Archives quotidiennes : 18 octobre 2016
- Groupe : Dead Acid People
- Album : Mocker Fuzzers
- Sortie : 2016
- Label : Autoproduction
- Style : Stoner Rock
- Site Web : www
- Note: 14/20
Les parisiens de Dead Acid People se sont formés en 2014 et ils viennent ici nous proposer leur premier album de huit titres pour un peu moins de 40 minutes d’un rock bien ancré stoner fuzzy old school.
A l’écoute des morceaux, on retrouve ces ambiances assez grunge/stoner et même rock/noise des années 90.
Un son bien lourd avec des grattes fuzz, un chant bien rock, des passages planants comme sur « Sell Me To The Dust » par exemple.
Le son et l’ambiance sont assez vintage dans l’ensemble et varient au gré des morceaux qui diffèrent rythmiquement mais également en matière de concentration d’énergie.
On a par exemple « Happiness » et cette basse bien en avant qui ne sera pas sans rappeler l’atmosphère que l’on peut retrouver dans la scène post-punk/ batcave avec en plus une accentuation de la mélancolie qui règne dans ce titre.
« Burn Out » a un potentiel groovesque et accrocheur de haut niveau.
Dès l’intro et cette basse puissante, nous voici secoués à une amplitude de 800 sur l’échelle de Groovechter. Ce refrain mélodique, lui, vous accroche comme le plus cher des Van Gogh c’est à dire avec le plus grand soin pour que vous y prêtiez/laissiez l’oreille.
Un break down tempo fait bien planer puis le groove refait surface, signant ce retour très efficacement.
« Burning Man » gonfle également le ton avec ces guitares bien lourdes à la Fu Manchu. Mid tempo, elle enferme un côté assez bluesy dans l’idée au départ puis une accélération vient injecter une dynamique.
« Blood Red Ride » semble avoir été composé pour faire remuer l’auditeur et doit amener une bonne pêche en concert sur ce fond de rock’n’roll capricant. Encore une fois, Dead Acid People tape bien fort en matière d’accroche.
Bien prometteur ce premier album qui ravira les amateurs de rock très stoner fuzzy, aux nostalgiques du groove des 90’s, et il se laisse écouter sans encombre. Prenant, fuzzement lourd, chapeau.
Tracklist :
01. Ashes
02. Sell Me To The Dust
03. Happiness
04. Blood Red Tide
05. Burn Out
06. Let’s Go
07. Burning Man
08. Weirdy Jimmy
- Groupe : Kosmos
- Album : Le Voyage
- Sortie : 2016
- Label : Autoproduction
- Style : Black Metal Progressif
- Site Web : www
- Note : 15/20
Dirigeons nous aujourd’hui sur des contrées obscures black metal avec le 4eme album du projet français Kosmos qui au fil de huit titres nous emmène dans un voyage d’un peu plus de 40 minutes d’un black aux tons progressifs et atmosphériques.
Fort d’un artwork bien agencé par xOv, l’oeuvre proposée renferme un ésotérisme bien présent.
Introduit par « Revelations » avec un début rituel, les mélodies arrivent petit à petit sur un blast qui déjà hypnotise, renforcé ensuite par des sons cristallins de gratte, puis le rythme s’accélère ensuite emmenant avec lui un aspect épique et mélancolique.
C’est ensuite « Light » qui s’impose dès l’ouverture bien lancinante, avec cette alliance vocale et musicale qui dégagent un aspect glacial.
Des breaks accélérés viennent porter plus de puissance et l’on découvre ensuite des nappes atmosphériques qui assurent des ambiances assez intrigantes.
Le morceau rayonne déjà d’idées intéressantes, un pont aux arpèges et aux rythmes plus complexes viennent finaliser ce qui s’avère déjà comme un solide titre.
Les dissonances et la lourdeur démarrent « Thriving Wisdom » qui ensuite propose un jeu de cassures de rythmes et l’on s’achemine progressivement vers un aspect plus violent où le blast fait rage. Le ton des riffs revient lui sur cet ambiance épique que l’on trouve beaucoup chez Kosmos.
Les variations sont riches et elles permettent l’accroche constante de l’auditeur qui se retrouve plongé dans une certaine méditation à l’écoute de ce black techniquement bien balancé.
« An Angel Behind Each Star » donne dans l’accrocheur dès le début. Le rythme puis le riff restent aisément en tête qui se voit remuante et l’on appréciera également les nappes de clavier planantes comme il se doit. Le démarrage se fait donc dans cette entraînante lourdeur et l’aspect progressif étant, on retrouve ces touches plus légères et complexes qui injectent une certaine originalité dans ce black riche. Le riff solo qui nous emmène à l’issue du titre, le fait naturellement arrivant de nulle part mais agrippant l’esprit pour ne le relâcher qu’en fin de parcours.
« Divine Sword Anthem » débute sur ce ton assez folk avant qu’un tonnerre d’énergie puissant, brutal mais encore une fois mélancolique dans l’enchaînement des notes.
On retrouve dans le black de Kosmos un sens des structures barrés comme l’on pourrait pense pour Fleurety ou encore Ved Buens Ende également avec cette présence de riffs dissonants et de passages aux rythmes labyrinthiques.
« Mountains Are Talking » vient instrumentalement imposer une certaine légèreté au voyage en cours et la mélancolie est ici à son apogée. Planant et prenant, le morceau progresse vers une orchestration qui prend aux tripes.
« Shamanic Visions » revient sur cette lancinante rythmique qui contribue à l’aspect hypnotique encore une fois soutenu par ces dissonantes guitares et cette lourde basse.
Les vocaux sont toujours aussi perçants , rythmiquement, une accélération insuffle de l’énergie puis l’on revient dans l’hypnose.
L’aventure se termine avec « Le Voyage » toujours richement constitué de variations de thèmes. Les dissonants arpèges, le rythme mid tempo : un ensemble qui s’ancre facilement en mémoire, accélération avec une double affirmée pour alourdir, nappes de claviers orchestrant le tout et solo qui permet d’accompagner l’auditeur dans cette expérience qui déjà se termine.
Kosmos maîtrise son art de manière bien confirmée et parvient à nous maintenir dans son voyage avec haleine.
Technique et prenant, ce projet ne sera pas sans déplaire aux amateurs de formation telles que Blut Aus Nord ou même Smohalla.
Tracklist :
01. Revelations
02. Light
03. Thriving Wisdom
04. An Angel Behind Each Star
05. Divine Sword Anthem
06. Mountains Are Talking
07. Shamanic Visions
08. Le Voyage