Archives mensuelles : octobre 2014
- Groupe : Pop Evil
- Album : Onyx
- Sortie : Mai 2014
- Label : Eleven Seven Music
- Style : Hard US
- Site Web : www
- Note : 13.5/20
En provenance des Etats Unis d’Amérique Pop Evil arrive avec dans ses bagages son troisième album, intitulé Onyx. Peut-être que comme moi vous ne connaissiez pas ce groupe, alors juste comme ça histoire de faire rapide, si vous aimez Nickelback vous pouvez continuer à lire cette chronique, si ce n’est pas le cas et que vous êtes plutôt réfractaire à ce genre de Hard façon Nickelback/Papa Roach, passer à la suivante !
En effet, Pop Evil lorgne carrément sur le succès du Hard/Metal US. Destiné à contenir beaucoup de purs Hits comme ont pu en composer les groupes précédemment nommés. Onyx a de quoi faire tourner la tête de pas mal d’aficionados du genre, comme votre serviteur.
Mais il y a un truc qui cloche. En effet Pop Evil a beau se démener pour composer des titres accrocheurs, mis à part « Goodbye My Friend » qui ouvre l’album est assez plat. Les morceaux sont bons, mais il manque le talent, la petite étincelle qui fait qu’on accroche dès la première écoute, comme il est de coutume dans ce genre de Metal. Prenez par exemple Five Finger Death Punch qui propose en effet une approche bien plus Heavy de la chose avec des titres qui nous claquent à la gueule d’entrée de jeu. « Goodbye My Friend » a à juste titre un impact immédiat. On retrouve ce même impact sur le moderne, au refrain très Pop, « Trenche ». A la suite des trois premiers titres (les meilleurs d’Onyx), on retrouve une ballade. « Torn to Pieces » est correct, mais semble réellement pompé sur Nickelback. Ça a le gout et l’odeur d’un titre de Chad mais ce n’est pas du Nickelback, c’est du Pop Evil.
La suite, pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n’est du Hard US qui fait tout juste taper du pied sous la table. Ce n’est pas franchement excitant et puis la concurrence fait de toute évidence bien mieux. En fin d’album « Welcome to Reality » remet cependant les pendules à l’heure. C’est un excellent morceau, avec la patate qui va bien. Ici Pop Evil se démarque de Nickelback et propose un Metal US bien plus fun et débridé.
De bons riffs et de bons titres font de bonnes chansons, aussi faut-il qu’il y ait matière à remplir tout un album de ces bonnes chansons pour que celui-ci soit lui aussi bon. Manque de chance, Pop Evil se gaufre en proposant de bonnes choses, mais pas assez pour faire d’Onyx un bon album. Une fois les singles passés, on s’ennuie ferme. Ces Américains là ne sont pas près de prendre la place des autres !
L’édition Européenne de Onyx (déjà sorti aux USA l’an dernier) est agrémentée de 3 titres issus de l’album War Of Angels paru elle en 2011 dont le featuring de Mick Mars (Mötley Crue)
Tracklist:
01. « Goodbye My Friend »
02. « Deal with the Devil »
03. « Trenches »
04. « Torn to Pieces »
05. « Divide »
06. « Beautiful »
07. « Silence & Scars »
08. « Sick Sense »
09. « Fly Away »
10. « Behind Closed Doors »
11. « Welcome to Reality »
12. « Flawed »
13. « Beautiful » (Alternative Bonus Mix)
- Groupe : Gerard Way
- Album : Hesitant Alien
- Sortie : Septembre 2014
- Label : Warner Bros
- Style : Brit Pop / Pop / Noise Rock
- Site Web : www
- Note : 15.5/20
Un peu d’air frais sur ce site que diable ! Mis à part du Metal et du Rock, finalement il y a peu de choses sur Magic Fire Music ! Heureusement qu’il y a un peu de Pop de-ci de-là pour apporter un vent de fraîcheur sinon ça reniflerai fort l’ours mal lavé au MFM Castle !
J’avoue de la Pop, si c’est un style qui me plait bien, je n’en écoute que très rarement, mis à part Stereophonics et Placebo, ma Cdthèque est assez radine dans ce style.
C’est aujourd’hui le premier album solo de Gerard Way qui va rejoindre mes étagères aux cotés des albums de My Chemical Romance, puisque le jeune homme est avant tout connu pour y tenir le micro.
Alors ici ne vous attendez surtout pas au Emo Rock signé My Chemical Romance puisque Gerard Way même si certaines compositions sont ‘musclées’ Hesitant Alien est bien un disque de Brit Pop, voir Noise Rock. Pour un Américain c’est un pari un peu osé, je vous l’accorde, mais la sauce prend admirablement.
Produit par Doug McKean (My Chemical Romance) et mixé par Tchad Blake (Arctic Monkeys) le son est assez crade ce qui donne ce coté Noise au disque. L’album surfe justement sur ce coté crade et quelque peu rétro en y incluant des touches résolument modernes. Que l’on aime ou pas, les titres que Gerard Way a composés sont il faut l’avouer finalement dans l’air du temps.
Les amateurs de Pop seront sous le charme des quelques tubes que contient ce premier album. Tout d’abord le premier titre « The Bureau », très 70’s dans l’esprit. Ça ressemble a un titre de série américaine des années 70 avec le tour obligatoire dans le pub rempli de fumée où le groupe essaye tant bien que mal de se faire remarquer. « Action Cat » est très entraînant. C’est punchy, simple, avec une guitare bien présente et une ligne de basse redondante. Selon moi, la pépite de l’ex My Chemical Romance arrive juste après « No Shows » et s’intitule « Brother ». C’est vraiment la composition qui m’a faite craquer. D’ailleurs ça se rapproche de ce que j’aime chez Stereophonics. La mélodie est belle et on s’y attache rapidement. Les paroles sont claires et le refrain possède une certaine efficacité. Vocalement Gerard Way assure tout autant qu’avec son ancienne formation. Je le trouve même plus à l’aise ici sur ce genre de composition. Sur « Brother » il brille par son talent.
C’est un riff saturé qui nous accueille sur le bruyant « Juarez ». Vous vouliez un truc d’homme, un Rock burné, le voilà. On frise le Punk Rock ici. En concert je peux vous certifier que sur cette composition il ne fera pas bon d’être au centre dans la fosse.
D’ailleurs coté compositions plutôt posées comme Gerard Way avait su nous le proposer avec My Chemical Romance il faudra faire abstraction. Pas de ballade molle du caleçon. On ‘a juste « Drugstore Perfume » petit moment tranquille et agréable qui vient briser le déluge de riffs saturés que l’on a pris dans les esgourdes jusqu’à présent. Autre petit bijou après « Brother », « How It’s Going to Be ». Ce titre semble chargé d’ondes positives et démontre au passage que l’Américain est un très bon compositeur. Ici il est encore très performant vocalement.
Hesitant Alien est une très bonne surprise et au passage une nouvelle découverte.
Il y a donc une nouvelle vie pour Gerard Way, j’en suis heureux pour lui. Pas certain par contre que les fans de son ancienne formation arrivent à adhérer pleinement à la musique proposée ici. De là dire que le nouveau visage musical de Gerard Way est réservé a un public averti, il n’y a qu’un pas.
Tracklist: 01. « The Bureau »
02. « Action Cat »
03. « No Shows »
04. « Brother »
05. « Millions »
06. « Zero Zero »
07. « Juarez »
08. « Drugstore Perfume »
09. « Get The Gang Together »
10. « How It’s Going To Be »
11. « Maya The Psychic »
- Groupe : Raide Mort
- Album : A Terrible Mass Of Living Corruption
- Sortie : 2014
- Label : Auto-Production
- Style : Black Metal à teinte Death-Doom
- Site Web : www
- Note : 13/20
Black à teinte Doom-Death, Raide Mort est l’alliance de Christopher Georges et du non moins célébrissime batteur de Soilwork ; Dirk Verbeuren. Ce duo qui a déjà officié sous le nom d’Eostenem et nous avait régalé de deux démos et un album entre 2001 et 2004, nous sort un EP en ce mois d’Octobre sous un nouveau nom.
Mais c’est là que je vais être chiant : un EP, c’est quoi ? Un EP, « c’est un format musical plus long que celui du single mais plus court qu’un album » et « Un EP contient généralement quatre plages, pour 10 à 15 minutes de musique. » Tandis qu’un single serait plutôt défini comme « un enregistrement court (en général moins de dix minutes au total), contenant généralement un ou deux morceaux. » (Merci Wikipedia)
C’est pour cela que, dans le cas de Raide Mort, j’aurais plus tendance à parler d’A Terrible Mass of Living Corruption comme un single et non un EP.
Enfin bref, finit la partie chiante, on attaque le gros du lard : Raide Mort, ça n’a rien à voir avec l’état d’ébriété soit disant non recherché d’un jeune adolescent comme il ferait croire à ses parents pendant sa soirée de neuneus du coin, où il finira complètement ivre avec 2 grammes dans le sang en essayant de tirer la culotte de Madeleine, la fille soit-disant la toute pieuse du quartier, vomissant ses Chocapics du matin et son omelette du midi, non non non.
Raide Mort c’est deux gars qui envoient dès les premières notes un Black Metal puissant, teinté de la hargne du Death Metal et de l’ambiance hypnotique du Doom Metal, même si ça se sentira moyennement, je ne peux pas écrire sans passer à côté, surtout présent dans « The Chosen Ones ».
D’un côté, Christopher qui fait tous les arrangements avec ses instruments et nous offre des riffs par moment rapides et tranchants avec sa guitare, puis alternera avec des passages plus calmes, le tout oscillant avec le son du clavier qui fait une majeure partie de l’ambiance « Doom » soit dit-en passant, et nous faisant voyager dans un monde d’obscurité tout ce qu’il y a de plus violent. Dommage cependant que la guitare couvre beaucoup les instruments, surtout la basse qui en devient quasi-inexistante et le chant qui se retrouve parfois en dessous et de l’autre Dirk Verbeuren nous fait plaisir d’un jeu de batterie très axé Black tout en le variant techniquement, à coups de mid-tempo et passant aisément des percussions aux cuivres.
Raide Mort est un duo qui, certes ne révolutionnera pas le Metal, mais en apporte une nouvelle vision comme chaque nouveau groupe pourrait le faire. L’EP single qui nous est offert ici annonce quand même quelque chose de pas trop mal, mais avec seulement deux titres, je vous avouerais avoir du mal à pouvoir faire un jugement très objectif. A suivre…
Tracklist : 01. Doomed for Eternity 02. The Chosen Ones
- Groupe : Bloodbound
- Album : Stormborn
- Sortie : Novembre 2014
- Label : AFM
- Style : Heavy Metal
- Site Web : www
- Note : 14/20
Bloodbound pour moi, c’est une fois de temps en temps… en chronique, parce que sinon, c’est bien un groupe qui n’arrive jamais sur ma platine. Pensez-donc, il y a bien mieux à écouter que ce combo de seconde division. Comme vous pouvez aller le voir dans nos archives, j’ai parfois fait l’impasse sur certains albums, qui auraient très bien pu être eux aussi chroniqués dans nos pages. Ici, ce n’est pas faute de temps, mais bel et bien faute de qualité. Cette fois, je vous parle de Stormborn, c’est simplement histoire de faire le point sur la formation et surtout sur ce qu’elle propose aujourd’hui en 2014, presque 10 ans après la sortie de Nosferatu, le bon premier album.
Disque après disque le groupe a malheureusement perdu en qualité et risque de définitivement sombrer si ce sixième album ne relève pas un minimum le niveau.
Et alors me direz vous, Stormborn peut-il sauver à lui seul ce combo Suédois ?
Au début de l’album il ne fait aucun doute que les Scandinaves semblent avoir retrouvé toute leur verve et cela même avec la présence de Patrik Johansson (dont je ne suis jusqu’à présent pas grand fan). Les trois premiers titres de Stormborn sont en effet très bons. « Satanic Panic » est une composition très Heavy flirtant avec le Speed d’un Priest des années 90. Diablement efficace d’autant que le vocaliste est ici au top. Que de progrès depuis le hideux Unholy Cross. Sur « Iron Throne » c’est du coté teuton qu’il faut aller voir. Bloodbound s’approprie ici les bases du Metal Allemand à la façon d’un Primal Fear, les arrangements en sus. « Nightmare from the Grave » est plus lent, mais garde néanmoins une certaine puissance. Le coté folk apporté par les violons est très intéressant. Le solo l’est tout autant. Quant au chant d’enfants sur le final, c’est juste merveilleux. Là, nous sommes dans du grand Metal.
C’est après que cela commence à dérailler quelque peu. Le titre éponyme par exemple est assez chiant. On s’imagine le groupe interpréter le morceau sans réelle conviction laissant le chanteur s’égosiller seul… Le pauvre. « We Rise the Dead » se veut malgré lui être un hommage à Edguy, mais plus celui de Savage Poetry (1995) que celui d’aujourd’hui. Pas franchement folichon. Les puristes et les non blasés du genre écouteront avec plaisir, quant aux autres ils changeront de piste assez rapidement. En fait on se demande si Bloodbound ne maîtrise pas plus son sujet lorsque le tempo est très rapide. Pour preuve le mauvais mid-tempo « Made of Steel » semblant tout droit sortir des années 80 au temps où Manowar émergeait. A contrario « Sevens Hell » au tempo rapide se montre bien plus efficace.
Coup de chapeau enfin pour le très bon « When all Lights Fail », dernière composition de Stormborn. Possédant quelques sonorités épiques rappelant les meilleures heures des groupes Italiens, les Suédois tiennent là un hit en puissance.
Stormborn est un album de Heavy correct qui aura du mal à se démarquer des autres productions parues cette année. Il pourra tout de même régaler les oreilles des passionnés, mais restera dans le rayon des magasins pour les plus exigeants d’entre-nous. Néanmoins, le groupe sort la tête de l’eau et cela peu peut-être être de bon augure pour la suite.
Tracklist: 01. « Bloodtale »
02. « Satanic Panic »
03. « Iron Throne »
04. « Nightmares from the Grave »
05. « Stormborn »
06. « We Raise the Dead »
07. « Made of Steel »
08. « Blood of My Blood »
09. « When the Kingdom Will Fall »
10. « Seven Hells »
11. « When all Lights Fail »
- Groupe : Slash Feat. Myles Kennedy & The Conspirators
- Album : World on Fire
- Sortie : Septembre 2014
- Label : RoadRunner
- Style : Rock’N’Roll
- Site Web : www
- Note : 16/20
Le père Slash, pas besoin de le présenter, Myles Kennedy non plus, mais qui sont donc ces fameux Conspirators qui accompagnent le guitariste des Velvet Revolver et le chanteur d’Alter Bridge ? Vous me direz, ça on s’en fout, l’essentiel c’est ce que fait le Slash avec sa guitare et ce que donne Myles Kennedy derrière son micro. Et pourtant il est bon de savoir que ce sont Todd Kerns à la basse et Brent Fitz à la batterie qui tiennent le rythme sur ce putain d’album de Rock’N’Roll.
Car oui, World on Fire est un putain de disque de Rock’N’Roll, comme il s’en fait peu aujourd’hui (Gotthard restant un increvable du genre). Comme Apocalyptic Love en son temps, ce World on Fire envoie du bois et du riffs ! Ok, il n’apporte rien de plus mais l’efficacité des compositions présentes et leur dynamique suffisent à passer un très grand moment. Le style est reconnaissable autant guitaristiquement parlant que vocalement. Myles Kennedy est au top. Moi qui l’avait trouvé criard sur le dernier Alter Bridge me voilà remis à ma place par le chanteur.
Qu’est-ce que l’on peut trouver de négatif à ce disque ? Réellement peu de chose, si ce n’est la volonté ou non pour Slash de se rapprocher par moment des tubes de Guns N Roses. « Wicked Stone » à comme un air de « Welcome To The Jungle » alors que « Iris Of The Storm » rappelle « Sweet Child o’ Mine ». Coté ballade l’on ne peut qu’être déçu, car le guitariste n’a pas le talent escompté à ce niveau et enfin, une longueur d’album un peu abusive (1h15) qui en effet aurait mérité d’être écourté de deux ou trois morceaux nettement en dessous de l’ensemble (notamment le dernier titre « The Hunter »).
Coté brûlots Slash, Myles et les potes Conspirateurs nous ont cependant bien gâté ! Un bon disque de Slash ne l’est pas s’il ne contient son florilège de hit, comme à l’époque de Slash’ Snakepit. Le single titre éponyme de l’album « World of Fire » envoie du lourd et donne le ton d’un album souvent rythmé et très dynamique. C’est comme ça qu’on l’aime notre homme au chapeau.
Les deux hommes ont composés à eux deux quasiment l’intégralité des 17 titres de l’album et on se dit que le mariage prend plutôt bien, notamment sur le premier titre dont je viens de parler, mais aussi sur « Shadow Life », « Automatic Overdrive » ou bien encore « Avalon ». Je n’oublierai pas de mentionner « Beneath the Savage Sun », l’une des meilleurs compositions de l’album, très bien ficelé avec son pont ultra doux et un riff dantesque.
World on Fire est un très bon disque qui se veut dans la lignée logique de ce qu’à fait Slash tout au long de sa carrière. Pas de surprise, mais une efficacité dingue.
L’homme au chapeau, Saul Hudson se fait plaisir, il nous fait plaisir. Tout est dit.
Tracklist: 01. « World on Fire »
02. « Shadow Life »
03. « Automatic Overdrive »
04. « Wicked Stone »
05. « 30 Years to Life »
06. « Bent to Fly »
07. « Stone Blind »
08. « Too Far Gone »
09. « Beneath the Savage Sun »
10. « Withered Delilah »
11. « Battleground »
12. « Dirty Girl »
13. « Iris of the Storm »
14. « Avalon »
15. « The Dissident »
16. « Safari Inn »
17. « The Unholy »
- Groupe : Down
- Album : IV – Part II [EP]
- Sortie : Mai 2014
- Label : Roadrunner
- Style : Stoner Brulant et Gras / Doom Psyché
- Site Web : www
- Note : 13/20
Down est une institution. D’un de part les membres qui le compose ou qui l’ont composé, et de deux, de part ses premiers albums devenus cultes.
Avec IV Part I Phil Anselmo avait lancé un concept intéressant qui avait pour but de nous présenter Down une fois par an avec un EP présentant le groupe sous plusieurs facettes. Certains avaient crié que le génie créatif du monsieur avait besoin de s’exprimer souvent (la sortie récente de Phil Anselmo And The Illegals le prouve) d’autres que ce sont les fans qui ont une demande croissante de nouveau son. Dans les deux cas, tout le monde est ravi puisque pour le moment la bande de Nola respecte bien le marché conclu avec le fan.
Ce IV Part II aurait donc du posséder des sonorités différentes de son petit frère paru l’an dernier. Sauf que finalement on ne découvre pas vraiment de différences profondément marquantes. Down fait du Down et puis c’est tout. On pourrait même dire que Down fait ce qu’il sait faire de mieux, c’est à dire du Black Sabbath très musclé. « Conjure » en serait le porte étendard. Le léger coté psychédélique que l’on entend sur quelques compos n’est pas sans me déplaire mais n’apporte finalement pas grand chose de plus. Le guitariste Kirk Windstein, parti ressusciter Crowbar s’est vu remplacer par Bobby Landgraf et comme vous pouvez vous en douter le changement est inaudible concernant les riffs. C’est plombé comme il se doit et l’essentiel est au rendez-vous.
Coté reproche je trouve que le son est très crade et qu’il détériore pas mal la puissance des compositions. De plus sur certains titres (« Hogshead Dogshead » et « Suffered’s Years ») il semble que Down soit en roue libre et complètement en manque d’inspiration. C’est pataud, sans réel génie, bref on se fait chier. Heureusement « Bacchanalia » et ses 8 minutes 55 viennent relever le niveau général de la rondelle.
Down avec son IV-Part II ne m’a vraiment convaincu. C’est certain, désormais en matière de Stoner, Down n’est plus l’un des maître en la matière. Il est temps je pense pour les Américains de se ressaisir !
Tracklist: 01. « Steeple »
02. « We Knew Him Well »
03. « Hogshead/Dogshead »
04. « Conjure »
05. « Sufferer’s Years »
06. « Bacchanalia »
Bien, nous y voilà ! C’est depuis le premier EP d’Evenline que j’attends ça ! Dire que je les ai loupé à Vaureal en compagnie de Seether alors que j’étais à 10 minutes de route… Monde Cruel…
Mais aujourd’hui, c’est le Jour, ou plutôt le Soir où je vais enfin découvrir le potentiel de ce groupe en concert. Pas de doute possible c’est ou bien une confirmation ou bien une désillusion ce soir.
Le lieu du concert à Reims est un petit café qui ne paie pas de mine. C’est un petit café sans vraiment de salle de concert. Le fond de la salle étant réservé à un babyfoot et à jeu de fléchette, Dirty Raven et Evenline vont jouer devant le bar et cela avec tout de même un son de bonne qualité.
ça débute avec 1 heure de retard sur le programme prévu… il fait chaud dans le café, rien de tel pour faire consommer. Consommer oui, mais pas n’importe quoi. Et pour ça, L’Appart Café est très bon, car il y a du choix… ouf, le Hardos va pouvoir apaiser sa soif et certains ne vont pas se gêner.
C’est donc déjà sous une chaleur suffocante que débute le set des locaux de Dirty Raven. Ce Power Trio propose un Hard Rock énergique et convainquant. Le set dure 1 heure et les Reimois proposent un set représentant bien leur réelle capacité. C’est entraînant et finalement assez varié. On flirt par moment avec un Rock presque Stoner puis un Rock plus Grungy. Le final, principalement les 3 derniers titres, sont plus plombés. On peut penser à ce que fait par exemple aujourd’hui Audrey Horne. Du bon donc. Le résultat en live est donc pas mal. La même chose sur disque en format studio l’est-elle tout autant, je suis pour le moment incapable de vous le dire, puisque je n’ai pu écouter la chose et que, de plus, je n’arrive pas à imaginer la dite chose. Donc ce sera avec une curiosité certaine que j’écouterai le disque lors de sa sortie.
A propos du public et bien pas de doute, nous sommes chez des locaux, car les amis sont bel et bien présents et cela s’entend. Le groupe est d’ailleurs à l’aise devant ce public venu pour lui. Le set se termine sur la reprise de Bruno Mars « Locked Out Of Heaven ». Cette cover prouve au passage l’efficacité évidente de ce titre réellement taillé pour être un tube Rock.
Désormais pour le groupe quelques dates sont à venir dont une à Soissons pour un petit tremplin Rock permettant au vainqueur l’enregistrement d’un single. Je leur souhaite bonne chance !
Un petit peu d’attente, un petit coup de fraîcheur grâce aux portes ouvertes et voilà les Parisiens sur scène. La set-list fait logiquement la part belle à Dear Morpheus le premier album du groupe avec en sus une petite reprise de Jamiroquai avec le titre « Deeper Underground ». Le quatuor est un peu étriqué sur cette petite scène, mais s’en tire très bien. Finalement Fabrice et Tom sont plutôt à l’aise. Le bassiste arrivant même à sauter telle une puce. La grosse surprise reste je vous avoue les capacités vocales d’Arnaud qui restent aussi brillantes en concert que sur disque. Les Parisiens possèdent le talent qui fait que l’on devient une grande formation. On comprend mieux pourquoi certains américains portent un regard intentionné sur ce groupe.
Le son est très bon pour une scène aussi petite, contrairement à Dirty Raven où c’était vraiment trop fort. Le public est présent, mais il y a dehors les amis des Reimois qui semblent-ils ont préféré aller se rafraîchir dehors plutôt que d’apprécier la performance d’Evenline. Dommage pour eux, ils ne profiteront pas de la reprise de Jamiroquai, de leurs tubes « Over And Over », « Misunderstood » ou bien encore « Already Gone ». Cela ne dérange pas le moins du monde le groupe qui continue de se déchirer. Ils se font plaisir et ça se ressent. Il faut le savoir mais ce soir Fabrice est malade… ce qui ne se voit pas du tout tant le garçon est à fond. Personne n’est d’ailleurs en reste et cela malgré la chaleur de la pièce. Evenline a du peps à revendre et j’espère voir ça sur une grande scène.
Soutenant le groupe depuis son premier jet studio je dois dire que je n’ai pas du tout été déçu de la prestation rendue lors de cette soirée. J’en redemande.
Les deux formations de ce soir ont été très proches de leur public et très cool après le show. Ce n’est pas toujours le cas, même chez les groupes français de cette stature. J’espère qu’il resteront comme ça encore longtemps. Merci à eux.
Merci à L’Appart Café pour l’accueil. Peut-être à bientôt qui sait !
Magic Fire Music : Salut Julien, comment vas-tu? Merci de nous donner un peu de ton temps pour Magic Fire Music.
Julien Sournac : Salut ! Très bien et toi ? Merci à toi surtout !
Magic Fire Music : Peux-tu pour commencer cette interview nous parler un peu de la genèse de Wolve ? Quel est d’ailleurs la signification de Wolve ?
Julien Sournac : Je vais tenter de répondre à ces deux question dans la réponse ci-dessous :
WOLVE est un projet que j’ai longuement mûrit dans mon coin sans réelle prise de risque avec la volonté de faire les choses bien. Cela partait d’une simple envie d’expression, qui s’est transformée plus tard en un besoin d’expression jusqu’a devenir une réelle nécessité. C’est difficile d’expliquer un processus créatif, d’autant plus que je suis très instinctif. WOLVE est donc né instinctivement de cette envie, ce besoin et cette nécessité et signifie (entre autre) « se comporter comme loup ». Cela appelle à quelque chose d’animal et sauvage. Et cela me correspond très bien…
Magic Fire Music : Est-ce que l’on peut dire de Wolve qu’il est le projet d’un seul homme ? Est-ce un One Man Band ?
Julien Sournac : En effet, je suis à l’initiative de WOLVE et je suis l’auteur des titres de l’album que tu as écouté. J’ai principalement tout écrit, joué et enregistré (excepté les violoncelles, certaines basses et les batteries). J’ai été aidé et soutenu par des amis sur ce chemin, notamment Brice Chandler qui a co-produit l’album avec qui j’avais déjà travaillé au préalable sur un précédent projet. Mais dans tous les cas je ne me retrouve pas dans le terme « One Man Band ».
Magic Fire Music : Comment pourrais-tu définir le style musical de Wolve ?
Julien Sournac : « Somatiquo-psychédélico-
Magic Fire Music : Pourquoi as-tu décidé de former un groupe ? Est-ce le besoin de faire des concerts ?
Julien Sournac : À la base il y avait cette simple envie de faire un album dont je serai fier, mais cela se transforme vite en un besoin comme tu dis. Une fois l’album achevé, nous étions si heureux du résultat qu’il aurait été dommage de s’arrêter là, alors pourquoi ne pas raconter directement cette histoire aux gens ? J’ai fini par tomber sur des personnes avec qui l’envie de jouer cette musique dans une pièce était partagée, aujourd’hui je suis accompagné de David (basse), Alex (guitare) et Simon (batterie).
Magic Fire Music : Parles nous maintenant du concept, de l’histoire de Sleepwalker. Qu’est-ce que ça raconte précisément? Pourquoi avoir choisir ce thème de la mort ?
Julien Sournac : Oh, on ne te l’a pas dit ? Andrew Sleepwalker est un astronaute qui, après une mission en 1997 dans l’espace, s’est retrouvé à la dérive dans sa nacelle sans aucune possibilité de retour. Il aurait été aperçu en 2011 dans le golfe de San Miguel, personne ne sait comment il en est revenu – TRUE STORY !
Au risque de décevoir, il n’y a pas de réel intérêt à raconter l’histoire mot pour mot car elle est à multiples tiroirs doublée du fait qu’elle est parfois très personnelle dans les situations évoquées. Rien est vraiment imposé et j’aime bien quand les gens me parlent de ce qu’ils ont ressenti en lui prêtant une écoute attentive, je trouve cela cool ! Pour répondre à ta question concernant la mort, il faut surtout le voir comme le point de départ de l’album mais il n’en parle pas au sens propre. Cet album est un voyage, abstrait sous certains angles, libre aux auditeurs d’entendre et voir les couleurs que celui-ci leur évoque.
Magic Fire Music : Il y a 2 compositions de plus de 10 minutes. Est-ce facile de s’exprimer autant musicalement que textuellement sur des compostions aussi longues ? Laisses-tu libre court à ton imagination ?
Julien Sournac : Et bien, je ne me prend pas vraiment la tête avec cela, si un morceau fait 10 minutes c’est que sa durée est bonne en rapport avec son propos. De même pour un morceau de 3 minutes, ou 2… je ne cherche pas à me mettre des barrières avec des formats… Il y a suffisamment de radios et chaînes de TV pour proposer cela. Il suffit de se laisser porter par son imagination. Parfois c’est dur, parfois c’est une transe, dans les deux cas c’est un process très intéressant que je ne suis pas seul (dieu merci) à appliquer… de plus en plus d’artistes s’émancipent des formats radiophoniques de courtes durée et c’est une bonne chose de mon point de vue. La musique est une forme d’expression, c’est comme la peinture, le cinéma… il y a des films qui durent 1h20 d’autres 3h…
Magic Fire Music : As-tu déjà d’autres compositions d’enregistrées pour un éventuel deuxième album ?
Julien Sournac : Il y a eu des enregistrements supplémentaires sur les sessions de Sleepwalker, l’album aurait pu être plus long mais cela ne servait pas son propos justement. Peut être qu’elles sortiront un jour… Mais j’ai aujourd’hui besoin de travailler sur du neuf. Je suis en train d’écrire actuellement, on jam beaucoup avec le groupe mais je ne m’étendrais plus à ce sujet, je suis mon instinct.
Magic Fire Music : Wolve en concert c’est comment ? L’univers musical est-il difficile à retranscrire sur scène ?
Julien Sournac : Jouer l’album tel quel impliquerait d’être 6 sur scène et ce n’est pas possible aujourd’hui ! Cependant, le rock étant la racine de WOLVE, nous avons travaillé une version plus « rock » avec l’accompagnement précieux du Centre Barbara – FGO de Paris sans pour autant perdre la notion de voyage qui est importante pour nous. Nous jouons aussi l’album dans une version acoustique lorsqu’un lieu ne se prête pas aux gros murs de guitares, et cela est encore une manière d’ouvrir le champs des possibilités. Personnellement, je n’aurai pas aimé proposer une lecture de l’album identique à l’album. Je m’en lasserai et m’ennuierai bien vite. On est aussi là pour se faire plaisir et je pense que c’est ce que les gens attendent de nous. C’est une énergie différente et je pense que… c’est une bonne chose !
Magic Fire Music : J’ai pu lire dans différentes chroniques quelques belles références, notamment Porcupine Tree, King Crimson, Anathema, Thom York ou bien Jeff Buckley. Que penses-tu tout ça ?
Julien Sournac : Super touché ! J’ai beaucoup de respect pour tous ces artistes qui sont des maîtres dans leur art, j’ai écouté chacun d’entre eux et ce sont des grands, même si ils ne font pas tous partis de mes influences majeures.
Magic Fire Music : Je suis très surpris que Wolve ne soit pas signé sur un label. C’est un choix ?
Julien Sournac : C’est une bonne question !
En réalité, nous n’avons pas chercher à faire signer le groupe. Quand l’album fut terminé nous avons eu l’envie de le jouer ensemble avec le groupe et le faire exister en live. Je ne sais pas… ce n’est pas une question facile ! On se guide à l’instinct et on prend les opportunités qui s’offrent à nous si elles vont dans le sens de la démarche.
Je ne dis pas que nous sommes fermés aux propositions d’un label mais je ne dis pas que nous accepterions de signer n’importe quoi.
Magic Fire Music : A coté de Wolve que fais-tu dans la vie ?
Julien Sournac : Principalement de la musique.
Magic Fire Music : Quels sont actuellement tes disques favoris ?
Julien Sournac : Actuellement (certains sont indétronables) :
1/ Dark Side Of The Moon – Pink Floyd
2/ Mellon Collie & The Infinite Sadness – The Smashing Pumpkins
3/ Mezzanine – Massive Attack
4/ Live at Carnegie Hall – Bill Withers
5/ Elysian Fields – Bum Raps & Love Taps
& many more…
Magic Fire Music : Que fais tu les dimanches ?
Julien Sournac : Comme tous le monde je présume : Je chill ! 😉
Magic Fire Music : Un coup de cœur ou un coup de gueule à passer ?
Julien Sournac : « Politics as usual. »
Magic Fire Music : Je te laisse le mot de la fin.
Julien Sournac : Allez soutenir vos artistes en concert, c’est important ! Merci à notre communauté pour leur soutien réel ! et merci à toi pour l’intérêt que tu portes à notre travail 😉
Magic Fire Music : Bien le bonjour à vous Voice Of Ruin, et chapeau pour ce bel album Morning Wood, chroniqué dans nos pages il y a peu. Et ce n’était pas la première fois par ailleurs. Pour autant nous n’avons jamais souligné votre provenance, vos origines et vos intentions. Comment expliqueriez-vous Voice Of Ruin ?
Olivier: Voice Of Ruin est formé de 5 agriculteurs de houblon de la région genevoise (Suisse) c’est à dire: Randy Bull au chant, Erwin van Fox à la basse, Tony Cock et Nils Bag aux guitares et Oli Dick à la batterie.
Randy: On s’est formé en 2008 et on a commencé les lives en 2009. Depuis on a plus d’une centaine de shows à notre actif, dont deux tournées (Japon et Russie) et on est en pleine tournée promotionnelle de ce nouvel album qui est sorti en avril 2014 sur Tenacity Music!
Magic Fire Music : En 2011 j’avais eu l’occasion de chroniquer votre précédente livraison éponyme, et en ce temps là les influences que je percevais chez vous étaient plutôt à chercher du côté du hardcore, du brutal death, enfin ça baffait sèchement quoi. Avec Morning Wood même si l’agressivité ne manque pas on sent comme un décalage vers le death mélodique, avec de vraies pauses aériennes, du chant clair, des sons éthérés etc… Pourquoi cette légère réorientation ?
Nils : Après avoir enregistré notre premier album, nous avions déjà dans l’idée de partir vers quelque chose de plus mélodique, et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avions commencé à chercher un deuxième guitariste direct après la sortie de notre éponyme. Cela faisait un moment que nous voulions évoluer vers un style plus death mélodique/metalcore et la présence de deux guitares était devenue indispensable. Le premier album était un condensé de violence brute qui représentait bien le style à une gratte de l’époque, mais il nous faillait une deuxième guitare pour pouvoir progresser. Le style s’est donc affiné et on n’a pas cherché à sonner comme tel ou tel, c’est venu naturellement. Cependant, je pense que le principal changement par rapport à avant est que nous avons gagné en vitesse et en mélodie, et j’espère que c’est ce que les gens vont retenir.
Erwin : On écoute beaucoup de styles différents et on a l’avantage de tous s’impliquer dans le processus de création : Chacun apporte ses idées. C’est pour ça que les compos sont plus variées. On essaye de se voir le plus possible entre guitariste/bassiste pour travailler les arrangements d’abord dans ma bergerie et tout mettre en place ensuite avec notre batteur Oli Dick.
Magic Fire Music : Comment s’est passé cet enregistrement et pourquoi le choix du Boss Hog Studio ?
Randy: Alors ça s’est super bien passé, même si on a eu les boules le premier jour quand Oli Coc est tombé dans les escaliers (rires) et en plus il n’avait encore rien bu. On avait deux semaines pour tout enregistrer et on a fini dans les délais sans se presser, c’était donc un bon enregistrement. Mais le plus dur dans le Nord, c’était de surmonter les gueules de bois atroces qu’on attrape régulièrement avec ces satanés bières belges…malheureusement on se fait toujours avoir.
Nils : Et oui, c’est loin le Nord, mais les frites sont incomparables et la bière excellente. Mis à part cet attrait sans pareil, la principale raison est que notre guitariste lead (Tony) y avait enregistré un album avec son autre groupe (Nevercold), et qu’il nous a fortement recommandé cet endroit. Après un premier essai convaincant durant l’été 2013 pour enregistrer notre single « Cock’n’Bulls », nous nous sommes jeté à l’huile de friture pour ce deuxième album. Ce qui n’a évidemment pas été de tout repos…encore une fois à cause de la bière. De plus il s’agit du premier album enregistré à deux guitares, et avec un style nettement plus travaillé que sur l’éponyme. Au final il me semble que tout c’est bien passé et nous sommes tous très contents du résultat.
Magic Fire Music : Si musicalement vous vous décalez vers quelque chose de plus « poétique » si l’on peut dire, les lyrics et thèmes de vos titres sont toujours aussi décalés et rentre-dedans. Dans ce qui forge Voice Of Ruin il y a aussi cet esprit déjanté. Le Farmer Metal ? Pourquoi ?
Randy: Le Farmer est plutôt un état d’esprit, mais aussi une marque de bière très bon marché et bien répandue en Suisse. C’est la bière avec laquelle nous composons et répétons à défaut de ne pas gagner assez d’argent en labourant des champs, des marques comme Heineken sont donc trop chères pour nous (rires). Mais cette dénomination est aussi née du fait que beaucoup de personnes nous reprochaient par le passé de nous qualifier de thrash alors que nous ne faisions pas du pure thrash ou alors de deathcore alors que notre musique sonnait plutôt death pour certains…bref la fameuse guerre de la qualification du style d’un groupe. Comme nous avions depuis longtemps une idée assez fun de clip (« Cock’n Bulls ») qui mettait en scène le groupe en train de jouer dans une étable avec des vaches, on s’est dit qu’on pouvait se lancer dans un album concept et se qualifier de Farmer Metal et point. Au moins, personne ne pourrait nous reprocher de ne pas être assez rapide pour du thrash ou trop violent pour du metalcore. Maintenant à voir si nous allons continuer dans ce délire pour le prochain disque, car nous avons beaucoup d’imagination et c’est toujours contraignant d’être bloqué dans un univers. Je pense que parfois le chanteur d’Amon Amarth doit regretter son viking metal, surtout lorsqu’il doit écrire ses nouveaux textes (rires). Mais on va garder le côté déjanté dans nos textes et notre imagerie, ça c’est clair.
Nils: En Suisse, nous aimons nos paysans. C’est pourquoi nous voulions avec cet album leur témoigner notre reconnaissance pour tous les bons produits qu’ils nous fournissent jour après jour. L’idée du « farmer metal » est aussi un moyen pour nous de donner un nom à notre musique sans se prendre la tête, même si nous avons une préférence pour le death mélodique et le groove metal.
Magic Fire Music : Parmi les morceaux présents sur Morning Wood, on note Through The Eyes Of Machete. Et votre merch propose quant à lui un t-shirt Voice Of Ruin super classe avec un de Danny Trejo pas content. Voilà qui m’inspire une drôle de question. Et si Voice Of Ruin organisait son festival de cinéma, on y passerait quoi ?
Randy: Hahaha pas mal cette question. Je pense qu’on y verrait plein de films super différents. Mais ce qui est sûr c’est qu’on profiterait de mettre en avant les films de la boîte de prod de Tony (« Braquemar Prod ») qui fait dans le porno français. Ensuite il y aurait quelques films d’amour choisis par Nils, deux-trois Snuff movies sélectionnés par Olivier, une poignée de films d’horreur et tous les épisodes du Bois de Quat’Sous. Et bien sûr des bons films d’action bien bêtes comme Machete.
Magic Fire Music : J’ai lu que vous seriez bientôt de passage en France et ailleurs en Europe pour défendre ce Morning Wood. Vous pouvez nous en dire plus sur les plans à venir ?
Randy: Alors on vient de commencer cette tournée promotionnelle. On a déjà joué à Montpellier, St-Etienne, Colmar, Flémalle (Bel) et Charleroi (Bel). On a encore une dizaine de shows en Suisse et en France jusqu’à la fin de l’année. Ensuite on a déjà une bonne poignée de dates bookées pour 2015 et on annoncera aussi une ou deux tournées, dont une est en cours de booking. Début 2015 on va aussi sortir deux nouveaux titres et un nouveau clip, peut-être avec un nouveau concept…mais ça vous le découvrirez bientôt.
Magic Fire Music : Merci à vous d’avoir répondu à ces quelques questions. Je vous souhaite bien du plaisir sur les routes pour défendre votre brillant album « Morning Wood » dispo chez Tenacity Music ! Traditionnelle non-question de fin : l’occasion pour vous de passer un coucou, de recommander un sextoy, de placer un big up, nous raconter une histoire ? Bon vent les gars !
Randy: Tout d’abord un grand merci à toi et toute l’équipe de Magic Fire Music pour le soutien. Big up aux fans et au public qui viennent nous voir en concert, qui achètent notre merch ou qui passent tout simplement boire une (ou plusieurs) bières avec nous après les shows. C’est avant tout pour ça qu’on fait de la musique, pour le contact humain (et la bière). Sinon pour la recommandation de sextoy, je vous recommande le site de Tony: Braquemar Prod!
- Groupe : Mascarade
- Album : Rien n’a Foot
- Sortie : Juin 2014
- Label : Independant
- Style : Rock Hip-Hop
- Site Web : www
- Note : 15/20
Hip-Hop de rockeurs, France, Mascarade … Rien que par le nom tu la sens l’arnaque là ? … Ou pas, puisque l’anagramme de Mascarade est Camarades. Mascarade, c’est un groupe formé en 2011 avec des membres de Marcel et son orchestre (le guitariste JIBE et le claviériste Bidingue) ou encore de Tof, ex-guitariste de La Cavaska.
Qu’est-ce qu’on peut s’attendre de cet EP concept sur le « Sport-Roi » en 7 titres ? Le groupe se désigne lui-même sur une base de rock’n’roll et de hip-hop (Dès la première écoute, ce sont les premiers genres que vous pourrez en sortir) mais aussi des influences (moins appuyées que les deux premiers styles) Punk-Rock, Electro ou Rap.
Du coup que nous racontent de beau ces gentils Camarades ? Un EP intéressant qui nous parlent du football (et oui ils osent !) et uniquement du football, la majorité des titre sont surtout à travers la vision d’un fan de football. (4 titres sur 6 si on ne compte pas l’intro)
On commencera avec l’échauffement, et là ceux qui ont un groupe comprendront l’hilarité des débuts de répétitions. (même sans groupe, ça reste bien bien fendard quand même !) Du plus simple qui veut faire ses preuves sur le terrain ou de celui qui aime le foot tout simplement (« Rien n’a Foot » ou « J’aime Bien l’Foot ») ou au fan le plus extrême (« Allumez la Télé » ou « j’tue le Chien ») en passant à travers le beauf de service (« Le Football c’est violand ») dont on ne citera aucun nom, la chanson étant assez explicite et même le titre laisse un bon indice.
Mascarade nous offre un rock sympathique à l’écoute, avec de bonnes tranches de rire en perspective ! A travers tout le fun, on trouve quand même une part de sérieux (explicite dans le morceau « Pas un Hymne de Foot ») mais aussi un sérieux implicite qui dénonce le fanatisme du sport concept.
Amateur de Stupeflip ou d’Andréas et Nicolas, vous allez apprécier cet EP concept, on y retrouve cette patte musicale spécifique aux groupes français complètement barrés et funs, le tout teinté d’humour sympas. Par contre, aux bouts de 7/8 écoutes successives le temps parait un peu long, surement dû au fait que l’EP soit un peu court. (17 minutes) Cependant, on a affaire à des flows de qualités et à un travail de qualité, et en ce qui me consterne, moi, personnellement je ne peux que vous dire de faire gaffe à vous, Mascarade est dans la place !
Tracklist :
01. Echauffement 02. Rien n’a Foot 03. Allumez la Télé ou j’tue le chien 04. Pas un Hymne de Foot 05. Le Football c’est violand 06. Ma Femme porte le Short 07. J’aime bien l’foot