Archives quotidiennes : 25 février 2015
- Groupe : Triosphere
- Album : The Heart Of The Matter
- Sortie : Novembre 2014
- Label : AFM
- Style : Power Progressif et Mélodique
- Site Web : www
- Note : 17.5/20
Autant vous le signaler tout de suite, cet album de Triosphere domine de la tête et des épaules son prédécesseur. The Heart Of The Matter pourrait presque faire passer The Road Less Travelled pour une démo tant le groupe Norvégien a progressé. Il aura fallu attendre 4 années pour entendre le successeur de The Road Less Travelled, mais ce sont des années qui n’auront pas été veines car les progrès du combo sont incroyables. Autant vocalement que techniquement ou mélodiquement les Norvégiens, mené par Ida Haukland, ont fait un bon de géant vers l’avant. Plus mature ce troisième album ne laisse pas de place aux erreurs et fausses bonnes idées.
Pas d’intro ou outro inutile, Triosphere envoie le gros son immédiatement. Sur 54 minutes et 12 compositions Ida et sa bande flirtent bon avec l’excellence. Le premier titre, même s’il reste dans la veine des années précédentes est carrément explosif. Ça va vite et c’est technique.
Comparer Triosphere avec Pagan’s Mind ne serait pas un choix osé. La puissance de « The Sentinel » de part ses riffs en béton armé signés Marium Silver Bergesen et Tor Ole Byberg n’ont absolument rien à envier à Jørn Viggo Lofstad. Si The Road Less Travelled pouvait contenir de bons morceaux, le nouvel opus contient lui de belles pépites. Le disque est paru en Novembre 2014 et nous sommes aujourd’hui fin Février, je n’ai que trop peu entendu parler de The Heart Of The Matter sur les réseaux sociaux. Le mérite ne leur est donc pas rendu. Pourtant « The Sentinel » ou bien « Breathless » sont d’excellents morceaux (ou justement Jørn Viggo Lofstad y claque un solo, le monde est petit). De même pour le single « The Heart’s Dominion » où le groupe use de belles orchestrations.
Pas encore rassasié ? Tant mieux parce que Triosphere a encore beaucoup à dire. Une fois que l’on est arrivé mi-album on peut se dire que le groupe va ralentir le rythme ou du moins faire un faux pas. Même pas ! « As I Call » fait mouche avec une mélodie de dingue. Vocalement Ida Haukland fait très fort et conforte tout le bien que l’on pensait d’elle. Elle prouve a ses détracteurs qu’elle possède bel et bien un spectre plus large qu’il n’y parait. Les 4 années passées lui ont permis de progresser et c’est tant mieux.
La durée des compositions est assez courte, cela ne dépasse guerre les 5 minutes et cela permet de varier les propos et d’éviter certaines longueurs malheureuses. « The Sphere » est tellement excellent comme il est qu’il aurait été dommage de lui donner quelques minutes de plus. « Remedy » est plus soft, moins Heavy. Il n’en est pas pour autant moins agréable et a sa place ici. Marium Silver Bergesen et Ørjan Aare Jørgensen en profitent pour se faire plaisir le temps d’un passage instrumental enivrant. The Heart Of The Matter se termine sur une composition toute douce. Un piano se fait remarquer avec de petites notes placées ici et là. Beau final.
The Heart Of The Matter est l’une des très bonnes surprises de 2014. Il n’est pas trop tard pour vous, qui comme moi finalement, êtes passé à travers. La sortie massive d’albums nous fait parfois manquer de beaux disques. Et celui-ci est à coup sur resté dans l’oublie pour beaucoup. Tachons de lui donné ce qu’il mérite… la reconnaissance !
Tracklist:
01. « My Fortress »
02. « Steal Away the Light »
03. « The Sentinel »
04. « Breathless »
05. « Departure »
06. « The Heart’s Dominion »
07. « As I Call »
08. « Relentless »
09. « The Sphere »
10. « Remedy »
11. « Storyteller »
12. « Virgin Ground »
- Groupe : California Breed
- Album : S/T
- Sortie : Mai 2014
- Label : Frontiers Records
- Style : Hard Rock Groovy Chaud Patate
- Site Web : www
- Note : 18/20
Glenn Hughes ! Dois-je remercier Thierry S. l’ancien disquaire de Soissons pour m’avoir fait connaître Glenn Hughes lors de son épopée en solo à l’époque chez SPV puis chez Frontiers. Je pense que oui. Thierry, merci. Mais as-tu suivi sa carrière avec Black Country Communion ? 3 albums de feu qui méritent que l’on s’y attarde longuement.
Aujourd’hui Glenn reviens avec California Breed et qui fait suite a quelques différents notables avec Bonamassa concernant des tournées ainsi que le nom de Black Country Communion.
Glenn a préféré persévérer en compagnie de Jason Bonham plutôt que de jeter l’éponge, quitte à repartir de zéro. Nouveau nom, nouveau guitariste et avec l’absence remarqué de Derek Sherinian -l’orientation totalement Rock’N’Soul d’un Power Trio en sus, California Breed n’est pas là pour la rigolade.
Lorsque j’ai inséré mon lecteur mp3 dans la chaîne hifi (ou devrais-je plutôt dire, lorsque j’ai branché mon lecteur mp3 sur la chaîne HiFi via le câble qui lui est dédié), j’ai pris une grosse baffe dans la tronche avec le premier gros riff de « The Way ». Dur de s’en remettre. On reconnait le chant d’origine Extra-terrestre de Glenn Hughes (il n’a jamais fumé quoi que soit et à 63 ans ça s’entend!!!) mais le reste est si explosif que l’on se demande si le papi n’a pas rejoint Audrey Horne le temps d’un side project. L’absence de clavier confère a ce premier titre et plus particulièrement à l’album en général la sensation d’être à l’écoute d’un disque moins sophistiqué que les albums de Black Country. A ce sujet, ce n’est pas faux. Cependant, ce que la trio perd en sophistication il le gagne en efficacité. Le premier morceau est à juste titre percutant et efficace, mais surtout direct et sans chichi. Le petit nouveau, Andrew Watt joue aussi de façon plus dépouillée que Bonamassa ou que Blackmore par exemple. Il n’empêche que le garçon a un bon feeling et qu’il a concrètement sa place ici. Pas besoin d’en faire des caisses, il faut juste que ça claque ! Et c’est le cas. Le son très Grunge de la rondelle donne un coté frais et percutant. « Midnight Oil » (bordel Jason Bonham y est incroyable) ou « Sweet Tea » sont juteux à souhait.
Après un « All Falls Down » en guise de titre plus doux, mais complètement Soul, California Breed donne un grand coup de pompe dans l’arrière train avec « The Grey ». Glenn est possédé. Quelle voix !
Pas besoin d’aller plus loin, vous l’avez compris, ce premier album de California Breed est le meilleur album de Black Country Communion.
Mille respect Glenn ! Et Thierry procure toi ce disque !
Tracklist:
01. « The Way »
02. « Sweet Tea »
03. « Chemical Rain »
04. « Midnight Oil »
05. « All Falls Down »
06. « The Grey »
07. « Days They Come »
08. « Spit You Out »
09. « Strong »
10. « Invisible »
11. « Scars »
12. « Breathe »
- Groupe : Engel
- Album : Raven Kings
- Sortie : Novembre 2014
- Label : Sony
- Style : Death Mélodique Moderne
- Site Web : www
- Note : 16.5/20
Je l’attendais ce nouvel album de Engel ! Le voilà enfin !
Plus proche du grand In Flames et de Soilwork que jamais ce Raven Kings casse la baraque. Avec une production de haut vol (Produit par Marcus Sunesson et Niclas Engelin, mixé par Jacob Hansen) ce disque a tout pour prendre la place d’In Flames dans le cœur des fans de Death Mélo.
Niclas Engelin désormais membre officiel d’In Flames semble vouloir donner un coup de jeune a son projet et ma foi, c’est grandement réussi.
Dès le premier titre on sent bien que Engel est parti sur de nouvelles bases délaissant quelque peu pour cet album le coté Electro mis en avant sur les albums précédents.
« Salvation » tabasse grave. Après une telle compo en ouverture, dur de faire mieux. C’est de plus le titre le plus ‘extrême’ de Raven Kings. Ici vocalement Mickael Sehlin se rapproche incroyablement des prestations de Christian Älvestam. Belle performance surtout lorsque l’on connait celle de l’ex chanteur de Scar Symmetry. Un peu plus loin, notamment sur le tellurique « Fading Light » c’est à Daniel Heiman que la voix me fera penser. Ce titre n’est d’ailleurs pas sans rappeler Heed lors de cette foutue démo qui ne donnera finalement aucune suite.
Engel est chaud patate, titre après titre ça envoie du lourd. « My Dark Path » et très bon, « Your Shadow Haunts You » fait mouche lui aussi avec la voix claire et les petites touches de claviers Electro en retrait façon In Flames. Le riff sait se faire massif et c’est souvent le cas. Engel ne laisse pas beaucoup de place à la volupté sauf sur « I Am the Answer ». Étonnante composition, fraîche et originale, qui à défaut d’être de haut calibre possède le mérite d’apporter un petit moment de douceur dans cet univers martial et sombre.
A ce titre, la rupture entre « I Am the Answer » et « When the Earth Burns » est douloureuse; Une sacrée claque dans la gueule !
La seconde moitié de l’album débute de façon un peu plus ‘easy listening’ avec le néanmoins puissant « Sanctuary ». La voix claire prend ici nettement le dessus. Le refrain est carrément Pop et on flirte avec ce que peu faire par exemple Scar Symmetry ou Mercenary. « Broken Pieces » joue à peu de chose près dans la même cours. Le refrain est néanmoins un poil plus rentre dedans.
On s’aperçoit dans cette seconde partie d’album que le combo est assez limité dans sa phase de construction. Les titres étant construit toujours ou presque sur le même schéma. Heureusement la beauté de certaines mélodies ainsi que la performance du chanteur permettent à Raven Kings de ne pas sombrer dans une redondance qui lui serait fatale. Et justement le dernier morceau « Hollow Soul » ouvre de nouvelles possibilités. Très proche de Heed de part une mélodie plus prononcée et surtout une volonté de ne pas se la jouer grosses brutes, Engel fait fort. C’est la pépite de l’album.
Pas déçu de la mouture 2014 de Engel, je recommande vivement ce disque aux déçus du dernier In Flames; Car il est plus qu’évident que ce Raven Kings est ce qu’aurait du être la suite logique de A Sense of Purpose.
Je recommande ce disque finalement à tout amateur de Death Mélodique, quant aux autres…
Tracklist:
01. « Salvation »
02. « Your Shadow Haunts You »
03. « Denial »
04. « Fading Light »
05. « My Dark Path »
06. « I Am The Answer »
07. « When The Earth Burns »
08. « End Of Days »
09. « Sanctuary »
10. « Broken Pieces »
11. « Hollow Soul »