Archives quotidiennes : 17 mai 2016
- Groupe : Dig Me No Grave
- Album : Cosmic Cult
- Sortie : 2014
- Label : Satanath Records
- Style : Death Metal Old School
- Site Web : www
- Note : 15/20
Une étape en Russie avec ce combo proposé par le label du même pays et habitué à nos pages , Satanath Records, et nous voici en présence de Dig Me No Grave qui après une première démo en 2011 balancent ce premier album d’un death métal à l’esprit old school bien affirmé.
Parce que le death metal de ces russes n’est pas un death metal bourré de technique et de branlage de manche à tout va, parce que leur death metal n’est pas agrémenté de parties lourdes et mosh part en tout genre. Juste parce qu’il respecte à 666% l’esprit des racines du genre. Sombre, groovy et avec cette odeur d’entrailles qui se propage.
Le métal présenté ici ne révolutionnera certes pas le milieu, certes, mais les éléments que l’on retrouve sont l’essence pure du style qui vous fera headbanguer à foison.
Des riffs agressivement groovy, une voix hyper gutturale qui ne sera pas sans rappeler celle d’Immolation accentuant encore plus la face obscure, des cassures de rythme, sur un fond généralement mid tempo et des blasts pour marteler la victime quand il le faut.
« Reptile » se faufile lourdement et sa morsure est fatale, notamment sur ce passage down tempo au solo lugubre, « Mortician » démarre sur une touche martiale et impose une atmosphère putride où la bidoche fait office de crépis sur les murs avec ce côté assez Sinister (old), « Shrine Of Blasphemy » se fait riche en variations toujours aussi prenantes avec ces accélérations puis cette touche groovy qui s’apprivoise fort bien.
Old school jusqu’à la moëlle est un fait qui se précise encore plus à l’écoute de « Rise Of Madness » tant nous sommes projetés plus de 20 ans en arrière.
Du très bon death fidèle à l’esprit d’antan, du bon gras, des rifs accrocheurs, un menu qui rassemblera tous les amateurs de groupes comme Deicide, Sinister, Krabathor et autres orchestres morbides de metal de la mort.
Le combo bosse actuellement sur un deuxième opus, autant dire que suite à cette première galette bien encourageante, on ne peut qu’espérer que l’attente ne soit pas trop longue.
Tracklist :
01. Through The Gates
02. Reptile
03. In Oblivion
04. Cosmic Cult
05. The People Of The Pit
06. Mortician
07. Shrine Of Blasphemy
08. Lost In The Deeps
09. Forbidden
10. Rise Of Madness
- Groupe : Colossus
- Album : Lobotocracy
- Sortie : 2014
- Label : Klonosphere
- Style : Brutal Death ‘core’
- Site Web : www
- Note : 17/20
On avait déjà eu les nordistes de Colossus il y a quelques temps avec leur premier opus qui avait su imposer un death ultra lourd avec des passages plus core et une technique certaine, c’est donc un retour des plus fulgurant proposé par cette galette en béton armé sorti chez Klonosphere en 2014.
Dix titres sont proposés et l’ambiance est toujours pleine d’une hystérie brutale tant sur un plan instrumental que vocal.
La branlée se fait encore plus cinglante sur ce nouvel opus, alternant l’épique, mélodique, entraînant à une boucherie féroce comme sur « Evilution Failure » et son démarrage ultra catchy. Ces mélodies de damnés qui s »acharnent à vous marquer les neurones au fer rouge, et ces rythmiques complètement dingues et saccadés, alors que les deux chants encore une fois font fort bien le boulot.
Les démarrages accrocheurs. Voilà l’un des points forts du combo avec cet art d’emprisonner votre cerveau dans une cage sonore addictive au rythme lancinant avant d’opérer férocement sur vous comme pour un titre comme « We are the ones called devils » ou encore « Worse clone award ». Les mélodies bercent alors que la rage suit lourdement puis l’hystérie s’empare hâtivement de l’ambiance. On pourrait évoquer un côté brutal mathcore sur les parties dingues aux mélodies puissantes appuyées par la basse bien burnée.
Les breaks ne sont pas en reste et calmeront à grand coups de masse.
A retenir également « Uninvited Guest » qui donne dans le brutal de luxe. On saluera également l’excellent clip bien dégoulinant de ce titre qui hume bon l’aliénation. Purement brut, agressif et fou, le titre défouraille et l’on pourra même retrouver un certain côté à la Cephalic Carnage pour cette richesse de passages nuancés mais tous dérangés.
On se trouve tel un pantin désarticulé sur lequel un défilé de char viendrait de passer face à tant de technique maîtrisée et percutante. La doublette « Hellsurection (Part I) et(Part 2) » est également un opulent acte en matière d’efficacité. Des cassures rythmiques en veux tu en voilà, de la torgnole par quintal, une sombre exécution sans remord, on ne pourra nier une expérience désormais plus qu’acquise depuis le temps qu’ils maltraitent la scène.
La maturité est là et Colossus se pose comme un sérieux représentant du genre. A noter également que cette violence est d’autant plus cinglante sur les planches tant les nordistes en imposent et qu’il est juste plaisant de les voir prendre un gôut démsuré à torturer le public au décibel prés. Mélangeant nombreux genres bruts, passant du brutal death au mathcore aisément, ils ne lésinent pas sur le côté gras du deathcore. Amateurs de groupes comme Beyond Creation, Cephalic Carnage,All Shall Perish (du début),la mayonnaise devrait prendre pour vous. Vivement le prochain album !
Tracklist :
01. The combustion point
02. Evilution failure
03. The beyond chronicles
04. The path of retaliation
05. We are the ones called devils
06. Uninvited guest
07. Endless torments
08. Worse clone award
09. Hellsurrection (Part I)
10. Hellsurrection (Part II)
11. Seize my final breath