- Groupe : Slipknot
- Album : 5 : The Gray Chapter
- Sortie : 2014
- Label : Roadrunner Records
- Style : Néo-Thrash Metal
- Site Web : www
- Note : 12/20
Néo-Thrash Metal, Etats-Unis, la tombée des masques est la seule remarque qui me viendra à l’esprit à l’écoute et autour de SlipKnot ces 4 dernières années.
Suite à la mort de son bassiste « 2 » ou Paul Gray, on a affaire à un groupe qui se fragilise psychologiquement en concerts, enchaînant ainsi les hommages sur scène (tunique du monsieur, une de ces basses, drapeau du groupe tombant laissant la place à un gigantesque « 2 », paroles entre plusieurs morceaux à son hommage…)
Finalement, le groupe évoluera, et les infos évolueront aussi autour du groupe, ainsi Donnie Steele sera de retour, Joey Jordison quittera le groupe (ou se fera virer, ça dépend les versions) pour laisser place à quelqu’un, que beaucoup de personnes penseront qu’il s’agit de Chris Adler, batteur de Lam of God (information qu’il démentira) et également le Clown qui parle de son avenir dans le groupe, prévoyant que son fils le remplacera un jour ou l’autre.
Mais une information brouillon de la part de Corey Taylor dans une interview nous dévoilera que « l’identité du nouveau bassiste et du nouveau batteur ne seront pas dévoilées » donc pour moi, le doute plane : Donnie Steele est-il réellement de retour ? A suivre …
Puis finalement, un nouvel album sera annoncé avec un trailer de « The Negative One », qui annonce, certes une vidéo plus new-school dans le style visuel, mais qui cependant s’approche plus des derniers clips que SlipKnot aura pu sortir ces dernières années, puis le clip en lui-même qui annonce un morceau clairement dans la veine de l’album éponyme. L’impatience commence à monter en moi, SlipKnot a l’air d’être de retour ! Puis sorti « The Devil in I », certes moins burnés, mais qui pourrait rappeler un certain « Wait and Bleed » dans les passage hurlés/clair et finalement Custer qui ne m’a absolument pas convaincu.
Planchons maintenant sur l’album : c’est gras, mais pas assez, les sons cradingues qui faisaient l’énergie de SlipKnot s’atténuent d’albums en albums depuis Vol.3 : The Subliminal Verses, laissant place à une production de plus en plus lisse, moins massive sur l’ambiance mais beaucoup plus sur les guitares, le chant de Corey Taylor et la batterie de celui que j’appellerais « Drumhead. »
Des percussions un peu moins présente également, et que dire des samples sinon qu’ils sont oubliés ? On change clairement les habitudes ici, toujours pour une production plus lisse, voir beaucoup trop à mon goût. De plus, si on retire la production guitare, on peinera à entendre la basse, mais comme les grattes sont là… Dommage.
Passons la production, et penchons nous sur les morceaux. « XIX », introduction sympathique au demeurant, cependant toujours trop « claire » comparée à un 742617000027 ou (515). Des morceaux qui seront plus apte à passer pour des morceaux de transition tels que la « Power Ballad » « Goodbye » pour « Nomadic« , ou encore « Be Prepared For Hell » pour « The Negative One » (ce n’est pas pour autant que c’est mauvais, il y a de l’idée, cependant cela aurait pu être pousser plus loin.)
Et en parlant de ce que je pourrais qualifier de Power Ballad sans en être ; « AOV », « Goodbye » comme cité précédemment, « Killpop »… Elles ont toutes un point commun ; ce côté » lover » que l’on retrouve dans la voix de Corey Taylor dans … Stone Sour, et ça depuis … 2006.
Mais ne boude pas ton plaisir vieux fan de la vieille : si tu veux retrouver les pulsions de folie qui t’ont contaminer comme moi sur « Liberate« , « Eyeless » ou encore « Tattered and Torn« , des morceaux comme Custer et son refrain avec son côté musical complètement dérangé (même si au niveau des paroles, Cut cut cut me up and fuck fuck fuck me up, il faudra avouer qu’il y a déjà eu plus de recherches dans un texte des Knot), la spirale infernale et répétitive du morceau n’est en aucun cas lourdingue, on s’y prends bien et on retrouve l’énergie dévastatrice des 9. « Sarcatastrophe« , avec son intro brumeuse et son départ sur un riff simpliste mais néanmoins puissant risque de décrocher quelques têtes, et le chant hurlé sans chant clair… un véritable plaisir ! J’ai autant de plaisir à écouter ce morceau qu’un Spit it Out ou un Eyeless, clairement.
L’album se clôturera avec un « If Rain is What You Want » des plus calmes malgré un solo fracassant, démontrant que SlipKnot arrive quand même à mélanger mélodique et pure violence. N’ayant pas l’édition spéciale avec les deux morceaux en plus, la chronique s’arrête ici.
Au final, que penser de cet album ? Certains auront les dents qui grincent, certains diront « C’est le meilleur album qu’ils aient jamais sortis !!! xd » mais d’autres à mon image vous diront que SlipKnot reste SlipKnot dans cet album, un souffle nouveau arrive sur le groupe, plaira ou déplaira à certains, cependant on peut attribuer un mérite à SlipKnot, si le groupe existe depuis plus de 20 ans, jamais il n’a fait la parodie de lui-même, et nous a toujours offert un Metal qui continue dans leurs linéarités.
A vous les studios !
Tracklist : 01. XIX 02. Sarcastrophe 03. AOV 04. The Devil in I 05. Killpop 06. Skeptic 07. Lech 08. Goodbye 09. Nomadic 10. The One That Kills The Least 11. Custer 12. Be Prepared For Hell 13. The Negative One 14. If Rain Is What You Want (Bonus Track) 15. Override 16. The Burden