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Archives quotidiennes : 11 décembre 2014

leks

  • Groupe : Lecks Inc
  • Album : G.O.D. (Good Of Desire)
  • Sortie : 2014
  • Label : Auto-Production
  • Style : Metal Indus
  • Site Web : www 
  • Note : 18/20

Le nouveau son Old School est arrivé 
et c’est foutraquement bon !!!
 
INTRO

2014 : »Lecks Inc. » accouche de son premier enfant dans l’horreur, le gore, le sexe et la violence exubérante.
Et quel héritier !!! Pour tous les fans du « God Of Fuck »en perdition dans l’attente quasi-utopique d’un nouvel « Antichrist Superstar »… remettez votre suicide collectif à un autre jour. Si vous ne connaissez pas « Lecks Inc. », ne perdez pas de temps et foncez l’écouter pour votre propre salut. En écoute gratuite sur : https://lecksinc.bandcamp.com/releases

POCHETTE

Avant même d’avoir entendu la première note… voilà, ce que nous pouvons déjà dire en tenant en main l’album « G.O.D ». (acronyme de Good Of Desire).

Dans un bauge d’inhumanités graphiques, en proie à la dépression et emplies de mises en scène symbolique à la limite de la démence cartoonesque. Avec sa pochette, Lecks Inc. frappe un grand coup pour se différencier de la concurrence… d’un regard social particulièrement critique, il repousse à lui seule les limites de la bienséance.
C’est ma chronique, comme tout à chacun d’ailleurs je suis libre de ma propre interprétation…
Et j’ai envie de dire et les initiés me comprendront, que l’explosion sanguinolente de couleurs… offre droit, au travers de ces 12cm sombre et flétrie, à une satire comportemental du « roi de la pop » quand lui même singé du haut de son balcon le « Roi Lion ». XD

LE GROUPE

Fondé en 2009, le groupe Lecks Inc. évolue dans un métal industriel bizarré sur fond de porno/gore au regard particulièrement analytique et pessimiste. Et tout y passe, de la société anthropologiste au phallocentrisme consumériste en passant par la victimisation mondaine et l’autocritique mercantile. . A l’image populaire de la faucille et du marteau… ici on joue du marteau et du burin dans un bon gros coit anal à sec.

Décalés, inventifs et affranchis dans une folle ébauche d’ énergie et d’effets stylistiques, tantôt minimaliste par ses attaques de riffs incisifs agrémenté d’une guitare lead horrifique, tantôt expérimental post rock associé à des éffluves Death…lecks nous offre des chants organique comparable à celle d’un « Kim Bendix » naissant, aux influences de Cooper, Hagen, Cure ou Manson pour ne citer qu’eux.

LES TITRES
 
– « Love Me »

Habile chassé-croisé de trois basses distincte, qui s’en s’étouffer les unes les autres offre une mélodie linéaire… s’étoffant sur les couplets d’une kalimba pour ses sonorités similaire aux berceuses. Les guitares quand à elles, viennent méthodiquement en renfort appuyer et diffuser cette ambiance de fureur froide et cinglante.

Le titre peux sembler racoleur ou impérieux, et aborde le thème de l’attachement destructeur. La tension se fait ressentir à mesure de l’évolution de la chanson, par une théâtralité vocale dans l’expression des sentiments de détresse/rage/colère et enfin de mépris.

– « Good Of Desire »
[3eme clip qui sortira sur nos écrans en ce début 2015]

Et on enchaine avec le titre phare de l’album…
G.O.D. acronyme de Good Of Desire, un bon gros hit industriel blasphématoire à la sauce frenchy, que l’on peut entendre sur les ondes de « la grosse radio » depuis cet été.

Cette chanson transgressive donne directement la couleur, par son intro de démagogue syndicaliste apocalyptique comme on en voit tant, à l’annonce de fin du monde dans nos rues. Mettant en scène une cohorte de métaphore et d’allusion sexuelle lithurgique, à la fois macabre et contre nature dans le combat de l’individualité sur le collectivisme.
Les riffs Black N’ Roll sont festivements tranchants, avec sur les breaks une note de profondeur inspiré du Doom… et comme un bon vin, il y a ce petit gout de Death qui vous explose les tripes.

– « A Place In Your Heart »
[2eme clip sortit en septembre 2014]

Petite ballade psychotique superbe, en contraste avec l’ équilibre vaporeux de la guitare lead post-black métal sur fond de rock alternatif.

Le duo héautoscopique (oui, le chanteur se fait un duo avec lui même) dégage une incroyable sensualité malsaine teintée de domination à la fois complémentaires et opposés.
Le texte de la chanson évoque une spyrale de dépendance affective entre un individu et la personnification de son addiction dans une romance destructrice.

– « The Boogeyman »
[Titre présent sur la B.O. du film « Dig Into Me »]

Certainement l’un des titres les plus corrosif de l’album, voilà parfaitement l’exemple type que l’on aurais pus s’attendre à découvrir sur un album comme « Antichrist Superstar »…

Les arrangements lead conservent toujours leurs cordes affûtées à l’atmosphère oppressante, alors que les attaques rythmiques sont imprégnés de l’efficacité technique des 90’s avec une mise en avant de la basse martelant son appartenance à la musique industriel.

Le vocal asthénique que certains qualifieront d’inspiration Mansonienne (dont le chanteur revendique ouvertement l’influence) s’associe pour former un édifice vindicatif contre un état communautaire cafardeusement hypocrite où l’homme moral prend place de figure monstrueuse.

– « Self Made Man »
[1er clip sortit en avril 2014]

Retour aux sources qui va plaire aux puristes de l’industrielle minimaliste, la mécanique de la chanson enlève toute humanité… imagé dans la construction du « soi » au travers de la banalisation de la violence, qui prônant tout et son contraire créer une anesthésie émotionnelle dissociative de la réalité.

Le groove Drum/basse hypnotique du morceau en fait une danse macabre fort sympathique, soutenue par une rythmique Crust palm-muté. On retrouve également sur les couplet une mélodie basté sur les cymbales et une guitare psyché s’alternant aux sur des refrains aux influences Trashouille.

– « The Dusk Of Sweet Things »

Dans cette ambiance sordide et ridicule, le groupe nous confronte alors a une satyrique de la religion de l’art, de la sacralisation de l’acte de consommation par la banalisation de l’identité artistique.

Dans un élan d’influence « Prog » sans prétention, le titre majoritairement accès sur la basse, donne la réplique dans un duo instrumental avec une guitare sporadique au rythme d’une batterie nonchalente.

La folie n’ayant aucune limite, ce morceau recèle quelques surprises, qu’on n’attendait pas et qui peuvent en laisser pantois plus d’un…

– « Dystopia »

Avant dernier morceau de l’album, particulièrement excellent… celui ci joue sur une alternance entre la beauté acoustique et la puissance électrique, dans un mélange de rock alternatif et d’influences Black/Death.

La magie opère dès le départ dans un chant écorché évoluant vers une souffrance dépressive, avant d’exploser dans une violence éruptive reprenant à son compte des points forts d’autres morceaux, comme le question réponse de la guitare et la basse par exemple, mais s’offre quelques nouveautés par de brusque changement de rythme.

Le thème aborde une anticipation dystrophique de la mort de l’individu, aux références historiques totalitaires sur les composantes de la société actuelle.

– « Rebirth In The Hatred »

Pour ce dernier acte, on notera que pour un groupe de métal industriel… on retrouve énormément d’influences extrême et ce dernier morceaux n’échappe pas à la règle. Tourbillon musical au cœur des ténèbres qui arrive à point pour conclure en beauté (abyssale) ce 1er album.

Abordant la thérapie du cri primal comme valeur identitaire positive à l’action .

A mi chemin entre industriel et black minimaliste, c’est une décharge agressive et martial qui laisse à penser que les instruments furent suicidés pendant l’enregistrement.

LE SON

La définition n’est malheureusement pas toujours optimale, mais G.O.D. dispose de ses propre codes de couleurs…
Contrastés avec les groupes actuels au son épuré et stérile…
Pas de mixage, pas de mastering juste de la simplicité et de l’honnêteté. Ce qui contribue encore un peu plus à l’atmosphère ambiant, par cet aspect décalé et non conformiste qui n’est pas sans rappeler par ses sonorités crasses quelques influences punk/noise.

CONCLUSION

S’il est évident que « G.O.D. » n’est pas un album accessible à tous, que l’on aime ou que l’on déteste, il ne laisse en aucun cas indifférent. Et n’en reste pas moins un fantastique cocktail d’atrocités provocateur. Avec ce premier album malade au propos déviant et particulièrement pessimiste, le groupe montre qu’il est capable de nous livrer une œuvre aboutie. A la fois par un univers, un concept et une image identitaire de la contre-culture. Un deuxième album est en chantier et se fait déjà attendre avec impatience…. à suivre


Tracklist:
01. « Love Me »
02. « Good Of Desire »
03. « A Place In Your Heart »
04. « The Boogeyman »
05. « Self Made Man »
06. « The Dusk »
07. « Dystopia »
8. « Rebirth »