15 Mai 2010, 27 Septembre 2014… plus de 4 années se sont écoulées depuis le Festi Rock où j’ai pu revoir Conscience en concert. C’est donc ce soir mon 11ieme concert de Conscience et je dois dire qu’après cette soirée, je ne suis toujours pas gavé.
Il s’en est passé des choses durant ces 4 ans. Le groupe a profondément changé du moins en ce qui concernent le line-up car pour ce qui est de la musique pas tant que ça, et humainement Conscience reste proche du public, de son public. C’est sans doute ça qui permet au groupe d’accueillir autant de personnes dans la ville du Pecq pour l’Estival 2014.
L’Estival est un festival (comme son nom le sous-entend) qui se déroule sur plusieurs jours et plusieurs endroits autour et dans la ville de St Germain en Lay. Le Pecq accueille plusieurs concerts dont celui de Conscience en compagnie de Caroline Rose. Pour assister au concert de Charlelie Couture qui a lieu le même jour il faudra aller voir ailleurs. Dommage pour moi, je m’étais fait à l’idée de voir ce grand artiste juste après Conscience… La vie est cruelle.
C’est donc l’une des participantes de The Voice qui va ce soir ouvrir les festivités. Caroline Rose, c’est son nom et nous retiendrons de son show de ce soir, outre ses talons très haut (que la demoiselle finira par retirer vers la fin), sa superbe crinière ainsi que ses morceaux très Rock, voir Metal. Une prestation très convaincante pour moi qui m’a donné envie d’écouter ses EP (chroniqués sur le site). EP qui seront interprétés ce soir avec conviction et intensité. Caroline possède une prestance très grunge dans son attitude et dans ses titres. C’est musclé, mais ça reste sobre. Sa voix est agréable et on s’étonne de l’entendre growler sur quelques titres. Je pense que le public (disséminé dans la salle) ne s’attendait pas non plus à ce genre d’hurlements. Caroline bouge pas mal sur scène malgré ses hauts talons, respect ! Ses musiciens sont bons, j’ai particulièrement apprécié son batteur, plutôt efficace.
Bonne prestation donc pour Caroline Rose qui méritait sans doute un public un peu plus nombreux et surtout plus réceptif. A noter que la miss était chez Paulette la veille, un gage de qualité.
Après la petite pause de rigueur et alors que Conscience rentre sur scène sur fond de «Distance» le public se fait plus présent. A croire que la fan base est toujours présente. Conscience et Le Pecq c’est un peu comme une seconde maison, comme a pu l’être un certain temps La Scène Bastille puisque le groupe a déjà joué ici lors de L’Estival 2006 et le Festi Rock 2010. Qui dit maison, dit certaine aisance et cela se ressent, même chez les petits nouveaux Matthieu Vallé (claviers) et Futa Okumura (basse). C’est avec joie que je vais découvrir ce nouveau disque joué pour le coup intégralement en live. Conscience fête en effet la sortie officielle de Aftermath of a Summer Snow ce jour même. Autant ne pas faire les choses à moitié, vous en conviendrez. Et quitte à faire bien autant faire les choses en grand, avec la présence d’un grand écran derrière le groupe diffusant des vidéos en rapport direct avec le titre interprété. Bien pensé et bien foutu, le groupe nous gâte pour le coup.
Après l’intro, qui est en fait l’épilogue de l’album, Conscience attaque donc logiquement par «Beckoned». Pour moi, comme sous entendu plus haut, c’est une véritable découverte, car pour tout vous avouer (et pour en avoir parlé avec Tom) je n’ai pas vraiment écouter L’Act I lors de sa sortie ayant été très déçu par celui-ci lors de sa mis en ligne en 2010, autant vocalement que de par la production. Autant la jouer franc avec vous et avec le groupe. Ainsi, c’est avec un plaisir immense et une certaine forme de virginité que je vais découvrir ce que cache vraiment ce concept.
Au fait, le concept c’est quoi ? Matt l’a pourtant expliqué. Un homme retourne dans son village et retrouve sa nounou qui lui…. non, stop, il fallait être là. En tout cas, merci à Nicolas Moulard pour nous avoir écrit un truc aussi alambiqué !
Mais revenons au Show. Matt transmet au public présent sa joie d’être sur scène et avec le grand sourire de Tom, on ressent bien que le groupe est heureux d’être là. Derrière la batterie électrique de Nico blessé mais diablement performant on ressent nullement ses douleurs. Aucun doute, je n’aimerai pas être à sa place pourtant le gaillard assure grandement. Musicalement l’Act I sonne bel et bien Metal Progressif. Sur ce nouvel album Conscience se laisse aller et semble tout en étant technique laisser parler plus d’émotions que sur le disque précédent. Un choix que j’accepte d’autant que cela renforce bel et bien mon ressenti d’il y a quelques années, Conscience a su trouver son propre style. Matt (le claviériste, qui est aussi guitariste… ) a bien su reprendre le travail effectué précédemment par Jordy. Je trouve par ailleurs que le clavier a pris plus de place que par le passé (cela se ressent aussi sur l’album). Coté basse, Futa est le total opposé de Cycy. Posé, calme, concentré nous somme loin de l’extravagance du géant. Mais au final cela va plutôt bien à Conscience.
Matt prend le temps de nous parler pour nous conter un peu de l’histoire, comment Aftermath of a Summer Snow a vu le jour grâce à Nicolas Moulard. Tout cela est très intéressant et appréciable.
La sœur de Matt fera son petit tour pour chanter en duo sur «Margueritte Davesnelles». Le set avance vite et on arrive rapidement à l’Act II. On ressent ici un durcissement du ton. «The Army» et surtout l’instru «They Are No Words … For What you Have Done» lorgne vers un Conscience bien plus Heavy. Ce titre est une pure réussite. Dans la setlit (et forcement dans la tracklist) il succède à un autre titre instrumental. Nettement plus doux, il semble toucher Matt au plus profond de lui. La suite envoie du lourd puisque voici le très attendu «Room for One». Composition très efficace et résolument Metal Progressif, comme pourrait le faire … je ne sais pas qui puisque c’est le genre de composition qui prouve une fois de plus que le combo a trouve sa propre voie.
La première partie du concert est terminée. Place désormais au rappel. Beaucoup y ont pensé et tous auront raison, Conscience nous a programmé un final chaud bouillant avec son lot de surprise. En effet, le groupe va nous faire une longue prestation composée de reprises de toutes sortes. L’éventail musical est large et mine de rien, les mecs nous présentent leurs influences et ou les titres qui ont marqué leur enfance. Pourquoi ne pas se faire plaisir ? Ca commence par L.T.E, ou j’avoue, je me suis grandement emballé, pensant en effet que Conscience aller le jouer en intégralité. S’en suit Portishead avec son premier tube «Glorybox», Guns N Roses avec «Sweet Child of Mine», Duran Duran avec «The Reflex», puis Muse, Bon Jovi et enfin Iron Maiden avec «Can I Play with Madness» le tout en medley. Le groupe reprendra en intégralité «Mad World» de Tears for Fears à sa sauce forcement. Et à part ça ? Et bien sachez que les postes avaient changé ! Futa était au clavier, Matt le claviériste était à la guitare et enfin Tom avait reprit la basse. Il faut savoir qu’ici sous ce format spécial les membres ont chacun leurs instruments de prédilection.
En bouquet final, c’est Half-Sick of Shadows avec «Through Our Windows» qui débarque pour la plus grande joie des vieux fans comme moi. Putain 10 ans les gars !
Au final, pas déçu de mes retrouvailles avec le groupe. Le public moins nombreux qu’il y a quelques années semble lui aussi convaincu, mission réussie donc pour Conscience.
N’hésitez pas à jeter un œil sur l’interview que nous a donné le groupe pour en savoir plus. Concernant la chronique de Aftermath of a Summer Snow, soyez patient, ça va devrait arriver rapidement.
Merci à Caroline Rose pour sa venue, merci à Valérie et L’Estival pour l’orga et merci à Conscience, vous êtes magiques.