- Groupe : Shining
- Album : 8 ½ – Feberdrömmar I Vaket Tillstånd
- Sortie : 2013
- Label : Dark Essence Records
- Style : Black Metal
- Site Web : www
- Note : 15/20
Black … Black Metal, Suède, franchement, je ne saurais pas dans quelle « case » intégrer Shining, tellement ce groupe s’est vu changer de « direction » depuis ses débuts.
Trouver où aller pour écrire la chronique sans pour autant faire du listing style « liste de courses » à été compliqué (après chacun fait ce qu’il veut mais à titre personnel, j’aime pas trop faire comme ça) mais finalement, avec un peu de recherches et de réflexion je vous l’amènerais comme ça : d’une part on parlera des 3 premiers titres (nouveaux) et des 3 derniers (anciens remixés), pour ma part, je pense que ½ vient du fait qu’on assiste là à une moitié de Shining.
Let the game begin ! On assiste, musicalement et au niveau ambiance, à un léger retour aux sources ; quelque chose de froid, malsain voir lugubre, qui ferait pâlir le plus bronzé d’entre tous, un véritable spectacle aux horreurs. Jamais Shining n’avais paru si sombre depuis … longtemps, c’est dire.
Cependant, si je ne parle que d’un << léger >> retour, c’est bien parce que l’époque où Shining était déprimant à en mourir est un tant soit peu révolue, car ici on a une musique bien plus réactive qu’avant, beaucoup plus rapide mais qui reste dans cet antique esprit cependant.
Au niveau des guests on est ici bien gratiné : entre Famine de Peste Noire (dans l’ouverture de « Terres des Anonymes » m’aura tantôt fait rire, tantôt un poil consterné avec son « Si si si La Famine, j’viens dégueuler mon putain d’fromage, plein d’vermine, sur ta Suède à pâle mine, gros, en direct live de La Chaise Diable, 2013, à La mesnie Herlequin « ou » comme je dois te niquer ta mère » plus loin dans le morceau), Attila de Mayhem ainsi que Pehr Larsson d’Alfahanne, ce dernier trouvant sa voix noyée par les instruments, en particulier par la guitare du ‘sieur Peter Huss.
Round 2 … Fight ! Pour ceux qui veulent écouter les morceaux originaux, « Selvdestruktivitetens Emissarie » s’appelait à la base « Självdestruktivitetens Emissarie » et fait partie de l’album éponyme de ce morceau (3ème album), « Black Industrial Misery » s’appelait « Svart Industriell Olycka » (fait également partie de « III – Angst – Sjalvdestruktivitetens Emissarie« ) et « Through Corridors Of Oppresion » sort du Split avec Dolorian de 2004.
Que dire ? Tout simplement qu’on a à faire aux sons du Shining de début mais avec un petit + : des touches de synthé ajoutées rendant l’atmosphère plus << douce >> (quand j’vous parlais de léger retour aux sources, c’est que c’était pas énorme !) mais qui ajoute son effet quand même, « Selvdestruktivitetens Emissarie » avec notre Gaahl nous envoie dans une hypnose complète, voir dans un pan de la musique qui se révèle cosmique, en fermant les yeux, c’est simple, vous verrez l’univers, puis vous le verrez se distordre avec la musique écrasante de Shining. Cela dit, on finira un peu sur notre faim avec « Through Corridors of Oppresion« , puisque de quasiment 8/9 minutes de chansons, on en finira avec un petit 4 minutes…
Que penser de ce demi album de Shining ? Et bien qu’il s’agit là d’un album avec ses points forts comme ses points faibles, et que musicalement on s’éloigne de l’univers un peu de Niklas Kvarforth pour aller dans celui de Shining, puisque le père Suédois ne chantera que sur une seule chanson. En attendant le prochain effort du groupe, il s’agit là d’une passerelle avec un son caligineux qui reste « sympathique » à écouter.
Tracklist: 01. Terres des Anonymes (Feat. Famine de Peste Noire) 02. Szabadulj Meg Önmagadtól (Feat. Attila Csihar de Mayhem) 03. Ett Liv Utan Mening (Feat. Pehr Larsson de Alfahanne) 04. Selvdestruktivitetens Emissarie (Feat. Gaahl de God Seed,Wardruna) 05. Black Industrial Misery (Maniac de Skitliv) 06. Through Corridors of Oppression