Archives quotidiennes : 21 janvier 2015
- Groupe : Mors Principium Est
- Album : Dawn of the 5th Era
- Sortie : Décembre 2014
- Label : AFM
- Style : Death Mélodique de Haute Volée qui vient de Finlande et pas de Göteborg
- Site Web : www
- Note : 16.5/20
En matière de Death Mélodique il semble que tout ne vienne pas que de Göteborg, puisqu’en effet Mors Principium Est soit d’origine Finlandaise.
L’ami Magus a en son temps chroniqué le deuxième album du combo (en 2005) et l’eau a énormément coulé sous les ponts depuis, mais il semble évident que Mors Principium Est n’ai pas changé d’un iota sa vision de la musique.
Pas question pour eux de s’adonner à la sauce US et droit dans ses bottes le combo continue de redonner une seconde jeunesse à un style bien mal en point et un peu délaissé même par les ténors et fondateurs du genre. Qu’avez-vous pensé du nouvel album de At the Gates ? Quid du réveille de Dark Tranquillity ? Et In Flames ?
C’est donc sur Mors Principium Est qu’il faut compter pour espérer en prendre pleins les oreilles. Riffs puissants et frénétiques, rythmique au taquet, chants tantôt Death, tantôt à la limite du Black, légères touches de claviers et d’orchestrations sans oublier des mélodies venues tout droit d’un album de Maiden … du classique, mais de l’efficacité à l’état pur. Mors Principium Est respect le genre et cela s’entend. Les Finlandais ne s’amusent pas à inventer, ils rendent hommage.
Et c’est un bien bel hommage que voilà. « I Am War » tape fort. Le solo est tout simplement mortel. A ce titre il fait penser à du Arch Enemy de par sa mélodie très entêtante.
Aussi fort que « I Am War », « We are the Sleep » qui avec son refrain de fou prouve que le genre peut encore exciter les esgourdes. Impossible non plus de faire l’impasse sur le mélodieux « Monster in Me » qui avec des claviers mis en avant donnent un coté vraiment symphonique à la chose. Essai très convaincant messieurs !
Le groupe joue à fond la carte de l’ authenticité. Mors Principium Est n’abuse pas des 10 commandements du genre (y en a autant que ça ?) et ne force pas le trait. Mors Principium Est affectionne ce type de Metal et cela se ressent sur l’ensemble des compositions de Dawn of the 5th Era. Comment en douter à l’écoute de « Wrath of Indra » ou bien de « God are Fallen » ?
Félicitation aussi pour la fausse prise de risque qu’est l’instrumental « Apricity », compo toute douce et mélodieuse. Exactement le genre de petit intermède que j’adore entre deux brûlots.
Dawn of the 5th Era se conclu sur un puissant et efficace « The Forsaken » où le groupe accélère et durci quelque peu le rythme. Le bon coup de pied au cul des famille en guise de final.
Mors Principium Est prouve par a + b que le Death Mélodique de Göteborg (même si là, effectivement il ne vient pas de cette ville) est toujours aussi efficace et qu’il n’a finalement pas besoin de se renouveler. Rester respectueux des bases sans être insolant ou trop audacieux et le tour sera jouer pour nous sortir un bon album.
Tracklist:
01. « Enter the Asylum »
02. « God Has Fallen »
03. « Leader of the Titans »
04. « We Are the Sleep »
05. « Innocence Lost »
06. « I Am War »
07. « Monster in Me »
08. « Apricity »
09. « Wrath of Indra »
10. « The Journey »
11. « The Forsaken »
- Groupe : 6:33
- Album : Deadly Scenes
- Sortie : Janvier 2015
- Label :Kaotoxin Records
- Style : Du Metal Foufoufou où tout le monde est Fou…
- Site Web : www
- Note : 18.5/20
Je ne me suis pas encore remis de The Stench From The Swelling que 6:33 ressert le couvert !
Et le service est encore meilleur que le précédent !
Toujours inspiré par Patton (surtout Mr Bungle) et Devin Townsend, 6:33 gagne au fil des disques une maturité et une prestance. Ce Deadly Scenes est tout simplement brillant !
Difficile de ne pas adhérer au concept zarbi (complètement zarbi) que le groupe nous distille à chacune de leur sortie, mais ici les Français font encore plus fort. Il y a Pin Up Went Down et il y aura 6:33 dans mon cœur pour l’Éternité.
Après plusieurs écoutes, je me dis que 6:33 fait ce qu’aurait fait Zappa en découvrant Mr Bungle et Devin Townsend. C’est à dire finalement aller encore plus loin. Car non 6:33 n’est pas Mike Patton faisant du Ziltoid et non 6:33 n’est pas non plus The Devin Townsend Project faisant du Mr Bungle, 6:33 est ici n’y plus n’y moins que lui même. Incontrôlable, insouciant, fascinant, enivrement et finalement attachant, voilà ce dont est capable d’être le groupe Français.
Pas question de s’ennuyer. De « Hellalujah » à « Deadly Scenes », 6:33 nous prend constamment à contre pied. Esprit Tim Burton sur la première composition, « The Walking Fed » fera ressortir votre coté tribal, « I’m a Nerd » respire bon la folie du meilleur de Ziltoïd, sans oublier l’esprit Far West au coin du feu sur « Last Bullet for a Gold Rattle ».
On criera Je crie au génie d’une composition telle que « I’m a Nerd » et ses ‘nananananana’ que l’on reprend immédiatement à tue tête.
La folie musicale d’un « Black Widow » nous rappelle que la musique a pour seule limite celle de son compositeur et il y a fort à croire que Nicolas n’en ai pas !
« Deadly Scenes » longue pièce musicale de plus de 13 minutes vient clôturer admirablement l’album. Le groupe Français ratisse très large. C’est groovy, résolument moderne et le morceau laisse énormément de place à la mélodie. 6:33 a lâché du leste sur le coté cinglé et je dois dire que si cela surprend au début cela permet de nous aérer le cerveau. Cerveau qui mérite bien un peu de repos après le déluge de bizarrerie étant jusqu’alors.
Du Metal Fou fou fou où tout le monde est Fou…
Oui et bordel que c’est bon !!!
Tracklist:
01. « Hellalujah »
02. « Ego Fandango »
03. « The Walking Fed »
04. « I’m a Nerd »
05. « Modus Operandi »
06. « Black Widow »
07. « Last Bullet for a Gold Rattle »
08. « Lazy Boy »
09. « Deadly Scenes »
- Groupe : Malkavian
- Album : The Worshipping Mass
- Sortie : 2014
- Label : Finisterian Dead End
- Style : Thrash Modern
- Site Web : www
- Note : 16/20
Thrash Modern, France, un premier album qui va faire entendre parler de lui.
Malkavian, groupe que l’on pourrait qualifier de » Modern » par la qualité sonore de la galette autant que l’exécution de leur musique nous vient tout droit des terres Nantaises avec ce premier album qui est la suite logique d’une démo éponyme et d’un EP November Ends. Sorti tout droit des couches du label Finisterian Dead End (qui a dans ses sorties Breakdust, le groupe ayant remporter le droit à une presta au Hellfest 2015).
Malkavian ne se limite pas à un Thrash basique où le chant crié est maître de tout ; les variations sont fréquentes, entre le chant clair, les growls et le chant crié de Romaric, on sent bien que la maîtrise est là. On a également le droit à des backvocals assez souvent, qui rappelle un certain chant Hardcore, l’exemple le plus frappant sur le morceau « I Suggest … » ferait presque passer le groupe pour un Madball, ou Hatebreed, au choix.
Des riffs travaillés, des solos à foison, voir même à double dose (The Dust, ou comment bien entamé un album) qui ne sont pas improvisés, la maîtrise des instruments n’est pas dû à un simple hasard, et qui rentre absolument en rythme avec une batterie qui blast et percute un rythme tribale sans que cela devienne trop lourd ou trop répétitif. Malgré cela, on aura une basse qui, malgré un son lointain, se fera peine à entendre aux dépens de guitares assassines qui montent en puissance, et cette montée en puissance juste avant un solo rends les morceaux complétement épiques !
Arrivée au milieu de l’album, un morceau en deux parties : Out of Madness, la première partie, bien qu’elle fasse un peu plus de 4 minutes et est presque intégralement instrumentale, tape dans une mélancolie rapide mais lourde, pour faire reprendre l’album de plus belle, sur la deuxième partie qui sonne (encore une fois) bien Hardcore et le titre promet d’être brutal en Circle Pit en live, à tous les coups.
Malkavian arrive avec son premier CD, qui réunit un Thrash Modern ravageur et de légères touches d’Hardcore qui envoie sévèrement du bois, sans temps mort, le groupe déclenche de vrais secousses sismiques de la nuque, au point que la tête s’en décrocherait. Légère déception sur une basse pratiquement absente, et des deux derniers morceaux qui auraient pu être inversés. (« Wolfpack » faisant presque 10 minutes et possédant une structure et une fin qui aurait pu clore cet album de façon totalement destructeur, à l’inverse de « The Rotten Conspiracy » qui ne fait que 3 minutes, et laisse un petit arrière-gout d’en vouloir plus.) Bref, un must-have dans la collection de cds de groupes du pays au drapeau bleu, blanc, rouge.
Tracklist :
01. The Dust
02. Ultimatum
03. The Worshipping Mass
04. I Suggest…
05. Out of Madness Pt.1
06. Out of Madness Pt.2
07. The Black Hand
08. The Wreckage
09. Drag’Em Down
10. Wolfpack
11. The Rotten Conspiracy