Archives quotidiennes : 20 août 2015
- Groupe : Crushburn
- Album : Endless Punishment
- Sortie : 2015
- Label : Autoproduction
- Style : Death metal mélodique
- Site Web : www
- Note : 14/20
Laissons désormais place aux picards de Crushburn qui proposent leur premier EP cinq titres dans une veine death metal mélodique. Et l’évocation de la richesse mélodique n’est que peu dire, on retrouve dans ce death mid tempo de bonnes grosses influences de la scène death suédoise old school.
On se plaît avec un titre comme « Madness » à se laisser emporter dans ce death metal épique et bien galopant aux rythmes entraînants et un jeu de grattes bien prononcé. Vocalement, ça colle plutôt bien aux parties instrumentales, et à ce sujet on pourra penser aux excellents Absence Of The Sacred de Singapour.
« Redeemer » pour sa part possède une bonne dose d’originalité avec ces breaks bien décalés venant enrichir le death enivrant et mid tempo aux parties solistes efficaces.
« Without Dick and Knife » se fait plus guerrier avec ces bonnes grosses parties de double bien détonnante qui injectent une sacré dose de dynamisme.
Les amateurs des vieux In Flames apprécieront les parties mélodiques d’ « Exterminhate ». De nombreux breaks bien ficelés sont à saluer ainsi que cette voix death bien sombre. Encore une fois les guitares s’en donnent à cœur joie, la basse est bien présente et les rythmes varient au fil des ambiances. On appréciera également ce côté ‘core’ de certains passages sautillants un peu à l’image d’un Lamb Of God.
« The Hangman’s Grieving » a du en faire headbanguer plus d’un. Le titre est bien catchy, respectant toujours cette lignée mélodique. On sent qu’un travail plein a été porté sur l’exécution des titres. A nouveau, l’auditeur se fera plaisir avec la richesse des breaks.
C’est un premier jet encourageant que nous propose Crushburn avec un son des plus corrects. Amateurs de mélodies, de headbang et de death metal bien catchy, ceci est pour vous !
Tracklist :
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Redeemer
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Madness
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Without Dick and Knife
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Exterminhate
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The Hangman’s Grieving
- Groupe : Angakok
- Album : Angakok
- Sortie : 2015
- Label : Satanath Records
- Style : Doom/Sludge/Drone
- Site Web : www
- Note : 17/20
Direction la Belgique avec Angakok qui nous sont proposés par le label russe Satanath Records. Le ton s’alourdit donc pour cette chronique avec le Sludge/Drone/Doom proposé par les liégeois.
Après un démarrage bien drone qui met directement l’accent sur l’atmosphère lourde agrémentée de samples, le combo vous prévient qu’il ne fera pas dans la légèreté.
Puis débarque « Sacrifice » et ces riffs bigrement accrocheurs dès le départ. L’ambiance est sombre à souhait et l’on sent qu’ Angakok a autant d’optimisme que Grief. Rythme pachydermique et assommeur, le Vallium fait effet et vous écrase le cerveau.
Niveau chant, on pourra saluer cet aspect mélodieux et néanmoins rugueux qui ravira les amateurs de Crowbar. L’ambiance sombre étant tissée, le morceau évolue sur un break plus brut et décalé avec le chant qui se fait plus hargneux et bien sludge.
Déjà du lourd,donc, qui laisse impatient sur la suite proposée et déjà « Collapsing » nous plonge dans une ambiance limite funeral doom au début avant de venir marteler cyniquement par ce sludge bien haineux. Poisseux, lourd et malsain. Les samples ressurgissent, captivant l’attention sur ce fond lugubrement hypnotique.
« Aksapork » vient se poser à nouveau très Drone, planant, avec des samples berçant l’atmosphère ambiante. Des cris rageurs assombrissent le parcours, déversant colère et mépris.
Une rythmique énergique, des roulements tribaux à la Baroness, High On Fire et consorts viennent apporter une bonne dose de dynamisme et font de « Samsara » l’un des morceaux à l’intro la plus accrocheuse. Bien puissant, décalé avec du bon break patate avant de revenir sur ce sludge colossal, noir et brut. C’est le morceau le plus long de la galette que nous tenons ici, presque douze minutes de torture mentale avec l’artillerie lourde d’attaque pour vous détruire. Encore une fois, ce morceau possède son pesant de très lourd alterné de passages nettement plus planants, assez ambient.
« Avioyok » poursuit et replonge l’auditeur dans un interlude drone, puis c’est « Dead Birds » qui prend les commandes avec ces sonorités et riffs qui ne sont pas sans rappeler les Melvins. Les rythmiques sont décalées mais lourdes, le morceau est court mais se fait efficace.
Le retour de l’atmosphère emplie de désespoir s’opère avec « Trust My Scorn » et son tempo bien lent, ce chant rugueux et plaintif accentuant l’aspect mélancolique. On retrouvera des airs bien Crowbaresques sur tout niveau avec un impact assommant.
La fuzz, les larsens et les dissonances se présentent ensuite sur « Empty Cup » pour vous offrir le trip le plus malsain que vous n’ayez encore jamais eu. Sombre, gargantuesque et dantesque, le titre vous tire vers le fond vers cette rage qui tâche.
Le final « Sivudlit Nertorpok » propose une atmosphère ambiante sur fond de sample et de retentissement de cloche tibétaine afin de vous accorder cet unique instant de répit en guise de conclusion.
Lourd et sombre sont les maîtres mots qui ressortent de cet album dont l’écoute vous emmènera sur les sentiers les plus désolés. Cet album est à écouter très fort afin que le doom/sludge du combo belge vous atteigne efficacement jusqu’à la moelle.
Tracklist :
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Perpaluktok Aitut
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Sacrifice
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Collapsing
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Aksarpok
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Samsara
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Avioyok
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Dead Birds
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Trust My Scorn
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Empty Cup
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Sivudlit Nertorpok