
Angel
- Groupe : Antalgia
- Album : Twisted Dreams Of Dark Commander
- Sortie : Septembre 2016
- Label : M&O Music
- Style : Progressive Metal
- Site Web : www
- Note : 15.5/20
Quelques années de scène et un premier album plutôt bon, ont permis à Antalgia de se faire une petite place sur la scène métal. Faut dire que leur tournée en Europe soutenant le 25e anniversaire de Therion « Fleurs du Mal Tour« , leur a été bénéfique.
Avant tout, appelons que toute chronique reste subjective et que seule une écoute pourra vous fournir un avis propre. Car oui, ce que je vais aimer, vous allez le détester et vice-versa.
4 ans que nous attendions une suite au déjà très bon Perception of Reality. Qu’en est-il de cette nouvelle mouture ? Et bien ce Twisted Dreams Of Dark Commander est sympa mais ne casse pas 3 pattes à un canard. J’avais préféré son prédécesseur Perception of Reality qui m’avait donné une sensation de fraicheur. Twisted Dreams Of Dark Commander me parait musicalement plus épais. Dans le son surtout. Plus lourd, moins digeste parfois, les instruments sont souvent trop mis en avant occultant presque la belle voix de Bella Dianez. Dommage car telle une plume, son chant est léger et doux. Elle aurait mérité un meilleur calibrage et ce dès le premier titre « Endless Game« . Le refrain est super entrainant mais quelque peu gâché par la guitare trop avancée.
Pourtant le bon gros son ça le fait et le groupe l’a bien compris car du début à la fin ça déboite presque tout le temps (« The Seventh Day« ). Heureusement ils ont su intégrer quelques passages plus calmes (« Staves of Time« ) et surtout la voix de belle rouquine, qui propose un bel éventail de capacités qui s’adapte très bien au son distillé.
Musicalement, Antalgia fait preuve d’une belle technicité musicale, et on pourrais parfois le rapprocher d’un Mastercastle dans le son et la construction. On trouve aussi de beau passage de gratte (« The Enemy Inside« ).
Twisted Dreams Of Dark Commander se laisse bien écouter mais j’avoue que les instrus trop mis en avant me font mal au crane au bout d’un moment. Je rêve d’une ballade douce avec la voix de Bella. Peut-être dans un prochain album ?
Tracklist :
01. Endless Game
02. Embrace the Storm
03. The Valley of Broken Dreams
04. The Dark Commander
05. Absinthe in Paradise
06. Staves of Time
07. The Seventh Day
08. When the Lights Go Down
09. Temples of Sand
10. The Enemy Inside
- Groupe : The Black Painters
- Album : All The Sad and Stupid Songs of All Time Seem Written For Me Now
- Sortie : Septembre 2016
- Label : Math Promo
- Style : Piano / jazz / Punk
- Site Web : www
- Note : 18.5/20
Il est des coups de cœurs, comme ça, sans raison apparente, mais qui vous font vibrer. Il est superfétatoire de chercher pourquoi ça vous touche, mais lorsque l’on vous demande ce fameux pourquoi, il faut réussir à s’expliquer et c’est là que les choses se compliquent.
Il est assez difficile de parler du pourquoi du comment avec un simple parce que… Souvent reçu comme un ‘jemenfoutisme’ total. ‘Parce que‘ n’est pas recevable. Donc, je vais devoir m’expliquer sur les raisons du pourquoi.
Mes collègues ont écoutés quelques notes et face à leurs mines déconfites j’ai compris que ce n’était pas leur came et qu’ils ne ressentaient rien face à la musique de The Black Painters, ce duo créé par Rémi Panossian (RP3), pianiste connu et reconnu et Matthieu Miegeville (My Own Private Alaska / Psykup), chanteur, à la voix profonde et écorchée.
De leur rencontre est née cette musique totalement addictive et palpitante et ce All The Sad and Stupid Songs of All Time Seem Written For Me Now (nom de groupe assez original vous en conviendrez !).
La recette fonctionne avec peu d’ingrédients : un piano et une voix. Et cela marche.
Dès les premières notes on se laisse emporter. Le piano de Rémi est énergique et le mariage avec le chant de Matthieu vraiment exceptionnel. Certains ne vont pas accrocher (je pense à mes collègues qui n’ont aucun goût musical…) à la voix vraiment remarquable et atypique de Matthieu, pourtant, elle se voit ici sublimée par le piano, à moins que ce ne soit le piano qui soit sublimé par la voix. On a vraiment l’impression que l’un ne peut pas aller sans l’autre. Ils ne font qu’un et nous voulons nous aussi ne former qu’un avec eux, entrer complètement dans leur musique, se laisser absorber, avaler, dévorer…
Nous voilà emportés, bercés, enchantés, enivrés, fascinés, troublés… Les quelques notes de chant plus extrêmes ne dérangent en rien la beauté des compositions, il suffit d’écouter « I Will Marry You One Day » pour s’en convaincre. Les titres s’enchaînent et certains sont assez inattendus comme le très surprenant « JAMOT » ou « The Best Fall » et son somptueux piano. On se laisse vraiment galvaniser avec des titres comme « I Will Marry you One Day« , « You Will Kill Forever » ou « The Minor G » et leur douceur ambiante vraiment appréciables. Sur le dernier morceau, la voix prend tout son sens. C’est profond, c’est bon…
On se laisse facilement harponner avec un tel album. Ce n’est pas commun, ce n’est pas vraiment ce que les ‘métalleux’ écoutent mais bordel ça fait un bien de fou, du bien aux oreilles, du bien au moral, du bien tout court. Ce All The Sad and Stupid Songs of All Time Seem Written For Me Now est une réussite et je n’espère qu’une chose, qu’ils ne s’arrêteront pas là, car ça y est, je suis totalement addict…
Tracklist :
01. Drink On
02. John Lennon in Your Eyes
03. I Will Marry you One Day
04. JAMOT
05. Good Morning I Am You
06. You Will Kill Forever
07. Paris May
08. The Best Fall
09. The Minor G
- Groupe : Sophie Oz
- Album : Other [EP]
- Sortie : Mai 2016
- Label : Kalima Productions / Believe Digital
- Style : Rock mélodique
- Site Web : www
- Note : 18/20
Il est parfois des rencontres incongrues, des chemins capricants qui se croisent, des coups de cœurs incroyables.
Je suis sous le charme, subjuguée, conquise, fascinée…
Sophie Oz c’est une voix, une musique douce, mélancolique, irréelle… C’est un monde nouveau. Des sons enivrants, un piano remarquable, et une voix… Quelle voix… !! Une belle maitrise vocale dans les aiguës et dans les graves. Une voix qui se marie parfaitement à la musique distillée. Une voix qu’on aime instantanément.
A noter que Sophie a participé à différentes musiques de films, notamment aux côtés de Rover sur la bande originale du film d’Olivier Lécot « Une aventure New Yorkaise », ou encore pour la bande annonce du film « Tiens toi droite » avec Laura Smet et Marina Fois en 2014.
Other qui a été réalisé avec le groupe Atlas Crocodile, nous fait naviguer dans un monde aux touches jazzy surprenantes et plaisantes, un monde musicalement riche et intéressant comme sur « Silence is Over » ou « Valley« , avec une guitare et une batterie qui offrent un côté plus rock. Le piano rehausse la richesse de l’EP. On le découvre avec « Other« , titre qui nous ouvre les portes de son domaine, onirique et aérien qui s’embellit de titre en titre avec un « Landscapes » prenant et un « Birds » au dessus de toute attente, mais bien trop court.
On en demande, redemande et au final les 6 titres tournent en boucle durant quelques jours. Other est calme et reposant, hypnotique… C’est un album à écouter pour se détendre, se rasséréner… Un voyage a essayer et à adopter !
Tracklist :
01. Other
02. Valley
03. Girls
04. Landscapes
05. Silence is Over
06. Birds
- Groupe : Nawather
- Album : Wasted Years
- Sortie : Janvier 2016
- Label : M&O Music
- Style : Metal oriental
- Site Web : www
- Note : 15.5/20
Il y a bien longtemps que je n’avais pas été faire un tour du côté de chez M&O Music. Le label se démène pour nous proposer de bons groupes, et Nawather en est un. Déjà, de part son style : Metal oriental. Il y a peu de groupes qui percent en France dans le genre et la polémique sur le burkini n’y aidera pas.
la Tunisie a de quoi nous sustenter et à l’instar d’un Myrath ou d’un Acyl, Nawather arrive à intégrer des éléments culturels dans sa musique notamment au niveau des instruments et ils sont parmi les premiers à marier le qanun (considéré comme le roi des instruments au Moyen-Orient), à la musique Metal. Les paroles en majorité en anglais se voient mélangées avec du chant traditionnel arabe, et ça fait son effet !
Nous assistons ici a une lutte entre le growl masculin et un chant féminin lyrique et léger sur une musique métal orientale omniprésente mais présentant parfois d’autres facettes non moins intéressantes avec notamment un passage électro/indus du plus bel effet sur « Raped Dreams » ou encore des accords folks très souvent étalés (« Time To Rise The Curtains« ).
Il est assez difficile de parler de la musique de Nawather. Le mieux est de découvrir et d’écouter, mais surtout, il faut ressentir la musique…
Pour ma part, j’ai trouvé le chant masculin parfois irritant notamment sur le final (« Kont Trab« ) qui aurait pu être une pièce sublime si le groupe n’avait pas trop usé et abusé du chant guttural. Ça restera le seul point négatif que je trouve à ce Wasted Years. Quoique j’aurais aimé y entendre plus force et de puissance dans le son… un truc qui déglingue les oreilles tout en restant doux et posé. Bon la formation est encore jeune. elle ne peut que progresser et grandir.
Pour un premier album Nawather tape fort et propose du bon son, original et qui sort vraiment de ce que l’on entend en général. C’est une rencontre ethnique intéressante comme on aimerait en avoir plus souvent. M&O Music a su leur faire confiance. A notre tour de les encourager pour un second album plus puissant !
Tracklist :
- Portals To Edinya
- Falling Down The Slope
- Daret Layyem
- Raped Dreams
- Broken Winged Bird
- Time To Rise The Curtains
- Defnouna
- Succubus Romance
- Kont Trab
- Groupe : 4dB
- Album : Rokh
- Sortie : Septembre 2016
- Label : Aube Musique et Créations/Great Winds/Muséa
- Style : Jazz-rock Progressif
- Site Web : www
- Note : 15/20
4dB est une belle découverte pour moi. J’aime souvent sortir des sentiers battus et tenter de nouveaux sons, d’autres choses, histoire d’élargir mon champs musical…
Ce qui m’a intrigué ici c’est le côté jazz rock prog. J’y connais rien dans le jazz mais j’aime bien les sonorités qui s’en dégagent. Du coup, je me suis dit que… aller… pourquoi pas essayer… Chose que je ne regrette pas à ce jour car Rokh est un album envoûtant et très mélodieux.
4dB est un quatuor qui a vu le jour en 2013. Damien Boureau (guitariste), l’instigateur a su convaincre Thomas Cassis, Olivier Michel et Quentin Rondeaux (batterie, basse et piano) de le suivre dans sa folie. Mais une folie douce aux oreilles rassurez vous…
Totalement instrumental, ce Rokh va vous faire voyager en abordant des thèmes qu’on imagine mal ici puisque Rokh aborde des sujets comme l’anti-formatage, où la liberté et la créativité sont érigées en totem. Sujet très souvent abordé sur les réseau sociaux sous une forme moins délicate puisque nous nous faisons souvent traiter de « moutons ». Voici donc un sujet hautement philosophique qui aborde le sujet suivant : « A partir de quelle limite pouvons nous considérer que nous sommes formatés et donc passés au stade de mouton ? « . Vous avez 2h !
Ici la créativité a été de mise puisque nous sommes loin de ce que j’ai déjà pu écouter en Jazz. Rokh sent la modernité et les musiciens ont pris la liberté de nous proposer de beaux solos.
« Kaléidoscope » est LE titre de l’album. Il est calme, doux, intemporel… La mélodie est vraiment magnifique et la ligne de piano bien mise en avant. « Are You Funky » est comme son nom l’indique, funky. C’est vraiment un voyage auditif qui nous est proposé ici. Le groupe fleure aussi avec le rock (« Eclosion« , titre plus puissant ou encore « Hello Mister Bond« ), la bossa Nova (« Nouvelle Vague« ), le blues (« Irish Blues« )… Certaines ambiances sont totalement Zen comme sur le très réussit « No Jazz for Old Men » longue pièce musicale qui clôture cet album à la perfection.
2dB nous propose avec ce Rokh, un album d’ambiances complet et vraiment plaisant. Il ne manque que la voix de Norah Jones sur 1 titre ou deux pour savourer pleinement cet album.
Tracklist :
- Groupe : Audrey Jungle
- Album : Azafràn
- Sortie : Mars 2016
- Label : Autoproduction
- Style : Rock
- Site Web : www
- Note : 15/20
Le crowdfunding est à la mode c’est indéniable ! De nombreuses personnes s’y essayent et apparemment cela marche super bien. De nombreux artistes peuvent, grâce à ce procédé, sortir leur albums.
Audrey Jungle, dont nous avions déjà croisé le chemin en 2013 lors de la sortie de l’Ep Même pas peur, a su surfer sur la vague pour nous proposer ce Azafràn, cet « or rouge », provenant du Crocus dont l’Espagne est un des premier producteur.
Toujours auteur, compositeur, interprète, Audrey sait tout faire. Composer de belles lignes mélodiques, écrire de beaux textes, dont la teneur peut parfois pousser à réfléchir, mais aussi poser sa voix sur ses écrits.
La belle ne s’arrête pas là puisqu’elle est aussi l’auteure d’un livre portant sur un sujet délicat, les tests sur les animaux de laboratoire. Livre que j’aimerai un jour me faire dédicacer. Mais là n’est pas le sujet…
Audrey sait manier les mots aussi bien que les accords. Elle excelle dans la langue de Molière mais se plait à nous proposer quelques titres en Espagnol. Tantôt délicats, tantôt rentre dedans les textes font mouche. « On Verra Ça Plus Tard » en est l’exemple parfait. Ce titre traitant de la prise de conscience tardive concernant l’écologie est une vrai bombe. On s’imagine que quelques gestes déplacés comme jeter un sac dans la mer n’a aucune incidence… Mais on est quelques milliards à se dire « mais on s’en fout, on verra ça plus tard…« . Mais comme le dit l’expression ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. « La terre est une poubelle et la mer n’est pas belle…«
« Pour te Plaire » est un titre que j’aime beaucoup. Très mélancolique et plein d’espoir ce titre touche et trouble. On se voit, on se revoit et on se dit que c’est une lutte acharnée de chaque instant dans une société qui se laisse guider par les diktats de la mode… Il faut faire sans cesse des efforts pour ressembler aux mannequins anorexiques des magasines. Être sans cesse bien habillée et maquillée… pour te plaire… A toi qui ne connait que ces images de femmes ‘parfaites’…
Ici 3 titres en Espagnol : « No Hay Forma« , « Faltan Sol« , « Hasta El Mar« . Ces titres apportent un vent de fraicheur à l’album. Je trouve qu’apporter un peu de sa vie par le biais de ses origines dans un album est vraiment sympa et permet de mieux saisir la personnalité de l’artiste. Loin du cliché mi-ange, mi-démon, Audrey nous permet d’entrer dans son univers.
Chaque titre est foncièrement différent. Tendant vers l’électro, plus rock, plus sensuel… Nous passons par diverses perceptions. Nous naviguons dans divers univers où les sonorités nous permettent de nous envoler le temps d’un album. Audrey et sa voix, non pas particulière mais parfaitement reconnaissable nous emmènent loin et nous permettent de se poser quelques instants pour réfléchir et rêver.
Audrey Jungle est une révélation de la scène française que nous nous plaisons à écouter. C’est une artiste complète qui mérite un peu de notre attention ne serait ce que pour découvrir son univers, ses combats, ses forces, ses ressources… Cette femme n’a pas fini de nous surprendre…
Tracklist :
01. Pyromane
02. Jusqu’à Ce Que Tu Reviennes
03. Sur Les Rails
04. Maitre Du Monde
05. No Hay Forma
06. Sous La Houle
07. Faltan Sol
08. Le Jour Où
09. On Verra Ça Plus Tard
10. Pirate
11. Hasta El Mar
12. Pour Te Plaire
- Groupe : Eths
- Album : Ankaa
- Sortie : Avril 2016
- Label : Season Of Mist
- Style : Metal alternatif, Death mélodique, Groove
- Site Web : www
- Note : 15/20
Oh surprise, nous n’avons jamais chroniqué de Eths sur Magic Fire Music… Faut dire qu’au MFM castle on est pas vraiment fan… on était… Car en effet, l’arrivée de Rachel en 2013 a apporté un souffle nouveau. Je trouve que le groupe s’est modernisé et a gagné en maturité. La puissance est toujours présente avec en sus une grande richesse musicale et vocale…
Le Phoenix renait de ses cendres, plus éclatant et plus fort… En effet, Ankaa, est l’étoile la plus brillante de la constellation du Phoenix. Un retour musical fracassant qui retient l’attention et fait comprendre aux détracteurs annonçant la mort du groupe avec le départ de Candice (qui avait je dois en convenir une vraie signature vocale), que non, Eths est de retour plus ardent que jamais.
Je vais pas blablater sur les riffs et les soli. On le fait bien assez tout le temps et cela n’apporte pas grand chose si l’on a pas écouté l’album. On peut parler du mélange des genres qui est ici très présent. On se complait à passer d’un style à un autre et on s’étonne que tout s’imbrique aussi joliment, et on oscille dans des contrées électro, orientale (avec la participation de Sarah Layssac), groove… Côté chant, c’est tantôt lourd et gras, tantôt léger et aérien. Une opposition que l’on ne peut que apprécier. Musicalement on est aussi un peu dans le même trip, « Seditio » en est un bon exemple. Les lignes de piano y sont magnifiques et se marient superbement avec les passages plus mordants.
Ankaa, est un bon album. Dès les premières notes on entre dans une ambiance sibylline, mystérieuse, un peu ésotérique parfois, on laisse le malaise s’installer avec plaisir. L’atmosphère est parfois pesante, mais c’est un délice que de se laisse happer par les notes qui défilent et s’enchainent, tantôt violentes, tantôt doucereuses comme sur l’excellent « Nixi Dii« . J’adore le passage en chant clair, semi parlé, et très éthéré. C’est de toute beauté. « HAR1 » offre une nouvelle vision avec un chant plus masculin. C’est un titre excellent à côté duquel il ne faut pas passer.
Ankaa, est un album monstrueux mais très accessible. L’alternance de passages extrêmes et caressants est délicieux. Même le côté un peu plus hardcore n’est pas réellement dérangeant, même si je ne suis pas fan du genre. Le reste nous le fait vite oublier et on ne peut que se repaître de cet album écoutes après écoutes.
Pour sur je verrais Eths d’un autre œil désormais et je vais enfin pouvoir m’intéresser à leur avenir…
Tracklist :
01. Nefas
02. Nihil Sine Causa
03. Amaterasu
04. Seditio
05. Nixi Dii
06. Vae Victis
07. HAR1
08. Sekhet Aaru
09. Kumari Kandam
10. Alnitak
11. Alnilam
12. Mintaka
- Groupe : Sidilarsen
- Album : Dancefloor Bastards
- Sortie : Avril 2016
- Label : Verycords
- Style : Electro Rock
- Site Web : www
- Note : 17.5/20
Dancefloor Bastards est le 6ème album des Toulousains de Sidilarsen que j’ai découvert avec l’album Machine Rouge, auquel j’avais de suite accroché (j’ai depuis approché mes oreilles des albums antérieurs). Je peux aussi avouer que je n’ai pas chroniqué Chatterbox qui n’a pas quitté ma voiture depuis sa sortie. Il faudrait… Oui il faudrait…
Pour ceux qui n’ont pas encore eu la chance de croiser ce groupe et de l’intégrer à leur culture musicale, on peut préciser qu’il s’agit d’un groupe engagé qui propose des paroles rentre-dedans in French, of course, mais aussi en Anglais, s’il vous plait !! Que du bon sur des touches Electro, rock, indus… Et ouais !
Dancefloor Bastards, est un album qui dégomme avec des titres prenants et pénétrants, qui font réfléchir… Qui a dit que les musiciens n’étaient pas de grands philosophes de la vie et qu’ils n’arrivaient pas à porter de regards critique sur le monde ? Car, au contraire de nos grands politiciens, ils ont du vécu et une vision de l’humanité plus proche de la notre que celle de ces grands hommes. On arrive à reconnaitre nos idées dans les leurs. Merci les gars.
Et au delà des paroles ? Et bien au delà, Sidilarsen balance, Sidilarsen envoi du lourd musicalement et navigue d’un style à un autre avec fluidité et ne sera pas surpris de dansoter, de jumper ou de s’attendrir… tout en chantant, criant, hurlant les paroles des 13 titres… Et ouais, Sidilarsen nous amène à faire tout ça.
Chacun sera attiré par un titre ou un autre. Perso, je pourrais écouter « Religare » en boucle. J’aime le sens des paroles et la mélodie proposée. Je suis sure qu’en live ça doit être bon. J’imagine le public répondre au groupe (« Everywhere, everyone, everybody…« ). « Le jour Médian » est un autre coup de cœur qui porte un œil critique sur notre société où on est tous hyper speedés… Pas le temps de rien… « Go Fast » retient l’attention de par son originalité. Écoutez bien les paroles de « Guerres à Vendre« .
Il n’y a rien à jeter ici. Sidilarsen arrive à nous emmener dans son monde empli de revendications, mais bordel que c’est bon. Ils ont tout compris, ils savent…
Sidilarsen a su s’inscrire et laisser son empreinte, non pas sur le « Wall of Shame« , sur la scène française. C’est un excellent groupe qui sait retenir l’attention. A découvrir d’urgence et pour les axonais, sachez qu’ils seront aux Vers Solidaires en Aout à St Gobain !
Tracklist :
- Spread It
- Dancefloor Bastards
- Frapper la terre
- Go Fast
- Guerres à vendre
- Le jour médian
- Walls Of Shame
- Méditerranée damnée
- Religare
- Sois mon rêve
- Au maximum
- I Feel Fine
- 1976
- Groupe : Mr Yéyé
- Album : Cabaret Noir
- Sortie : Février 2016
- Label : M&O Music
- Style : Rock Electro Made in France
- Site Web : www
- Note : 15.5/20
Quelle belle découverte ! Que cela fait du bien de voir que l’expression n’est pas encore mort dans notre pays. Expression de l’écriture et expression de ce que l’on a dire.
Mr Yéyé est de ces gens qui savent manier la syntaxe et les mots pour en faire des phrases… percutantes… parfois… souvent même… Les rimes et les métaphores sont de sorties. C’est audacieux… effronté… culotté parfois… souvent même… Quelle impudence, quelle hardiesse… C’est exquis, délicieux, altruiste… Merci !
Cabaret Noir est un album intéressant… Très intéressant autant musicalement qu’au niveau des paroles. Il en ressort 10 titres très différents les uns des autres. Installez vous, vous allez vivre un voyage musical que l’auteur-compositeur souhaite vous faire découvrir, et en plus il a une voix vraiment sublime avec laquelle il aime à jongler. Et bien oui, dans un cabaret il faut savoir s’adapter.
Avant d’aller plus loin dans notre exploration nous noterons la participation d’un youtuber cinéphile (oui c’est un métier d’avenir apparemment), en la personne de Inthepanda.
Cabaret Noir est donc un album fastueux sur tous les tableaux. Les titres s’enchainent, dynamiques ou émouvants à l’instar d’un « Quelqu’un de bien« , un titre punchy qui donne a réfléchir sur ce que l’on subit ou ce que l’on fait subir à autrui, il est puissant, il fait mal, il fait souffrir…
De nombreux sujets sont abordés pour dénoncer le piratage musical (à vous d’explorer plus en profondeur ce titre) avec « Cabaret Noir« , le pailletage de certains artistes aussi vites oubliés que leur ascension en fut fulgurante (« L’Ange Déchu« ), les œillères que nous revêtons face à certaines formes de violence (« Complice par le Silence« )…
Dans tous les cas, un message positif est délivré même si c’est fait de la manière la plus sombre qui soit…
Cabaret Noir est un album riche engendré par l’esprit d’un homme brillant, fin dans ses paroles et proposant une diaprure musicale très attrayante. Mr Yéyé est un plaisant artiste que je vous recommande chaudement.
Tracklist :
01. Cabaret Noir
02. Je perds mes mots
03. Testostérone
04. L’Ange déchu feat. InThePanda
05. Complice par le silence
06. Je ne suis pas une erreur
07. Quelqu’un de bien
08. Ton heure viendra (acoustique)
09. Monsieur le clown
10. Sécurité
- Groupe : The Morganatics
- Album : We Come From The Stars
- Sortie : Juin 2015
- Label : Dooweet Records
- Style : Metal
- Site Web : www
- Note : 18/20
J’avais beaucoup apprécié Never Be Part of Your World, et c’est avec joie que j’ai retrouvé le son si particulier de The Morganatics en 2015 avec ce We Come From The Stars.
Ce groupe vient-il des étoiles ? A n’en pas douter… D’une autre planète aussi, certainement…
On retrouve ici tout ce qui avait fait la beauté du premier album… en mieux !
C’est musicalement plus affiné, l’identité est mieux tracée. Le côté mystique est toujours présent et plus affuté tout en gardant un côté très noir et très sombre ; Les titres sont punchy et rentrent dedans, tout en étant très mélodiques avec des refrains entêtants et des ambiances mélancoliques, languissantes ou chagrines tirant parfois sur la neurasthénie (« As Blackbirds Say« ). Les contrastes sont là, puisque le groupe nous balance d’un univers maussade et funeste vers des contrées plus éclatantes et radieuses. Le chant propose un autre contraste très intéressant. Les voix se mêlent et se démêlent, nous laissant parfois dans l’expectative… Elles sont si proches et si complémentaires. On peut simplement reprocher un petit accent bien franchouillard qui n’est pas vraiment dérangeant.
A noter la participation de Bruce Soord (Pineapple Thief), sur « Interstellar« . Et bien oui, la petite voix c’est lui.
On ne peux pas définir de style musical précis puisque le groupe a choisi de garder des contours musicaux flous en flirtant avec divers genres. Un peu de violon, des touches électros… C’est rock, c’est métal, c’est bon !
Ce We Come From The Stars est une valeur sûre et The Morganatics est une groupe qui se fraye une bonne place sur la scène musicale française. A découvrir et à suite…
Tracklist :
01. I’m A Mess (But I’m Free)
02. We Come From The Stars
03. Even Terminators Can Cry
04. Cycy Stardust
05. Fuckep Up Serendipity
06. (Interstellar)
07. My Uncomforter
08. I Just Want Something To Happen Tonight
09. As Blackbirds Say
10. Blue Diamond
11. What Remains