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Archives mensuelles : octobre 2016

black-antlers

  • GroupeBlack Antlers
  • Album : Demo III
  • Sortie2013
  • Label : Symbol Of Domination Productions
  • Style : Black /Ambient
  • Site Web : www
  • Note: 14/20

 

C’est une collaboration entre un américain et un croate qui est l’oeuvre Black Antlers et c’est sur cette démo sortie en 2013 proposé par le label Symbol Of Domination Productions que nous allons nous attarder aujourd’hui.

Quatre titres pour environ vingt minutes d’un black metal très raw auquel vient s’allier une part très ambient.
On tape ici dans le purement underground avec dès le départ « Pure » qui introduit à la guitare folk afin de poser une douce touche avant que ne débute l’acharnement.
Parce que dès les premières notes de « Wert Des Lebens », on se rend bien compte que l’auditeur traversera un instant très lugubre.
Démarrage incantatoire avant que le black bien raw bien violent ne vienne sacrifier cet instant qui semblait jusqu’alors posé.
Une batterie démoniaque tabasse sur les riffs très ‘lames de rasoir’ et les vocaux bien mis en avant (un peu à la manière des premiers albums de Beherit) varient entre le très haut perché et perçant à vous endommager les tympans, le plus grogné, puis des variations plus graves.
Sur « Erasing Hate », l’intro ambient est intrigante avant que n’interviennent des riffs mélancoliques rendant le corps du morceau très Dsbm avec ces vocaux grinçants des plus torturés.
Le rythme, ensuite, s’acharne telle une attaque de démence et l’on revient à cette funéraire valse avant de terminer écrasé et étouffé par tant de hargne.

Et l’on termine doucement, sur une piste folk/ambient un peu à la Kraina Bez Wiatru, avec cette guitare acoustique et ces lourds rythmes, cet ensemble refermant de façon paisible et soporifique la page de ces vingt minutes alternant une cruelle haine et une ambiance atmosphérique.
Une démo qui ravira les amateurs d’ultra underground, à ceux qui ne regarderont pas la qualité sonore mais l’esprit des décombres, les dérangés en quête d’une bande son où le cerveau s’y retrouvera anéanti et aux amateurs de schizophrénie sonore.

 


Tracklist :
01. Pure
02. Wert Des Lebens
03. Erasing Hate
04. Inner Peace

wheel-of-smoke

  • GroupeWheel Of Smoke
  • Album : Mindless Mass
  • Sortie2016
  • Label : Autoproduction
  • Style : Rock Psychédélique
  • Site Web : www
  • Note: 12/20

Wheel of Smoke (à moins que ce soit We Love Smoke ?) commence à se faire une sérieuse réputation sur la scène stoner-alternative. C’est que l’air de rien les louvanistes (de Louvain, en Belgique, ville connue également pour brasser la Stella Artois, breuvage maltés dont vous êtes friands, ne dites pas le contraire, petits coquins), en sont déjà à leur quatrième offrande.

W.O.S a coutume de ne pas s’inscrire dans un carcan musical bien circonscrit. Et c’est encore le cas sur ce Mindless Mass qui donne au terme éclectisme tout son sens. Comme à son habitude, W.O.S s’adresse aussi bien aux fanas des 70’s qu’au fans des 90’s. Si vous aimez le rock psyché, le stoner, le grunge, le post prog vous trouverez de quoi vous sustenter dans ce Mindless Mass.
Ici, les riffs bien lourds et gras partouzent allègrement avec des passages plus mélodiques. On sent que le groupe est la pour se faire plaisir et non pour chercher à agrandir sa fan base (pas comme certains groupes prêts à se prostituer musicalement afin de faire un peu plus de dates ou de vues sur youteub), et ça fait plaisir.

Après, je vais être franc, même si je trouve qu’il y a des bonnes idées, et que la production est plus que valable, je doute écouter souvent ce Mindless Mass, et privilégierai Signs of Saturn, leur seconde galette qui à mon humble avis était plus inspirée.

Pour conclure, si vous avez l’occasion de voir le groupe sur scène, n’hésitez pas à vous déplacer, car si il y a bien un endroit où la musique de W.O.S prend tout son sens c’est sur les planches.

 


Tracklist :

  1. Degeneration
  2. Ruins
  3. Bad Shepherd
  4. Unnamed
  5. Synchronicity
  6. No More Tv
  7. Feral

doomcult

  • Groupe : Doomcult
  • Album : End All Life
  • Sortie2016
  • Label : Morbid Syndicate
  • Style : Doom Metal
  • Site Web : www
  • Note: 14/20


Lorsque j’ai lu le communiqué de presse concernant cet album, j’ai eu des frissons qui m’ont parcouru tout le corps ( je dis bien TOUT le corps). En effet, on annonce que ce nouveau one man band néerlandais est influencé par la trilogie mythique du Peaceville Records de la grande époque, c’est à dire Anathema, My Dying Bride, Paradise Lost. Autant dire les trois groupes majeurs qui m’ont fait apprécier, que dis je, adorer le doom et ses dérivés. Alors cet album tient il ses promesses ? Autopsie.

L’album s’ouvre sur « Angel ». Les guitares sont mélodiques, vraiment typique du Paradise Lost de « Shades of God » et « Icon ». On se laisse emporter, c’est mélancolique sans être guimauve. Vient ensuite le chant. Et la je suis interloqué, ce n’est ni une voix claire, ni une voix gutturale. C’est le cul entre deux chaises et c’est déstabilisant. Sur les couplets, ça me choque, cependant sur les refrains c’est plus convaincant. Voyons le reste.
« Master », deuxième plage, commence à nouveau très bien. Musicalement ça tient la route. On est en territoire connu. Il y a de bonnes idées. La voix posée, limite parlée, me déstabilise à nouveau. Par contre lorsque celle ci devient plus « criée », je deviens petit à petit conquis. C’est que je commence à bien m’y faire dis donc.
« Ravens » et « Wrath », respectivement 3ième et 4ième titres, sont moins « doom », plus « dark metal ». Le tempo est plus rapide, les guitares moins mélodiques. Ça se laisse écouter, mais ce n’est pas trop mon trip. Les initiés par contre se régaleront.
« Hammer », « Dawn » et le titre éponyme  « End All Life » terminent l’album comme il a commencé. Le chant me semble nettement plus maîtrisé que sur les premiers titres. Le travail des mélodies des guitares est vraiment très bon. Sur « End All Life », on ressent l’influence Anathema et ça, ça fait plaisir les amis.

En conclusion, pour un premier album c’est vraiment très prometteur. Un certain travail sur les parties vocales et à faire, de même que sur la production ( qui est parfois limite tout en étant écoutable ) . mais je suis persuadé que dès le second album ces soucis de jeunesse seront effacés.

 


Tracklist :

  1. Angel
  2. Master
  3. Ravens
  4. Wrath
  5. Hammer
  6. Dawn
  7. End All Life

 

ribbons

  • Groupe : Ribbons Of Euphoria
  • Album : S/T
  • Sortie2016
  • Label : Satanath Records
  • Style : Rock Psychédélique
  • Site Web : www
  • Note: 14/20


De Grèce, nous avons plus souvent l’habitude d’entendre parler de sa scène Metal Extrême ( Septic Flesh, Nightfall, Rotting Christ et tant d’autres ), mais nettement moins de sa scène psyché prog. C’est pourtant dans cette catégorie qu’officie R.O.E. . Avec des influences telles que Jethro Tull, Deep Purple, Cream, Grand Funk Railroad, voir les débuts de Black Sabbath, apprêtez vous à faire un voyage dans les 70’s.


Guitare fuzz, orgue Hammond, flute occasionnelle ( l’épique « A Jester and The Queen »), voix atypique de Stavros Zouliati, structures musicales oscillant entre le prog rock, le blues inspiré, et le rock le plus acide, production vintage, percussions sur fond de jazz rock à la Santana ( Sur le titre d’ouverture « Incidence of Truth »), pochette crayonnée en noir et blanc, pas de doute, nous avons fait un bond en arrière de plus de 40 ans.


5 titres, 5 trips hallucinés composent ce premier album éponyme. 5 titres d’une incroyable maturité qui par leurs identités propres surprendront l’auditeur et le prendront par la main pour une visite guidée revisitée des groupes qui ont écrit l’histoire du rock. Un beau témoignage au passé qui ne sonne pas obsolète pour autant.

 


Tracklist :

  1. Incidence Of Truth
  2. A Jester And The Queen
  3. The Druids Are Rising (to the forefront once more)
  4. Smokin’ and Spittin’
  5. Mindful Of Dreams

indivia

  • Groupe : Indivia
  • Album : Horta
  • Sortie2016
  • Label : Argonauta Records
  • Style : Stoner/Doom instrumental
  • Site Web : www
  • Note: 18,5/20

Une des raisons qui motive à écrire des chroniques pour un webzine c’est le fait de pouvoir découvrir des groupes sur lesquels tu es passé totalement à côté vu le nombre incalculable de sorties à la semaine. Vous avez donc aisément compris que Indivia est une découverte en ce qui me concerne.

Indivia est un trio instrumental nous venant de Padoue en Italie. Le groupe s’est formé en fin 2012, en 2014 le groupe sort son premier ep Belladonna en autoproduction. Et donc en 2016 sort Horta, sur Argonauta Records ( qui est décidément très actif ces derniers temps ).
Oh, j’ai oublié de vous préciser que les transalpins officie dans un Stoner Doom instrumental de haute volée. Alors oui, les influences de groupes cultes tel Black Sabbath, Sleep, Bongzilla voire même Karma To burn se font ressentir. En ce qui me concerne c’est plus un point positif qu’une tare.

Dès l’intro de « Dharma » et de son riff de basse pachydermique, Indivia vous inflige un uppercut qui vous fera vaciller. Un riff accrocheur répété inlassablement, une batterie qui cogne sévère. Le K.O n’est déjà pas loin. Premier round remporté haut la main par le trio.
Donner son avis sur ce genre d’album revient à répéter les mêmes superlatifs. Les titres s’enchaînent, se ressemblent, mais on en redemande, encore et encore. Le visage devient de plus en plus tuméfié au fur et à mesure des pistes. La tête bourdonne par la lourdeur crachée par nos enceintes. Ce son puissant, tel un crochet du droit de Rocky Marciano, est juste limpide et énorme. Ce son sert à la perfection les compose du groupe. Alourdissant les riffs monolithiques, tout en appuyant les parties plus enlevées.

Seul petit défaut notable de cet album est sa durée. Seulement 32:47. C’est peut être pour ménager les auditeurs les plus fragiles. Me concernant ça a pour conséquence direct de laisser la touche repeat de mon lecteur enclenchée. Bon, je vous laisse, je retourne m’en remettre une petite couche. Vivement la suite. Coup de cœur.

 


Tracklist :

  1. Dharma
  2. The Green Planet
  3. Hyperion
  4. Shogun
  5. Ciò Che Tradisce
  6. Re-Growth

 

sektor-alpha

  • Groupe : Sektor
  • Album : Alpha
  • Sortie2014
  • Label : Satanath Records
  • Style : Thrash/Death/Black
  • Site Web : www
  • Note: 14/20

 

La rage teutonne vient s’inviter dans nos pages avec une lignée metal énergique aux bons côtés old school d’un thrash/death/black des familles.
Les vestes à patches sont de sortie tout au long des titres proposés.

La voix est rageusement écorchée et pose bien cet aspect corrosif comme l’on aimait déjà le faire à l’époque. Les rythmiques sont démentes quant à elles. Ça tabasse, assomme et mitraille. Les variations sont excellemment posées comme sur l’excellente « Monster ». Du blast, des passages plus power/groovy, du bon gros solo qui tronçonne, l’ensemble accroche naturellement.
Le thrash se fait donc bien agressif, tend même vers le black metal sur « Iron Cold » mais incorpore même des tons death metal à la potion.
Potion qui, d’ailleurs, passe sympathiquement bien et « Takeover » revient à ce schéma de variations stylistiques. Du bon micro décalage, des mélodies qui s’enchaînent comme il se doit, et une basse bien présente. L’accélération s’accompagne d’un solo qui vient renforcer cette touche qu’apprécieront les nostalgiques.
Un départ canon sur « Ritual », avec un batteur qui s’emballe dès l’intro, ensuite, un passage nuancé plus décalé apparaît avant que ne se déchaîne le moshpit.
Le morceau évolue, varie, vit sous multiples facettes, on passe de tons épiques, à l’imposition de cette violence qui booste radicalement les esprits.
Il en va de même pour « The Awakening » qui possède un quota grassement élevé de puissance d’accroche.
Qu’il s’agisse de la partie mid-tempo ou des passages où s’imposent cette double lourdement burnée, la claque est catchy.

Un peu plus de 35 minutes d’un retour en arrière, avec des idées actuelles, les amateurs de groupes comme Kreator et d’autres combos ayant su bercer toutes les vertèbres de la scène thrash des 90’s. La rage teutonne a donc bien fait de s’inviter chez nous.


Tracklist :

    01. Iron Cold
   02. The Question
   03. Monster
   04. A Fire Burns
   05. Takeover
   06. Interlude
   07. Social Predator
   08. The Rage
   09. The Awakening
   10. Ritual

edensong-years-in-the-garden-of-years

  • Groupe : Edensong
  • Album : Years in the Garden of Years
  • Sortie : Septembre 2016
  • LabelLaser Edge
  • StyleRock Progressif
  • Site Web : www
  • Note: 19.5/20

Voilà désormais dix ans qu’ici chez Magic Fire Music, nous suivons Edensong. Si le groupe a changé de line-up depuis le premier EP, et que la formule se veut plus 70’s que jamais, les Américains ont gardé une identité propre, une identité qui sur ce Years in the Garden of Years est à son paroxysme.
J’ai donné à The Fruit Fallen, l’album précédent un très gros 19/20. Son successeur peut-il détrôner cet album qui figure parmi mes 20 albums de Rock Progressif préférés ?

Je ne vous le cacherai pas plus longtemps, Years in the Garden of Years est moins digeste que The Fruit Fallen. En cause, une technique que je trouve très mise en avant. Attention, ce n’est pas un reproche, dans le sens où le groupe fait ce qu’il lui plait, mais disons que les compositions sont moins faciles d’accès. Plusieurs écoutes obligatoires pour en apprécier tous les sens. Parce que bordel que ce disque est bon !

La première fois, j’ai terminé l’écoute avec beaucoup de questions.
Pourquoi autant de flûte, pourquoi autant de contre-temps, pourquoi autant de techniques, pourquoi avoir choisi plus d’orchestrations… Pourquoi, pourquoi !
Et puis finalement, au bout de quatre/cinq écoutes, j’ai totalement oublié toutes mes questions. On s’en fout ! On se laisse, au final attraper par les mélodies, plus belles les unes que les autres, on se laisse porter par les violons, on voyage avec les riffs et on admet du fait que tout à un sens.
Years in the Garden of Years est une pièce complexe, mais qui tient réellement la route, grâce à un ensemble de tout ce qui est précédemment cité.

L’album débute par « Cold City », une ouverture de plus de sept minutes, qui ne figure pas dans le ‘concept’ de Years in the Garden of Years. James Bayron et ses potes nous servent là une première claque. Le titre est en rupture avec tout ce qui est produit actuellement en matière de Rock Progressif et cela apporte réellement un vent d’air frais, face à la concurrence. Note à moi-même: « Il est donc bon d’écouter ce groupe plus souvent ».
Les sept minutes trente passent finalement très rapidement. Chapeau aux chœurs dans la dernière partie du titre, un régal.

Enfin débute Years in the Garden of Years, (histoire dont je ne connaîtrai le concept qu’après mon interview).
Les Américains ouvrent sur un instrumental de plus de cinq minutes. On pense immédiatement à Jethro Tull, mais indirectement aussi et pourquoi pas à un album entièrement instrumental. J’adore le chant de James, mais pourquoi ne pas s’offrir le temps d’un LP ou d’un EP de trente, voir quarante minutes sans le moindre chant ? L’idée est de retour avec « Chronos » long titre qui s’étale sur plus de neuf minutes, sans chant. Une fois de plus Edensong prouve qu’il excelle aussi dans un genre bien difficile. Pas évident en effet de tenir en haleine l’auditeur sans une ligne vocale conductrice. Cela me permet au passage de vous parler un peu de sections rythmiques, à savoir de Tony Waldman (batterie) et de TD Towers (basse). Ici le duo (comme partout d’ailleurs) démontrent par a + b leurs talents. Ça joue grave et nos deux lascars n’ont strictement rien à envier aux plus connus des batteurs ou bassistes. Gloire doit leur être rendue !

Mais revenons à nos moutons et plus précisément à « In the Longest Day ». Whaou, quel titre ! Violons, flûtes et claviers font un travail sensationnel. Stefan Paolini et Barry Sheroff sont des recrues incroyables !
« The Hollowed » met la barre encore un cran plus haut. Que d’émotions… !! Neuf minutes de pur bonheur auditif. On retrouve tout ce qui a fait du Rock Progressif ce qu’il est aujourd’hui. Le talent, on l’a ou l’on ne l’a pas et Edensong prouve qu’il l’a. Les ‘huuum humm humm’ et les petits chants discrets de « The Hollowed » sont magiques. Genesis, Jethro Tuul, Led Zepplin, tout est mélangé ici pour un résultat optimum. Les instruments à cordes côtoient les instruments à vent pour un final grandiloquent. Vraiment « The Hollowed » est une chanson incroyable.
En cette fin d’année Years in the Garden of Years part indéniablement pour être le disque Rock Prog de 2016.

Si The Flower Kings est une de vos formations préférée alors vous aller craquer sur « Down the Hours », on retrouve en effet ici tout ce qui a fait le succès du combo de Roine Stolt et Thomas Bodin. N’allez pas vous imaginer que Edensong recopie trait pour trait le géniteur du génial Rainmaker, mais musicalement on s’en rapproche grandement.

Years in the Garden of Years c’est dix compositions pour plus de soixante dix minutes de musique avec trois bons gros titres de plus de neuf minutes. L’excellent « The Atman Apocalypse » est l’un d’eux. L’intro au violon signée Eric Stephenson est un pur moment de magie. Je suis sous le charme de ce mélange claviers, violon, flûte. C’est le titre que j’ai le plus écouter en boucle. Edensong envoie une autre offrande au Rock Progressif des années 70, mais interprétée de façon moderne.
Years in the Garden of Years termine sur un énième longue pièce de huit minutes, les chœurs sont de nouveaux de sortis et le violon une fois de plus déploie énormément d’émotions.

Bon, vous l’avez sans doute déjà compris, Edensong m’a botté les fesses. Ce Years in the Garden of Years est sans conteste l’album de l’année en matière de Rock Progressif et peut-être même l’album de l’année tout simplement. Certes je n’ai pas tout écouté, mais des albums qui ont pu arriver dans mes esgourdes ils tient largement le haut du pavé. Et ce n’est pas avec le très moderne « Yawn of a Blink », le dernier morceau de la rondelle qui viendra me contredire.

Bravo James, bravo Tony, bravo Stefan, bravo Barry, bravo TD et bravo Eric pour ce grand disque.
Ce n’est pas pour rien si un label tel que The Laser Edge vous a signé !


Tracklist :
01. Cold City
02. End Times In Retrospect
03. In The Longest Of Days
04. The Hollowed
05. Down The Hours
06. Chronos
07. Generations
08. The Atman Apocalypse
09. Regenerations
10. Yawn Of A Blink

mobius

Salut l’équipe, comment ça va ? Pour débuter, je vais vous laisser vous présenter.
Mobius – metal progressif en provenance de Lyon-La Réunion-ÎleMaurice !

Guillaume (claviers), Héli (chant), Xavier (guitare) et Adrien (batterie)
Vous n’échapperez pas à l’historique du groupe. Et que signifie Mobius ?
Adrien : L’origine du groupe : 3 potes de lycée à La Réunion qui veulent faire de la zik ensemble. Guillaume au clavier, Anton à la guitare et moi-même à la batterie. Nous commençons par faire des reprises et c’est sur le départ vers la métropole pour les études que nous entamons le processus de composition.
Sur Lyon nous rencontrons Héli et Julien avec qui nous pouvons jouer et peaufiner les compos, faire de la scène et enregistrer notre 1er album  »The Line ». Aujourd’hui Julien et Anton ne sont plus parmi nous et nous avons récemment rencontré Xavier (guitariste) avec qui nous avançons bien pour défendre notre album sur scène et préparer la suite.

« Mobius », c’est moi qui l’ai proposé. On cherchait un nom, et on voulait quelque chose d’efficace et de facile à retenir. Le ruban de Mobius est utilisé pour représenter l’infini, et c’est une forme géométrique complexe qui peut nous pousser à nous questionner sur pleins de choses. On a trouvé ça classe, cool, et au final, c’est assez cohérent avec le style qu’on fait. On se laisse une infinité de possibilités dans le mélange des genres, la structure de nos morceaux et les thèmes abordés.

 

Comment est né The Line ?
Adrien : Il faut revenir 8 ans en arrière quand nous avons commencé à composer nos premiers morceaux pour ce projet.
Au début, il y avait un nom et un concept différents, et c’est vraiment avec ce que Héli nous a apporté et ce qu’elle a ressenti en écoutant et en chantant les morceaux que nous sommes allé dans la direction de  »The Line ».
Guillaume : L’album est né dans un premier temps instrumentalement, lorsque l’on s’est mis à la composition avec Adrien et Anton. Ils étaient tous deux déjà sur le continent, j’étais encore à La Réunion, on s’échangeait des partitions GuitarPro sans pouvoir les jouer ! Lorsqu’à mon tour je suis venu m’installer à Lyon, on a recommencé à jouer ensemble, et on s’est mis en quête d’un bassiste et d’une chanteuse.  »The Line » n’a vraiment pris forme qu’au bout de plusieurs années à travailler ces compositions à 5, à tester différents arrangements, et surtout à intégrer les lignes de chant de Héli.
Dans votre bio vous dites que le monde est empli de violence et d’exclusion. Vous posez aussi 2/3 questions, comme par exemple «Comment se construire dans un monde codé et dans lequel beaucoup se sentent illégitimes d’exister?» Trouve-t-on la réponse en écoutant The Line ?
Héli : J’espère qu’on y trouve au moins du réconfort, en sachant qu’on est pas seuls à ressentir ces choses-là. En regardant autour de moi, je vois beaucoup de gens qui ont des frustrations, des complexes, qui sont tétanisés par des peurs sur lesquelles ils n’arrivent pas à mettre un nom. Comment s’accepter, comment s’épanouir ? Il n’y a pas de recette ou de réponse préconçue, chacun doit faire sa route pour trouver sa place.
Mais je voulais, à travers les paroles, insuffler de l’énergie à ceux qui en auraient besoin, et montrer en un sens, qu’on partage tous ces questions là. Il n’y a pas de honte, pas de jugement, pas d’exclusion dans notre album. Nous parlons à tous.
Nul doute que pour composer ces textes il suffit de regarder autour de vous. Mais concrètement qu’est-ce qui vous dégoutte le plus dans le monde dans lequel nous vivons ?
Héli : La peur et l’indifférence, sans aucun doute. Notre société est tellement codifiée que la peur d’aller vers l’autre et de nous livrer nous empêche d’échanger et de nous épanouir. Chacun juge l’autre, se juge soi-même, c’est un fonctionnement qui s’auto-alimente. Alors qu’on cède à la peur, on devient muet, indifférent, dans le consensus. On subit, on s’enferme, et on devient indifférent à des choses qui devraient nous faire bondir.
Xavier : Les frontières et l’extrémisme religieux.

 

A contrario qu’est-ce qui vous rassure?
Héli : Ce qui me rassure, c’est de voir que des gens un peu hors des clous communiquent leur folie à d’autres. Quand je vois des gens danser dans la rue devant d’autres gens qui regardent bizarrement, je me dis « Ok, voilà quelque chose de perturbant, c’est bien ».
Dans les domaines artistiques, ce qui me rassure, c’est de voir que certains dérangent encore (je n’ai pas la prétention de dire que c’est notre cas). Voir des artistes perturber les choses en étant juste eux-mêmes, remettre en question les codes pour de vrai, et pas en faisant semblant, c’est ce qui me rassure.

 

Est-ce que la musique permet concrètement de faire passer tous les messages ? Y-a-t’il des thèmes plus difficiles à aborder que d’autres ?
Héli : Les tabous sont partout, alors s’il y a bien un endroit où on peut les faire éclater, c’est en musique, en films, en dessins… Quand j’ai écrit les paroles de  »The Line », j’ai pensé à des choses très personnelles. L’idée n’est pas d’étaler ma vie qui n’intéresse que moi, mais de parler d’humain à humain.
« Voilà auditeur, ce que je ressens, est-ce que toi aussi tu ressens ça ? » Chaque histoire de vie est différente, mais on se retrouve tous sur les mêmes joies et les mêmes souffrances. L’abandon, la mauvaise estime de soi, les tabous, la violence, la peur de faire des choix, je pense qu’on partage tous ça à un moment ou à un autre.
Les thèmes plus  »difficiles » à aborder sont sans doute les plus intéressants. Mais pour moi, il est surtout difficile, voir impossible, d’écrire sur des choses auxquelles je ne me m’identifie pas. Par exemple, parler de la souffrance de l’amour, ou de la guerre me serait difficile parce que j’en ferais quelque chose de cliché et de déjà vu et revu. Ça n’aurait aucun intérêt.

 

Musicalement, vous mélangez Metal Progressif et musique classique. Un mélange très apprécié par une grande majorité de Metalleux. Pourtant c’est un style assez casse gueule car difficile à maîtriser. Vous avez cependant réussi à ne pas vous prendre les pieds dans le tapis. De quels groupes vous sentez-vous le plus proche?
Adrien : Nous avons tous des influences différentes dans le groupe. Par rapport à  »The Line », quand nous avons commencé à composer, les groupes qui nous ont influencés étaient d’abord Symphony X, Dream Theater et Epica principalement. Mais nous écoutons beaucoup d’autres choses, et c’est peut être ça qui permet de proposer quelque chose de différent.
Guillaume : C’est vrai qu’il y a pas mal d’éléments orchestraux et de chœurs sur  »The Line », mais je n’irai pas jusqu’à qualifier le résultat de musique classique. Les morceaux d’ouverture et de fermeture sont clairement les plus fournis en arrangements de ce type, mais on tenait tout de même à ne pas faire un album orienté 100% metal symphonique. Au final, s’il faut citer un groupe dont on se sent proche avec cet album, je sèche totalement.

mobius-band
Il serait assez osé de vous classer simplement dans ‘groupe à chanteuse’, malgré la présence de Heli. Le style que vous interprétez est bien au-dessus de cela. Je pense cependant que cela doit vous arriver. Pas trop dur d’être classifiés aussi simplement que ça ?
Héli : Si, parce qu’on se sent réduit à une image basique et rabaissante. En tant que femme, je suis malheureusement habituée à être d’abord considérée comme femme, et pas comme une musicienne, ou une personne qui a des choses à dire.
Donc au début surtout, je ressentais une grande pression sur l’image que je  »devais » renvoyer. Je me posais des questions comme « Une femme dans le metal, doit-elle absolument mettre un corset ? Doit-elle être mise en avant parce que c’est une femme ? ».
Puis c’est devenu « Comment vais-je réussir à sortir de cette image préconçue ? » et du coup « Quelle image je veux renvoyer ? Quelles sont les qualités (autre que mes seins) que je veux mettre en avant ? ».
Aujourd’hui j’explore toujours pour mettre en visuel, en vêtements, en postures, l’image que je veux renvoyer. Mais clairement, sans renier ma féminité, je ne souhaite pas l’utiliser comme premier et unique argument.

Notre démarche est une démarche musicale. Nous faisons ce que nous aimons, et ne répondons pas à une commande ou à une étiquette. Être classé dans le metal « progressif » nous convient bien, parce que « progressif » veut tout et rien dire. Finalement ce mot est très pratique pour nous, il résume -et pas du tout à la fois- ce que nous mettons dans notre musique, c’est à dire : ce que nous aimons, ce que nous sommes.

 

The Line est votre premier album. Comment niveau budget avez-vous réussi a rendre ce projet concret ?
Beaucoup de groupes aujourd’hui passent par des sites de financement participatif. Qu’en pensez-vous ? Est-ce l’avenir ?
Guillaume : L’album est entièrement autoproduit, donc financé exclusivement par notre poche ! En revanche, on a la chance de vivre à une époque où obtenir une production musicale de qualité ne nécessite pas de débourser une somme à 5 chiffres dans un studio privé.
On a pu bénéficier des conseils de plusieurs amis, et d’un suivi assidu de la part de notre ingénieur du son (qui a fait bien plus que mixer les différentes pistes).
Adrien : Nous avons la chance de travailler avec Raphaël James, ingénieur du son inventif, compétent, et nous avons essayé de faire au mieux avec les moyens du bord. Avec Raphaël, nous avons vraiment exploité au maximum les ressources que nous avions pour proposer quelque chose de qualité. Il y a forcément des concessions à faire (enregistrer sur une batterie électronique au lieu d’un vrai kit, utiliser un canapé mis debout dans un salon d’appartement pour mieux isoler et recréer des conditions  « studios », etc) . Malgré tout, voyant le résultat final, on s’en tire bien.
Guillaume : Le financement participatif peut être un outil génial, mais uniquement une fois le public fédéré. On ne voyait pas vraiment comment convaincre quelqu’un de mettre une somme sur la table pour un groupe qui n’a publié aucune musique !
Adrien : Nous envisageons de passer par ces sites pour la suite. Ces sites où il n’y a pas d’intermédiaire et où il y a un dialogue et un échange direct entre l’artiste et l’auditeur montrent bien à quel point nous sommes interdépendants. Pour avancer, il faut le faire ensemble.

 

Lyon semble être un sacré vivier de jeunes formations. Vous devez tous vous connaître non ?
Adrien : C’est vrai que ça bouge bien à Lyon et tout le monde se connaît plus ou moins oui. Après, on peut entendre parler d’un groupe ou d’un projet sans vraiment savoir ce qu’il fait. Libre à chacun de s’y intéresser ou pas ! En tout cas, il y en a pour tous les goûts et ça c’est vraiment chouette (surtout quand on vient de La Réunion).

 

Pour terminer les interviews, j’ai toujours quelques questions cons à poser.
Vous prenez quoi au petit déj ?
Héli : Le petit déj, c’est une religion. Le bol de céréales devant les dessins’nimés. Impossible de commencer la journée sans ça.
Adrien : En semaine pas grand chose, le week end tout ce qui traîne.

Votre pointure de chaussure ?
Xavier : 985
Adrien : CMB
Guillaume : 48 1/3

Plutôt sucré ou salé ?
Guillaume : oui.
Adrien : épicé
Xavier : salé
Héli : sucré-salé

Pain au chocolat ou Chocolatine ?
Guillaume : praluline
Adrien : Tant qu’il y a du beurre peu importe
Xavier : D’accord avec Adrien

Twitter ou Facebook ?
Adrien : Myspace

Que faites-vous le dimanche ?
Adrien : Je joue au Lego
Xavier : En été, balade à moto. En hiver snowboard.
Héli : « La même chose que tous les dimanches Minus… Tenter de conquérir le monde ! »

Vous écoutez quoi en ce moment ?
Guillaume : Opeth – Sorceress / Periphery III
Adrien : Le dernier album d’Opeth, de Devin Townsend, la BO du jeu Deus Ex et un petit groupe de fusion électro qui se nomme Knower .
Xavier : Steven Wilson, Guthrie Govan, Devin Townsend, beaucoup de Haken
Héli : Pour une fois du metal ! ‘Lost in the Static’ d’After the Burrial. Juste celle là. Dans 3 jours j’aurai une autre lubie.

 

Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de devenir musicien ?
Adrien : Au tout début sûrement les Red Hot Chili Peppers et Bob Marley, après on peut dire que tout ce que j’ai choisi d’écouter jusqu’ici m’a poussé à le devenir, et à continuer. Ça va de Hans Zimmer à Meshuggah en passant par Blink 182 ou The Bad Plus.
Xavier : Iron Maiden.
Héli : Un CD de Nature et Découvertes (si si !) Ted Scotto « Nature », Didier Lockwood (jazz), La Flûte Enchantée (Mozart), Carmen (G. Bizet), les musiques de films qui font voyager comme Himalaya l’Enfance d’un Chef, ou le Dernier des Mohicans… Du spectacle et du voyage.
Guillaume : Si je remonte au plus loin, étrangement que des guitaristes (que mon père écoutait) – Carlos Santana, Mark Knopfler, Gary Moore. Par la suite le gros déclic ça a été John Frusciante, et sa capacité à ré-inventer 100% de ses morceaux en live. Je jouais déjà du clavier à l’époque, mais j’étais plus emballé par ces guitaristes.

 

Un coup de gueule ou un coup de cœur à passer ?
Héli : Arrêtez de vous comparer ou de vouloir calquer tel chanteur ou tel musicien. De toutes façons il le fait déjà mieux que vous. Trouvez ce que vous avez de particulier, personne ne pourra vous le prendre. Je vous laisse, je retourne chercher de mon côté…
Adrien : Buvez de la Marzen…

 

Et enfin, je vous laisse le mot de la fin !
Adrien : Bacon
Xavier : Marzen

queen-elephantine

  • Groupe : Queen Elephantine
  • Album : Kala
  • Sortie2016
  • Label : Argonauta Records
  • Style : Doom psychédélique
  • Site Web : www
  • Note: 14,5/20

Les passagers du vol 420, à destination de « Kala » sont priés d’attacher leur ceinture. Le commandant de bord, Queen Elephantine ( et Billy Anderson comme copilote), conseil fortement de nullement oublier opiacés et autres matières illicites afin de rendre l’expérience le plus intense possible.

La première escale du 5ème album du collectif de Providence est « Quartered ». Le travail initiatique vers l’état de transe le plus pur commence ici même. Le tempo est lent. Très lent. L’improvisation est au rendez-vous. Les guitares distillent leurs riffs, courts, en boucle. La basse et la batterie viennent cimenter tout cela. Une très bonne mise en bouche.
Seconde étape du voyage, « Quartz ». Le tempo est plus soutenu. On a l’impression que la guitare se répète à l’infini. Les textures sonores s’imbriquent les uns aux autres afin de former une texture sonore indéfinissablement intense. Break. La basse impose son groove. Lentement. Les guitares sont en retraits et pose l’ambiance. Ce riff est joué, martyrisé, encore et encore. Montant crescendo vers un final jouissif. Ça commence à cogner à la tête.
Le troisième arrêt est « Ox ». Titre à la structure particulière. L’introduction est posée, tout en douceur. C’est sinueux, ça traverse le corps et l’esprit de haut en bas. On se laisse bercer. On a l’impression de devenir de plus en plus familier avec le paysage. Mais QE, aime prendre l’auditeur à contre pied. Et nous assomme avec un riff grave, une batterie monolithique et un crescendo au mellotron qui met fin à tous nos espoirs de garder toute notion de relativité.
La prochaine halte, intitulée « Onyx », nous plonge dans un état de méditation avancé. Le pattern tribal de la batterie est agrémenté d’une improvisation de la part du reste du collectif. Encore une fois, les riffs se veulent lancinant et se répète encore et encore. Un bon moment de kraut/Pysche Jazzy. Un mélange étonnant qui prouve bien que Queen Elephantine ne peut être réduit au simple terme de groupe de « doom »

Nous approchons de la destination finale avec « Deep Blue ». On est de suite pris à la gorge par les lignes vocales, limite incantatoires. Le nombre de substance ingurgitée commence à plonger inexorablement l’auditeur dans un été proche de la léthargie.
Voilà, la fin du voyage est proche. « Throne of the Void in the hundrer petal lotus » dernière offrande clôture, tantôt en douceur tantôt de manière plus énervée, ce voyage transcendantal jonché de paysages sonores intimistes et hallucinés. Il est l’heure dès à présent d’entamer l’atterrissage, celui ci risque d’être compliqué. Si jamais l’expérience vous a convaincue, n’hésitez pas à vous plonger dans les albums précédents du collectif. Mais n’oubliez pas de repasser chez votre revendeur habituel afin de faire le ravitaillement en chanvre et autre résine.

 


Tracklist :

  1. Quareterd
  2. Quartz
  3. Ox
  4. Onyx
  5. Deep Blue
  6. Throne of The Void in The Hundred Petal Lotus

valium-tremens

  • Groupe : Valium Tremens
  • Album : Valium Tremens (EP)
  • Sortie2014
  • Label : Autoproduction
  • Style : Groovy Stoner/Doom
  • Site Web : www
  • Note: 14/20

 


Affairons nous à ce combo parisien qu’est Valium Tremens qui a su proposer ce EP en 2014, déjà, le temps passe vite, et ce sont quatre titres d’une base rock bien burnée où l’on retrouvera dans la langue de Molière de bonnes grosses doses de stoner/sludge.

C’est à coup de bonnes grosses guitares bien huilées que les gars définissent la lourdeur comme maître mot. Variant les aspects de leur rock couillu, on trouve une ambiance très bluesy sur « Chambre 2220 » par exemple depuis cette intro lancinante où la basse se fait oppressante puis enivrante.
Les même grattes se font southern metal sur la très groovy « Post Coïtal Blues » avec ses passages headbangesques.
Le chant varie,lui, entre chanté et plus guttural, et l’on pourrait se rappeler d’un zeste d’Acid Bath dans la démarche. Les rythmes quant à eux savent varier bien efficacement.
Nous parlions southern metal, l’esprit de Down et de la Nouvelle Orléans voguent sur « Ta Nuit » avec ces riffs saccadés et enchaînés sur cette ambiance très ‘bar de motards’ où l’on flaire bon le Jack, puis ce chant alliant nervosité à quelque chose de plus posé dans les refrains.
Le titre en guise de bonus, « Lâche Pas L’Morcif » donne dans l’énergie voire le bien énervé. La batterie se déchaîne, le chant rugueux vocifère sur les grattes bien speed. Le break se fait au chant clair et apaise la hargne, mais c’est sans compter sur le retour dynamique qui en impose.

Cet Ep de Valium Tremens est bien sympa à l’écoute, et il permet de passer du très bon temps en plus d’un quart d’heure. Même les plus réfractaires au chant français s’y feront et accrocheront à ce stoner rock au groove massif.
A noter que depuis, le groupe se présente sous un line up modifié, restons donc attentifs au combo pour voir la suite !

 


Tracklist :

01. Post-Coïtal Blues
02. Ta Nuit
03. Chambre 2220
04. Bonus track : Lâche pas l’morcif