal, et même d’autre styles de musique.

Magic Fire Music: D’où vient le nom du groupe ?
Bruno : On n’a pas réellement cherché de significations à la base. Valentin avait pensé à ce nom au début sans lien avec l’économie ou quoi que ce soit. Mais si on devait faire un parallèle, pour nous ce serait plus ”insolvable” dans le sens philosophique (et non économique) du terme.

Magic Fire Music: Le groupe est tout jeune et pourtant vous avez déjà accompli pas mal de choses. Par exemple Bruno tu as eu l’opportunité de jouer avec Alexi Laiho en Finlande, ce n’est pas rien !
Bruno : C’est sûr c’était une super opportunité, après je ne prends rien pour acquis. C’est bien qu’on ait déjà fait beaucoup de choses mais ce n’est que le début et il ne faut pas s’arrêter là. On veut pousser ce projet au maximum.

Magic Fire Music: La notoriété du groupe dépasse déjà les frontières, notamment grâce aux vidéos sur YouTube de Galacticriminal …
Bruno : Oui, c’est génial. On a cherché à se faire connaître en contactant pas mal de monde. On travaille avec Roger pour la France, on a un agent de presse en Angleterre, mais on multiplie aussi les contacts par nous-mêmes. Et effectivement on a la chance d’avoir eu des Youtubeurs qui ont fait des vidéos sur notre musique, ça a été un bon coup de pouce. On est plutôt contents d’apparaître sur leur chaîne YouTube ! Mais ce n’est pas fini et il faut toujours faire les démarches, au quotidien. Il y a un effet boule de neige qu’il faut toujours entretenir. Personne ne vient vers nous, c’est à nous d’aller vers les gens. Et y a peu de gens qui répondent … Mais il ne faut pas se décourager.

Magic Fire Music: De qui vous entourez-vous lorsque vous composez / enregistrez ?
Valentin : Quand on compose c’est plutôt Pierre et moi qui apportons les idées de base. On va trouver des riffs et on va essayer de construire la musique à partir de ça. Et dès qu’on sent qu’on a une bonne idée et qu’on pourra faire une musique, on propose à Bruno et Mickaël qui apportent aussi leurs idées. Ensuite Bruno fait les tests d’enregistrement, on met en commun, et on peaufine tous ensemble.

Magic Fire Music: Y-a-t-il d’autres clips prévus pour l’album ?
Valentin : Oui, il y a un autre clip de prévu qu’on va tourner d’ici un mois et qui devrait sortir vers mars / avril. C’est le clip éponyme de l’album. Toujours en coopération avec Igor Omodei, comme sur nos deux clips précédents, dont adore le travail.

Magic Fire Music: Cette année marque un tournant pour le groupe avec la sortie du premier album … Quels sont les prochains objectifs ?
Valentin : On va essayer d’organiser pas mal de concerts. Y en a déjà quelques-uns d’organisés d’ailleurs, à Nancy et Paris par exemple (ndlr : release party le 16/02/18 à Paris au Klub). Pour les dates à venir elles seront visibles sur notre page Facebook. On va aussi commencer à composer le prochain album, et chercher un max de partenaires.

Magic Fire Music: Salut ! Aujourd’hui on va parler de l’album à venir du groupe, le bien nommé Resurrect ; mais tout d’abord on va retracer l’histoire de TWDO. Quand le groupe s’est-il formé ?
Pierrick: On s’est formé en 2011, et notre premier album date de 2013.Donc il y a eu un petit temps entre la création et la sortie de l’album.

Magic Fire Music: Et qui est à l’origine de TWDO ?
Kevin: C’est Cédric et J.B, le batteur et le guitariste. Moi j’ai rejoins le groupe en 2012, on est partis en tournée en Equateur pendant l’été et en revenant de cette tournée on a commencé à enregistrer l’album, qui est sorti au courant de l’année 2013.

Magic Fire Music: Comment avez-vous eu cette opportunité de partir en tournée en Equateur ?
Pierrick : C’était par rapport à notre ancien bassiste qu’on avait à l’époque qui était Equatorien, il faisait de la musique en été là-bas avant de venir en France. Il jouait dans un groupe qui était bien connu dans la scène locale et l’année où on jouait avec lui son groupe fêtait ses dix ans. Donc ils nous ont invités sur cette tournée en fait.

Magic Fire Music: Quant au nom du groupe, j’imagine qu’on vous pose la question sans arrêt …
Pierrick : Ah c’est une petite perle celle-là ! (rires). Alors déjà il faut savoir que ça n’a rien à voir avec la série. En fait, J.B et Cédric ; et même nous tous dans le groupe, on aime bien la série The Walking Dead, mais les BDs. Quand Cédric et J.B ont formé le groupe tous les deux, ils cherchaient un nom pour leur formation. Etant fans de cette BD, ils ont choisi ça comme premier élément. Et en fait, la grand-mère de J.B, à chaque fois qu’elle voyait son petit-fils elle lui posait la question « comment ça va avec ton orchestre ? ». Partis de ça, ils en ont déduit « orchestra ». Voilà d’où ça vient. (rires)

Magic Fire Music: De qui vous entourez-vous pour travailler sur vos albums ?
Kevin : Alors le premier album on l’a enregistré au Sonovore à Mâcon, et le deuxième on l’a produit nous-même. On a tout enregistré et mixé nous-mêmes.
Pierrick : C’est vrai qu’on tient à chaque fois à travailler en autonomie, ça nous permet d’être libres sur le temps de composition par exemple, et au moins on est pas réglés par un temps d’enregistrement. Et puis financièrement aussi c’est beaucoup plus avantageux.

Magic Fire Music: Quand vous avez commencé à composer, par quoi étiez-vous inspirés ?
Kevin : Alors pour cette question on n’est pas les mieux placés tous les deux car on ne compose pas, mais je sais que J.B c’est plutôt le death metal old school son influence première. Mais il s’inspire également de groupes plus récents, avec un son plus moderne, comme Suicide Silence par exemple.

Magic Fire Music: Et en ce qui concerne les paroles ?
Pierrick : En ce qui concerne les paroles, à chaque fois c’est une histoire. C’est à dire que chaque album a un concept. Il y a un concept autour de TWDO même je dirai. Tout ça raconte une histoire avec un personnage principal qui est récurrent, aussi bien sur la pochette du premier album que sur celle de celui à venir d’ailleurs. Il y a une évolution, chaque morceau raconte une aventure et il y a une histoire globale au milieu de tout ça.

Magic Fire Music: Et justement, par rapport aux illustrations, est-ce vous qui les dessinez et les imaginez ?
Kevin : Non, pour le deuxième album on a fait appel à Remy Cooper de Headsplit Design. C’est lui qui a conçu la pochette mais avec nos idées aussi, évidemment.
Pierrick : Et sur le premier album il me semble que c’est lui aussi mais je ne suis pas sur, parce que je n’étais pas là.
Kevin : Ce n’est pas lui sur le premier je ne saurai pas redire qui c’était mais ce n’était pas lui.

Magic Fire Music: Vous avez beaucoup évolué depuis le premier album donc on imagine que celui qui arrive est plus abouti … Sur quoi avec vous mis l’accent cette fois-ci ?
Pierrick : Déjà le premier album était vachement teinté deathcore. Là pour cette fois, on a voulu partir sur une type de death metal. Comme disait Kevin tout à l’heure, étant donné qu’on a tous des influences old-school sur les groupes comme Cannibal Corpse ; donc des groupes qui datent un peu quand même mais qui sont pionniers dans ce genre là et qu’on aime tous ; on a voulu repartir sur une base un peu plus sincère, on va dire. On voulait faire quelque chose qui nous ressemble un peu plus. Les compos sont plutôt tissées death metal à l’ancienne mais on voulait garder un côté un peu plus moderne.
Kevin : Pour le côté moderne c’est dans le son surtout, on va avoir un gros son bien actuel tout en jouant du death metal assez old-school avec des structures un peu compliquées.
Pierrick : Et en recherchant aussi l’efficacité des riffs pour la scène.
Kevin : On peut dire que le deuxième album est quand même plus technique que le premier et il est plus physique à jouer.

Magic Fire Music: On sent que vous avez énormément progressé, vous êtes beaucoup plus à l’aise …
Pierrick : C’est clair, il y a une réelle évolution, même dans la maturité sur la composition. Alors, c’est vrai que c’est principalement Cédric et J.B qui composent, mais nous on a aussi notre mot à dire sur la compo. On en parle et tout. Au final on s’est retrouvés, on a réussi à faire quelque chose de très homogène qui plaît à tout les membres du groupe. Et en plus de ça on a aussi pensé à faire des riffs efficaces pour la scène, pour que ça plaise au maximum au public.
Kevin : C’est toujours dirigé comme ça en fait, la compo c’est dans le but de faire quelque chose d’efficace en live.

Magic Fire Music: Quant au titre de l’album, il est très évocateur, pourquoi l’avoir choisi ?
Pierrick : Ça c’est marrant parce qu’en fait y a eu un changement de line-up et moi je suis arrivé à la basse il y a un peu plus d’un an maintenant, Kévin était là au début du projet, il est revenu en même temps que moi et quand on s’est retrouvés tous ensemble, il y a eu un peu cet effet famille. C’est à dire que déjà Kévin, J.B et moi on a grandis ensemble et on a eu nos premières expériences de groupe ensemble. Donc quand on s’est tous rassemblés il y a eu ce sentiment de résurrection. Et on s’est dit que ça collait bien également avec l’histoire des paroles et de l’album. Je me souviens encore qu’on était en répète quand on a parlé de ça. On cherchait un nom et on a pensé au morceau ”Resurrect The Scourge”, pour lequel on a tourné un clip d’ailleurs et du coup on a décidé qu’on nommerait l’album Resurrect. On trouve que ça sonne bien en plus.

Magic Fire Music: Combien de temps avez-vous travaillé sur l’album ?
Pierrick : Il y a eu deux phases. Premièrement, la phase de composition durant laquelle Cédric et J.B se sont retrouvés après la tournée.
Kevin : Oui c’est ça en fait. Déjà le premier album a été tourné pendant longtemps, environ trois ans je dirai et en revenant de cette tournée, Cédric et J.B se sont penchés sur la compo. Ils se sont enfermés dans le local quand on faisait plus de dates et ont commencé à réfléchir à tout ça. En même temps il y a eu les changements de line-up. Il y a l’ancien guitariste et le bassiste qui sont partis, donc il a fallu que le groupe s’occupe de ça avant de pouvoir avancer sur la prod de l’album.
Pierrick : On va dire qu’en terme de temps, sans parler de la composition car ça s’est fait sur une période assez longue, sur la prod en elle même jusqu’à la fin de l’enregistrement ça n’a pas mis si longtemps que ça. On a peut être du mettre six mois, ce qui est assez court.
Kevin : Mais la production en elle même a été assez intensive. On avait peu de temps pour les prises et tout le travail de mix.
Pierrick : Et il se trouve qu’il y a eu beaucoup de temps qui s’est écoulé entre le premier album qui date de 2013, alors que là on est fin 2017. C’est vrai que chronologiquement, c’est pas qu’on a perdu du temps, mais c’est quand même assez long pour un groupe. Mais comme on voulait faire les choses bien avec toujours cette volonté d’efficacité, on a décidé de ne pas précipiter les choses. On a pris notre temps en se disant qu’on allait mettre du temps à revenir mais une fois qu’on serait revenus, on allait tout faire correctement. C’était ce côté là qui a été mis en avant. C’est pour ça qu’on s’est aussi bousculés à faire l’enregistrement et toute la production. C’était assez intensif.

Magic Fire Music: Il n’y a apparemment pas de guests sur l’album, vous n’aviez pas envie de travailler en collaboration avec quelqu’un d’autre ? Et si vous aviez pu / voulu, ça aurait été avec qui ?
Kevin : Non en effet il n’y a pas de guests, il y a que nous. Et il y a pas mal de gens avec qui on aurait aimé, surtout des chanteurs. Ca c’est plutôt une question pour Flo, je pense que lui a des frontmen en tête avec qui il aimerait bien chanter.
Pierrick : Là c’est vrai que personnellement je n’ai pas d’idées. La dernière fois que j’y ai pensé c’était pendant la dernière tournée en octobre avec le chanteur d’Infected car il avait une voix très hot. Là je m’étais dit que ça pourrait être pas mal. On y a pensé en tout cas, mais entre le fait d’y penser et la mise en place il y a un monde. Ca nécessite un travail monstre pour réaliser ça. Il faut prendre du temps pour enregistrer, voir comment on peut agencer tout ça donc c’est vrai qu’on y avait réfléchi pour l’album à faire une collaboration avec quelqu’un d’autre, mais c’est le temps qui nous manquait en réalité. On avait d’autres chats à fouetter on va dire.

Magic Fire Music: Vous avez eu l’honneur d’ouvrir pour Suicide Silence qui est un des groupes qui vous influencent depuis le début …
Pierrick : Ça c’était un magnifique honneur oui ! Et c’était un peu au bonheur la chance on va dire (rires). On savait qu’ils allaient jouer, on a démarché auprès de la salle et ça s’est fait de fil en aiguille. C’est vrai qu’en réalité on n’a pas tourné avec énormément de groupes connus, mais on a fait beaucoup de premières parties. Ça permet vraiment de mettre une assise sur le groupe, comme quand tu es programmé sur l’affiche d’un gros festival, forcément on va dire que ça dore un peu ton blason.

Magic Fire Music: Vous avez carte blanche pour terminer cette interview !
Pierrick : Bah déjà merci, c’était cool !
Kevin : Et à tous les fans, continuez à suivre le groupe, on a pas mal de choses qui vont arriver, on va faire des annonces, donc restez connectés !

Magic Fire Music: Salut Seeb !!! Comment vas-tu ?
Seeb : Très bien ! Très content d’être là ! Et toi ?

Magic Fire Music: Je ne pourrai pas aller mieux ! Bon, j’ai quelques questions à te poser sur Gunmen, le petit dernier de Orden Ogan. Premièrement, pourquoi avoir choisi ce titre là ?
Seeb : On voulait prendre ce « thème » sombre, fantaisiste du far-west et on ne pouvait pas trouver mieux comme nom pour exploiter ce sujet. C’est surtout en référence aux livres de Stephen King « La Tour Sombre » dont je suis un très grand fan depuis toujours. Il y avait « l’as de la gâchette » mais je trouvais que ça se rapprochait trop et Tobi a proposé l’idée de « Gunmen » et on a trouvé ça très bien. Surtout que le morceau du même nom (ndlr : Gunman) était déjà écrit et composé.

Magic Fire Music: Combien de temps avez-vous travaillé sur cet album ?
Seeb : Je crois que nous avons commencé la composition des morceaux en septembre l’année dernière, et nous avons plus ou moins fini le tout genre … il y a deux semaines ! Donc la moitié d’un an mais très concentrée et tout d’un coup, tous les jours.

Magic Fire Music: Et qui est à l’origine de l’illustration de l’album ?
Seeb : Elle a été faite par Andreas Marschall, je ne sais pas si tu vois qui c’est mais il a fait les illustrations dans les années 90 pour Blind Guardian, Running Wild, Kreator, et bien d’autres ! C’est une légende quoi !

Magic Fire Music: Et il a fait toutes les illustrations pour Orden aussi ? Il y a sa « signature », surtout dans Gunmen et Ravenhead je trouve.
Seeb : Oui ça a toujours été lui. C’est un gars génial, je trouve que son travail est juste formidable. Il y a beaucoup d’autres artistes géniaux dans le monde mais lui est aussi un très bon ami à nous. Il a fait un film d’horreur nommé Masks en 2012, j’ai fais la BO de ce film, donc oui on est très … « connectés » si tu vois ce que je veux dire. Si il y a un nouvel album j’ai juste à l’appeler et il viendra de suite.

Magic Fire Music: Et qu’est-ce qui a inspiré cette illustration ? En dehors de cet univers du far-west bien évidemment !
Seeb : C’est une question compliquée en fin de compte parce qu’en réalité je ne sais pas vraiment de quoi c’est parti. Donc oui ce que je disais au début, on voulait exploiter cet univers sombre et « fantaisiste » du far-west. Comme tu peux le voir on a mis le Monument Valley en fond évidemment. On a mis également les chevaux et Vale, notre « mascotte » si je puis dire, qui se devait d’être sur l’illustration. Il est sur le devant de l’illustration et il est représenté assis à l’intérieur de l’album aussi. L’arrière de l’illustration (ndlr : il y avait derrière Seeb un très grand fond représentant toute l’imagerie de l’album) était plus ou moins l’idée d’Andreas et le devant venait de moi. Je me disais genre « si on mettait un cheval mort ? » et Andreas a répondu « c’est parti ! » (rires). Donc rien de très philosophique, on s’est juste dit qu’on allait faire une illustration cool.

Magic Fire Music: Et pourquoi avoir choisi le thème du Far West ?
Seeb : En fait nous exploitons toujours de différents concepts. Ce n’est pas comme comme une histoire mais simplement une ambiance générale pour l’album. Nous avons toujours voulu prendre le thème du Far West. Pour To The End en 2012 c’était plutôt un scénario post apocalyptique, en 2015 c’était un univers plus médiéval, voir horrifique … Donc voilà on a toujours voulu exploiter le Far West, et quand on a commencé l’écriture des paroles en septembre dernier, les deux premières chansons, « Vampire In Ghosttown » et « Down Here » avaient des mélodies qui faisaient très Far West. Quand on avait ces deux chansons on s’est dit que c’était une obligation de faire ce thème.

Magic Fire Music: Peut-on dire que Gunmen est un album conceptuel ?
Seeb : Non c’est des morceaux axés sur le Far West mais c’est un thème général pour l’album ; certains morceaux sont plutôt une version sombre du Far West, d’autres ont une double signification. J’ai vraiment aimé faire ça. Par exemple « Vampire In Ghosttown » on devine de suite que les paroles sont sur un vampire dans une ville fantôme qui irait avec le Far West, mais c’est une métaphore, car ça parle aussi d’un homme qui est dans une relation avec la mauvaise femme. Et je pense que beaucoup de gens ont expérimenté cela, que les gens changent lorsqu’ils sont dans une relation avec la mauvaise personne. Plus tard ils ont l’impression qu’ils sont les fautifs, alors que ce n’est pas le cas justement. J’adore écrire ce genre de paroles avec une double signification. Elles semblent être sur un thème très classique sombre et fantaisiste, alors qu’en réalité elles sont a propos de quelque chose totalement différent.

Magic Fire Music: De quoi est parti Gunmen ? Quelle était l’idée de base ?
Seeb : Etant donné que les studios étaient très pris, on s’est dit avec le groupe qu’on allait se rassembler, s’asseoir et commencer a écrire des morceaux. On a essayé de se concentrer et de créer comme ça. Et ça a très très bien marché !

Magic Fire Music: C’est venu de manière très naturelle j’imagine !
Seeb : Oui tout à fait.

Magic Fire Music: Dans le morceau « Come With Me To The Other Side » tu fais un duo avec Liv Kristin ; pourquoi l’avoir choisi elle plutôt qu’une autre ?
Seeb : C’est très simple. Quand on a écrit l’intro de « Come With Me To The Other Side », ça commençait avec la guitare acoustique, c’était très doux, on a pensé à en faire une ballade d’ailleurs … Puis après on s’est dit c’est mort, on va faire un truc bien lourd ! (rires). Et notre bassiste Niels a joué avec Leave’s Eyes, donc nous connaissions le groupe. J’ai rencontré Liv au Wacken ; et quand j’ai commencé à composé cette lente mélodie pour le morceau, je me suis dit qu’il fallait une voix douce, une voix féminine. Et Liv a été la première personne à qui j’ai pensé, car c’est une excellente chanteuse. Quand je lui ai demandé de chanter elle a de suite accepté !

Magic Fire Music: L’album n’est pas conceptuel, mais j’ai l’impression que certains morceaux sont connectés, d’une certaine manière …
Seeb : Ils sont connectés en terme de fond et de thème ; et peut être que tu le ressens de cette façon parce qu’on a écrit les paroles avec la même tournure d’esprit.

Magic Fire Music: Le groupe a-t-il voulu faire quelque chose de différent de Ravenhead ? Sans parler évidemment du thème « principal » …
Seeb : Je me rappelle que quand on a composé et écrit Ravenhead, on y a énormément réfléchit, on ruminait beaucoup. Cette fois ci, pour Gunmen, c’était l’inverse : on n’y a pas tellement pensé ! On avait plutôt tendance à se réunir et s’asseoir puis composer de la musique, tout simplement. Le groupe devient très gros et les gens aiment réellement ce que nous faisons, donc on s’est dit qu’il ne fallait pas dépenser trop d’énergie en se demandant quoi faire pour que ça plaise aux gens. Faisons simplement ce que nous voulons et ce que nous trouvons bien, parce qu’en réalité, à la base, nous faisons ça pour nous. Ce n’est pas une obligation de faire un album … Si nous arrivions au point où nous serions obligés de faire quelque chose, j’arrêterai de suite tout ça. Je n’aimerai pas faire ça. Je veux juste faire mon art. Pour en revenir à la question initiale, je pense que chaque album est différent l’un de l’autre. Mais disons que ça reste dans le même genre, le même univers que les précédents. Nous n’avions pas comme but de faire quelque chose de différent, c’est simplement le résultat de ce qui nous est venu naturellement lors du processus de composition.

Magic Fire Music: Quelles émotions veux-tu faire ressortir à travers cet album ?
Seeb : En fait je ne cherche pas à ce que les gens ressentent quelque chose de particulier en écoutant ça, le principal est que ça me plaise à moi. Et c’est assez contradictoire, parce que j’ai tendance à écrire des paroles tristes quand je suis heureux, et inversement ! (rires).

Magic Fire Music: De quoi parle le morceau « Gunman » exactement ? La personne mise en scène dedans semble très déterminée et très puissante.
Seeb : Comme je l’ai dit plus haut, certains morceaux ont une double signification. « Gunman » ne fait pas partie de ces morceaux. (rires). Quand on a choisi ce concept de Far-West j’ai fais beaucoup de recherches, et j’ai regardé beaucoup de vieux westerns. C’est toujours sur le même sujet, le même principe. Il y a toujours des paysages, des méchants qui cherchent à chasser les gens de leurs territoires, et un ou deux gars qui essayent de faire leur propre justice … « Gunmen » est seulement notre hommage à ce genre de films en fait.

Magic Fire Music: Au contraire, « Forlorn & Forsaken » met en scène quelqu’un de plutôt tourmenté on dirait …
Seeb : C’est aussi un des morceaux dont les paroles n’ont pas de sens caché ou de sens profond, si je puis dire. Notre mascotte Alister Vale est un genre d’homme immortel, c’est pour ça qu’il est dans tous nos albums, mais il a ce problème de devoir aller toujours dans un endroit différent. Et son plus gros problème est que tout ce qu’il laisse derrière lui se décompose, en quelque sorte. Donc si il rencontre des gens, ils vont souffrir et mourir, si il part. Et « Forlorn & Forsaken » parle des ravages que Vale fait, en gros.

Magic Fire Music: Selon toi, quel morceau est le plus représentatif de ce qu’est Orden Ogan aujourd’hui ?
Seeb : Bien sur « Gunmen » est le meilleur single … Beaucoup de gens semblent apprécier « Fields Of Sorrow » … Oui je pense que ces deux morceaux sont les plus représentatifs du groupe.

Magic Fire Music: Comment te sentais-tu personnellement lors de la composition de l’album ? Je veux dire par là, était-ce compliqué ?
Seeb : Non, ce n’était pas compliqué du tout. Comme je disais, j’ai fourni un énorme travail sur les albums précédents, j’étais toujours celui qui restait à bosser des heures et des heures, alors que là, c’est plutôt : « c’est pas mal, on continue » (rires). Cette fois j’ai beaucoup travaillé avec Dirk, j’ai composé « Fields Of Sorrow » et « Gunman » avec Tobi, notre guitariste, et pour des raisons inconnues, ça n’avait pas marché sur Ravenhead et sur les albums précédents. Pourtant cette fois pour Gunmen quand on a bossé ensemble, ça a tout de suite collé. La mélodie principale de « Gunman » et certains riffs de « Fields Of Sorrow » sont de Tobi. Nous avions besoin d’environ six heures par morceaux, donc c’était un processus très rapide. Normalement je suis plutôt du genre à penser que s’il faut seulement six heures c’est que ce n’est pas bon ! Mais là c’était très rapide, et j’en suis très heureux car j’ai vraiment l’impression qu’on a réussi.

Magic Fire Music: Le groupe va-t-il réaliser des clips pour Gunmen ?
Seeb : Alors oui, nous avons deux lyric-vidéo de prévues ; une pour « Fields Of Sorrow » et une autre pour « Come With Me To The Other Side », elles vont sortir avant l’album. Et nous avons prévus deux vidéos de plus, deux vrais clips, après la sortie de l’album. Mais rien est fait encore.

Magic Fire Music: Du coup, quels sont les prochains objectifs de Orden Ogan ?
Seeb : Nous allons être en tournée en octobre en tête d’affiche ; ce sera notre deuxième tournée en tant que tête d’affiche. Et cette fois ci on tournera avec Rhapsody Of Fire en première partie. D’ailleurs nous allons passer à Paris, également une première en tant que tête d’affiche. Nous allons voir comme tout ça va fonctionner. Pour le côté affaire, Gunmen est le dernier album que nous faisons avec AFM Records dans le contrat, donc nous aurons beaucoup de choix très importants à faire prochainement ; concernant le label par exemple, nous ne savons pas si nous continuerons avec AFM Records ou si nous irons ailleurs. Tout peut arriver !

Magic Fire Music: Bon, à moins que tu aies quelque chose à dire aux fans ou à qui que ce soit d’ailleurs, nous allons terminer cette interview !
Seeb : Comme je dis souvent pour conclure une interview, je pense que la plupart des fans ne se rendent pas compte de l’importance qu’ils ont. Les fans ne font pas que télécharger, aller aux concerts, acheter des CDs ou du merchandising, ils sont ceux grâce à qui la musique reste en vie. C’est eux qui nous permettent de faire ce que nous faisons. Donc la seule chose que je répète sans cesse est tout simplement, merci.

Magic Fire Music: Et merci à toi de faire tout ça. Cet album est un chef d’oeuvre, comme ses prédécesseurs. Et merci infiniment pour cette interview !
On se revoit très prochainement sur la tournée.

Salut Joacim ! Comment tu vas ?!

Joacim : Très bien ! C’est toujours super d’être ici … Je veux dire, j’adore être à Paris, même si je n’ai jamais eu le temps de voir quoi que ce soit … En général j’envoie des mails à des amis pour leur dire que je suis à Paris en train de boire du champagne (rires).

 

(Rires) … On est là pour parler du dernier album d’HammerFall (qui est excellentissime, soit dit en passant). Pendant combien de temps avez-vous travaillé dessus ?

Joacim : Il me semble que nous avons commencé à composer la plupart des titres en septembre de l’an dernier, car la dernière tournée était très longue. Pendant qu’on tournait on écrivait. On essayait de trouver les bonnes combinaisons. En gros, ça fait un an qu’on travaillait dessus, et qu’on l’a achevé.

 

Pourquoi avoir choisi ce titre très typique d’HammerFall ? Qu’est-ce qui était fait pour durer ?

Joacim : Je pense qu’il y a un double sens ici. HammerFall en tant que groupe, ça fait vingt ans qu’on joue et qu’on compose … Je pense que ça prouve suffisamment qu’HammerFall est un groupe qui est fait pour durer très longtemps. Et en même temps, nous avons cet album avec dix morceaux très puissants avec de très fortes compositions, ce qui créer une unité dans ce travail, qui, en lui même, est crée pour durer. Puis il y a Hector aussi, notre mascotte, tout est très solide.

 

De quoi est parti Built To Last ?

Joacim : D’une feuille blanche sans rien dessus. C’était la seule chose qu’on avait. Ensuite, c’était à nous d’être créatifs, donc à moi et Oscar de trouver quelque chose. C’est la partie la plus cruciale et la plus difficile. Tu t’assois, tu n’as rien, à part une date de sortie. Dans un an à partir d’aujourd’hui, tu vas sortir un album. C’est ça qui crée toute cette pression et tout ce stress.

 

L’illustration a-t-elle une signification particulière ?

Joacim : Non pas vraiment, je ne crois pas. Tu sais, nous avons simplement crée quelque chose qui allait bien avec l’album lui-même. Nous avons presque donné carte blanche à Andreas Marschall ici, pour qu’il nous crée quelque chose. Nous ne faisons jamais de concept album, chaque chanson est individuelle, donc nous voulons une bonne grosse illustration bien puissante pour représenter tout ça. Donc non, je ne pense pas qu’il y ait une signification particulière à cette illustration.

 

Et qui réalisait les illustrations d’HammerFall jusqu’à présent ?

Joacim : Nous avons deux gars. L’un est donc Andreas Marschall, qui vient d’Allemagne et qui a crée Hector, notre guerrier. Il a fait les premiers, deuxièmes et troisièmes albums. Ensuite, nous avons travaillé avec un gars qui vient d’Amérique, Sam. C’est un des artistes principaux de WOW (World Of Warcraft). Il a aussi fait le single de « Hammer High » qui va sortir dans deux semaines (ndlr : l’interview a eu lieu en septembre 2016.). C’est l’artwork de Sam Wise. Et donc pour l’album actuel c’est Andreas.

 

Tu as dit que tu n’avais aucune idée de quoi faire réellement avant de réaliser un album, qu’est-ce qui a donc inspiré ce dernier album ?

Joacim : Notre carrière je pense. Elle est tellement longue, cela veut objectivement dire que nous faisons des choses biens. Nous écrivons et composons la musique que les gens aiment écouter, ils viennent nous voir en concert. En fait, c’est simple. C’est comme ça que nous avons commencé, au début, on écrivait la musique qu’on aimerait écouter et acheter, si nous étions fans. Je pense que c’est ça l’inspiration. Et la vie elle-même aussi, on aime raconter de belles et bonnes histoires, faire de bonnes chansons avec de belles mélodies. On espère faire quelque chose qui ferait bouger les gens, on espère changer leur vie, en quelque sorte.

 

Ca a marché pour moi en tout cas, HammerFall a changé ma vie ! … Est-ce que le groupe souhaitait accomplir quelque chose avec cet album ?

Joacim : J’en suis ravi !!! … Je pense que le but, l’accomplissement, c’était de maintenir le statut du groupe. Et même d’amener HammerFall dans le futur. Maintenant nous avons un nouveau label qui croit réellement en nous, qui pense qu’il y a un futur avec HammerFall … Si nous pouvons partir en tournée et remplir les salles de la même manière que pour la tournée précédente, ça me va. C’est un superbe voyage qui j’espère, va durer longtemps encore.

 

En parlant de ça, pourquoi avoir changé de label ? Tu ne voulais pas renouveler avec Nuclear Blast ?

Joacim : Nous avions fini avec Nuclear Blast. Je veux dire, le contrat était fini. Nous leur avons parlé d’une éventuelle possibilité marketing mais, nous ne sommes pas stupides, en même temps nous avions parlé avec d’autres labels potentiels. Et Napalm (ndlr : Napalm Records) nous a proposé un plan très solide pour un futur avec HammerFall. Pour certaines raisons, Nuclear Blast ne proposaient pas tout ça. Peut être qu’il nous considéraient comme acquis. Nous avons fait le nécessaire pour avancer en choisissant Napalm.

 

Y-a-t-il des invités sur cet album ?

Joacim : Pas vraiment. C’est le groupe seulement. Bon, nous avons des choeurs avec des chanteurs tout a fait « normaux » et / ou venant de différents groupes, par exemple In Flames. En fait, c’est flopée de bons vieux amis. A part ça, non, il n’y a pas d’invités sur cet album.

 

Aimerais-tu travailler avec quelqu’un en particulier ? D’un autre groupe ou même de quelqu’un d’inconnu …

Joacim : Pas en ce moment car j’ai trop de choses à faire. En ce moment, je suis très occupé à tout faire avec HammerFall, et moi personnellement je fais aussi beaucoup de choses en Suède, je travaille avec des théâtres par exemple. Je fais tellement de choses ! Bien sur ce serait génial si j’avais l’opportunité de travailler avec quelqu’un que j’admire … Par exemple, j’aimerai composer un ou deux morceaux avec James Michael, ça ce serait cool. Mais à part ça, je suis plutôt satisfait d’où j’en suis en ce moment.

 

Qui t’as toujours inspiré, en tant que musicien ?

Joacim : Je dirai que c’est plutôt une période qui m’inspire. Cette période c’est les eighties. Tout des eighties, de 1981 à 1989. Sinon, je suis évidemment un très gros fan de Heavy Metal, il y a donc des artistes qui m’inspirent plus que d’autres, par exemple Kai Hansen, j’adore son travail. Jeff Tate (Queensryche) m’inspire aussi énormément avant qu’il commence à jouer du saxophone. Après ça j’étais un peu « non, c’est assez » (rires). Rob Halford est une grande source d’inspiration, Biff Byford également. Biff devient encore meilleur au fil des albums et au fil de temps, alors que certains chanteurs deviennent pire, plus mauvais au fil du temps ! Biff est l’opposé de ça. Et je pense personnellement que je deviens meilleur au fil des albums aussi, peut être que je suis les traces de Biff ! Ce qui n’est pas une mauvaise chose.

 

Je te préfère toi à Biff !

Joacim : Un des plus beaux compliments qu’on m’ait jamais fait ! Je suis flatté !

 

Ca vient du cœur ! … Quelles sont les principales différences entre Built To Last et les albums précédents ?

Joacim : Je pense que c’est la continuité de ce que nous avions fait précédemment. Nous sommes revenus d’une longue pause que l’on a eu avant (r)Evolution. Je pense que cet album est plus solide que le précédent. Avec (r)Evolution nous expérimentions quelque chose avec de nouveaux éléments. Je dirai que oui, cet album est plus solide, ce n’est pas si lointain du précédent mais je pense qu’on a prit toutes les bonnes choses du précédent et qu’on les a mises dans Built To Last. Nous avons été capables de créer un album très varié. C’est très difficile de dire que ça ou ça est différent. Chacun de nous rendons nos performances meilleures. Donc ce n’est pas une grosse différence, ce serait un étape de franchie.

 

J’ai personnellement toujours pensé que Infected était très différent de ce que vous aviez l’habitude de faire, et non pas que par son illustration très lointaine des « classiques » d’HammerFall. Mais musicalement, il est beaucoup plus lourd, et moins mélodique que les autres je trouve.

Joacim : Je pense que l’artwork était la plus grosse différence. Mais dans la tête des gens, quand ils ont vu l’artwork ils se sont dit « ah non, ce n’est pas HammerFall, ça ne sonnera pas comme du HammerFall ». Pourtant, l’album lui-même a certaines des compos les plus puissantes qu’on ai jamais fait je trouve. Peut-être que si on avait changé l’illustration les gens se seraient dit « oh c’est pas mauvais en fin de compte ! » (rires).

 

Le groupe lui-même est différent des autres, de part les paroles je trouve. Vous vous passez très bien des thèmes communs, vous avez votre propre style et ça fait effet. Peux-tu dire quelque chose sur ce « HammerFall Style » ?

Joacim : En fait, j’essaye juste de mettre ce que je ressens. Quand on a fini avec la compo, la mélodie, les instruments, j’essaye de sentir ce qui pourrait aller le mieux avec ça. C’est comme peindre quelque chose. Tu as un page blanche. Tu fais les contours de ce qui deviendra des détails mais c’est toujours noir et blanc. Ensuite tu regardes, et tu te demandes quelles couleurs seraient les meilleures sur ce que tu as fait. Les couleurs sont les paroles. Si le morceau est metal, très lourd, ça ne peut pas être sur l’amour. Ni sur la politique. J’utilise simplement mon imagination pour écrire des histoires que je trouve bonnes pour les morceaux en question. Ensuite c’est à celui qui écoute, c’est à toi de décider pour toi-même de ce que cette chanson raconte. Je te donne simplement des indices quant à la bonne direction. Mais au final, c’est celui qui écoute qui décide.

 

Peux-tu dire quelques mots à propos de ce dernier album dont tu sembles être très fier ?

Joacim : Oui, j’en suis très fier. Et j’espère que les fans l’aimeront aussi et en seront aussi fiers. J’espère qu’ils n’écouteront pas les premières secondes de chaque chansons et diront « bon, ça sonne comme tout ce qui a été fait avant », tu sais, genre « c’est HammerFall, ça sonne comme HammerFall ». Si tu écoutes l’album, tu vas sûrement être surpris, car c’est très énergique, puissant et même si on est plus vieux, ça fait toujours cette impression de nouveau groupe tu vois. Des vieux hommes avec des jeunes cœurs, si tu vois ce que je veux dire.

 

Que penses-tu du public français ?

Joacim : Il devrait être plus gros. Le public français est très enthousiaste, très énergique et surtout dévoué. C’est toujours génial de jouer en France. Mais on a besoin de plus de gens.

 

C’est pour ça que vous n’allez pas jouer en France pour cette tournée ? (ndlr : l’interview a eu lieu avant l’annonce des nouvelles dates européennes).

Joacim : Nous recherchons des salles. C’est toujours le problème quand on part en tournée, on a une grosse production, on a beaucoup de matériel, et on ne peut pas tout utiliser dans certaines salles. La dernière fois on avait joué au Trabendo, et on ne pouvait rien utiliser. Je pense même que beaucoup de gens ne nous ont pas vu sur scène. On ne se sentait pas bien, ni pour les fans, ni pour nous. Je suis désolé mais nous ne pouvons pas jouer dans une salle comme ça encore une fois, nous avons besoin d’une plus grosse salle avec une plus grande scène. Nous sommes très déçus pour les fans car ils viennent, ils sont heureux de nous voir et au final ils se disent « tiens, quelque chose se passe là bas, y a une bonne atmosphère ». Nous voulons donner un show complet.

 

Quels sont les prochains objectifs d’HammerFall ?

Joacim : Ouuuh … Boire du bon champagne, profiter de la vie … Mon objectif est simplement de profiter de ce voyage avec cet album, de faire une bonne tournée, de passer des bons moments avec mes amis. A la fin, ce n’est que de la musique, et je ne suis pas indispensable. J’essaye juste de rendre la vie meilleure à certaines personnes.

 

Peux-tu dire quelques mots en finnois ? …

Joacim : Saatana voi vittu ! (rires).

Bonjour Steve ! Comment vas-tu ?

Steve : Je vais très bien ! Je suis très content d’être là aujourd’hui.

Le dernier album de Marillion est un chef d’oeuvre, je l’ai trouvé magnifique. Combien de temps le groupe a mis pour le réaliser ?

Steve : Au total on a du travaillé sur cet album pendant neuf mois je pense. Ca faisait plus longtemps que ça entre cet album et le précédent mais avec les tournées et tout ça, on a travaillé dessus seulement quelques mois.

Qui a écrit les paroles ?

Steve : C’est Steve qui a écrit les paroles pour cet album. Auparavant ce n’était pas seulement lui, mais pour cet album tout est de lui.

L’illustration de l’album semble très classique en comparaison avec celles des précédents. Est-ce que le groupe voulait faire quelque chose de différent ?

Steve : Oui, en fait on a plusieurs manières de travailler. Et tout dépend du type de chanson qu’il y a, si c’est plutôt comme des cinématiques ou très épisodique. Et dans cet album par exemple il y a de très longs morceaux comme « El Dorado », « The Leavers », qui est le morceau le plus long de l’album d’ailleurs, et « The New Kings ». Je pense qu’on voulait vraiment se concentrer sur le contenu des morceaux, plutôt que sur la complexité de l’illustration.

Je trouve drôle que le titre ne soit pas du tout joyeux et optimiste, alors que l’album est très doux et beau. Je ne pense pas être la seule qui s’attendait à entendre quelque chose de beaucoup plus sombre ! Et j’ai été également très surprise par rapport au titre et au fait qu’il y ait un juron dedans …

Steve : C’est vrai que le titre est très négatif en comparaison avec le reste. Je trouvais ça bien qu’il exprime ces sentiments de tristesse et de malheur, plutôt que forcément l’atmosphère des morceaux. Et pour le choix du titre, au début nous n’étions pas tous d’accord. Peter n’aimait pas trop qu’il y ait une insulte dedans par exemple. Mais nous l’avons finalement choisi car avec le contexte de l’album et des paroles, cela ne posait aucun problème, c’était lié.

Et pourquoi l’avoir crée sous forme d’acronyme ?

Steve : C’était aussi pour souligner un thème très présent dans l’album, qui est la peur. F.E.A.R n’est pas seulement « Fuck Everyone And Run », c’est aussi un thème très vaste que nous avons exploité dans notre travail. Sans parler du morceau « Living In Fear » qui est plus que représentatif de ce que je suis en train de dire, puisqu’il parle de surmonter une / des peur(s).

Peut-on dire que F.E.A.R est un concept album ?

Steve : Pas vraiment, je ne dirai pas que c’est un concept album.

L’album se compose de deux séries de cinq morceaux et une série de quatre morceaux, peut-on dire que c’est une histoire avec ses chapitres ?

Steve : Oui tout à fait ! C’est tout à fait ça. Cet album a une approche cinématique. Il y aussi le fait que lorsque tu fais un disque en Amérique, tu es payé en fonction du nombre de morceaux présents sur l’album. Tous les musiciens ont ce souci et c’est pour cette raison que tout est divisé, très souvent. Et de toute façon, on a toujours aimé faire des sections comme ça.

Pour moi, l’album est basé sur le concept de l’évolution : on a l’El Dorado, les « Leavers » et ensuite les « New Kings », donc, une nouveauté. Tout semble être en mouvement constamment, tout semble évoluer et progresser. Peux-tu m’en dire plus ?

Steve : Tout à fait. Pour ce qui est de « The Leavers », cela représente le fait d’être un musicien, le fait que la vie est une succession de choses sans fin. Voyager partout, aller de salles en salles, rouler de nuit à travers les pays. Dans un sens, tu perds un peu tes repères, à force de faire ça tout le temps. Ca montre aussi le fait que nous les musiciens serions incapables de travailler dans un bureau entre quatre murs, car ce qu’on vit est une forme de liberté, nous sommes en mouvement constamment. Dans un sens, nous vivons dans deux mondes. Parfois sur la route, notre famille nous manque, mais une fois qu’on rentre à la maison, après un certain moment, voyager, faire des concerts, être sur la route manque également, ce sont deux choses vitales.

Qu’est-ce que le groupe a cherché à accomplir avec cet album ?

Steve : Nous cherchons à dominer le monde !!! (rires). Nous voulons simplement faire du mieux que nous pouvons. C’est notre dix-huitième album studio, et nous voulons vraiment faire au mieux afin que ça reste en mémoire à la fin de notre carrière. Je ne dis pas que cet album est mieux que les autres ou quoi que ce soit, nous essayons simplement de nous surpasser à chaque fois.

Penses-tu que cet album est le plus abouti ?

Steve : Oui, je pense que dans un sens c’est l’album le plus complet que nous ayons fait. Il est très important dans notre carrière.

Y-a-t-il des invités sur cet album ?

Steve : Non, pas vraiment. Nous avons des musiciens professionnels en ce qui concerne les instruments à cordes par exemple, mais pas de guests « connus », si je puis dire. Ces musiciens sont très importants dans l’album car ils amènent un souffle nouveau à la musique, ils apportent leur petite signature.

Passons à quelque chose d’un peu plus personnel maintenant. Mon père a vu Marillion dans les années 80 en live, et aujourd’hui sa fille fait l’interview du groupe. Quel effet ça te fait de voir que le groupe réuni encore et toujours plusieurs générations ?

Steve : C’est fantastique ! C’est génial ! Bon ça me fait prendre un petit coup de vieux mais bon (rires). Non non je plaisante. J’essaye toujours de faire de mon mieux pour ne pas me sentir vieux car c’est ce qui fait le charme de ce métier aussi, le fait de ne pas avoir besoin de grandir. Et de voir les enfants des fans attirés par notre musique montre qu’on est toujours là et qu’on fait encore de la bonne musique !

Quels sont les prochains objectifs du groupe ?

Steve : Accomplir cette prochaine tournée comme il se doit ! Elle commencera d’abord avec des shows aux Etats-Unis et au Canada, et ensuite nous serons en Europe. Et nous jouerons trois dates en France, dont une à l’Elysée Montmartre. Ca va être génial, Paris est une de mes villes préférées. Chaque concert ici est magique.

 

7weeks

 

 

Salut Jeremy ! J’ai quelques questions à te poser sur A Farewell To Dawn, le dernier album de 7Weeks … […]. Pendant combien de temps le groupe a-t-il travaillé dessus ?
Jeremy : Alors je crois qu’on a commencé à bosser dessus en juin 2015, et on l’a enregistré en décembre, donc on est sur 6 mois.

Pourquoi l’avoir appelé A Farewell To Dawn ? Y-a-t-il une signification particulière ?
Jeremy : Il n’y a pas forcément de signification particulière mais on pensait que ça retranscrivait bien l’atmosphère de l’album, de manière générale.

Qu’est-ce qui a inspiré l’album ?
Jeremy : Bonne question ! C’était plus l’état et les sentiments dans lesquels on pouvait être sur le moment, avec en plus des idées purement musiciennes, par exemple « j’ai trouvé tel riff », « tel truc va bien avec telle ligne d’accord » etc. Et pour la première fois, il y a un texte inspiré de l’actualité. Il y a une ambiance assez mélancolique sur cet album, mais qui a toujours été présente en réalité sur les albums de 7Weeks, de manière générale. C’est rare qu’on ait des trucs vraiment super joyeux.

Et de quoi est parti l’album ?
Jeremy : C’est intéressant ! Alors, ce qu’on voulait faire c’était ce qu’on faisait avant, c’est-à-dire ce son heavy mais en mettant en avant tous les côtés synthétiques encore plus, donc tout ce qui est clavier, programmation etc. L’idée de base était vraiment ce trio de basse, batterie et clavier.

Qui est à l’origine de l’illustration ?
Jeremy : Alors le graphiste c’est Lionel, un mec de Limoges. Il a travaillé avec nous pour la première fois sur l’artwork. C’était quelqu’un d’autre qui avait fait les trois précédentes.

Que représente-t-elle ?
Jeremy : C’est une tâche de Rorschach, tu sais les trucs de psy là. Après, c’est lui qui est sorti avec ça en réalité. Nous on lui a passé l’album, il a envoyé plusieurs propositions, il s’est inspiré de la musique, il a fait ses propositions et ensuite nous on lui a dit ça ça le fait, ça ça ne le fait pas, essaye de faire ça comme ça, et c’est arrivé à ce résultat en fait.

Y-a-t-il des invités sur l’album ?
Jeremy : Oui, il y a Shanka qui est le guitariste de No One Is Innocent. Là on a produit l’album avec Francis et François était venu en tant que guest pour tout ce qui était programmation et clavier sur plusieurs titres.

Je trouve ça étonnant que le morceau éponyme de l’album soit un instrumental …
Jeremy : Oui, je trouve que ce morceau représente bien l’album, « malgré » que ce soit un instrumental. Il retranscrit bien cette ambiance propre à l’album dont je te parlais tout à l’heure. Enfin nous on trouve qu’il la retranscrit bien. Et en plus, un truc tout bête, c’est tout simplement que je trouve que A Farewell To Dawn ça sonne bien comme titre d’album, plus que d’autres titres présents.

Que raconte « King In The Mud » ?
Jeremy : Alors si tu traduis littéralement c’est le roi au pied de glaise en fait. Ce morceau parle d’une espèce de force de la nature qui peut sembler imperturbable et invincible et qui au fur et à mesure s’enfonce, se défait et s’effrite. Tu peux faire un parallèle avec des personnes qui sont très fortes dans la vie, du moins d’apparence, et qui au final sont plus en difficultés, c’est une question d’apparence en gros.

Que signifie le titre « Ohka » ?
Jeremy : Ohka c’est des petits avions téléguidés que les japonais avaient mis au point pendant la 2nde Guerre Mondiale.

Dans quelle ambiance composes-tu de la musique ?
Jeremy : On compose vraiment à deux avec Julien. Du point de vue de l’ambiance dans laquelle on travaille c’est simplement qu’on part d’une idée brute et qu’on se met à la travailler par la suite et à y réfléchir. Généralement, les textes viennent après la musique. Ça arrive qu’ils viennent avant mais c’est plus rare.

Tu as besoin de t’évader ou de faire quelque chose particulier dans ces moments la ?
Jeremy : Tu sais il n’y a pas vraiment de recette. La compo ça demande du travail aussi, il faut de l’inspiration mais ça demande aussi beaucoup de travail. Et non on est restés enfermés chez nous à Limoges pour cet album. Pour le précédent on s’était enterrés au fin fond de la campagne Limousine donc là c’était différent, alors que là on était vraiment dans Limoges. Ce qui était différent pour ce dernier album c’est qu’on ne tournait pas, chose qui n’était jamais arrivé. On était sur une période sans concert assez longue de 6 à 8 mois, ça nous a permis aussi de prendre du recul et d’être moins dans le speed. C’était peut-être ça l’ambiance du truc.

Pour revenir au groupe lui-même, d’où vient le nom « 7Weeks » ?
Jeremy : A la base on avait pensé à s’appeler Stone Train, mais après c’est Julien qui avait proposé ça, il y a déjà un moment. Et moi personnellement j’aime bien le fait d’avoir un 7 au milieu dans lettres dans le logo, je trouve ça cool un chiffre au milieu des lettres. Et j’aime bien aussi ce truc de donner une durée, en l’occurrence « sept semaines », pour une musique qui est intemporelle et pas forcément figée dans le temps.

Quels sont les prochains objectifs du groupe ?
Jeremy : Là on va partir en tournée donc maintenant l’objectif c’est de défendre l’album sur scène. On a déjà commencé la tournée puisqu’on était le 8 octobre dernier à La Laiterie à Strasbourg. Là ce week-end on joue à Dommarien, dans l’est de la France, on va faire une date à Limoges aussi, on joue le 9 décembre à Paris au Petit Bain etc. Donc ça c’est juste pour la sortie de l’album, il n’y a pas beaucoup de dates, on avait vraiment limité. Le gros de la tournée sera sur 2017.

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Salut ! Tu vas bien ? Tu es content d’être ici ?

Salut ! Oui très bien ! Et oui je suis toujours très content d’être ici. Je suis ici souvent en réalité, je passe beaucoup de temps à Paris.

 

[…] Nous sommes ici pour parler du nouvel album de New Model Army … Premièrement, pourquoi l’avoir nommé Winter ?

Le titre vient d’un morceau. Ça faisait longtemps que nous écrivions des paroles comme si quelque chose allait arriver, en particulier après 2008 quand la crise s’est produite, tout le monde pouvait voir comment le système financier et le monde marchent, tout le monde s’est rendu compte que tout était corrompu et foutu. Mais rien n’a été fait pour changer ça. Depuis ce temps-là, c’est allé de pire en pire, sur toute sorte de choses et pour tout le monde je crois. Et j’ai lu quelque part cette phrase : « nous entrons dans l’époque des conséquences ». Ça m’a beaucoup parlé, j’ai peur de cette époque des conséquences, j’ai peur de ce qui va arriver, j’ai envie que le temps s’arrête. Et l’hiver, c’est pour moi quand tout s’arrête. Tu sais quand la première neige tombe à Paris et que tu as l’impression que tout s’arrête … J’adore ça.

 

Et que représente l’illustration de l’album ?

Elle vient de l’artiste qui travaille avec nous depuis le début du groupe. Elle est aussi poète et écrivaine. Elle et moi avons en quelques sortes crée le groupe, bien qu’elle n’en ait jamais fait partie. Elle a réalisé toutes nos artwork. Elle a aussi fait un album elle-même, nommé The Crow, qui va sortir le mois prochain. Et quand nous avons vu l’artwork de son album on a trouvé ça génial. Elle a été très gentille avec nous elle nous a dit qu’on pouvait prendre cette illustration pour nous … Et elle a fait un autre corbeau pour son propre album. Parce que, cette illustration va vraiment bien avec notre album pour moi, je trouve que ça colle parfaitement avec notre travail. Et c’est elle qui a tout fait, nos illustrations, notre merch, nos t-shirts … Elle a tout fait. Elle a vraiment quelque chose de spécial et ça se reflète dans son travail, c’est unique, propre à elle.

 

Quelle était l’idée de base pour cet album ? Quelle était sa première inspiration ?

Musicalement, je pense que c’était une réaction au précédent album. Il y a trois ans nous avons fait l’album Between The Dog And Wolf, qui était un grand album, vraiment très beau, très sophistiqué. Nous l’avons construit comme une cathédrale, dans un vrai studio. Ça a eu beaucoup de succès. Et par la suite nous avons refait ça avec l’album Between Wine And Blood qui est une sorte de mini-album. Ensuite on s’est dit « ok nous avons fait ça, maintenant, faisons le contraire ».

 

Et pendant combien de temps avez-vous travaillé dessus ?

Pendant environ un an. Ce n’est pas très normal pour nous, parfois nous prenons plus de temps que ça pour faire un album.

 

Et vous avez reçu de bonnes critiques dessus ?

Oui, beaucoup de très bonnes critiques. Étonnamment.

 

Pourquoi trouves-tu ça étonnant ?

Je ne sais pas … C’est sympa que les gens l’aiment, mais nous ne pensons jamais à ça quand nous composons un album. Nous ne nous demandons jamais si les gens vont l’aimer ou non. Nous essayons simplement de faire quelque chose qui nous semble bien. Et ensuite nous le donnons. Bien sûr si nous faisons quelque chose et que les gens apprécient c’est génial, ça fait du bien. Mais ce n’est pas la raison principale pour laquelle nous faisons ça.

 

As-tu voulu accomplir quelque chose avec cet album ?

Simplement la suite de voyage je crois … Je pense que nous voulions faire l’opposé du précédent album. C’est vraiment ça je crois. Nous voulions faire quelque chose d’excitant et avec beaucoup d’émotions. Et tu sais tout ce qui s’est passé dans le monde l’an dernier n’était pas bon et pour nous, dans nos vies personnelles, ça n’a pas été tout rose non plus donc il n’a jamais été question de faire un album joyeux. Nous l’avons fini en février ou en mars, quelque chose comme ça, et je n’ai pas voulu le réécouter de suite. Je l’ai réécouté le jour suivant le Brexit. Et je me suis dit … « oui, c’est le son du moment ».

 

Qui est l’auteur des paroles ?

C’est moi qui ai écrit les paroles, et nous avons fait la musique tous ensemble.

 

Je les trouve très belles … […]. L’album commence par un morceau nommé « The Beginning », c’est le début de quoi ?

Le premier vers est assez personnel, il a été écrit par ma mère. A la fin de sa vie, sa mémoire est « retournée en arrière ». A la toute fin, elle ne pouvait se rappeler de rien à part de sa plus tendre enfance. Elle ne savait plus qui étaient ses enfants … Oui, sa mémoire est vraiment retournée en arrière. Et c’était très étrange d’être spectateur de ce processus. Pendant 10 ans c’est arrivé lentement. Voilà d’où vient cette chanson.

 

Et qu’est-ce qui a inspiré « Eyes Get Used To Darkness » ?

C’est une chanson surtout sur la peur de ce qui arrive … La toute dernière phrase de ce morceau résume bien ce qu’il est. C’est ce principe de regarder au-delà de ce qui va arriver. Donc à la fin c’est presque optimiste.

 

Que voudrais-tu que les fans sachent sur cet album ?

Ils n’ont rien à savoir. Ils ont juste à l’écouter. Il faut qu’ils prennent du temps pour écouter, il faut qu’il se mette dans une pièce noire silencieuse ou dans une voiture … Les voitures sont très bien pour ça d’ailleurs je trouve, tu peux mettre la musique à fond, être tranquille et seul … Ça devrait être comme ça qu’on devrait regarder un film. Je veux dire, je ne fais pas de la musique de fond, de la musique d’ambiance … Je n’aime pas la musique dans les cafés ou les supermarchés … Si je veux écouter de la musique, je veux l’écouter correctement, je veux vraiment l’écouter … Et si je ne veux pas en écouter, je n’en écoute pas du tout.

 

Va-t-il y avoir une tournée pour cet album ?

Oui, nous commençons notre tournée dans trois semaines et nous ne sommes d’ailleurs pas encore très préparés. Mais c’est bon de ne pas être trop préparé je trouve et de laisser les choses couler. C’est toujours très excitant de jouer des morceaux en live pour la première fois. Donc oui, nous commençons à tourner début octobre et jusqu’à décembre il me semble. Ensuite nous recommençons en mars. Mais nous ne jouerons que deux fois en France, à Strasbourg et à Paris en décembre. Et comme je l’ai dit, nous revenons en mars et nous rejouerons ici.

 

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Salut ! Comment tu vas ?

Très bien et toi ?

 

De même ! Nous sommes ici pour parler du nouvel album d’Evergrey, dont la sortie est prévue pour le 9 septembre prochain. Quand le groupe a-t-il commencé à composer l’album et à travailler dessus ?

Je crois que nous avions commencé à travailler dessus en octobre dernier. Nous avons tout fait plutôt lentement, nous avons pris les choses comme elles venaient. Du moins avant d’enregistrer, et au bout d’un moment on s’est dit « ok, on est à deux mois du début de l’enregistrement, on devrait se bouger un peu … ». Donc c’était vraiment très stressant mais c’était génial. Nous avions commencé en octobre et nous sommes entrés au studio à Göteborg en mars de cette année du coup.

 

Que représente l’illustration de l’album ? Et qui en est l’auteur ?

C’est un brésilien nommé Carlos qui l’a fait, et c’est la première fois que nous travaillons avec lui. Il était incroyable. Il a tout de suite su ce que nous voulions, ce que nous recherchions, il nous a tout de suite cernés. L’illustration quant à elle est très représentée tout au long de l’histoire de l’album. C’est un concept album. Et sur l’image on suit un peu tout ce que traverse le personnage principal de l’histoire. C’est un concept album en partie sur le côté sombre de l’amour puisque le personnage se fait quitter par la femme qu’il aime ou l’homme qu’il aime. Et on l’a placé dans un monde « interstellaire » sur une planète isolée et déserte pour qu’il se retrouve très seul. Donc l’album part de cette rupture et du moment où il commence à vivre avec toutes ces émotions ; la frustration, le bon, le mauvais et la façon dont on doit se relever après une rupture difficile ou quand on se rend compte que le profond amour qu’on ressent pour une personne n’est plus réciproque. Tout ce genre de choses. En gros, ce que représente l’illustration est le positif et le négatif.

 

L’album met donc en scène un personnage très tourmenté … Et j’imagine qu’on peut faire le rapprochement entre ces humeurs changeantes et les oiseaux noirs d’un côté et blancs de l’autre …

Oui exactement, c’est tout à fait ça.

 

Et quelle est la signification du titre de l’album ?

Fondamentalement ça signifie tout ce tourbillon d’émotions, tout ce trop-plein d’émotions que le personnage ne peut pas contrôler, donc comme une tempête ou un orage. Un coup tu te sens bien, un coup tu te sens mal, un jour tu ne comprends pas vraiment ta situation, tu ne sais pas pourquoi tant de choses t’arrivent … Et là en l’occurrence le personnage n’imaginait pas que son ou sa bien aimé(e) pouvait le quitter et il ne comprend pas ce départ. Il ne sait pas quoi faire. Il sait seulement qu’il ne peut pas « récupérer » cette personne car l’amour n’est plus partagé.

 

Et pourquoi avoir choisi de conclure l’album avec son morceau éponyme ?

Parce que dans l’histoire à la fin il se rend compte qu’il faut aller de l’avant, qu’il peut penser à nouveau aux bons moments mais qu’il faut continuer à avancer dans la vie. C’est la fin de l’histoire.

 

D’ailleurs je trouve ce morceau (ndlr : « The Storm Within ») particulièrement atmosphérique en comparaison au reste de l’album …

Oui !

 

Tu trouves aussi ? Tu peux m’en dire plus là-dessus ?

Oui je trouve aussi. Alors en réalité, pour la petite histoire, ce morceau est venu de nulle part. On l’a écrit lors de sessions de composition tout à fait banales. Tom nous avait fait écouter le riff de guitare principal et on a commencé à imaginer des choses dessus, on voulait créer une sorte de voyage dessus. Au début nous n’avions que la musique, les paroles ont été écrites plus tard, et elles coulaient de source en réalité. Nous ne savions pas vraiment ce qu’il se passait avec ce morceau, mais il était tellement épique et il collait tellement bien avec la fin de l’album qu’on l’a fait jusqu’au bout. Et j’ai une petite anecdote d’ailleurs sur ce titre ! Quand j’étais au boulot j’ai reçu quelques mix envoyés du Danemark pour ce morceau. Je les ai donc écoutés au travail et la fin d’un d’entre eux était vraiment très atmosphérique, je trouvais que ce « bruit » qui la composait était vraiment beau. La chanson s’est ensuite terminé et j’ai regardé mon téléphone elle était bien finie, mais le bruit, lui, continuait. J’ai regardé derrière moi et je me suis rendu compte que ce bruit que je trouvais si beau et génial était celui du camion du boulot … Je ne me suis jamais senti aussi stupide de toute ma vie. J’étais tellement heureux d’être seul à ce moment-là ! Et je me suis dit que celui qui avait fait ce mix était un génie, mais le vrai génie était en réalité mon camion ! (rires). Donc j’ai décidé d’enregistrer ce bruit avec mon portable directement et je l’ai envoyé aux gars qui mixaient l’album, ce qui fait que le bruit est dans l’album (rires).

 

C’est énorme !!! Une des meilleures anecdotes que j’ai jamais entendues ! (rires)

(rires). Oui c’est énorme et vraiment en y repensant je me sentis vraiment con sur le moment ! Dieu merci j’étais seul !!! (rires).

 

(rires). En plus c’est mon morceau préféré de l’album ! C’est encore mieux maintenant que je connais son histoire ! (rires) […]. Est-ce que vous avez prévu de réaliser des clips vidéo pour cet album ?

Oui ! Notre premier clip va être réalisé le 27 juillet et il sera pour le morceau « Distance ». Ensuite on en fera deux de plus, très rapprochés du premier et je pense qu’ils seront pour les morceaux « The Impossible » et « The Paradox Of The Flame ». Et nous avons prévu aussi un travail avec Floor Jansen.

 

Avez-vous eu de bons retours de l’album ? De la part de musiciens ou du reste du monde ?

Oui ! Nous avons fait écouter l’album à quelques-uns de nos amis à la maison, d’autres ont eu le lien son et la plupart des gens ont l’air de vraiment l’apprécier. Et ça fait vraiment du bien. Mais d’un autre côté je me fous des critiques car je suis très confiant par rapport à cet album, j’en suis vraiment très fier. Je suis très fier de tout ce que nous avons fait pour arriver à ce rendu. Et c’est un bonus que les gens l’aiment aussi.

 

Et donc tu pourrais décrire l’album et quelques mots ?

Musicalement parlant c’est un album très froid et sombre, et en même temps agressif, catchy … Avec parfois des passages atmosphériques. C’est de loin l’album le plus progressif et technique que nous avons fait. Et sûrement le plus sombre aussi d’ailleurs.

 

Petite question qui n’a rien à voir avec le reste … Est-ce que tu aimes le metal français ?

Oui !!!

 

Quels groupes ?

Gojira bien-sûr, mais aussi One Way Mirror ! Et d’autres mais je ne suis plus sur d’où ils viennent alors je ne vais rien dire (rires).

 

(rires) […] Quel est ton meilleur souvenir en France ?

… La nourriture. J’adore la nourriture française. Et aussi en 2006 nous avons fait une tournée et nous avons joué à l’Elysée Montmartre, et je crois que moins de deux heures après le show nous avons joué un autre concert à La Locomotive, c’était en acoustique il me semble et c’était génial mais tellement stressant ! Sinon nous avons vraiment de bons souvenirs quand nous étions passés au Bataclan en première partie d’HammerFall en … 2011 je crois … C’était génial !

 

Pour en revenir au groupe, quel morceau d’Evergrey recommanderais-tu à quelqu’un qui découvre le groupe ?

Du nouvel album ?

 

Oui !

Je recommanderais le premier morceau, « Distance » je pense car c’est une sorte de résumé de l’album à lui seul. Il a tous les différents ingrédients de l’album, tout est concentré en un morceau. Donc je choisirais celui-là pour commencer.

 

Ce dernier album est un chef-d’œuvre … Quels sont les prochains objectifs d’Evergrey après une telle réussite ?


Merci ! […]. Déjà nous aimerions faire plus de shows en tête d’affiche. Nous allons faire une tournée avec Delain prochainement pendant six semaines je crois, donc je pense que nos propres shows en tête d’affiche commenceront l’année prochaine.

 

Peux-tu dire quelques mots en français ?

Non … (rires) … Mmmh … « Merde » ! Et mmh … « Je m’appelle Jonas … excusez-moi ! ».

 

C’est trop mignon !

Non c’est horrible ! (rires). Je ne sais pas parler français ! Je commence à apprendre un peu d’italien grâce à YouTube et je pense que je ferai de même avec le français par la suite ! […].

 

[…] Tu veux ajouter quelque chose pour conclure cette interview ?

Merci à toi d’avoir réalisé cette interview, merci aux gens qui nous soutiennent également ! Et surtout, n’hésitez pas à écouter l’album, il va sortir en septembre. J’espère qu’on se verra tous en France en octobre !

 

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Heiiiii ! Comment tu vas ?!

Très bien merci ! Et toi ?

Très bien ! Très heureuse d’être ici avec toi pour parler du petit dernier de Kissin Dynamite, nommé Generation Goodbye. Tout simplement, quelle est cette génération qui fait l’objet du titre ?

C’est notre génération. Cet album est un reflet de notre génération. Nous avons tellement de possibilités avec notre génération, par exemple on a les smartphones, la musique sur internet, YouTube, on a tout. On pourrait croire qu’on est au paradis mais ce qui est bizarre ce que tout le monde est nerveux ou anxieux, personne ne sait plus quoi penser ni quoi croire, et on n’est pas aussi heureux qu’on devrait l’être avec toutes ces choses-là. Nous demandons juste pourquoi cela se passe comme ça. Et le truc c’est que je pense que tout le monde sait ce qu’il est possible de faire. Au lieu de comparer ce que vivent les autres à nos propres expériences, nous devrions profiter de chaque moment. Et surtout, il ne faut jamais être dépendant de toutes ces technologies, de toutes ces possibilités car ça n’apportera que du mal au final. Voilà, c’est notre message.

C’est donc un message pour la jeunesse.

Yep, parce qu’on est les premiers réellement à avoir grandis avec tout ça, Facebook, YouTube, les smartphones etc. C’est normal pour nous. Mais ce n’est pas naturel pourtant, tout ça a été créé par les humains. Donc des fois c’est bien de se détacher un peu de tout ça, de s’asseoir dans la forêt par exemple, sans rien. On en sera aussi heureux. Ça peut paraître un peu spirituel dit comme ça mais simplement, il ne faut pas être dépendant de toutes ces choses. Mais, je dois quand même reconnaître que c’est une bonne chose, toute cette technologie. En tant que groupe, on l’utilise tous les jours par exemple. C’est important pour la promo et c’est génial, on n’est pas en mode vieux conservateurs. Mais l’utilisation de cette technologie est importante, il ne faut pas en abuser. Pas trop de ci, pas trop de ça, c’est toujours la même chose.

Combien de temps avez-vous travaillé sur l’album ?

Nous avons immédiatement commencé à écrire des morceaux après la composition de Megalomania et en parallèle de la tournée. Si nous avions des idées, évidemment, nous les gardions. Donc on pourrait dire qu’on a travaillé sur ce dernier album pendant deux ans ou un an et demi. C’est juste assez de temps pour être relax, il ne faudrait pas être sous pression pendant trop longtemps quand on compose un album. On a pris notre temps, ce qui fait que le travail ressort comme on le voulait. On pense que c’est mieux de faire un album à fond tous les deux ans plutôt que d’en faire un tous les ans et, forcément, moins travaillé.

L’illustration de l’album est assez explicite. Mais y-a-t-il une signification cachée ? Un double sens ?

Oui il y a quelques petites choses cachées dans cette illustration. Tout le sens ne nous est pas servi sur un plateau d’argent. Bon, je ne vais rien révéler car je veux que tout le monde cherche. Je vais juste donner un indice : c’est par rapport aux nombres. Maintenant, à chacun de se faire sa propre signification !

Je chercherai !!! […] Comment trouves-tu le public français ?

Comme je le disais dans les précédentes interviews et c’est sincère, le public français est assez frénétique je pense. Les français deviennent complètement fous quand la musique leur plaît. Et encore une fois je dis ça honnêtement, pas seulement pour donner une bonne image ou quoi que ce soit. Mais voilà, c’est ce qu’on a ressenti vis-à-vis du public français après avoir joué plusieurs fois dans votre pays.

Quelle était l’inspiration ou les thèmes principaux dans cet album ?

Tout ce qui concerne notre société, notre génération et toutes ces choses étranges qui y sont reliées. L’esprit des gens, le fait qu’ils refusent de voir la réalité en face et leur vie telle qu’elle est. Ce « thème » est plus ou moins présent dans tout l’album. Mais, même si ça en a l’air, ce n’est pourtant pas un concept album, on ne voulait pas en faire un. C’est simplement que ça coule de source grâce à cet unique thème général.

Kissin Dynamite a travaillé avec Udo Dirkschneider en 2010 il me semble … Avec qui aimerais-tu travailler à présent ?

Le problème c’est que tous nos bons vieux héros sont soit décédés soit retirés du monde de la musique, ou de leur groupe … Lemmy vient de mourir, David Bowie bien qu’il ne soit pas un rockeur est vraiment cool aussi et très bon musicien … Beaucoup de choses bizarres sont en train de se passer avec AC/DC et je pense qu’il ne reste pas vraiment de temps pour travailler avec eux, on peut seulement leur dire au revoir … Sinon on aimerait vraiment beaucoup travailler avec Alice Cooper. Je ne sais pas si c’est possible mais je peux au moins en rêver. Et Bruce Dickinson aussi, c’est un rêve !

Y-a-t-il des invités sur Generation Goodbye ?

Oui nous avons une invitée en effet, elle s’appelle Jenni Haben, elle est la chanteuse du groupe gothique allemand Beyond The Black. Hannes, notre chanteur, la connais depuis quelques années, deux je crois, et il a fait un duo avec elle sur son album il me semble. Donc elle a voulu faire la même chose sur le nôtre.

Quel est ton meilleur souvenir en France ?

Quand on a joué au Hellfest. C’est énorme le Hellfest ! Ce n’est pas juste un bon festival, on voit que les créateurs ont voulu faire une belle atmosphère, ils ont mis ces décorations en metal rouillé et ça donne vraiment l’impression d’être en enfer ! (rires). Et on a joué avec des groupes comme Def Leppard et Whitesnake, et ça c’était incroyable. De très bonnes journées.

Est-ce que le groupe a eu de bons retours, de bonnes critiques sur le dernier album ?

Oui, par exemple il y a quelque chose dont je suis très fier. Nous avons un track by track qui est en train d’être fait et qui va être publié sur Facebook dans les jours qui suivent, où nous demandons à des musiciens de parler de nos morceaux. On a eu des musiciens comme Doro Pesch, Jenni, ou encore Schmier de Destruction par exemple !!! Ça fait vraiment du bien d’entendre que les collègues aiment ce que nous faisons.

Avez-vous été inspirés par des groupes en particulier pour cet album ?

Nous sommes inspirés par des groupes de manière générale, pas spécialement pour cet album. Par exemple des groupes old school comme Iron Maiden, mais aussi évidemment du glam comme Poison et Mötley Crüe. Mais nous nous inspirons aussi de choses plus modernes, après tout, nous vivons en 2016, c’est de notre temps, nous ne voulons pas sonner comme les groupes du début des années 80. Donc nous combinons ce côté old school avec des choses plus modernes.

Je comprends mieux ces sonorités électro dans Megalomania ! […]. Quels sont les prochains objectifs du groupe ?

Tout d’abord nous allons jouer dans des festivals et on va essayer d’y foutre le feu ! Et ensuite nous avons notre tournée en tête d’affiche dans toute l’Europe en automne, d’ailleurs nous allons jouer à Paris et à Nantes. Je ne sais plus quand mais on va y jouer ! Et l’année prochaine nous avons une autre tournée en tête d’affiche au printemps il me semble. Et tout doucement nous allons composer de nouvelles chansons pour faire un nouvel album, petit à petit. Ça va devenir de plus en plus gros.

Tu veux dire quelque chose aux fans ?

Oui ! J’espère que vous aimez le nouvel album, si vous l’avez déjà écouté du moins ! Sinon, je vous le recommande, c’est un album plutôt bon je pense ! Et si vous voulez nous voir en live, venez à Paris et Nantes, nous allons jouer beaucoup de morceaux !

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S’il y avait un festival très attendu cette année, c’était bien la deuxième édition du Ragnard Rock Festival. Ses organisateurs avaient déjà frappé très fort quelques mois plus tôt avec la Nox Inferna, qui se tenait au Monastère de Brou. Le choix du lieu rendait l’évènement unique et les groupes présents ce soir-là, Drakwald, Hypocras et Skálmöld, témoignaient de son authenticité. Tout ce beau monde rendait évidemment l’attente du Ragnard encore plus dure … D’autant plus que les organisateurs n’avaient rien perdu en matière d’affiche : la venue de Moonsorrow, Rotting Christ ou encore Belphegor ont fait de ce festival l’un des plus marquants en France.

Quelques couacs, au niveau de l’hygiène et de la petitesse du Village Viking notamment, avaient été constatés lors de la première édition du RRF. Mais il semble que le festival ait appris de ses erreurs : en effet, il n’y avait rien à signaler en 2016.

Jeudi 21 juillet :

Je suis arrivée à Simandre s/ Suran ainsi que sur le site du festival aux environs de 20h. C’est avec un grand étonnement que je découvre que des dizaines et des dizaines de festivaliers font encore la queue pour récupérer leurs bracelets … Malgré la longue attente et le manque d’organisation sur ce point, il faut tout de même reconnaître qu’il était très judicieux de faire deux files d’attente différentes en fonction du type de billet. Deux petites heures passent, et l’attente n’est plus qu’un mauvais souvenir.

Seule ombre au tableau : aussi bien pour moi que pour tous les retardataires, le Warm Up du Ragnard 2016 n’est qu’une illusion … Ou du moins, qu’un champs sonore écoutable du fin fond du camping. Mais les petits soucis techniques auxquels Nokturnal Mortum a dû faire face ne nous ont tout de même pas échappés.

Vendredi 22 juillet :

Après une nuit au camping digne de ce nom, c’est au levé du premier jour que nous pouvons admirer l’étendue verdoyante du site. Ce début de festival était une vraie bouffée d’air pur. La journée promettait d’être éprouvante et l’attente jusqu’au début des concerts, longue … Ce qui était un mal pour un bien, cela permettant de visiter le site et le Village Viking. De nombreux exposants étaient présents ainsi que des compagnies.

13h, il est temps de se diriger vers les scènes … J’ai, pour ma part, élu domicile sur les deux scènes principales : la Thor Stage et la Odin Stage.

Malepeste est le premier groupe que j’ai vu et sa performance va rester dans ma mémoire tant l’ambiance était unique et le show excellent.

Viennent ensuite Stille Volk, Ereb Altor et Cruachan. Mention spéciale à Ereb Altor qui a mis le feu sur scène et a réveillé le public en ce début de festival.

Mais le temps fort de cette première journée était pour moi le show de Belphegor, que j’attendais avec une grande impatience. Durant tout le live, de l’encens fut dispersé dans le but de donner l’impression d’être dans une église. La vague de fraîcheur qui s’était abattue sur le festival quelques heures plus tôt rendait cette impression encore plus vraie.

Samedi 23 juillet :

Cette deuxième journée promettait d’être riche en émotion … Pour ma part, je l’ai passée encore entièrement à la barrière de la Odin, dans l’attente de Moonsorrow, programmé en dernier. Ayant regardé de côté les groupes passant sur l’autre scène, la Thor Stage, je peux affirmer que Skiltron et Forteresse étaient excellents.

Quant à la Odin, je dois dire que l’un de mes meilleurs souvenirs du festival est sans aucun doute le show du groupe Grai, venant tout droit de Russie, et avec à sa tête la belle Irina Zybina. J’ai rarement vu une si bonne ambiance durant tout le festival. Le son était excellent, rendant la prestation incroyable, le public rendait au groupe son excellence et sa présence. Cette heure de pure folie est passé beaucoup trop vite, et au moment de partir, le groupe fut vivement acclamé.

Remis de ses émotions, le public se préparait à accueillir les suédois de King Of Asgard, et allait connaître un autre grand moment.

Vient ensuite Graveland … Mention spéciale à tous ces petits c******* de fachos faisant le signe Hitlérien à tout bout de champs : sachez que c’était d’un ridicule affligeant !

A la fin de Graveland, c’est à Heidevolk d’entrer en scène, mais sur la Thor cette fois ci. Et même en étant sur l’autre scène, il était impossible de ne pas se rendre compte de ce qu’il se passait de l’autre côté. Des nuages de poussière se formaient au-dessus du public et les slameurs se succédaient …

Mais ce n’était rien en comparaison de ce qui allait se passer à la Odin, juste après. Après une dizaine d’heures passée à la même place, il m’était impossible d’attendre plus longtemps … Moonsorrow allait faire son entrée et je pense parler au nom de tous en disant que l’excitation était à son paroxysme. C’est après les premières notes de « l’intro » de « Jumalten Aika » que les Finlandais arrivent sur scène, vivement acclamés par le public. Leur setlist mettait à l’honneur le dernier album mais nous avons eu la chance d’entendre des classiques plus vieux comme « Raunioilla » ou encore « Sankaritarina ». Ce show était excellentissime, digne de Moonsorrow. Le meilleur concert du RRF 2016 à mon sens.

Il est un peu plus d’1h du matin quand les festivaliers quittent le site pour rejoindre le camping, fredonnant encore et toujours les notes de « Sankaritarina ».

Dimanche 24 juillet :

Pas encore remise de mes émotions de Moonsorrow la veille, je sors difficilement de ma tente vers 10h pour rejoindre les festivaliers sur le site. C’était l’occasion de faire un dernier petit tour au Village Viking. Comme d’habitude, vers 13h, il était temps de migrer vers les scènes et c’est encore et toujours à la Odin Stage que j’ai posé mes valises pour ce dernier jour, Rotting Christ oblige. La setlist du groupe est excellente, tout autant que le show. Leur présence est une fois de plus admirable.

Si leur passage est mon meilleur souvenir, je garde quand même en mémoire les shows de Sangdragon et de Monarque. Et quel bonheur de pouvoir enfin voir Manegarm ! J’ai été très impressionnée par l’ambiance et encore plus par la présence du guitariste du groupe. Le show était excellentissime et j’en suis ressortie avec l’envie encore plus grande de les revoir.

C’est malheureusement après Manegarm que le festival se terminait pour moi. Ce que je vais en retenir n’est que positif. Le site ainsi que les toilettes étaient d’une propreté irréprochable. Les points d’eau très facile d’accès et vu la chaleur, on en avait bien besoin. Le cadre était également sublime. Et nous ne risquions pas de mourir de faim, en effet, le nombre de stands de nourriture était impressionnant, tout comme la rapidité du service.

Quant au Village Viking, en plus de l’affiche très attrayante, c’était le réel point fort du festival. Le village était digne de ce nom, de par son étendue mais également de par le nombre d’exposants présents. C’était l’occasion de voir quelque chose d’unique et d’authentique.

L’organisation était très bonne également, si l’on ne compte pas le petit couac du début du festival. Mais ce n’est qu’un détail.

En bref, ce festival était parfait. Il restera l’un de mes meilleurs souvenirs.

Je remercie infiniment Prince-Albert et l’équipe du Ragnard pour l’accréditation, je remercie également les groupes pour leur présence, sans oublier les bénévoles et la sécurité, qui ont fait preuve d’une grande efficacité