Archives mensuelles : juillet 2016
- Groupe : Evergrey
- Album : The Storm Within
- Sortie : Septembre 2016
- Label : AFM Records
- Style : Heavy Metal / Power Metal
- Site Web : www
- Note : 17.5/20
Chaque sortie d’album de Evergrey est pour moi comme une sorte de messie que j’attends avec impatience. L’album précédent absolument formidable avait marqué un véritable retour aux sources. Et ici Evergrey prend tout le monde à contrepied avec une véritable poussée vers l’avant. J’avoue avoir été très surpris de découvrir une telle pêche et une telle volonté d’aller de l’avant en cassant toutes les marques du passé. Pas de riffs glaciaux, pas d’ambiances dark pourtant si caractéristique.
La surprise se fait dès le premier titre. « Distance » débute pourtant avec un piano trompeur puisque très lent et froid. Et puis c’est la claque. Tom m’a fait dresser les poils du dos. Quelle maîtrise, les années passent et le Suédois se perfectionne toujours. Le riff est une vraie Panzer Division en route alors que le clavier joué de manière très douce vient calmer le feu des guitares. Les roulements de batterie et le solo sont sans failles. Pour conclure le morceau, les Suédois ont choisis un final grandiloquent avec des voix d’enfants le rendant totalement mystique ! « Passing Through » est le titre qui marque par ce changement de style de d’émotion dont je vous ai parlé précédemment. C’est vraiment surprenant, mais c’est réellement jouissif. Mais pourquoi ne l’ont t-ils pas fait avant ? Rhaa, ce titre c’est du bonheur en barre, surtout avec son sample Electro façon Crematory.
Plus lent, mais pas pour autant Dark, « Someday » reste un régal. Un titre qui risque de faire mal en live, avec un refrain fédérateur.
Après un joli petit intermède « The Impossible » où voix /cordes sont de sorties, Evergrey remet le couvert avec une compo coup de poing. Très très Heavy « My Allied Ocean » est l’un des meilleurs titres de The Storm Within. Que du hit sur ce nouvel album ? Pas loin, pas loin, du moins Evergrey s’y atèle et « In Orbit » avec Floor Jansen mérite bel et bien le terme de Hit. Le groupe n’a pas trop l’habitude de jouer du duo, mais le fait est que ça ne fonctionne pas trop mal !
Tout album de Evergrey sans ballade digne de ce nom ne serait pas un véritable disque des Suédois. « The Paradoxe of the Flame » est magique. Digne d’une composition mélancolique de Katatonia. Un second duo pour ce merveilleux titre et pas du moindre puisque c’est Carina Englund, la femme de Tom qui tient le micro, avec son mari. Accompagnés d’un violon/piano et de quelques riffs de guitares les deux tourtereaux viennent de nous claquer là, l’une des plus belles ballades du groupe.
Le final de l’album est tout aussi exaltant. Avec tout d’abord « Disconnect » tout aussi Heavy que « My Allied Ocean », enfin, le titre éponyme de l’album qui se la joue orchestral. De toute beauté !
Ce disque est l’une des meilleures productions de Evergrey depuis pas mal d’années.
2016 est une très bonne année pour le Metal et ce The Storm Within sera sans doute parmi les tops 20 des classements internationaux.
Tracklist:
01. Distance
02. Passing Trough
03. Someday
04. Astray
05. The Impossible
06. My Allied Ocean
07. In Orbit (feat. Floor Jansen)
08. The Lonely Monarch
09. The Paradox Of The Flame
10. Disconnect
11. The Storm Within
Salut, comment vous allez ?
Amine et Abder’Rahman : Super et toi ?
Idem ! Le nouvel album d’Acyl s’intitule Aftermath, pourquoi avoir choisi ce titre ?
Abder’Rahman : Ah c’est une longue histoire !
Amine : En fait ce nom d’album c’est un peu la conséquence, à travers l’album on voulait parler un petit peu d’où nous on vient, d’où le groupe vient. Nous sommes la conséquence de quelque chose. Donc on a développé tout au long de l’histoire neuf ou dix personnages qui ont existé avec leur façon d’être, pourquoi ils se sont battus, comment ils se sont battus pour leurs idéaux, pour expliquer un petit peu d’où nous on vient. C’est un peu la relation entre le présent actuel qui est Acyl et ses origines.
Abder’Rahman : Et puis il y a aussi un clin d’œil avec le titre de l’album précédent, on vous laissera essayer de trouver.
Pendant combien de temps avez-vous travaillé dessus ?
Abder’Rahman : Depuis 1938, je crois.
Restons sérieux ! (rires)
Abder’Rahman : (rires)
Amine : En fait, on ne va pas se dire qu’on veut faire un album là maintenant tout de suite et on le fait. La préparation se fait vraiment avant. Quand on a décidé de lancer le groupe, une grande partie de cet album était déjà préparée. Pas forcément peut-être dans le sens artistique, mais plus en termes de conception. En 2009 on savait déjà où est-ce qu’on allait aller jusqu’au troisième ou quatrième album. On peut dire qu’on a commencé à réfléchir au thème de l’album et à l’orientation artistique déjà en 2009, avant la sortie du premier Maxi en 2010, mais par contre, le travail, le vrai travail de l’album a commencé en 2011, vu qu’on avait déjà fini Algebra en 2010, on avait commencé à bosser dessus en 2011, on a accéléré en 2013, ça a pris un petit peu de temps et l’année dernière on a donné un petit coup d’accélérateur. Parce que le processus est un petit peu compliqué, du coup on a vraiment besoin de temps car on se déplace beaucoup. Comme c’est une musique qui traverse la Méditerranée, on est obligés nous aussi de traverser la Méditerranée pour trouver certaines spécificités et sonorités de notre musique.
Abder’Rahman : Sur le fond oui ça fait longtemps que l’idée est là, bien avant que j’arrive dans le groupe d’ailleurs, et concrètement effectivement lorsqu’il s’agit de mettre sur le papier et enregistrer il y a un long travail de réflexion. Et Acyl a cette particularité de sortir beaucoup de choses, d’avoir beaucoup d’idées et de les emmagasiner et les ressortir petit à petit. D’ailleurs, Amine te le confirmera mais on a déjà les idées du prochain album. Après pour ce qui est du concret effectivement, ça se fait lors des derniers mois de travail avant la sortie de l’album.
Quelles ont été vos influences sur cet album ?
Amine : Déjà à l’origine les influences c’est les musiques traditionnelles. On part de la musique traditionnelle algérienne ou nord-africaine, pour arriver à la structurer dans un truc assez universel genre rock / metal. Chaque titre qui parle de chaque personnage vient d’une région. Cette région-là a ses particularités en termes de musique traditionnelle. Donc je dirai que c’est très diversifié. Ce style traditionnel va influencer le style metal en termes de rythme, de tempo, ou encore en termes de temps. Il va se rapprocher d’un certain type de metal connu, donc nous s’oriente comme ça naturellement. Arrivé au niveau du style metal en général on a tendance à adapter ça à des influences qu’on aime bien, ça va de Tool en passant par Nevermore en arrivant à Meshuggah (?).
Donc c’est très diversifié en effet.
Abder’Rahman : Oui c’est exactement ça, c’est que les musiques traditionnelles algériennes, comme disait Amine, c’est très diversifié et chaque style et chaque région va orienter vers un style particulier. C’est pour ça que dans le metal et dans le rock on va piocher aussi bien dans du death que du core, avec du prog aussi par moment, donc c’est un petit peu mélangé, on n’a pas de limites côté metal.
Qui est l’auteur des paroles ?
Amine : C’est moi !
A quoi penses-tu quand tu écris ?
Amine : J’essaye toujours de travailler sur des faits historiques, du moins pour cet album, et même pour les autre d’ailleurs, les faits sont là, donc du coup j’ai vraiment besoin de beaucoup de lecture pour avoir des idées bien précises sur le personnage, qu’est-ce qu’il a fait, comment il a évolué, comment est-ce qu’il est mort etc. Du coup c’est plus une recherche historique qu’une écriture poétique. Bon derrière bien sûr il faudra la mettre dans un cadre bien artistique et bien musical, mais sinon c’est vraiment des faits historiques qui sont cités dans les paroles.
Que signifie « Numidia » ? C’est mon préféré et j’étais un peu intriguée !
Amine : Ah c’est cool qu’il soit ton préféré !
Pourquoi donc ?
Amine : Il me fait peur ! C’est le titre qui m’a toujours fait peur ! Et d’ailleurs c’est lui qui a fait le forcing pour qu’il soit en premier. Il est un petit peu spécial ce titre.
Abder’Rahman : Amine avait peur qu’il ne soit pas le plus représentatif de ce qu’est la musique d’Acyl. Mais il y a pourtant tous les ingrédients dans ce titre je trouve, personnellement. Il est assez direct, et pour commencer un album, un titre aussi direct moi je trouve ça parfait. Donc voilà « Numidia » en fait c’est la naissance de ce qu’est aujourd’hui l’Algérie, ça s’appelait la Numidie avant et justement ce titre parle de Massinissa, un roi berbère qui a réunifié les différentes tribus qui ont fondé ensuite la Numidie, qui est devenu ensuite l’Algérie, pour justement résister à l’occupation romaine à l’époque.
Je trouve ça audacieux de mélanger ce côté « brutal » avec la musique traditionnelle …
Amine : En fait je ne crois pas qu’on mélange. Nous à l’origine on compose en musique traditionnelle, c’est ce que nous sommes. Mais derrière on est vraiment des métalleux, donc on aime cette manière de s’exprimer. Le mélange se fait tout seul en fait. J’ai envie de dire qu’on a aucun mérité à le faire parce que ça vient comme ça.
Je pense quand même que vous avez du mérite, dans le sens où ce n’est pas courant dans le metal, c’est risqué et ça peut vite ne pas être apprécié. Personnellement j’adore ça, mais ça n’est pas forcément apprécié donc je trouve ça bien de sortir un peu des « codes » du genre.
Abder’Rahman : On fait de la musique essentiellement pour se faire plaisir déjà, pour transmettre des messages, pour montrer qui nous sommes et d’où nous venons. Après comme on t’a dit on n’a pas de mérite parce que c’est naturel pour nous de composer de cette manière-là, et j’ai oublié ce que je voulais dire … (rires).
Amine : (rires). Après, c’est comme tout travail artistique. On aurait très bien pu ne pas prendre de risques, et faire un metal tout simple, tout bête, il aurait plu comme il aurait pu ne pas plaire à des gens d’ailleurs. C’est ça un travail artistique.
Abder’Rahman : Ah oui j’allais dire ! Excuse-moi je t’ai coupé (rires). Il y a un désir de faire quelque chose qui sort des sentiers battus. Quand tu produis un travail artistique tu essayes d’exprimer qui tu es essentiellement, mais aussi tu essayes d’explorer des contrées qu’on a pas encore exploré, tout simplement. Donc c’est quelque chose qui est naturel.
Amine : Comme je disais, ça peut plaire ou ne pas plaire, mais c’est à l’image de tout travail artistique. Après, vu la conjoncture actuelle, l’époque dans laquelle on vit, il y a peut-être une certaine appréhension par rapport à nos origines, qui nous sommes en face du monde occidental, mais justement, on veut montrer aux gens qu’on est tous pareils. On peut très bien faire la même chose, respecter les mêmes codes, et s’exprimer selon qui nous sommes et d’où nous venons.
Abder’Rahman : D’autant plus que, comme disait Amine, la musique c’est aussi fait pour transmettre des messages à notre humble niveau, on exprime ce qu’on est, et les valeurs qu’Acyl veut transmettre sont les valeurs universalistes qui incluent le maximum de gens dans une optique d’ouverture. On veut dire que notre culture est grande par ça aussi, par son ouverture et par son universalisme.
Et du coup, quel est le message que vous voulez faire passer ? Dans cet album et en général.
Amine : Bah déjà que vous allez tous mourir (rires).
Abder’Rahman : Ca c’est pas original ça, c’est très metal mais pas original ! (rires).
Amine : Oui mais venant d’un arabe c’est très très original (rires). Revenons aux choses sérieuses ! Notre message en fait c’est notre culture. On veut juste la transmettre car elle reste quand même méconnue dans le monde occidental. Toi qui aime la Finlande, quand tu écoutes des groupes qui viennent du sud, qui utilisent d’autres instruments, d’autres manières de chanter, d’autres manières de s’exprimer, de danser, ça te permet de découvrir une culture. Et dans l’absolu c’est vraiment notre but, de pouvoir exporter notre culture et la montrer aux gens comme le font les scandinaves avec les groupes comme In Flames ou Soilwork par exemple. Donc on s’est dit, pourquoi ne pas montrer notre culture à nous ? Qu’on touche 20 000 ou 2000 personnes on est de toute façon gagnants.
Abder’Rahman : Je pense qu’on a tous un ennemi commun, c’est l’ignorance. Et nous, étant des témoins de ce que nous sommes et de notre culture, on aimerait justement montrer ça aux gens pour éliminer cette ignorance, et pour pouvoir entrer en sympathie les uns avec les autres. On a vécu ça en live, on a fait un festival à Oslo en Norvège qui était une reconstitution de vie de vikings en fait. Ils étaient tous habillés traditionnellement, et même si c’était que sur une journée ça nous a permis d’en savoir un peu plus sur cette culture et cet état d’esprit. Ils jouaient vraiment le jeu à fond hein ils faisaient des barbecues à la sauvage, d’ailleurs c’était trop bon.
Amine : Oui c’était trop bon !
Abder’Rahman : Et du coup ça élimine un peu plus l’ignorance qu’on avait vis-à-vis du peuple viking, ça nous a fait entrer en sympathie, on a bien sympathisé avec eux et ça a bien collé avec notre but qui est, comme je l’ai dit, d’éliminer l’ignorance.
Y-a-t-il un ou plusieurs clips de prévu(s) pour cet album ?
Amine : Tout à fait. Le clip est prévu après la sortie de l’album. Ce sera sur le titre « Mercurial » qui est le titre le plus représentatif de l’album.
Abder’Rahman : La deux sur l’album (rires).
Amine : Sur ce titre là il n’y a pas de personnage bien précis, il parle plutôt d’un état d’esprit général depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque moderne, de comment on est, qui nous sommes, du degré de cohérence qu’on va avoir, du degré de schizophrénie qu’on pourrait avoir à l’image de tout, des autres pays, des autres cultures.
Abder’Rahman : Dans Acyl on essaye de tout faire. La pochette c’est nous, les clips c’est nous qui les produisons, on fait ça avec nos petites mains car on trouve que c’est important de donner un aspect qui englobe tous ces points-là du travail artistique. C’est pour ça qu’on s’évertue à tout faire. Et les clips en font partie, on s’y attelle très sérieusement et on essaye de faire du mieux qu’on peut.
Qu’est-ce qui vous a amenés à faire cette musique ? Je parle aussi du metal. Vous avez commencé quand personnellement même avant Acyl ?
Amine : On ne fait pas que ça. On fait surtout ça oui, mais pas que. Du plus loin que je me rappelle, j’ai toujours fait de la musique. Pas forcément du metal, car à l’origine j’ai commencé en tant qu’enfant de cœur. C’est des chants religieux de paix de machin, puis plus tard en fonction de ta vie et de tes états d’âme tu évolues et tu t’orientes plus vers le hard rock et le metal.
Abder’Rahman : Je pense qu’on a tous les mêmes cheminements. A un moment donné de ta vie tu as un peu de curiosité qui te pousse vers quelque chose, c’est le metal, alors ça aurait pu être autre chose mais nous en l’occurrence ça a été le metal. C’était dans les années 90, c’est clair qu’à l’époque le climat était un petit peu tendu, je ne sais pas si c’est ça qui nous a poussés vers ça, mais bon …
Amine : Moi personnellement c’était parce que j’avais faim en fait (rires). Je me suis réveillé un matin j’ai écouté du Michael Jackson j’étais content et tout et j’ai commencé à avoir faim, il n’y avait pas à manger donc je me suis extrêmiser et voilà.
Pourquoi le terme « ethnique » est si important pour vous dans le genre dans lequel vous vous classez ?
Amine : C’est vrai c’est très important. On préfère le mot « ethnique » au mot « world musique » ou encore « folk ». Aujourd’hui tout est classé comme folk ou musique du monde et ça nous on refuse, parce que un gars qui est au fin fond de la Scandinavie et qui joue de la musique, sa musique appartient à une ethnie. Il est très important pour nous de dire que justement le mot « ethnique » doit être présent car il est représentatif de tous les types musicaux. Ça rend à César ce qui appartient à César.
Quels sont les prochains objectifs de Acyl ?
Amine : Moi je compte me marier et euh … Bon. Ecoute, prochain objectif, déjà, commencer à tourner pour la promotion de cet album. Puis commencer à bosser sur le suivant aussi, ce qui va nous demander beaucoup plus d’efforts et de déplacements, et surtout, se faire plaisir. Je pense que c’est une constante qui ne changera pas ça.
Abder’Rahman : Puis logiquement on est en train de réfléchir à une prochaine tournée. Lors de la dernière on a eu une très bonne expérience avec Dark Tranquility, ça s’est super bien passé, on a noué des liens d’amitié au-delà de ce qu’on pouvait espérer avant d’y aller, et ça nous encourage à retenter l’expérience, donc on y réfléchit pour la fin de cette année.
Hey there ! Comment tu vas ?
Très bien et toi ?
Super ! J’ai des petites questions sur le dernier album de Syr Daria … Premièrement, quelles sont ces voix ?
Si tu veux, cet album est plutôt penché sur la dualité, c’est quelque chose qui nous suit un peu depuis le début, par exemple faire des textes très sombres sur des chansons ou des mélodies peut être un peu plus joyeuses. C’est quelque chose qu’on aime vraiment mettre en valeur, tant sur le côté sombre de chacun que sur le côté positif. Ces voix en fait sont tirées d’un morceau, on s’est posé la question de savoir quel morceau représentait le plus l’album, et c’est celui-là. « Voices » parle d’un pauvre type qui est un petit peu enfermé dans sa tête de par les voix qui essayent de le guider vers telle ou telle chose.
Pourquoi avoir clôturé l’album par ce morceau ?
Ce morceau est un peu plus long que les autres, il est un peu plus complexe aussi, il y a plus de changements, donc c’est peut-être un peu moins indigeste en fin d’album.
Que représente l’illustration de l’album ?
De base c’est un ami du groupe qui a fait la pochette, et qui nous a lancé sur cette idée quand on lui a dit de quoi parlait l’album, les paroles, ce genre de choses. Et en fait il s’agit d’un clown, on trouvait ça intéressant de le faire en test de Rorschach, c’est ce qui illustre vraiment notre musique je pense. Le visuel divise pas mal, mais c’est un but qu’on voulait atteindre. C’est soit tu aimes, soit tu n’aimes pas du tout quoi. Je trouve ce côté tranché relativement intéressant.
Quels groupes vous ont vraiment influencés sur cet album ?
Il y a toujours des groupes qui nous influencent c’est indéniable ; je veux dire, il y a la pâte Metallica de par le chant car c’est quelque chose que j’ai connu depuis des années donc forcément ça influence, il y a du Iced Earth, du Iron Maiden et encore plein d’autres qui nous ont influencés. Je pense que c’est un melting pot de tout ce qu’on aime.
Comment le groupe appréhende-t-il la réception de l’album ?
Sortir un album de cette qualité a été un travail long, presque trop long je dirai, mais on voulait vraiment quelque chose de produit, un son qui claque, quelque chose qui nous représente vraiment. Ce qu’on en attend c’est déjà de pouvoir faire de la belle scène, continuer à faire de la belle scène d’ailleurs car on a déjà eu l’opportunité de faire de belles dates, notamment avec Paul Di’Anno, Scorpions, Tankard, Freedom Call, donc vraiment des groupes devant lesquels on est à genoux depuis qu’on est gamins, et c’est vrai que c’est super intéressant. C’est simplement une plus grande visibilité que ce qu’on a eu jusqu’à maintenant.
Pendant combien de temps avez-vous travaillé sur l’album ?
5 ans. C’était très long, et on a mis beaucoup de temps pour l’écriture car on n’avait pas mal de dates et on n’était pas forcément dans une démarche « pro ». Je prends l’exemple d’aujourd’hui, on a changé notre manière de travailler, on a déjà la moitié voire les trois-quarts d’un album qui est déjà prêt, et on espère avoir un rythme d’un album tous les un an / un an et demi.
Dans quel genre classerais-tu cet album ?
C’est toujours très compliqué de définir un genre … En général, je dis que c’est du metal, tout simplement. Parce qu’aujourd’hui il y a des nouveaux styles de metal qui sortent toutes les semaines, et moi j’ai du mal à m’y retrouver quoi (rires). Du coup ça devient très compliqué. Donc en général quand on me demande, je réponds que c’est du metal, voilà.
Le Syr-Daria est un fleuve d’Asie Centrale, est-ce que le nom du groupe en est une référence ?
Exactement, c’est un fleuve. Et en fait, on est très porté sur les symboles, c’est quelque chose qui nous plaît énormément travailler sur les symboles et tout ce qui est métaphorique. Et l’idée du fleuve, c’est un axe marchand pour les partages, ce genre de choses, après en même temps un fleuve ça peut être très calme, très zen, et en même temps ça peut être tellement destructeur et puissant, ça peut te montrer que tu es vraiment tout petit à côté. Et le Syr-Daria est une frontière naturelle entre l’Orient et l’Occident qui montre cette dualité, ces deux univers différents qui se rencontrent ; et cette idée nous plaît vraiment.
Le morceau « Back To The Circus » est-il une référence au premier album ?
Tout à fait. C’est le même principe oui.
C’est le même cirque ?
Oui c’est le même cirque. Ah j’aime bien l’expression tiens faudra que je la ressorte ! (rires). Mais oui disons que ce truc du cirque c’est venu sur un morceau en particulier du premier album, dans lequel métaphoriquement on comparait la société d’aujourd’hui où on est obligés de mettre un nez rouge, de se maquiller et faire semblant que tout va bien alors que finalement on n’est pas tous au top. Et je trouvais ça très intéressant, ce côté où on est tous soit des funambules soit des clowns, je trouvais ça très sympa.
C’est pour ça que c’est un thème récurrent ?
Tout à fait, on joue un peu sur ce truc-là. On a vu déjà d’une part que ça a bien pris, ça nous a bien plu, et ce côté mascotte en même temps c’est assez chouette il ne faut pas se le cacher, ça a un certain côté commercial aussi, forcément. C’est quelque chose qu’on reconnait. Et ensuite, c’est tellement vaste, tu peux t’amuser, et moi j’aime beaucoup m’amuser en écrivant. En fait moi j’écris en me disant « tiens ce serait marrant si », en gros c’est ça.
« Army Of Clowns » revient-il sur cette peur très courante des clowns ?
En fait si tu veux c’est toutes les peurs enfantines, et c’est comme si elles étaient imagées par toute une armée de clowns. C’est la peur de ce qu’il y a sous ton lit, ou c’est quand ton frangin te sort une connerie et que toi tu flippes pendant trois semaines parce que tu crois qu’il y a de araignées au plafond qui vont venir te bouffer la nuit, c’est ce genre de trucs. J’ai personnellement des enfants qui ont l’âge de se poser des questions par rapport aux terreurs nocturnes et ce genre de choses, et je trouve ça très intéressant comme sujet. Et au fond je pense qu’au final on ne grandit pas totalement. J’aime croire qu’on reste un peu tous des gamins, et qu’on a tous un petit peu des phobies, des flippes de certains trucs, je trouve ça assez intéressant.
Et justement, « Hannibal » parle de la peur des monstres non ?
« Hannibal » c’était justement le truc « ce serait marrant si » … C’est un film que j’avais beaucoup aimé à l’époque Le Silence Des Agneaux et je me suis dit « tiens, et si maintenant Clarice Starling et Hannibal Lecter prenaient un appart ensemble, comment ça se passerait ? ». Je trouvais ça super fun, c’est pour ça qu’il lui dit « bah attend, reste pour dîner ça va être marrant ! ». Je trouve que c’est un truc vraiment très large oui, il y a vraiment beaucoup de choses.
« Pornstar » raconte la vie d’une actrice X ?
Tu vois c’est assez drôle parce que, bon je n’aime pas ce mot là, mais c’est un peu le « hit » de l’album. C’est le morceau qui fout le feu quand on le joue en concert, ça parle de sexe donc bon de toute façon il y a trois trucs : le sexe, la guerre et le rock’n’roll. On va dire que c’est les trois trucs qui marcheront toujours je pense. Et en fait ce morceau est beaucoup plus sombre qu’il n’y paraît parce que si on va vraiment au fond des choses, le personnage qui parle dans la chanson c’est un producteur qui met des étoiles dans les yeux à une nana, qui lui fait croire qu’elle va devenir une star internationale, alors qu’au final il s’agit d’un pauvre film de cul dans un hôtel deux étoiles. Donc elle reçoit 300 euros et c’est terminé quoi. C’est vraiment axé sur la désillusion et les gens qui s’en servent.
Quels sont les thèmes qui te tiennent à cœur et qui t’inspirent le plus ? Et qui inspirent le plus le groupe aussi bien évidemment.
En fait si tu veux pour l’écriture des morceaux je dis « tiens ce morceau il me fait penser à ça », les gars me répondent « ouais ok » ou « non ça ne colle pas » … Bon en général ils disent « oui ça colle » ils osent pas (rires). Non moi je suis fan de presque trop de choses, j’aime énormément de choses, j’aime le monde de l’heroic-fantasy par exemple, mais j’aime aussi tout ce qui est historique, j’aime parler de faits actuels. Après la seule chose je dirai où on ne va pas trop c’est tout ce qui concerne les thèmes engagés. C’est toujours très compliqué de se mouiller dans un truc engagé parce que tout de suite on te colle une étiquette quoi. Et ce n’est vraiment pas le but recherché. Moi ce que j’aime c’est vraiment parler de la vie de tous les jours, de choses qui peuvent arriver tout le temps ou justement de thèmes plus historiques, ou de cinéma contemporain, de la littérature, je me sers beaucoup de ça, d’ailleurs j’ai un auteur que j’aime beaucoup c’est Stephen King.
J’adore Stephen King !!!
Bah Ca si tu veux c’est l’origine de toutes ces histoires de clowns, ça a été le premier vrai livre que j’ai lu quand j’étais gamin, c’était un pavé, un dictionnaire quoi et j’ai mis des semaines et des semaines à le lire, ça m’a ouvert les portes d’un monde phénoménale ! Par exemple encore aujourd’hui ça reste une de mes références littéraires avec La Tour Sombre aussi que j’ai tout simplement dévoré.
C’est pour cette raison que cette peur des clowns et tout simplement les clowns eux-mêmes reviennent souvent j’imagine.
Oui aussi oui ! Et je pense sur le nouvel album il y a le morceau « Gilead » qui parle justement de La Tour Sombre et tout ça, j’aime beaucoup vraiment. C’est un univers qui me plaît énormément.
Y-a-t-il des liens entre les morceaux de cet album ? Ou des points communs ?
Ben en fait si tu veux je pense que chaque titre est une photographie d’un instant T. Tu vois c’est assez drôle, on compose un morceau, on répète pour le jouer, on voit et puis d’un coup « ah tiens je parlerai bien de ça ». Et je pense que c’est un peu l’histoire de ce groupe, tout est très spontané. J’aime beaucoup, les choses viennent comme on les sent, je trouve ça vraiment classe quoi.
Il n’y a donc aucune inspiration particulière, ça vient comme ça.
Ouais exactement. Je pense que si je leur parlais de faire un morceau sur les vaches on va en discuter cinq minutes et puis voilà ! (rires). Enfin voilà, tout est très spontané, tout se fait sur le moment. Et puis surtout on est vraiment un groupe d’amis, on est potes avant tout.
Bon, j’attends le morceau sur les vaches hein !
Ah bah ouais ! On y travaille, on y travaille ! (rires). Ça va être compliqué, mais on y travaille !
Des concerts de prévu ?
Non alors justement là on est sur le travail de promotion de cet album-là dans un premier temps, on est en train de démarcher pour pouvoir le défendre avec le plus de dates possible où on pourrait vraiment montrer de façon optimale ce qu’on défend, tout simplement. Aujourd’hui on est à la recherche d’un tourneur, qui est quand même un métier à part. Nous on arrive à choper les dates qu’on peut, on en a notamment une à Grenoble, le 24 septembre, mais on essaye vraiment de s’exporter un maximum ne serait-ce qu’au niveau de la France, ce qui n’est pas facile, surtout avec la style de musique qu’on fait. Dans le Grand Est on a plus ou moins fait le taff tout simplement, on a pu faire de très belles scènes avec des groupes on aurait jamais imaginé jouer avant eux, et comme je l’ai dit avant, on reste encore de grands enfants, et c’est vrai que quand on joue avec nos idoles on est juste comme des fous, c’est juste énorme ! On a tapé des barbecues à 4h du matin avec Freedom Call quoi ! Je veux dire, c’est quand même dingue ! C’était merveilleux, ils sont extra. Si tu veux c’est assez drôle, le bassiste de Freedom Call je trouve que c’est une belle histoire, il est venu nous voir il nous a fait « vous savez les gars, c’est assez rare avec les groupes de support mais avec vous on se sent en famille », et quand on te sort ça t’es juste super content quoi ! Et oui niveau dates si tu veux maintenant on a une autre démarche. Quand on a un agenda qui n’est pas forcément super rempli, boum, on compose, on enregistre, on essaye d’optimiser au maximum le temps car on s’est rendu compte qu’on avait perdu pas mal de temps avec Voices, et on ne veut plus refaire ça quoi. On veut refaire la même qualité voire plus, mais en optimisant notre temps.
Du coup Voices est l’album le plus abouti pour toi …
Pour l’instant oui, c’est notre album le plus abouti.
Quel est ton morceau préféré de l’album ?
Ah c’est compliqué ! Espèce de sadique ! (rires).
(rires).
Mon morceau préféré … Je dirai « Voices ». A cause de l’intensité … Ou non ! « Walk With The Dead ». Selon moi il y a quelque chose qui se passe dans ce morceau, après c’est toujours très subjectif bien sûr. C’est toujours un peu prétentieux de dire qu’il se passe un super truc sur l’album, mais disons que quand moi je l’écoute, il se passe vraiment quelque chose. Quand toi tu écoutes ta propre musique et que tu as des frissons, tu te dis « waouh c’est excellent quoi » ! Et sur scène avec ce morceau là il se passe aussi quelque chose, c’est presque une communion. La seule fois où on l’a joué, la seule, ça a été un moment phénoménal. Puis bon après il y a « Back To The Circus », quand tu rentres bam tu envoies tout de suite la sauce, les gens tapent dans les mains, et je pense que c’est un peu la force du groupe. Déjà si je devais définir en deux mots, ce serait fun et énergique. Tu vois sur scène on reste fun, on s’éclate, on reste simples, et moi j’aime beaucoup l’échange avec les gens. C’est quelque chose qui est génial.
Quels sont les prochains objectifs du groupe ?
Conquérir le monde ! (rires). Déjà, continuer à faire des belles scènes comme on l’a fait auparavant, avoir une plus grande visibilité, ce serait vraiment classe, et puis bon … J’ai vu qu’on était déjà en téléchargement illégal, donc c’est que ça commence déjà, c’est cool ! (rires). Je veux dire, dans un monde où la consommation de la musique a vraiment changé, c’est compliqué de se fixer des objectifs. Il y a une expression que j’aime beaucoup c’est « viser le Soleil pour atteindre les étoiles ». Je pense qu’il ne faut pas qu’on se mette de barrières et qu’on essaye d’avoir le maximum de choses. Tout ce qu’on peut prendre on peut prendre. Au jour d’aujourd’hui on est dans l’attente de réponses pour pouvoir faire des dates, des tournées, donc voilà.
Je te laisse le mot de la fin pour conclure cette interview en beauté.
Ben écoute, déjà, merci à toi ! C’est super sympa, c’était bien cool, et non ce qu’on fait là aujourd’hui c’est chouette, vraiment. Je passe un super moment. En plus, je suis le seul qui n’est jamais venu à Paris donc j’étais comme un gosse ! A Notre-Dame « aaaahhh putain il est où Garou il est où ! », c’était assez drôle ! Bon on a des villes aussi chez nous hein on a l’eau et l’électricité (rires) mais si tu veux c’est un peu comme chez nous sauf que tout est démesuré, et c’est juste génial. Moi j’avais les yeux qui brillaient hier soir !
T’as pu visiter un peu ?
Oui mais vraiment un tout petit peu parce qu’on était rentré de voyage on était K.O. Mais c’est vrai que je suis allé voir Notre-Dame, et c’est chouette ! Comme je t’ai dit je cherchais Garou, j’l’ai pas trouvé …
Il n’est pas là en ce moment !
Dommage !!! (rires). Oui non mais c’est sympa de pouvoir partager avec des gens que je n’aurai peut-être jamais rencontré … Tu sais nous de là où on vient, je pense que ce qui nous caractérise aussi c’est que on n’a jamais eu le melon quoi, tu vois. On sait d’où on vient, on sait qui on est, et moi demain je vais aller bosser en usine tu vois par exemple. Je pense qu’il faut rester à sa place, mes enfants m’aident beaucoup à rester à ma place aussi d’ailleurs. De toute façon, on n’a rien de spécial. Le seul truc qu’on a je dirai que c’est depuis 2007, on a le même line-up. Ça n’a pas bougé. On est vraiment très soudés, il y a des petites engueulades, on se cherche un peu, on rigole, on connaît chacun nos vies par cœur. Je pense qu’un des meilleurs compliments qu’on nous ait fait c’est « les gars, on voit que vous êtes potes sur scène ». Voilà quand le guitariste est en plein solo et que je vais lui chanter Petit Papa Noël dans l’oreille c’est compliqué hein ! (rires).
- Groupe : Without Mercy
- Album : Mouichido
- Sortie : 2016
- Label : Autoproduction
- Style : Death Metal
- Site Web : www
- Note : 16/20
Vancouver nous appelle vaillamment par le biais de Without Mercy avec ce Ep de quatre titres d’un death metal puissant qui en impose pour un peu moins de vingt minutes de furie canadienne.
Le death metal proposé est carré et sans fioriture, il met les choses au clair dès le départ : les canadiens ne sont pas là pour vous servir du sirop d’érable mais plutôt une lave incandescente qui fatalement ne laissera plus de vous qu’un tas de cendres.
Le groove s’impose autant dans les passages brutaux et rapides mais également pour ceux qui se font plus mélodiques comme par exemple sur « Worthless » et ce solo signe d’une maîtrise technique irréprochable.
La rythmique martèle violemment et s’emplit de folie comme sur les passages décalés et barrés assez Meshuggaesques où la tartine de crépit s’écrase sur votre face. Les canadiens proposent même un featuring de Mark Hunter de Chimaira sur « In Waves » afin de violenter encore un peu plus la donne sur un point de vue vocal, alors que ce dernier tout au long du Ep est déjà bien à l’apogée d’une violence annoncée.
Without Mercy explorent plusieurs facettes du death metal tant que l’ensemble soit brutal. On trouve des passages très power et même un peu plus ‘core’ sur « Burn » qui explose le score en matière de lourde distribution de douloureuses baffes, des breaks plus décalés tels que nous l’avions déjà mentionné pour le précédent morceau avec en plus une hystérie totale au niveau mélodies de grattes.
« Morphine » clôt l’ensemble avec un excellent passage au départ où le chant est bien mis en avant, des mélodies accrocheuses qui rendent le morceau excellent et qui ne sera pas sans rappeler sur certains passages nos compatriotes de Colossus. Ce titre là est aussi catchy qu’agressif et lourd et l’on saura s’en réjouir.
Elles sont bien appréciables ces presque vingt minutes canadiennes, et elles sauront vous apporter toute la douleur attendue. Puissance, groove et énergie démesurée, ce à quoi l’on ajoutera un zest de folie. La recette est là pour mettre tout le monde sur la même longueur d’ondes auditives et elle se déguste avec plaisir.
Tracklist :
- Worthless
- In Waves (feat. Mark Hunter of Chimaira)
- Burn
- Morphine
- Groupe : Worship Of Keres
- Album : Bloodhounds For Oblivion
- Sortie : 2016
- Label : Autoproduction
- Style : Doom Metal
- Site Web : www
- Note : 15/20
Un petit passage aux Etats Unis avec le doom metal bien gonflé de Worship Of Keres qui au biais de trois titres, nous proposent leur premier EP.
Fraîchement formés fin 2015, les américains donnent le ton d’un doom traditionnel emmené par un chant féminin qui ne sera pas sans rappeler Jex Thoth entre autres.
C’est lourd, lent, sombre et le psychédélisme accentué par le côté atmosphérique du chant font un bel hommage au grand Black Sabbath. Les trois titres savent aisément vous emporter avec une rythmique massivement accrocheuse, des riffs bourdonnants avec des breaks en arpèges nettement plus légers comme les alternances que nous avons dans « Book 3 » où la variation se fait aussi rythmiquement lorsqu’une accélération plus rock cependant toujours enfumée s’opère.
L’ambiance musicalement est bien lestée et cimentée à bloc et l’odeur des seventies embaume la pièce comme sur « Book 2 » et ce doom rock occulte. On pourra penser aux mastocs d’Acid King sur ce voyage sombre ou encore à Cathedral ou Smog quand se lance le groove au rythme plus énergique et ce solo où la wah wah s’exprime en prenant grand plaisir.
Le démarrage de « Book 1 » rappellera également la défunte bande de Lee Dorian par ce son brut et gargantuesque, alors que le chant vient alléger et inclut des nappes planantes pour mieux charmer le cerveau de l’auditeur déjà sous l’emprise musicale accrocheuse.
Quinze minutes en trois titres ne sont que trop peu pour ce premier Ep déjà bien prometteur de ce doom au doux revival d’antan. Les friands de combos comme Cathedral, Acid King ou encore Royal Thunder apprécieront.
L’évolution à noter se fait au niveau du line up où se sont opérés quelques changements notamment au niveau du chant, ainsi Worship Of Keres est désormais Keres.
Tracklist:
- Book 1
- Book 2
- Book 3