Archives mensuelles : décembre 2015
- Groupe : Rhapsody of Fire
- Album : Into the Legend
- Sortie : Janvier 2016
- Label : AFM Records
- Style : Metal Symphonique
- Site Web : www
- Note : 16,5/20
Beaucoup d’entre-vous ont été déçu par les derniers disques de Rhapsody of Fire ? Réjouissez-vous car Into the Legend va vous réconcilier avec le groupe Italien. Si les 2 albums précédents (depuis le départ de Turilli pour être plus précis) avez laissé Staropoli en cruel manque de génie avec des disques d’une banalité affligeante, Into the Legend renoue avec de bons riffs et bonnes mélodies. From Chaos to Eternity et surtout Dark Wings of Steel péchaient par des titres médiocres où Rhapsody of Fire n’était plus que l’ombre de lui-même.
Into the Legend reprend la ligne directrice d’un album type de Rhapsody of Fire, avec l’intro en latin, puis le titre speed, la ballade toujours placée au même endroit et enfin final grandiloquent et d’une longueur dépassant les 15 minutes. On peut trouver le principe facile, mais finalement avec l’échec de Dark Wings of Steel, il était peut-être bon de revenir aux valeurs primordiales.
Après le sempiternel titre d’introduction, c’est «Distant Sky» qui ouvre le bal. Et là comme par magie on retrouve cette niak et ce feeling des premiers albums (j’ose le dire). Les arrangements sont toujours puissants et ce titre claque avec un refrain de feu. Certes Power of the Dragon Flames est pour moi l’album parfait du groupe, mais un titre comme «Distant Sky» n’est pas loin d’égaler le disque par lequel tout à commencer et où j’ai découvert la bête, Symphony of Enchanted Land et qui se classe parmi mes chef d’oeuvre lui aussi.
Fabio Leone est très en forme sachez le et a clairement plus sa place ici que dans Angra, c’est dit ! Quelle performance sur «Shining Star» la ballade qui fait chialer (sans égaler l’inégalable «Lamento Eroico») il y manque peut-être juste le chant italien…
«Into the Legend» durci quelque peu le ton. C’est une fois de plus un titre de qualité. Le refrain est une vrai réussite. «Winters Rain» possède une ambiance plus folk, voir pagan. Une fois de plus les orchestrations sont formidable. Staropoli est vraiment bourré de talent. Il serait d’ailleurs intéressant de l’entendre s’occuper des arrangements sur d’autres albums que les siens. Pour les amateurs des titres folk et médiévaux c’est du coté de «A Voice in the Cold Wind» qu’il faudra aller écouter.
Que dire aussi de ce guitariste si décrié à son arrivée et qui finalement commence à se faire une place parmi les autres ? Roby de Micheli n’a semble-t-il pas grand chose à envier à son prédécesseur.
Tout bon album de Rhapsody of Fire se termine par une longue pièce. Et ce «Kiss of Light» est un véritable hit de plus de 16 minutes. Il serait d’ailleurs bon de se faire une compilation perso de tous ces titres dépassant les 10 minutes qu’ont pu écrire Turilli et Staropoli depuis le tout premier album, car tous sont de grands morceaux de bravoure.
Into the Legend marque un retour triomphant des Italiens et ce nouvel opus se classe bien au dessus des productions de Luca Turilli.
Tracklist:
01. In Principio
02. Distant Sky
03. Into The Legend
04. Winter’s Rain
05. A Voice In The Cold Wind
06. Valley Of Shadows
07. Shining Star
08. Realms Of Light
09. Rage Of Darkness
10. The Kiss Of Life
11. Volar Sin Dolor Bonus Track (Digipak and Vinyl)
- Groupe : Bleeding Eyes
- Album : Gammy
- Sortie : 2014
- Label : Go Down Records
- Style : Sludge Psychédélique
- Site Web : www
- Note : 15/20
Bleeding Eyes commencent à faire partie des habitués de nos pages et c’est toujours un plaisir de suivre l’évolution de ce combo italien qui officie toujours dans un Sludge bien fumant.
C’est encore un album qui suit « A Trip To The Closed Universe » que nous avions découvert il y a quelques années et l’ambiance allie toujours le planant et le burné.
Introduit par « La Chiave » le ton est avéré sur le côté desertico-marijuanesque.
La horde de mammouths est lâchée sur « Amaro Tez (O.O.D. » avec ce tempo lent, ce son lourd et le chant qui déclame en italien. L’am pesante vous enfoui dans un trip qui vous greffe des enclumes sur le dos. Le groove, le solo de guitare, le chant couillu, les dissonances, les sonorités planantes, tout y est !
« Kevin Space » fait planer à foison également avec de bonnes variations de chant, un côté Orange Goblin dans les riffs et des breaks excellents. Le psychédélisme regorge de ce morceau avec ce solo qui fera voyager les esprits les moins sobres.
« A Fistful Of Dynamite » démarre avec ces notes de banjo et l’ambiance très redneck qui hume le whisky. Le chant prend une tournure claire et plus rock. Le titre est vraiment excellent, planant, accrocheur et plus abordable pour les non habitués du genre. Avec ce refrain qui est tout simplement énorme. Un break intervient et vous emmène loin, très loin avec le retour à cette mélodie de gratte qui s’ancre dans l’esprit.
« Lacrime Fiume Sangue Dolore » vient ensuite reposer les esprits avec ce côté aussi intriguant qu’oppressant. Le tempo est lent, le morceau est progressif démarrant posément avec cette voix plus lugubre et ce doom qui prend plus d’ampleur en conservant l’aspect trippant renforcé par les sonorités electro-spatiales.
‘Full Fledged » est proposé sur ce ton bien southern rock metal avec du riff bien agencé, un bon trip de gratte que n’auraient pas renié Lynyrd Skynyrd ou encore Corrosion Of Conformity. Un très bon interlude instrumental qui vient injecter un peu d’émotion emplie de tranquillité dans l’album.
« Ama-Rosa » ,elle, fait guise de ballade bien posée et pleinement psyché avec du très bon riff et ces sonorités très seventies. Le chant alterne entre nappes atmosphériques et chant plus couillu. L’ambiance est aussi émotive qu’enfumée.
« Keep Calm And Fail » propose un aspect rock/sludge décalé et plutôt dansant avec touours cette lourdeur bien béton.
Nous avons « Gammy » qui vient clore cet album massif, avec sa rythmique lestée par quintaux venant ensuite accélérer le pas avant de vous plonger dans une tornade psychédélique où plane la fuzz et où le décor s’effondre sur vous, vous écrasant sur place.
Encore une bonne galette de la part de Bleeding Eyes qui ont su prendre de la bouteille, déversant le Jack Daniel’s sur tous les morceaux. Poussiéreux et désertique, ils arrivent à nouveau par le biais de leur sludge burné ! Bravo !
Tracklist:
- La Chiave
- Amaro Tez (O.O.D.)
- Kevin Space
- A Fistful of Dynamite
- Lacrime Fiume Sangue Dolore
- Full Fledged
- Demon Haze
- Ama-Rosa
- Keep Calm And Fail
- Gammy
- Groupe : Solution 45
- Album : Nightmares in the Waking State Part 1
- Sortie : Novembre 2015
- Label : AFM Records
- Style : Death Metal Mélodique
- Site Web : www
- Note : 13.5/20
Cela faisait un petit moment que j’attendais ce nouvel album de Solution 45, l’album précédent étant de très bonne facture. Christian Älvestam donnant à For Aeons Past le coup de génie digne des géants.
Mais qu’en est-il réellement de ce Nightmares in the Waking State Part 1 qui sort cinq ans et demi plus tard et alors que Scar Symmetry annonce prochainement son futur bébé et un Soilwork monstrueux (l’album de l’année selon moi) ?
Je ne vous le cacherais pas, je suis un peu déçu.
Le disque est plus sombre, il est aussi moi direct et se doit d’être écouter plusieurs fois pour bien imprégner. Par moment le groupe marie à merveille un coté dark qu’on ne lui connaissait pas et une véracité unique digne d’un Devin Townsend par exemple (« I, Nemesis ») – putain quel titre ! Le son est très bon et les performances vocales de Christian Älvestam sont une fois de plus très bonnes. Le bougre growle comme si on lui avait arraché un ongle et c’est phase chant clair sont toujours des sans fautes.
Tout du bon me direz-vous. Effectivement cette première partie de Nightmares in the Waking State n’a pas grands défauts si ce n’est le début de l’album qui m’a grandement refroidit.
En effet Nightmares in the Waking State débute sur un « Wanderer from the Fold » tambour battant et comme un con je m’attends à une pure merveille, un hit pur jus façon Scar Symmetry. Il n’en sera rien, Christian gueule partout, même sur le refrain se qui le rend complètement anodin. Dommage. Je le veux ce chant clair si ‘perfect’ qui m’a tant fait aimer le premier album et les albums de Scar Symmetry !
Finalement je l’aurai sur « Perfecting the Void » une composition survitaminée, qui sonne malheureusement trop ‘classique’. Le style aurait-il fait le tour ? Le dernier album de Soilwork a pourtant prouvé que l’on pouvait encore sortir des bombes, avec une volonté d’être original et créatif. Ici Jani Stefanovic et Christian Älvestam ne font que reprendre les bases du genre (« Seconde to None »). Il faut vraiment attendre « Targeting Blaze » pour entendre quelque chose de plus ‘mature’ avec l’arrivé d’un coté Djent. Les Suédois amorcent là un choix musical risqué et résolument casse gueule dont peux arrivent à s’en tirer. Le morceau le plus réussi est clairement « I, Nemesis » avec ses onze minutes trente. Malheureusement nous ne sommes clairement pas face au Solution 45 que l’on connait et qui aurait plus sa place sur un disque signé Beyond Twilight par exemple.
Autre petit ovni « Alter, the Unbearable Weight of Nothing ». Ce titre possède un fort goût de Crematory (notamment au niveau des riffs et du clavier) où il ne manque que la voix claire de Matthias Hechler.
Petite, voir grande déception pour ce deuxième album de Solution 45. Clairement je m’attendais à mieux, mais à force d’attendre… Ou bien je ne suis pas près à aller vers cette évolution du groupe.
Quoi qu’il en soit cette première partie de Nightmares in the Waking State reste sympa… sans plus et fait clairement pâle figure face aux albums du même genre parus cette année.
Tracklist:
01. « Wanderer from the Fold »
02. « Perfecting the Void »
03. « Bleed Heavens Dry »
04. « Winning Where Losing Is All »
05. « In Moments of Despair »
06. « Second to None »
07. « Targeting Blaze »
08. « Alter (The Unbearable Weight of Nothing) »
09. « Wield the Scepter »
10. « I, Nemesis »