Archives quotidiennes : 19 octobre 2014
Bien, nous y voilà ! C’est depuis le premier EP d’Evenline que j’attends ça ! Dire que je les ai loupé à Vaureal en compagnie de Seether alors que j’étais à 10 minutes de route… Monde Cruel…
Mais aujourd’hui, c’est le Jour, ou plutôt le Soir où je vais enfin découvrir le potentiel de ce groupe en concert. Pas de doute possible c’est ou bien une confirmation ou bien une désillusion ce soir.
Le lieu du concert à Reims est un petit café qui ne paie pas de mine. C’est un petit café sans vraiment de salle de concert. Le fond de la salle étant réservé à un babyfoot et à jeu de fléchette, Dirty Raven et Evenline vont jouer devant le bar et cela avec tout de même un son de bonne qualité.
ça débute avec 1 heure de retard sur le programme prévu… il fait chaud dans le café, rien de tel pour faire consommer. Consommer oui, mais pas n’importe quoi. Et pour ça, L’Appart Café est très bon, car il y a du choix… ouf, le Hardos va pouvoir apaiser sa soif et certains ne vont pas se gêner.
C’est donc déjà sous une chaleur suffocante que débute le set des locaux de Dirty Raven. Ce Power Trio propose un Hard Rock énergique et convainquant. Le set dure 1 heure et les Reimois proposent un set représentant bien leur réelle capacité. C’est entraînant et finalement assez varié. On flirt par moment avec un Rock presque Stoner puis un Rock plus Grungy. Le final, principalement les 3 derniers titres, sont plus plombés. On peut penser à ce que fait par exemple aujourd’hui Audrey Horne. Du bon donc. Le résultat en live est donc pas mal. La même chose sur disque en format studio l’est-elle tout autant, je suis pour le moment incapable de vous le dire, puisque je n’ai pu écouter la chose et que, de plus, je n’arrive pas à imaginer la dite chose. Donc ce sera avec une curiosité certaine que j’écouterai le disque lors de sa sortie.
A propos du public et bien pas de doute, nous sommes chez des locaux, car les amis sont bel et bien présents et cela s’entend. Le groupe est d’ailleurs à l’aise devant ce public venu pour lui. Le set se termine sur la reprise de Bruno Mars « Locked Out Of Heaven ». Cette cover prouve au passage l’efficacité évidente de ce titre réellement taillé pour être un tube Rock.
Désormais pour le groupe quelques dates sont à venir dont une à Soissons pour un petit tremplin Rock permettant au vainqueur l’enregistrement d’un single. Je leur souhaite bonne chance !
Un petit peu d’attente, un petit coup de fraîcheur grâce aux portes ouvertes et voilà les Parisiens sur scène. La set-list fait logiquement la part belle à Dear Morpheus le premier album du groupe avec en sus une petite reprise de Jamiroquai avec le titre « Deeper Underground ». Le quatuor est un peu étriqué sur cette petite scène, mais s’en tire très bien. Finalement Fabrice et Tom sont plutôt à l’aise. Le bassiste arrivant même à sauter telle une puce. La grosse surprise reste je vous avoue les capacités vocales d’Arnaud qui restent aussi brillantes en concert que sur disque. Les Parisiens possèdent le talent qui fait que l’on devient une grande formation. On comprend mieux pourquoi certains américains portent un regard intentionné sur ce groupe.
Le son est très bon pour une scène aussi petite, contrairement à Dirty Raven où c’était vraiment trop fort. Le public est présent, mais il y a dehors les amis des Reimois qui semblent-ils ont préféré aller se rafraîchir dehors plutôt que d’apprécier la performance d’Evenline. Dommage pour eux, ils ne profiteront pas de la reprise de Jamiroquai, de leurs tubes « Over And Over », « Misunderstood » ou bien encore « Already Gone ». Cela ne dérange pas le moins du monde le groupe qui continue de se déchirer. Ils se font plaisir et ça se ressent. Il faut le savoir mais ce soir Fabrice est malade… ce qui ne se voit pas du tout tant le garçon est à fond. Personne n’est d’ailleurs en reste et cela malgré la chaleur de la pièce. Evenline a du peps à revendre et j’espère voir ça sur une grande scène.
Soutenant le groupe depuis son premier jet studio je dois dire que je n’ai pas du tout été déçu de la prestation rendue lors de cette soirée. J’en redemande.
Les deux formations de ce soir ont été très proches de leur public et très cool après le show. Ce n’est pas toujours le cas, même chez les groupes français de cette stature. J’espère qu’il resteront comme ça encore longtemps. Merci à eux.
Merci à L’Appart Café pour l’accueil. Peut-être à bientôt qui sait !
Magic Fire Music : Salut Julien, comment vas-tu? Merci de nous donner un peu de ton temps pour Magic Fire Music.
Julien Sournac : Salut ! Très bien et toi ? Merci à toi surtout !
Magic Fire Music : Peux-tu pour commencer cette interview nous parler un peu de la genèse de Wolve ? Quel est d’ailleurs la signification de Wolve ?
Julien Sournac : Je vais tenter de répondre à ces deux question dans la réponse ci-dessous :
WOLVE est un projet que j’ai longuement mûrit dans mon coin sans réelle prise de risque avec la volonté de faire les choses bien. Cela partait d’une simple envie d’expression, qui s’est transformée plus tard en un besoin d’expression jusqu’a devenir une réelle nécessité. C’est difficile d’expliquer un processus créatif, d’autant plus que je suis très instinctif. WOLVE est donc né instinctivement de cette envie, ce besoin et cette nécessité et signifie (entre autre) « se comporter comme loup ». Cela appelle à quelque chose d’animal et sauvage. Et cela me correspond très bien…
Magic Fire Music : Est-ce que l’on peut dire de Wolve qu’il est le projet d’un seul homme ? Est-ce un One Man Band ?
Julien Sournac : En effet, je suis à l’initiative de WOLVE et je suis l’auteur des titres de l’album que tu as écouté. J’ai principalement tout écrit, joué et enregistré (excepté les violoncelles, certaines basses et les batteries). J’ai été aidé et soutenu par des amis sur ce chemin, notamment Brice Chandler qui a co-produit l’album avec qui j’avais déjà travaillé au préalable sur un précédent projet. Mais dans tous les cas je ne me retrouve pas dans le terme « One Man Band ».
Magic Fire Music : Comment pourrais-tu définir le style musical de Wolve ?
Julien Sournac : « Somatiquo-psychédélico-
Magic Fire Music : Pourquoi as-tu décidé de former un groupe ? Est-ce le besoin de faire des concerts ?
Julien Sournac : À la base il y avait cette simple envie de faire un album dont je serai fier, mais cela se transforme vite en un besoin comme tu dis. Une fois l’album achevé, nous étions si heureux du résultat qu’il aurait été dommage de s’arrêter là, alors pourquoi ne pas raconter directement cette histoire aux gens ? J’ai fini par tomber sur des personnes avec qui l’envie de jouer cette musique dans une pièce était partagée, aujourd’hui je suis accompagné de David (basse), Alex (guitare) et Simon (batterie).
Magic Fire Music : Parles nous maintenant du concept, de l’histoire de Sleepwalker. Qu’est-ce que ça raconte précisément? Pourquoi avoir choisir ce thème de la mort ?
Julien Sournac : Oh, on ne te l’a pas dit ? Andrew Sleepwalker est un astronaute qui, après une mission en 1997 dans l’espace, s’est retrouvé à la dérive dans sa nacelle sans aucune possibilité de retour. Il aurait été aperçu en 2011 dans le golfe de San Miguel, personne ne sait comment il en est revenu – TRUE STORY !
Au risque de décevoir, il n’y a pas de réel intérêt à raconter l’histoire mot pour mot car elle est à multiples tiroirs doublée du fait qu’elle est parfois très personnelle dans les situations évoquées. Rien est vraiment imposé et j’aime bien quand les gens me parlent de ce qu’ils ont ressenti en lui prêtant une écoute attentive, je trouve cela cool ! Pour répondre à ta question concernant la mort, il faut surtout le voir comme le point de départ de l’album mais il n’en parle pas au sens propre. Cet album est un voyage, abstrait sous certains angles, libre aux auditeurs d’entendre et voir les couleurs que celui-ci leur évoque.
Magic Fire Music : Il y a 2 compositions de plus de 10 minutes. Est-ce facile de s’exprimer autant musicalement que textuellement sur des compostions aussi longues ? Laisses-tu libre court à ton imagination ?
Julien Sournac : Et bien, je ne me prend pas vraiment la tête avec cela, si un morceau fait 10 minutes c’est que sa durée est bonne en rapport avec son propos. De même pour un morceau de 3 minutes, ou 2… je ne cherche pas à me mettre des barrières avec des formats… Il y a suffisamment de radios et chaînes de TV pour proposer cela. Il suffit de se laisser porter par son imagination. Parfois c’est dur, parfois c’est une transe, dans les deux cas c’est un process très intéressant que je ne suis pas seul (dieu merci) à appliquer… de plus en plus d’artistes s’émancipent des formats radiophoniques de courtes durée et c’est une bonne chose de mon point de vue. La musique est une forme d’expression, c’est comme la peinture, le cinéma… il y a des films qui durent 1h20 d’autres 3h…
Magic Fire Music : As-tu déjà d’autres compositions d’enregistrées pour un éventuel deuxième album ?
Julien Sournac : Il y a eu des enregistrements supplémentaires sur les sessions de Sleepwalker, l’album aurait pu être plus long mais cela ne servait pas son propos justement. Peut être qu’elles sortiront un jour… Mais j’ai aujourd’hui besoin de travailler sur du neuf. Je suis en train d’écrire actuellement, on jam beaucoup avec le groupe mais je ne m’étendrais plus à ce sujet, je suis mon instinct.
Magic Fire Music : Wolve en concert c’est comment ? L’univers musical est-il difficile à retranscrire sur scène ?
Julien Sournac : Jouer l’album tel quel impliquerait d’être 6 sur scène et ce n’est pas possible aujourd’hui ! Cependant, le rock étant la racine de WOLVE, nous avons travaillé une version plus « rock » avec l’accompagnement précieux du Centre Barbara – FGO de Paris sans pour autant perdre la notion de voyage qui est importante pour nous. Nous jouons aussi l’album dans une version acoustique lorsqu’un lieu ne se prête pas aux gros murs de guitares, et cela est encore une manière d’ouvrir le champs des possibilités. Personnellement, je n’aurai pas aimé proposer une lecture de l’album identique à l’album. Je m’en lasserai et m’ennuierai bien vite. On est aussi là pour se faire plaisir et je pense que c’est ce que les gens attendent de nous. C’est une énergie différente et je pense que… c’est une bonne chose !
Magic Fire Music : J’ai pu lire dans différentes chroniques quelques belles références, notamment Porcupine Tree, King Crimson, Anathema, Thom York ou bien Jeff Buckley. Que penses-tu tout ça ?
Julien Sournac : Super touché ! J’ai beaucoup de respect pour tous ces artistes qui sont des maîtres dans leur art, j’ai écouté chacun d’entre eux et ce sont des grands, même si ils ne font pas tous partis de mes influences majeures.
Magic Fire Music : Je suis très surpris que Wolve ne soit pas signé sur un label. C’est un choix ?
Julien Sournac : C’est une bonne question !
En réalité, nous n’avons pas chercher à faire signer le groupe. Quand l’album fut terminé nous avons eu l’envie de le jouer ensemble avec le groupe et le faire exister en live. Je ne sais pas… ce n’est pas une question facile ! On se guide à l’instinct et on prend les opportunités qui s’offrent à nous si elles vont dans le sens de la démarche.
Je ne dis pas que nous sommes fermés aux propositions d’un label mais je ne dis pas que nous accepterions de signer n’importe quoi.
Magic Fire Music : A coté de Wolve que fais-tu dans la vie ?
Julien Sournac : Principalement de la musique.
Magic Fire Music : Quels sont actuellement tes disques favoris ?
Julien Sournac : Actuellement (certains sont indétronables) :
1/ Dark Side Of The Moon – Pink Floyd
2/ Mellon Collie & The Infinite Sadness – The Smashing Pumpkins
3/ Mezzanine – Massive Attack
4/ Live at Carnegie Hall – Bill Withers
5/ Elysian Fields – Bum Raps & Love Taps
& many more…
Magic Fire Music : Que fais tu les dimanches ?
Julien Sournac : Comme tous le monde je présume : Je chill ! 😉
Magic Fire Music : Un coup de cœur ou un coup de gueule à passer ?
Julien Sournac : « Politics as usual. »
Magic Fire Music : Je te laisse le mot de la fin.
Julien Sournac : Allez soutenir vos artistes en concert, c’est important ! Merci à notre communauté pour leur soutien réel ! et merci à toi pour l’intérêt que tu portes à notre travail 😉