- Groupe : Ian Anderson
- Album : Homo Erraticus
- Sortie : 2014
- Label : K Scope
- Style : Rock progressif et folk
- Site Web : www
- Note : 14/20
On ne présente plus Ian Anderson, leader de Jerthro Tull, qui finalement fait ici du Tull, en y incorporant une dose de folk supplémentaire, mais aussi un peu plus de riffs.
Homo Erraticus est un disque sans conteste qui ravira les plus ouverts d’entre vous, tant il est printanier et rafraîchissant : à l’image du martial et joyeux Enter the United qui rappellera l’aspect le plus folklorique de l’œuvre de Fish. Ian conserve ce brin de voix à la fois mécanique et mélodique, qui le rend aussi attachant car unique. Le maestro nous fait une nouvelle fois voyager grâce à sa flûte en lead et son talent de compteur musical, même si les passages narratifs en fin de disque sont pesants et inutiles. En tout cas, ceux qui aiment Psychotic Waltz devraient s’y retrouver, même si ici les velléités métal ne sont pas trop à l’ordre du jour. Evidemment, l’orgue Hammond déborde de partout et c’est ce qui fait le charme de l’écriture de l’Ecossais. Ian reste donc un formidable dramaturge musical puisque il chante mais narre tel le ménestrel au coin du feu.
Ce disque est évidemment conceptuel et fait le tour de l’histoire britannique à travers la vision d’un personnage de fiction. Au cours de ce périple musical, Ian Anderson n’hésite pas à muscler son répertoire à l’aide de guitares presque abrasives sur « The turnpike Inn » notamment où encore sur « New blood », rappelant la dynamique de Aqualung et son « Crossed eyed Mary », repris en son temps par Iron Maiden (Steve Harris est un fan du célèbre agronome). La constante de ce disque est que : de manière récurrente, nous retrouvons des structures mélodiques qui évoquent les mélopées médiévales ou baroques comme sur « The pax Britannica ». Même si la guitare solo fait de rares apparitions, lorsqu’elle est de sortie, elle fait des merveilles, tant elle se révèle aérienne comme sur « After these wars » par exemple. Les chansons ici conservent une touche progressive chère à Jethro Tull, mais cependant demeurent dans un format n’excédant pas les cinq minutes.
Ce Homo Erraticus est une bonne surprise et est ce que l’on attend de lui : un disque de rock prog folk divertissant.
Tracklist :
Part 1: Chronicles01. Doggerland
02. Heavy Metals
03. Enter The Uninvited
04. Puer Ferox Adventus
05. Meliora Sequamur
06. The Turnpike Inn
07. The Engineer
08. The Pax Britannica
Part 2: Prophecies
09. Tripudium Ad Bellum
10. After These Wars
11. New Blood, Old Veins
Part 3: Revelations
12. In For A Pound
13. The Browning Of The Green
14. Per Errationes Ad Astra
15. Cold Dead Reckoning