Archives mensuelles : décembre 2017
- Groupe : Mouldered
- Album : Chronology Of A Rotten Mind
- Sortie : 2017
- Label : Satanath Records/ More Hate Prods/Butcher Entertainment
- Style : Brutal Death Technique
- Site Web : www
- Note: 15/20
Nous ne présentons plus le label russe Satanath Records, véritable habitué de nos pages, qui fera de chaque auditeur un véritable globe trotter de l’underground. La production sur laquelle nous nous attarderons aujourd’hui a vu le jour en collaboration avec More Hate Productions et Butcher Entertainment.
Nous nous rendons en Amérique du Sud et plus particulièrement en Colombie, accueillis brutalement par Mouldered.
Déjà, dans un premier temps, la pochette attirera l’oeil des afficionados du death metal old school. Effectivement, quelque chose n’est pas sans rappeler la pochette du très culte « Scream Bloody Gore » de Death. Le style proposé, quant à lui, brutalisera l’audience sans répit.
La puissante volée viendra vous coller au mur par le biais de riffs dégoulinants, de blasts frénétiques et de grognements affamés à l’odeur de chair fraîche qui se profile.
« Mind Control » marie un groove dès son départ empli de lourdeur et alterne sur des breaks où assomment les blasts.
On retrouve également du solo de gratte à l’ancienne puis des variations de passages sacrément bonnes.
On retrouve une touche américaine dans les titres proposés avec cette petite ambiance à la Suffocation par exemple.
On se prend un impact important également sur « Genocide » avec toujours cette alternance entre passage massif et parties plus rentre dedans et brutales. La basse, bien en avant, ne sera pas sans rappeler Mr Di Giorgio. Le chant, lui, s’avère répugnant et putride et il est accompagné ici et là de choeurs plus criards.
Mouldered tape sec également avec un titre comme « Succubus » où tous les éléments du brutal death old school sont rassemblés pour vous faire passer un instant des plus douloureux, notamment au niveau cervical.
Mouldered propose donc sa sentence en huit morceaux pour vingt cinq minutes de molestation, allant droit au but, sans détour pour quelconque émotion sinon le désir de vous faire passer un cruel (plus d’un) quart d’heure (sud) américain.
Les vieux briscards apprécieront pour sûr.
Tracklist :
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I’m Legion
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Death
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Mind Control
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Succubus
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Prision
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Zombiefication
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Genocide
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Chronology Of A Rotten Mind
- Groupe : Putridity Pleasure Party
- Album : Godless
- Sortie : 2017
- Label : Autoproduction
- Style : Slam/Brutal Death
- Site Web : www
- Note: 16/20
Petit crochet vers le Calaisis avec aujourd’hui un one man band aussi gras que dégoulinant pour tous les amateurs de brutal death/slam : Putridity Pleasure Party.
Derrière ce projet, Andy Berrier propose déjà avec « Godless » son second opus puissant et lourd.
Déjà fort d’une première galette nauséabonde, revoici huit nouveaux actes de torture tant emprunts de groove que de blasts puis des vocaux gras à souhait.
Véritable caterpillar massif sur « Nauseating Human Putrefaction », l’auditeur se plaît à voguer sur cette rivière de slime puante guidé par des riffs saccadés et incisifs tels les scalpels de tout chirurgien sadique qui se respecte.
Les vocaux sont graveleux, et les textes sont les fruits d’une poésie datant de l’ère necro-romatique.
Le temps n’est pas à l’apaisement sur « New Obsession Conception » et ses variations efficaces. Les rythmiques déroulent impitoyablement, alternées par du groove plus ‘abordable’. Un break pachydermique poursuit son assommante quête avec succès et cette lignée éléphantesque vient d’ailleurs même clore ce titre.
Riche en variation, l’album sait proposer « Workship Lucifer » nettement moins slam et plus axé sur un brutal death plus mélodique. Une touche orientale dans le morceau ravira les adorateurs de formations telles que Nile ou encore les canadiens de Necronomicon.
Des breaks saccadés et hystériques viennent participer à la brutalisation d’un auditeur déjà bien mal en point.
Mention spéciale donc pour ce morceau qui s’avère être le plus accrocheur et à l’approche différente.
« I Satan » se pose également comme une autre facette de P.P.P.
De bons changements encore au niveau des breaks puis une approche plus black metal opère ici. De bonnes mélodies malsaines et infernales imposent cet aspect efficace et prometteur.
« Voices » renferme également cette aura inquiétante et maladive, au rythme sombre et lourd. Riffs poisseux, l’ensemble de l’atmosphère ambiante semble vous attirer vers des profondeurs embrumées .
Les pratiquants d’ headbang s’y donneront à cœur joie sur « Godless » ou encore « Serial Corpse Fucker » où fusionnent passages brutaux et d’autres slam as fuck comme disent les djeunz. Tartine de bitume à foison pour les gourmands.
L’impitoyable aventure touche à son apogée sur « Bitches Disfigurement » toujours avec, vous l’aurez deviné, une poésie distinguée. Du gras qui tâche et hume bon les entrailles pourrissantes avec une puissante alliance vocale. Le titre démonte et vous laissera une blessure béante et purulente.
Second effort du gaillard et c’est encore une fois prometteur.
Plus varié que son prédécesseur, « Godless » laisse encore présager du très bon pour l’avenir. D’ailleurs le troisième opus est sorti récemment et je ne saurais que conseiller à tous les amateurs d’art gras de ce jeter d’urgence sur ce qui est jusque maintenant cette trilogie horrifique.
Tracklist :
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Serial Corpse Fucker
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Nauseating Human Putrefaction
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Godless
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Bitches Disfigurement (feat Kev Helle)
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Workship Lucifer
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I, Satan
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New Conception Obsession
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Voices