- Groupe : Voice Of Ruin
- Album : Morning Wood
- Sortie : 2014
- Label : Tenacity Music
- Style : Deathcore Mélodique
- Site Web : www
- Note : 18/20

En 2011 je posais des mots sur mon écoute de Voice Of Ruin, album éponyme d’un groupe qui était sorti chez Heimathome Records. Et d’entrée j’évoquais la pêche de ce groupe . Mince, je comptais justement placer ce mot là dans le début de ma chronique de cette suite, Morning Wood qui lui sort chez Tenacity Music. Boaf’, pas grave, après tout il y a tout de même énormément de changement à annoncer.
Et oui, à mon sens c’est plutôt flagrant, le son de Voice Of Ruin a gagné en clarté. Du côté du mixage et des textures, c’est sur la batterie que le changement paraît le plus flagrant. Loin de la caisse claire fracassante et de la brutalité bestiale d’influences très core-éennes des textures d’antan, c’est une énorme phase death qui enveloppe cet album, et une batterie bien plus en retrait mais pour autant plus audible. Avec une nouvelle place de choix pour des guitares qui dès l’introduction nous cueillent avec des jolies harmonies.
D’ailleurs, le premier titre envoie presque sur une fausse piste, je m’attendais à tout sauf une vraie brutalité pendant les premières secondes, mais plus à une nouvelle passion pour le shred et tout ce qui sonorise un épisode des Power Rangers. Mais non m’sieurs dames, rien n’a changé en ce qui concerne la pêche évoquée plus haut. Le chant continue de s’érailler, sur de longs plans hyper nerveux. Blast, cri, growl, cri. Ah tiens, re-phase death mélodique.
Les guitares sont toujours aussi techniques, entraînantes et énergiques. Ca découpe. Finalement c’est vraiment la batterie et sa nouvelle texture qui change le plus la donne à mes oreilles. Et tiens, enregistré au Boss Hog Studio. Encore un nom qui revient souvent dans mes chroniques.
Du chant clair vient diversifier les intentions, des ambiances se posent tour à tour et jamais ça ne manque d’énergie, le véritable point fort de ce groupe selon moi. Ces changements seront-ils bien accueillis par les amateurs de sonorités plus proches du premier ? Oui, j’en suis convaincu. Le côté Power Rangers que j’évoque plus haut en déconnant, il n’existe pas sur cet album. Ils créent l’exploit d’en coller partout, de faire du mélodique très speed à deux guitares qui flirtent sans jamais tomber dans le riff facile, ce n’est pas une cuite au Dragonforce, tout est mesuré. La patate qu’ils ont et la façon dont le tout s’enchaîne aide aussi à donner cette crédibilité en béton à leur identité sonore.
En bref, un très bon death mélodique très speed et énergique venant de Suisse, et oui ; pays qui a vu naître nombre de groupes vers lesquels tourner ses esgourdes. Une évolution impressionnante avec d’énormes changements pour plus de propreté, moins de phases délirantes et plus de dextérité, même si à en croire les titres, les lyrics sont peut-être parfois gratinées. Non vraiment, gros kick dans la face qui va finir de placer ce groupe de Horny Farmer Metal parmi les plus immanquables du paysage sonore.
Petite mention pour la Big Dick bien hardcore, c’est vrai qu’elle est massive.
Tracklist:
01. Welcome To The Stud Farm
02. Party Hard
03. Through The Eyes Of Machete
04. Day Of Rage
05. The Rise Of Nothing
06. Morning Wood
07. Viols Désinvoltes
08. Cock’n’Bulls
09. Today Will End
10. Sex For Free
11. Big Dick
12. Dirty