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  • Groupe : Diamante
  • Album : Dirty Blonde
  • Sortie : 2015
  • Label : 
  • Style : Rock
  • Site Web : www
  • Note : 17/20

 


 

J’ai découvert Diamante sur le net par hasard et comme on dit, parfois le hasard fait bien les choses. Il ne m’en fallait pas plus pour vouloir chroniquer son 1er EP Dirty Blonde. J’ai tout de suite su que j’avais bien fait. En effet, dès le 1er titre on se dit que l’on tient quelque chose de pas mal là, de pas mal du tout. En s’intéressant un peu à la demoiselle qui n’a que 18 ans (mais qui chante déjà depuis un moment) on s’aperçoit que malgré l’absence de reconnaissance de ce côté de l’Atlantique, elle est loin d’être une inconnue dans son pays.

Pour commencer, le single «Bite Your Kiss», tiré de cet EP, a été classé n°3 aux Billboard. Elle a également gagné différents prix aux «Indie Music Channel Awards» comme celui de «Meilleur Artiste Rock», de «Meilleur Album Rock» ainsi que celui de «Jeune Artiste de l’Année». Elle a également participé, en 2012, au «Vans Warped Tour» après avoir remporté l’ «Ernie Ball Battle Of The Band ». Diamante a aussi tournée avec des groupes comme Cherry Bomb, Dead Sara, The Agonist, Flyleaf et a dernièrement ouvert pour Whitesnakes sur le «Purple Tour» aux U.S.A. Il y a quand même pire comme carte de visite.

Alors, la demoiselle est plutôt canon, bien foutu, sexy, et elle en joue que ce soit sur les vidéos ou sur scène, mais attention résumer Diamante à ça, serait une grave erreur. Musicalement ça envoie sévère, un mélange de Hard Rock / Glam / Heavy hyper musclé, mais aussi très entrainant, agrémenté par la voix de la donzelle qui se lâche sans retenue, n’hésitant pas par moments à crier, hurler même, une vraie furie.  

Pour vous situer la chose, je dirais que pour les lignes de chant, je résumerai ça à un croisement entre Gwen Stefani, Pink et Joan Jett, mais bien burné. Pour le côté fun et entraînant j’y vois une toute petite pointe d’ Andrew W.K. et au niveau musical, un énorme bœuf entre ce qu’il y avait de mieux en matière de Rock / Heavy dans les années 80 (Mötley Crüe, Skid Row, Guns’N’Roses, Bon Jovi …..). Vous allez me dire que tout cela doit donner un bien drôle de résultat, eh bien je vous répondrais que drôle, non, mais efficace, oui.

Dirty Blonde contient 5 titres, 5 hits potentiels. Comme je vous l’ai dit précédemment, vous serez conquis dès le 1er titre «Bite Your Kiss». C’est un morceau facile à retenir et qui donne envie de faire les chœurs avec la demoiselle. C’est frais, c’est gai, c’est Rock, ça nous fait bouger notre cul en s’envoyant une (voir plusieurs) bonne bière bien fraiche.
Les 4 autres chansons : « There’s A Party In My Pants ….», « No Sexin’ On The Beach », « Dirty Blonde » et «Hard Rock Boys » sont du même acabit, l’EP est une bande son idéale pour une bonne teuf entre ami(e)s au bord de la piscine. D’ailleurs, les paroles sont on ne peut plus explicites : pas de tabou, faire la fête, s’éclater jusqu’au bout de la nuit, profiter un max de la vie et s’amuser, Yeah ! Rock’n’roll. Les racines de Diamante sont clairement ancrés dans les années 80, y compris cette touche de fun, d’insouciance et de provocation qu’il pouvait y avoir à l’époque.

Bref j’ai passé un très bon moment avec ce Dirty Blonde et je pense que Diamante ne devrait pas tarder à faire parler d’elle à l’international. C’est une musique qui met de bonne humeur, qui donne envie de danser, de chanter dans sa salle de bain ou qu’il faut mettre à fond dans sa bagnole, voir au bureau (bon là c’est vous qui voyez !). Eclate assuré.
Alors comme le dit si bien la demoiselle : « Being a dirty blonde is an attitude, a lifestyle. It is having the mentality of a brash, wild and genuine free spirit who chooses the freedom to be who they are, as they are ». Cool cette nana, j’vous dis.

 


Tracklist :

01. Bite Your Kiss
02. There’s a Party in My Pants
03. No Sexin’ on the Beach
04. Dirty Blonde
05. Hard Rock Boys

 

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  • Groupe : Moonya
  • Album : Heaven [EP]
  • Sortie : 2015
  • Label : Autoprod
  • Style : Dream pop lunaire
  • Site Web : www
  • Note : 17/20

 


Music is Art of the Soul ; and a wonderful listening & Dreaming Begins…

Heaven porte indéniablement…Magnifiquement son nom.

<Seulement> trois chansons ? (Certains objecteront). Mais ce sont de véritables bijoux, porteurs d’énergie Créatrice, oui avec un énorme ‘C’, car l’énergie, le Talent de l’interprète-guitariste-& sur scène se retrouvent parfaitement dans vos écouteurs d’i-pod, i-phone, et autres.

Cat Power, Keren Ann, Patti Smith, Cocteau Twins, New Order, Dominique A (que j’ai eu le plaisir d’itwer pour Magic Fire Music) , Yann Tiersen, comptent parmi les sources d’inspiration de Moonya.

Moonya a joué en première partie d’AAroN (dont le titre « Lily » est le générique du film <<Je vais bien, ne t’en fais pas>>, avec Kad Merad et Mélanie Laurent), et de Manu (ex-Dolly).

Le clip visible sur YouTube en noir et blanc dans la fôrêt nous Embarque dans un EXQUIS cocon de douceur, de subtilité, de calme apaisant. Merci Amandine, je ne suis pas déçue du Voyage, comment l’être ?

 

**THE ENDLESS LIGHT

La video complète la magie sonore sur YouTube;

<<Like a gift from..Heaven—I will heal your Wounds>>

La Poésie (qui vient entre autres de la superposition d’images), nous emmène dans la fraîcheur de cet univers décalé.

**GIFTED HANDS

(Le clip, Magistralement rêveur en noir et blanc, est sur YouTube également).

Composition instrumentale posée, apaisante, réalisation impeccable, plans soignés qui se succèdent avec transitions.

Lyrics & mélodie emplies d’Espoir

<<I am Not Scared ….My Happiness will make your Smile>>

Cette chanson imprègne les auditeurs de son Calme, diffuse par contamination positive sa Pleine Harmonie.

**L’ARBRE

<<J’ai le mal de la vie (…) [un] arbre qui pleure>>

La voix de Moonya grimpe dans les aigus, donnant ainsi un Crescendo à l’album.

Magnifique pochette, arty et Simple, en un mot : Elégante..en accord parfait avec le Contenu.

Un REGAL pour les yeux et les oreilles.

Allez écouter, vous verrez, vos oreilles constateront d’elles-mêmes l’Evidence : la maîtrise polyinstrumentale impressionnante car l’Atmosphère, mystique, magique, Riche et Suave, tout en Délicatesse…

Vaporeuse sans être « ramollie », Douce tout en stimulant la réflexion, la Quiétude, … nous prend aux tripes. Littéralement. Plus j’écoute cet EP, plus j’ai envie de le re-découvrir. Formidable rencontre : trois morceaux à re-déguster, à apprécier comme un délice de Cappuccino envoûtant, par exemple … Mais trêve d’allégories culinaires : on parle de Goût, et Moonya nous entraîne…dans une sixième dimension, au-delà du Rêve, l’imaginaire est Sublimé.


Tracklist :

  1. The Endless Light
  2. Gifted Hands
  3. L’Arbre

Magic Fire Music : Bonjour Malek ! Tu vas bien ? Nous sommes ici aujourd’hui pour parler du nouvel album de Myrath, Legacy, qui est sorti le 19 février dernier. Tout d’abord, pourquoi avoir choisi d’appeler l’album Legacy ?
Bonjour, je vais très bien ! Alors, en fait, déjà legacy ça veut dire myrath. On voulait au départ l’appeller Myrath, on a hésité, mais on trouvait que Legacy sonnait mieux. C’est un choix comme ça, on trouvait ça plus classe.

Magic Fire Music : C’est un très bon choix ! Et quant à la pochette, je la trouve plutôt sobre comparée aux autres albums, notamment Tales Of The Sands. Que représente-t-elle exactement ?
Oui, en effet elle est très sobre. En fait, déjà on a voulu sortir un peu des clichés, du sable et des chameaux, de tout ça parce qu’on en a fait déjà trop, et on voulait quelque chose de différent justement plus sobre pour cet album. En fait sur la pochette il s’agit de la main de Fatma, qui en Tunisie permet d’éloigner le « mauvais oeil ». C’est un symbole qui est joli et qui en même temps représente notre culture et ça restait sobre en, donc ça correspondait bien à l’album.

Magic Fire Music : D’accord, et quelle a été votre principale inspiration pour cet album finalement ?
En fait, déjà pour tous les albums, on essaye à chaque fois de faire quelque chose qui n’est pas réfléchi, qui est spontané, qui vient comme ça. Après, je pense que la principale inspiration sur cet album était en fait malheureusement le décès de notre ancien manager, qui est mon père et qui nous a beaucoup marqué parce que c’est une personne qui nous a amené jusqu’ici. Sans lui, je pense qu’on aurait rien fait. Donc c’était vraiment notre principale source d’inspiration.

Magic Fire Music : Toutes mes condoléances pour ton père … […] J’avais vu dans une interview il y a un moment déjà, que myrath veut dire héritage, et que vous vous étiez appellé comme ça en référence aux groupes qui vous avaient inspirés. Quels sont ces groupes, qui vous ont donné envie de faire ce que vous faites aujourd’hui ?
Alors en fait, c’est presque ça. En fait, myrath, c’est deux explications : déjà, ça veut dire « léguer », et c’est la musique traditionnelle tunisienne qu’on « lègue dans notre musique », et la deuxième explication, c’est qu’en fait le metal c’est quand même une des rares musiques ou il y a beaucoup d’influences, ce sont des mélanges d’influences qui créent d’autres styles derrière, par exemple, si il n’y avait pas eu Black Sabbath, il n’y aurait jamais eu Metallica, et si il y a eu Myrath, c’est parce qu’il y a eu d’autres groupes derrière, et c’est exactement ça, chacun lègue une partie de son style pour créer d’autres styles, et c’est la deuxième explication du nom Myrath.

Magic Fire Music : Très intéressant ! […] Et pour revenir à l’album, j’ai vu le clip de Believer, et je me demandais en fait ce que vous aviez voulu montrer à travers ce clip, parce qu’il est assez particulier, il a des allures de court-métrage même je dirai … Qu’avez-vous voulu montrer en réalité dans ce clip ?
En fait, c’est tout simplement l’ambiance arabisante, l’ambiance orientale, « royale » de nos ancêtres si je puis dire, c’est un peu un monde fantastique qui représente assez bien la musique assez épique et tout ça, voilà, quelque chose comme ça.

Magic Fire Music : Et pensez-vous réaliser d’autres clips vidéos pour Legacy ?
Alors pour le moment, il y aura peut être un autre clip oui, mais il y aura peut être plutôt des lyrics-vidéos parce qu’on va se concentrer un peu plus sur les tournées pour le moment. Mais il y aura sûrement d’autres vidéo-clips pour cet album oui je pense.

Magic Fire Music : Tant mieux ! Alors maintenant j’aurai une question un peu plus personnelle, je voulais savoir si pour composer de la musique et écrire des paroles vous aviez certains « rituels », ou certaines « mises en condition » ? Des choses particulières ? Des voyages par exemple ?
Alors, non, en fait je ne crois pas qu’on ait de rituels spécifiques pour composer ou écrire, on s’inspire des problèmes de tous les jours, on parle de tout, de la guerre, de l’amour, de la mort, il n’y a pas vraiment de thème spécifique, c’est selon l’inspiration du moment, ça vient comme ça.

Magic Fire Music : D’accord […] Et je voulais savoir donc, par rapport aux récents événements terroristes qu’il y a eu dans le monde, est-ce que ça vous a plus ou moins inspiré ?
De toute façon, on parle des choses du quotidien, y compris les formes de violence contre l’humanité, parce qu’on est avant tout contre toute forme de violence, et ça nous touche particulièrement. Donc nos textes sont plus ou moins imprégnés de ça.

Magic Fire Music : Et cela vous fait-il quelque chose de revenir jouer à Paris après les événements du 13 novembre ? Est-ce que ça vous a touché vraiment personnellement ?
Bien sur, bien sur, ça nous touche vraiment. De toute façon, même en Tunisie, on a vécu les mêmes choses, ensuite, la Tunisie et la France c’est la même chose, on a toujours été soudés, on partage les mêmes peines j’ai envie de dire. Donc bien sur que ça nous touche, la France est notre deuxième pays.

Magic Fire Music : D’accord […] Et sinon tout simplement, quel est ton morceau favori dans Legacy ?
Personnellement ?
Magic Fire Music : Oui personnellement.
Personnellement c’est Nobody’s Lives, parce que c’est à mon sens le morceau qui représente le plus le groupe : il y a le côté progressif, il y a le côté mélodique, il y a le refrain en arabe, il y a la partie un peu plus metal, un peu plus power, c’est le morceau qui représente le plus Myrath dans l’album je trouve.

Magic Fire Music : Et pour finir, petite question qui revient toujours, comment trouvez-vous le public français ?
Très bien, comme je dis toujours, c’est un peu le deuxième chez-nous ici, là on était en Angleterre, et quand on revient à Paris, c’est un peu comme à la maison, donc je pense que ça résume tout (rires), voilà excellent, l’ambiance est toujours super, et on se sent vraiment chez nous.

  • Groupe : PeriHelion‏ 540032
  • Album : Zeng
  • Sortie : Octobre 2015
  • Label : Apathia Records
  • Style : Post Metal/Rock
  • Site Web : www
  • Note : 15/20

 


Fondé en 2011, Neochkrome sort son premier album en 2012, et change de nom par la suite (c’est aussi le titre d’un Dvd de Deep Purple, 2001). Il s’agit d’une coïncidence. L’aspect esthétique de la pochette du cd est intéressant, car le recto représente une montagne, et l’intérieur de la jaquette, avec les paroles, représente une coupe transversale de ladite montagne.
Zeng est leur troisième album, faisant suite à Nap Fele Néz, 2014, qui comporte une reprise de VHK, groupe hongrois de renommée internationale dans les années 1990. Jouant sur des variations d’intensité, de puissance, aussi bien vocale qu’instrumentale, ce « Cosmic Journey » (voyage <cosmique>) de trente-quatre minutes livre un ensemble de mélodies qui assurent une harmonie, des ambiances immersives, notamment par le mélange assumé de blasts et de voix claires.Je n’aime pas tellement les étiquettes, mais d’après mes ‘confrères’ webchroniqueurs, le style correspondrait à du postMetal « atmosphérique », plus qu’à du BlackMetal.

Le premier morceau, très court, ‘Gleaming’ (« ündöklés« ), est instrumental, et offre une douceur qui tend vers un rythme progressivement plus marqué, lancinant.Le second titre, avec un pessimisme latent ‘Even end will not bring relief’ (« Vég se hozza el« ), est cependant une chanson « vive », le <fondu> de la fin du morceau accentue le côté ‘planant’ ; la puissance du rythme et des accords peut traduire une sorte de lutte vers le meilleur, un dépassement de soi, une sublimation des épreuves et vicissitudes de l’existence… ‘feny’, qui signifie <lumière>, en hongrois, revient assez souvent dans les lyrics de tout l’album. L’Energie que PeriHelion dégage est bien présente dans tout l’album, indéniable et forte. La voix du chanteur est de plus en plus présente dans le troisième titre, ‘Absorbed by Space’ (« Felemészt a tér« ). Le côté <assourdissant> est assumé car contrebalancé par la présence de titres plus ‘doux’, comme le début de « Égrengető «  (‘Sky-Chattering’), et le sixième titre, qui pourrait quasiment être une ‘musique de fond’. Dans ‘Infinite Blue’ (« Végtelen Kék« ), la présence importante de la batterie donne un côté endiablé au rythme qui va crescendo. Ce titre est stimulant, inspirant, il donne envie d’accompagner, de marquer le rythme, de danser, de peindre… les paroles évoquent la possibilité de ‘se noyer’ vers ‘du sombre’: à un moment à la fin de la chanson, les notes jouées de façon rapprochée, frénétiquement, font penser à une lutte…(pour ne pas sombrer justement ?)

Après le cinquième titre, plus fluide, où les notes sont plus appuyées, plus longues aussi, le titre qui suit, ‘Hunted’ (« Űzött« ), donne l’impression d’un ralenti dans un film, une sorte de pause, dans la Frénésie générale de l’album. Dans ‘Your Hair is Wind’ (« Hajad szél« ), la traduction approximative des lyrics évoque le fait qu’une simple brindille peut être source d’un incendie; que la Profondeur du Silence peut être bénéfique, apaisante et porteuse. Enfin ‘Disintegrated colors’ (« Széthulló színek« ) suggère que du Chaos… peut surgir, émaner, un certain ordre. Zeng s’achève avec une longue partie sans chant, apaisante (répétition d’accords et puissance de la batterie)… je cite : <casser pour pouvoir Ressentir>.

En écoutant cet album, vous vous laisserez embarquer dans un imaginaire… loin d’être décevant.


Tracklist :

01. Tündöklés
02. Vég se hozza el
03. Felemészt a tér
04. Végtelen kék
05. Égrengető
06. Űzött
07. Hajad szél
08. Széthulló színek

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  • Groupe : Blind Witness
  • Album : I Am Hell
  • Sortie : 2015
  • Label : Autoproduction
  • Style : Deathcore mélodique
  • Site Web : www
  • Note : 17/20

 

Allez départ plus au Nord puisque nous allons à Montreal avec les brutes de Blind Witness qui proposent ce Ep suite à la reformation et les cinq titres proposés proposent un peu plus d’un quart d’heure d’un deathcore tant mélodique que bien gras.

Parce que se risquer à écouter Blind Witness, c’est se risquer à se faire écraser par un troupeau de caribous enragés comme par exemple le départ de « Set The Pace » qui directement vous arrive tout droit en pleine poire, ayant pris soin dès le départ de vous jeter dans la cage aux lions. Un départ digne des mosh pits déchaînés que nous retrouvons aux concerts de Terror par exemple.

Le ton se fortifie de manière plus lourd avec des variations vocales bien gutturales et plus hurlées, une bonne grosse tartine de sirop d’érable vous est offerte par ces riffs rugueux et collants parfaitement à la rythmique.

Ecouter Blind Witness, c’est aussi oser s’aventurer dans une tempête de neige avec cette rythmique ultra blastée du début de « Stay Where You Are ». Le riff de démarrage avait pourtant laissé s’attendre à une ambiance épique mais la brutalité a repris le dessus de manière plus que vive.

Des breaks mosh part brutalisent l’ambiance, puis l’on revient un temps soit peu sur l’aspect épique du départ au niveau des riffs pour affiner l’atmosphère, mais le dynamisme encore lui n’a pas dit son dernier mot et revient en imposer car l’énergie est tout de même le fil conducteur du combo québecois .

Ecouter Blind Witness, c’est aussi accepter de se faire tabasser la tronche par des troncs d’érable fraîchement tronçonnés comme sur « Worthless Lie » et cette double pédale juste furieuse.

Les gaillards alternent des moshs toujours aussi lourdingues à des parties plus mélodiques (influencées death scandinave) et l’on pourrait penser à un combo comme Man Must Die également sur un point de vue vocal ou encore les français de Colossus.

Les trips mélodiques se complètent bien et l’on pourrait même retrouver une suite logique à « Worthless Lie » dans « I am Hell » dans la mesure où les mélodies s’opèrent dans la même lignée. Ici dans ce titre, d’ailleurs l’aspect mélodique est largement mis en avant, plus que dans les autres titres de cet Ep.

Jusqu’ici à vos risques et périls, vous avez osé vous aventurer, alors en guise de conclusion vous devrez accepter ce palet pris violemment dans les dents suite au puissant tir de la crosse rythmique et de cette rage ambiante dans le morceau. Même sur les parties les plus mid tempo, la bestialité suinte à plein nez. L’auditeur se fait malmener autant par les instruments que les voix. Du bon gros solo typé heavy vient s’interposer entre les parties très core et celle nettement plus brutal death.

L’auditeur ressortira sans douter plein de coups et d’hématomes de cet Ep de deathcore bien trempé sachant incorporer des parties mélodiques à son art féroce et lourd. Une vraie gifle qui pique , du rondin de compétition, du lourd !


Tracklist:

  1. Worthless Lie

  2. Set The Pace

  3. I Am Hell

  4. Stay Where You Are

  5. The One To Blame

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  • Groupe : All We Expected/Raum Kingdom
  • Album : Split Ep
  • Sortie : 2015
  • Label : Autoproduction
  • Style : Post Rock/Post Metal VS Sludge/Doom
  • Site Web All We Expected : www
  • Site Web Raum Kingdom: www
  • Note : 16/20

 


 

C’est un match Belgique/Irlande que nous allons avoir ici avec d’un côté les belges d’All We Expected et leurs ambiances post rock instrumentales alternant le planant et le lourd, puis de l’autre, les irlandais de Raum Kingdom que nous avions déjà eu l’honneur d’avoir dans nos pages avec leur premier Ep de 2014.

Chaque groupe propose deux longs morceaux pour ce split d’environ 40 minutes.

Le coup d’envoi est donc donné par All We Expected sur « We’re not born to live like brutes » et ce mix d’un post rock aussi progressif que planant avec ces notes qui transportent délicatement l’auditeur au gré des mélodies cristallines et des rythmes lancinants puis de passages plus lourds et empreints d’énergie. Les passages d’une ambiance à l’autre se font naturellement avec des breaks bien ficelés.

« Flood » arrive ensuite et le groove y est dément. La basse se fait bien lourde et mène la cadence avec une emprise certaine sur ce rythme des plus entraînants. L’ambiance est plus lourde que pour le titre précédent, mais l’on conserve néanmoins ces envolées post-rock. Le rythme également varie le toucher, léger sur ces passages groove atmosphériques, puis avec plus de poigne lorsque le ton s’endurcit

A l’issue de ces deux titres, on remet la balle au centre et c’est au tour de Raum Kingdom de faire le boulot démarrant sur une rythmique tribale agrémentée de riffs planants dès le démarrage avant qu’une grosse fuzz ne vienne plomber l’ensemble coulant une énorme dalle de béton par ce son éléphantesque avant d’attaquer plus de légèreté sur une ambiance psychédélique et orientale teintée de chant clair, puis l’on revient à ce côté pêchu du début où le chant tend vers le gutturalement torturé.

Un bon trip question/réponse entre ces deux parties fait la force du titre sachant se compléter pleinement. Les mélodies alternent entre passages planant pour accentuer le psychédélisme ambiant, les dissonances ne sont pas en reste sur le retour de l’aspect tribal de la batterie. Il est très facile de se laisser emporter tant par le côté atmosphérique que ce côté brut et poignant telle cette fin excellente.

« Lost In The Hunt » respecte le trip du morceau précédent mais ici vocalement, par exemple, les deux chants font leur office en même temps au plus grand plaisir de l’auditeur. L’alliance se fait sans accroc et s’avère très efficace.

Alors que musicalement, le ton est à la lourde hypnose, les chants eux déclament de part et d’autre. Un break long et lancinant où n’apparaît que le chant clair pourra rappeler Bokor avec ces douces notes, cette basse bien gonflée et cette rythmique down tempo. Le chant agressif se réaffirme ensuite, puis l’on revient au principe question/réponse entre les deux différentes parties, toujours dans le plus naturel possible.

Un très beau match, une très bonne collaboration offerte par chacun des groupes. Le split saura se faire apprécier non seulement pour les plus ouverts d’esprits, mais également chaque auditeur sachant apprécier autant le béton armé qu’un doux nuage de mousse.

Du beau spectacle !


Tracklist:

  1. A.W.E.: We’re Not Born To Live Like Brutes

  2. A.W.E.: Flood

  3. R.K.: Grace

  4. R.K.: Lost In The Hunt

 

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  • Groupe : Alien Syndrome 777
  • Album : Outer
  • Sortie : 2015
  • Label : Avantgarde Music
  • Style : Black Metal
  • Site Web : www
  • Note : 17/20

 

Prenez place à bord du vol spatial dans lequel nous emmène Alien Syndrome 777, combo européen composé de trois membres un italien Alessandro Rossi fondateur du projet, un espagnol : Oscar Martin au chant et puis un français en la personne de Slo de Smohalla que nous avons déjà eu dans nos pages.

Dès le départ, vous vous verrez planer très haut, caressant les constellations.

L’intro qu’est le premier morceau met déjà bien l’ambiance interstellaire avec ce côté ultra planant.

C’est « Symmetriads » qui poursuit directement ensuite ave une brutalité féroce. Du blast ultra rapide, des notes bien barrées et une touche indus bien patate guidée par ce clavier bien grinçant.

Les vocaux sont aussi agressifs que dérangés, et les riffs regorgent de brutalité sans merci. On pourra aisément avoir Dodheimsgard en tête ici.

Du break bien trempé nous replonge dans la galaxie et enrichit l’aspect déjà bien original du groupe. Les mélodies sont toujours bien démentes et l’on saura facilement accrocher à la richesse des ambiances énergiques.

C’est une véritable pluie de météorites qui s’abat sur nous dès le début de « The bleeding anthill of the universe» avant d’entamer sur un côté plus mélancolique conservant néanmoins la brutalité déjà déchaînée du titre prédédent. Le chant gutturalise toujours autant mais il ose venir se poser en voix claire bien effectuée avec ces tons qui rappellent ceux de Garm (Ulver,etc…).

Les passages electro apportent une touche presque dansante sur certains moments, et posent un côté assez fou sur les passages brutaux.

Un interlude sombre et lugubre, « Intermission », vient alterner avec le brut de décoffrage proposé par Alien Syndrome 777.

« Unearthly reveries unveiled » revient en imposer ensuite avec cet aspect vraiment accrocheur. Le morceau tarte sur tout le long. Les parties rythmiques sont démentielles, les breaks sont bien pensés et varient les degrés de gifle. Le titre en impose tout au long et parvient à conserver une multitude d’idées efficaces comme ce passage psychédéliquement malsain qui précède cette folie meurtrière et explosive.

La suite et fin de l’album sont font sur des ambiances je dirais plus abordables pour toute personne non habituée au style. Le riff qui revient dans « To balance and last » s’avère accrocheur et efficace, les claviers sont toujours présents cette fois ci avec une touche plus apaisée, plus en nappes sonores planantes. Un break s’opère dans une ambiance presque coldwave et injecte toujours plus de facettes dans l’art du combo.

Et « Black Box » vient clore le voyage sur un ton très ambiant/ noisy sombre et dérangé, hypnotique où les arpèges se répètent et participent à cette montée oppressante.

Un album qui vous fera planer par les passages atmosphériques mais aussi un album bien destructeur pour ces côtés bruts, les ambiances sont très riches et raviront tout amateur de black metal original qui se respecte.


Tracklist:

  1. An unconscious reflection

  2. Symmetriads

  3. The bleeding anthill of the universe

  4. Intermission

  5. Unearthly reveries unveiled

  6. To balance and last

  7. Black box

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Le rendez-vous avait déjà été pris depuis longtemps, et voici que l’on redépose les bagages à Calais pour une date qui s’annonce déjà controversée. A gauche, Black Bomb Ä, qui a déjà bien écumé les routes avec un nouvel album sorti depuis presque un an. Et à l’opposé, Tagada Jones qui vient compléter le concert de ce soir avec l’avant-dernier show du Dissident Tour. Tout cela avec une jauge frôlant le sold-out (à 50 places près), autant dire que l’ambiance dans la salle (plus communément appelée CCGP par les adeptes) allait être explosive ce soir.

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Les hostilités débuteront à l’heure avec Arno&cie, sous le sampler du dernier album, et la machine est dors et déjà lancée. Dès le premier titre, c’est un groupe plus qu’en forme, enragé sur la scène et devant une foule déchaînée dans le pogo qui chauffera à blanc Gérard Philippe, et ce, pour toute la soirée. Même si la setlist tourne beaucoup autour des deux derniers albums, on n’oubliera pas les titres phares de la discographie du groupe tels que  » Lady Lazy », « Police Stopped Da Way » ou « Mary » avec un public monté sur scène sur la dernière chanson, qui débranchera malencontreusement la pédale de Snake finissant le morceau sans son … C’est ça le Rock’n’Roll !

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Pas d’énorme surprise si ce n’est l’ambiance habituelle des concerts des Black Bomb: le son très propre, un vrai dialogue artistes/public avec les tirades habituelles d’Arno et de Poun, le fait que ces derniers descendent dans la fosse et que Snake/Jacou s’approchent du public pour être toujours au plus près d’eux … C’est comme un gâteau au chocolat : tu connais la recette, tu sais comment ça va se passer, mais c’est toujours aussi bon !
Un bon rétablissement à Jacou qui a chopé une bonne tendinite pour les deux derniers morceaux mais qui a quand même su assurer le show !

Setlist : Comfortable Hate, On Fire, Lady Lazy, Double, Born to Die, To Reactive, The Point of No Return, Tears of Hate, Land of Bastards, Look at the Pain, Police Stopped Da Way, Mary, Come on Down, Make Your Choice

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Après avoir ratissé une très, très large partie de la France suite à la sortie de leur dernier album Dissident début 2014 avec plus de 160 dates ( !), Tagada Jones pose ses valises à Calais pour l’avant-dernière date de la tournée avant d’hiberner en studio et revenir en 2017. Et avant de débuter un concert de Punk Hardcore qu’est-ce qui est bon d’avoir en main ? Une bonne bière évidemment … Et en fait non, vu que le bar s’est littéralement fait piller tout ses fûts avant même que le groupe ne commence à jouer ! Chose assez rare pour être soulignée.
Mon avis sur le live de Tagada Jones ne divergera en rien de leurs confrères : c’est concis, efficace et on est rapidement pris dans une spirale révolutionnaire aux sons d’une setlist qui a fait ses preuves en live plus d’une fois et qui récoltera autant de voix que leurs frères juste avant. Rien à reprocher encore une fois, le son et les lights sont excellents ; le 4ème mur est brisé à nouveau après BBÄ, et Tagada nous aura livré un excellent concert à l’image de la tournée. Chapeau bas, on se retrouvera sûrement sur les routes en 2017.

Setlist : De l’amour & Du sang, Instinct Sauvage, Le Chaos, Yech’Ed Mat, Pavillon Noir, Descente Aux Enfers, Tout va Bien, Zéro de Conduite, Cargo, Les Nerfs à Vif, Vendetta, Dissident, Je suis Démocratie, Le Chant des Résistants, Plus de Son, Plus d’image, Ecowar, Le Feu aux Poudres, La Traque, Les Compteurs a Zéro, Osmose 99 (Parabellum Cover), Superpunk, Karim&Juliette.

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Encore merci à Charlotte pour l’accréditation.

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  • Groupe : Karma to Burn
  • Album : Mountain Czar [EP]
  • Sortie : Février 2016
  • Label : SPV / Rodeostar Records
  • Style : Stoner Rock / Desert Rock
  • Site Web : www
  • Note : 15.5/20

Un nouvel EP pour Karma to Burn, en attendant un énième album de la part des maîtres du genre.
Mountain Czar est un petit EP de 23 minutes et qui ne contient que cinq titres, dont un chanté par une demoiselle Stefanie Savy dans sa langue d’origine, en Italien (« Uccidendo Un Sogno »).

Clairement cet EP n’a rien qui sort de l’ordinaire. Nous sommes face à un disque de Karma to Burn des plus classique et la numérotation de Mountain Czar le prouve. 
La production est lourde, bien pesante et respire le sable chaud du désert. 
Comme à son habitude le groupe balance un Metal qui n’a absolument pas besoin de chant. C’est l’une des force de cette formation hors-norme, à savoir, créer des titres instrumentaux impeccables, pas ennuyeux pour un sou, et cela même en live. Du grand art en somme.

Un EP qui donne un très bon avant goût du prochain album à venir.


Tracklist:

1. Sixty Two
2. Sixty One
3. Sixty
4. Uccidendo Un Sogno
5. Sixty Three 

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  • Groupe : Shakra
  • Album : Hight Moon
  • Sortie : Février 2016
  • Label : AFM
  • Style : Rock’N’Roll Baby / Hard Rock
  • Site Web : www
  • Note : 17.5/20

 

Revoilà les Suisses deux ans après leur superbe album Powerplay ! Petite nouveauté, c’est Mark Fox qui reprend le micro après le départ de John Prakesh. Dommage je m’étais réellement fait à sa voix et je pensais, comme beaucoup sans doute, qu’il était là pour durer. 
Dommage on fera avec. Quoi qu’il en soit, Shakra ne change pas sa ligne directrice et continue de foncer droit devant avec son Hard Punchy. 

« Hello » laisse parler la poudre et laisse entrer la cavalerie sur ce disque destiné à faire bouger les jambes et la tête. Le titre éponyme n’est pas en reste. Clairement ce début d’album est l’un des meilleurs que j’ai pu entendre ces dernières années. Le retour de Mark est plus que convaincant. Il n’a clairement pas perdu de sa superbe. 
Gotthard, Krokus, Shakra, voilà un trio de dingue. Les Suisses peuvent être fiers de leurs groupes de Rock. Et à l’écoute du monstrueux « Into Your Heart » on ne peut qu’être conquit. 
Production béton, titres franchement réussis, refrains percutants, mélodies aux petits oignons, Shakra sait composer des recettes lumineuses et cela se démontre albums après albums. 
Shakra a pas mal évolué depuis ces années et il est évident que le ton c’est durci. Le riff plombé de « Around the World » fait entrer les Suisses dans une autre dimension. Ça respire la Route 66. Il était facile de s’imaginer au volant d’une belle Américaine jusqu’à présent, mais « Around the World » nous y transporte directement. « Eye to Eye » est un véritable coup de poing dans la tronche. Tu aimes le Rock’N’Roll, te voilà servi. Voilà un superbe porte étendard pour le retour de Mark Fox au micro.  De même soumettez-vous devant la beauté d’un « The Storm » ou d’un « Watch me Burn« . Classiques, mais diablement efficaces. Lorsque les Suisses lorgnent du coté du Classic Rock je peux vous garantir que ça fait mal. « Hight Moon« , termine par un dernier titre enflammé, « Wild and Hungry« . Un énième masterpiece

Coté ballade maintenant et bien pour un album de cinquante minutes, Shakra ne nous délivre qu’une ballade ! Et je dois vous avouer que vu la haute qualité de « Life What’s You Need » je regrette qu’il n’y en ai qu’une seule. C’est assez musclé, mais les paroles sont vraiment belles et l’émotion qui passe dans les mélodies sont vraiment très réussies.

Shakra vient de pondre pour ce début 2016 l’un des disque de Hard de l’année ! 
Je ne m’attendais pas à prendre une telle claque. 


 

Tracklist:
01. Hello
02. High Noon
03. Into Your Heart
04. Around the World
05. Eye to Eye
06. Is It Real
07. Life’s What You Need
08. The Storm
09. Raise Your Hands
10. Stand Tall
11. Watch Me Burn
12. Wild and Hungry