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Interview  : Fleshdoll Avec Bastich (Chant)
Date : 24 Janvier 2014
Par : E-Mail
 
 
 
 
 
 

Pas besoin d’y aller en tortillant du cul, les Toulousains de FLESHDOLL ont sorti récemment leur meilleur et troisième album. Entre précision chirurgicale et arrière goût de death trad aux contours même presque grind par moments ce « Feeding the pigs » est d’autant plus bon que sa sortie s’est accompagnée d’un format vinyle de toute beauté…Après une tournée atypique mais asiatique, le combo armé pour l’instant du golgoth Samuel (ex-Gorod) à la batterie a de l’énergie à revendre, en pleine promo de ce petit bijou, Bastich (chant) a pris le temps de répondre à quelques questions….





Magic Fire Music : Salut à toi, merci de répondre présent à cette interview, pour commencer il est bien évident qu’on va parler un peu du line-up, car au départ Samuel était annoncé plus ou moins comme étant venu en aide au groupe pour les batteries et il s’avère qu’aujourd’hui il est membre à part entière du groupe…Alors bien sûr qu’il aurait été difficile de dire non eut égard à ses capacités et son « pedigree », qu’est-ce qui a motivé son intégration complète même provisoire,  dans Fleshdoll, et au delà de ça quel est votre relation amicale en fait finalement vu qu’il est de Toulouse ?

Bastich : Salut le barbare ! C’est parce qu’on s’inspire de Spinal Tap, tu sais la malédiction du batteur qui disparaît/meurt/se barre ou se fait virer ! D’ailleurs on devrait se faire un petit stone-edge en carton qui descendrait au milieu de notre set… à méditer !

Sam nous dépanne en attendant qu’on trouve quelqu’un qui fasse le job aussi bien, ce dépannage dure depuis 2011, et tant qu’il est dispo on est bien content de l’avoir avec nous. C’est un musicien exceptionnel par son jeu et par sa culture Metal. Humainement i l est insupportable et déprimant comme tout le monde le sait, mais on fait avec… haha ! Ça fait une dizaine d’années qu’on est amis, on se marre ensemble. Faut savoir que malgré les changements de line-up dans Fleshdoll, le point commun de ceux qui sont restés plus de 6 mois avec nous c’est une bonne dose d’humour et d’autodérision. C’est assez indispensable pour supporter les tempêtes d’excréments qui nous tombent régulièrement sur le museau et les conditions parfois rudes de tournées.


Magic Fire Music : Troisième album pour le groupe, on a la sensation que c’est un peu celui de la « consécration », tout en restant relatif car on parle de musique metal, death qui plus est, et par dessus tout, nous sommes en France, ce qui malgré tout laisse percevoir certaines difficultés à surmonter….Bref,on a l’impression que tout a été « complémentarisé » en plus d’être réfléchi, car la signature avec Great Dane qui aujourd’hui a une certaine respectabilité, Samuel à la batterie, El mobo qui vous a donné « un son », cette pochette vraiment personnelle très grind de surcroît, cette évolution musicale…Est-ce que vous aviez prévu d’une manière stratégique de conjuguer tout ça, ou ça s’est fait plus ou moins progressivement en fait ?
 
Bastich : Bien vu de ta part, et un début d’explication de cette confirmation (on garde la consécration pour le prochain peut être ? mouhaha !) vient de notre volonté d’enfoncer le clou pour Feeding The Pigs qui est donc le troisième album, après 10 ans d’existence. Donc chronologiquement, après le départ de notre excellent manager Loic Leymeregie qui a contribué à nous remettre sur les rails, on a commencé par créer notre asso Sweet Apocalypse pour gérer indépendamment ce que les labels ne peuvent nous fournir à notre niveau, puis nous avons souhaité une production impeccable et un visuel percutant. On cherche à jouer un maximum et si possible devant un public passionné et si possible connaisseur.
On n’est pas des rock stars, on fait du Death Metal sans se soucier des tendances ou de ce qu’il est de bon ton de faire ou pas, certains apprécient cette authenticité. Et d’autres nous reprochent de ne pas faire du Core quelque chose, ou de ne pas assez expérimenter, à ceux là je réponds : ne prenez même pas le temps d’écouter Fleshdoll, ni le nouveau ni le prochain !
Je n’analyse pas plus que ça, on a composé avec les mêmes intentions que sur Animal Factory (2010), poussés par la rage des  mésaventures rencontrées entre 2008 et 2012. La complicité des deux guitaristes et moi a suffit à créer une « logique » entre les chansons. Le talent de Sam et de Mobo a fait le reste, sans parler des fous rires qu’on a eu en travaillant avec eux. 
 

Magic Fire Music : Je poursuis sur cette évolution musicale, c’est vrai que vous avez affiné votre death metal, avec plus de technique plus d’intensité en fait…Tout d’abord, est-ce que l’arrivée de Samuel à changé la donne par rapport à ce que vous aviez pu déjà écrire avant qu’il ne soit là ?
Je veux dire que lorsqu’on écoute « Collateral murder » son style rappelle Gorod ce qui donne cette espèce de teinte similaire aussi à la chanson elle-même…Donc a-t-il retouché les bases des chansons au final pour participer dans une certaine mesure à l’évolution musicale du groupe ?

 
Bastich : Je ne vois pas d’évolution musicale de mon point de vue. On a vraiment essayé de coller au même « esprit Fleshdoll », sans volonté de transcender les précédentes chansons en dehors de la production.
Je crois que Collateral Murder ou The Wolf surprennent un peu parce qu’elles ont été entièrement composées par Pat (guitares) et qu’on les a très peu retouchées en répétition. Ce mec est un virtuose, la guitare prend beaucoup de place dans ce qu’il écrit, un peu comme dans Gorod peut être ?
Sam a été très occupé avec Gorod pendant qu’on écrivait l’album, il est arrivé directement en studio et certains morceaux n’avaient pas été répétés avec lui. Son jeu de batterie est unique et bien reconnaissable, d’où la comparaison ?  
On a commencé à travailler sur la suite, il me tarde de maquetter ça et voir ce que ça donne.
 

Magic Fire Music : A côté de ça tu vois, on sent bien que Fleshdoll est devenu plus technique en approfondissant des saveurs old school, très roots, et presque grind parfois…Le grind c’est un style qui vous parle ou pas ?  Parce que même dans cette pochette signé Mat-digital-art on peut se dire que vous avez voulu vous rapprocher de cet esprit plus libertaire que peuvent avoir certains groupes de grind…D’ailleurs ce mec en uniforme laissant penser à quelqu’un des forces de l’ordre et cette tête de cochon sont sensées représenter quoi objectivement dans votre idéologie première ?
 
Bastich : Pendant les sept premières années après notre premier concert, Fleshdoll jouait Greed Killing de Napalm Death en ouverture de certains concerts ou en rappel. C’est un groupe qui fait l’unanimité chez nous. On a aussi joué avec Blockheads, Mumakil, qu’on aime bien. On écoute aussi du Rotten Sound, Brutal Truth, Sayyadina, et j’en oublie.
Pour la pochette, je vois ce que tu veux dire, le fait de mettre un personnage central fait assez revendicatif par rapport à la tradition Death, de paysages morbides, ou d’ambiances sataniques.
Pig est synonyme de Flic en anglais, la vision libertaire de dénoncer l’officier avec une tête de cochon ne me déplait pas.
 

Magic Fire Music : Parce que même si souvent les auteurs aiment à ce que les auditeurs puissent faire leur propre interprétation des paroles, lorsque ces mêmes auteurs écrivent ils ont leur raison et ce qui m’intéresse de savoir…pas ce que peuvent en penser les gens, c’est pourquoi l’auteur a écrit cela, alors qui sont les porcs et qu’est-ce qu’on leur donne à manger pour toi ?
 
Bastich : Haha ! bien tenté mais je ne suis ni un poète ni un écrivain alors je préfère parler de mes textes en buvant des coups le coude au comptoir. On se fait ça quand tu viendras nous voir en concert ? 
Pour aller dans le sens de ta question, tu vois déjà que la pochette renferme assez de détails pour être perçue différemment. Par exemple, l’uniforme et la tête de porc t’ont marqués mais tu as moins relevé le brassard avec la croix sur la veste du personnage et le bestiaire au dos du digipack et du vinyle.
 

Magic Fire Music : Bon dernier abordage sur votre évolution, il y a des choses qui m’ont paru vraiment nouvelles dans ce « Feeding the pigs », ce sont les incursions presque jazzy comme sur « Ecstatic random carnage ». Ce genre de petits passages offrent à l’album cette fraicheur et cette différence des deux premiers albums, est-ce que ce sont vos propres écoutes qui vous ont fait insérer ces segments ou c’est plus une volonté de ne pas rester immobilisé, enfermé dans un style qui s’était étalé sur deux albums par crainte de ne pouvoir vraiment proposer autre chose sur le long terme ?
 
Bastich : Difficile de prendre assez de recul pour donner mon avis. De mon point de vue on a toujours glissé des éléments étrangers dans nos albums. Comme le titre lancinant Frag Song sur W.O.A.R.G (2005) ou l’épique Go Dig Your Grave In The Sand sur Animal Factory avec son sample orientalisant et sa fin hypnotique.
On a aussi toujours ponctué les albums d’instrumentaux courts, détonants et servant de respiration en milieu de parcours.
Je crois que le fait d’être mieux mis en valeur par la production de Mobo fait la différence et marque plus les esprits.
 
Magic Fire Music : Si on peut parler un peu de Sweet Apocalypse, qui est votre asso créée pour le groupe et qui a permis bien sûr la tournée au Japon sans doute appuyée par Samuel et le contact Mehdi qui est là-bas depuis un moment je suppose, mais aussi de la sortie en vinyle de l’album….
Le revival vinyle est quelque chose qui s’est accéléré ces derniers temps, certains en sont même à rependre le format cassette…Bref, qu’est-ce qui vous a poussé à sortir « Feeding the pigs » en vinyle ? Il est vrai que le choix de la couleur du Lp lui-même est divine, ça donne envie de l’avoir comme celui de IMPUREZA, c’est un marché qui vous semble florissant aujourd’hui ?

 
Bastich : Sweet Apocalypse nous a permis d’avoir une existence légale pour se faire plaisir et ne pas se suffire du Digipack sorti par Great Dane Records. Le vinyle est une édition limitée à 200 exemplaires qui nous a coûté cher mais qu’on voulait surtout pour notre collection personnelle. Ca se fait de plus en plus et tant mieux comme ça on peut trouver facilement des devis pour le réaliser. Par contre, je ne peux pas dire si c’est un marché florissant ou pas parce que je n’ai que l’exemple de Fleshdoll et nos ventes ne nous permettent pas de faire du profit, même pas du tout !
On ne se fait pas d’illusion sur la rentabilité d’un groupe de Death, on va continuer à avancer sans prétention, prenant un maximum de plaisir, et dépenser quitte à froisser parfois un peu la sensibilité de nos banquiers ou de nos familles, haha !
 

Magic Fire Music : Et donc cette tournée au Japon, ça a donné quoi, au delà du souvenir impérissable, comment avez-vous trouvé le public japonais, surtout pour ceux qui ne vous connaissaient pas ?

Bastich : Le public japonais a été emballé par nos concerts, on a joué devant des fans à fond et avec une culture Metal assez solide. En discutant avec eux on a vu que ceux qui faisaient le déplacement étaient bercés de groupes old-school qui nous influencent beaucoup. La présence de Vomitory sur l’affiche n’y est certainement pas pour rien.
On a pris du bon temps sur la tournée, avec la complicité des autres groupes comme Beyond Creation, des organisateurs et des gens rencontrées dans chaque ville.
Les salles étaient parfaitement bien équipées, ce qui nous a permis de jouer tous les soirs dans de bonnes conditions techniques, même dans les plus petits clubs de Sendai ou Shizuoka. Le final à Tokyo a été dantesque, concert complet, public déchaîné et en after  petite nuit blanche à Shibuya avec tournée des bars.



 

Magic Fire Music : Je reviens juste encore un fois sur le vinyle, pourquoi ne pas avoir inséré les paroles, un feuillet lorsqu’il n’est pas celui du rangement du 33t lui-même , en noir et blanc ne reviens pas plus cher qu’autre chose non ? Puisqu’elles sont dans le digipack….
 
Bastich : C’est pour une raison financière, on fait tout ce que notre budget nous permettait. C’est pour cela que lorsqu’on commande le vinyle sur notre bandcamp, on reçoit en plus les chansons en mp3 avec les paroles (aussi disponibles sur le lecteur bandcamp).
 

Magic Fire Music : Souvent, on peut lire El mobo pour le mastering, El mobo pour le mixage…vous avez fait appel à ses services pour l’intégralité du travail à effectuer, cette marque de confiance vient d’où ?
C’est la première fois qu’il faisait cela pour un vinyle également non, est-ce que ça change quelque chose ou pas ?

 
Bastich : Oui c’était son premier mixage spécial vinyle et il en était content !
On avait envie de faire appel à Mobo suite à ses productions précédentes comme Minushuman ou Eryn Non Dae. Loic (notre manager) le connaissant il nous a conforté dans ce choix.
Ça a été une expérience excellente, il a une bonne écoute, ses conseils sont perspicaces et il est drôle, what else ?
 

Magic Fire Music : Lorsque l’on voit l’engouement que peuvent avoir certains aujourd’hui concernant votre troisième album, qui est également pour moi le meilleur, je suppose que ça fait plaisir…Est-ce que vous vous disiez « il était temps, après dix ans de « travail », enfin on nous reconnaît » ?
 
Bastich : Je ne sais pas. Quand on a reçu l’album mixé, juste avant le mastering, on s’est bien dit que ça allait méchamment botter des culs quand même ! mouhaha !
Ces dix années ont été remplies de bonnes surprises et de très mauvaises. Ces dernières nous ont énormément ralenti mais le vent a bien l’air d’avoir tourné et ça nous va. On est bien accompagné et solidement conforté dans l’envie de persévérer.
 

Magic Fire Music : D’ailleurs qu’est-ce que tu, que vous attendez réellement de Fleshdoll,  2014 la scène est tellement dense, et même en qualité, les groupes sont legion….Je me doute bien que vous ne vous attendez pas à être les Morbid Angel du death français, mais en plus d’être un exutoire, aujourd’hui Fleshdoll c’est quoi ?
 
Bastich : Je n’ai jamais su pourquoi on ne se contentait pas de reprendre des morceaux connus, qui sait d’où vient l’inspiration et le besoin d’écrire de la musique et des paroles ? On crache ce que l’on a dans les tripes, et on essaie de prendre du plaisir. Et quoi de plus excitant que de partir sur la route, raconter un maximum de conneries, monter sur scène, faire la fête et des rencontres? I know it’s only rock’n’roll (but I like it).
 

Magic Fire Music : Je ne ferai pas de polémique mais en fin d’année le fait que votre album ait été dans le référendum du meilleur groupe français sur vs-webzine a suscité quelques vives réactions de la part de ceux qui ne vous connaissaient pas, de ceux qui dénonçaient du « copinage »…Je ne pense pas que cela vous soit passé à côté,car lorsqu’on parle du groupe dans lequel on joue, on s’intéresse un peu à ce qu’il se dit non ? A moins de s’appeler Metallica et donc qu’est-ce que vous en avez pensé de tout ça, de votre présence dans ce référendum, des avis donnés, positifs ou négatifs j’entends bien ?
 
Bastich : On faisait de la musique avant le développement d’internet, on sait qu’il faut trier ce qu’il se dit sur la toile car aujourd’hui n’importe qui peut donner son avis. Cette liberté permet au premier gland venu de parler de tout sans se soucier de se renseigner avant. Un mec non enregistré sur le Webzine nous insulte gratuitement, en quelques mots, sans argument, sans connaitre ni avoir écouté la musique… est-ce nécessaire de répondre? 
Nos fans se sont mobilisés aux deux tours pour qu’on soit finaliste, c’était une bonne surprise, merci à eux!
Certains ont critiqué le fonctionnement du référendum, d’autres anonymes nous ont craché dessus mais des membres enregistrés ont rectifié leurs propos incultes. Est-ce que les mecs qui se font plaisir derrière leurs claviers tiendraient les mêmes propos si on se croisait au bar? Non, ces mecs ne vont pas au bar… et vu leur connaissance du milieu underground français, peu de chance qu’ils aillent souvent aux concerts. Qu’ils viennent nous voir sur scène juste une fois pour bien botter leurs fions coincés!! Mouhahaha!
Du coup, il vaux mieux en rire et savoir qu’ils ne feront jamais la pluie et le beau temps. 


Magic Fire Music : Bon on peut voir aussi que la promo a l’air d’être pas mal, je pense notamment au fait que vous soyez placés sur des dates avec Loudblast et Benighted, c’est toujours intéressant de jouer devant plus de monde lorsque l’on suit des groupes qui ont une certaine notoriété, hormis ça, est-ce que l’année 2014 sera longue en déplacements ou pas ? Et est-ce qu’aussi vous arrivez depuis la sortie de « Feeding the pigs » à négocier des choses beaucoup plus intéressantes pour le groupe ?

Bastich : On attend avec impatience ces dates, on a déjà joué avec les Loudblast en 2011 et on connaît personnellement certains musiciens, puis Sam les a dépanné quand Hervé tournait avec BlackbombA. Ça promet une ambiance rock’n’roll parfaite pour Fleshdoll.
Actuellement nous avons plus de facilité à trouver des tournées à l’étranger plutôt que des concerts en France. Ici les orga sont encore frileuses avec nous mais les chroniques de Feeding The Pigs commencent à sortir et ça devrait changer la donne.
Pour l’étranger on étudie des possibilités en Russie, Suisse, en Algérie et en Asie. L’album sera aussi distribué aux États Unis et en Allemagne à partir d’avril, Feeding the Pigs marche déjà bien en distribution digital dans ces pays, ça enfoncera le clou!


Magic Fire Music : Cela signifiera-t-il aussi quelque part plus de sacrifices, plus d’efforts consentis pour le  groupe au détriment peut-être du cocon familial pour ceux qui sont en couple et qui ont des enfants je veux dire ? D’ailleurs cela pourrait changer pas mal ce que vous avez vécu depuis ces dix années finalement non ? Attendu que le nom de Fleshdoll n’était pas sur toutes les lèvres, cela limitait un peu les efforts à faire…

Bastich : On a déjà des vies un peu en marge par nos métiers. Je bosse pour un orchestre symphonique qui tourne beaucoup, Chili travaille pour l’aérospatial, Pat et Sam se consacrent à la musique.
Ça ne change pas beaucoup le quotidien de caler des tournées avec Fleshdoll.
Mais c’est vrai qu’avoir un groupe actif demande des compromis avec les métiers, les familles et il vaut mieux être entourés de gens compréhensifs!


Magic Fire Music : Je suis personnellement un grand fan des choix musicaux de Great Dane Records, donc forcément cette question était inévitable…sans faire de détours, ni de raccourcis, le choix qui s’est porté sur le label est bien sûr le fruit d’une réflexion mûrie qui , je n’en doute pas, qui conjugue beaucoup de choses…Mais qu’est-ce qui vous a attiré vraiment, le côté humain ? Le réseau de distribution du label ? La promotion ? Sincèrement, vous attendez quoi en fait d’un label, de ce label parce qu’après dix ans et une première autoprod, vous auriez pu en sortir une seconde, puisque Sweet Apocalypse a servi pour le vinyle ?
 
Bastich : Ce que l’auto-production ne fait pas aussi efficacement c’est la distribution. Le label obtient régulièrement de nouveaux contrats à l’étranger.
Great Dane records est une histoire de passionnés, le boss Raphael a voulu re-éditer les albums de Carcariass, qui étaient tombés dans l’oubli, il soutient Carnal Lust et No Return qui sont deux formations trop sous-estimées en France d’après-moi. On voit bien que ces choix sont authentiques et Fleshdoll trouve naturellement sa place dans le tableau. Je nous imagine une tournée avec No Return/Carcariass et Carnal Lust, ça ferait mal, non?


Magic Fire Music : Avant de nous séparer, j’ai une question spécifique : vous avez enfin trouvé le sens de la vie….Quel est-il pour vous ? Est-ce que votre séjour au pays du soleil levant y est pour quelque chose ?

Bastich : Justement oui, cette question tombe très bien parce qu’au détour d’un temple shintoïste nous avons enfin trouvé le sens de la vie et c’est tout simplemeaaaaaaaaaaaargh….. 


Magic Fire Music : Voilà, j’ai fini avec mes questions, merci d’y avoir répondu avec attention et de manière développée, je souhaite à Fleshdoll de  perdurer aussi longtemps qu’il sera permis de le souhaiter, et comme d’hab, c’est pas moi qui finit ce dernier paragraphe, à bientôt sur la route peut-être….
 
Bastich : Merci pour tes questions bien documentées. A bientôt oui, Fleshdoll a repris du poil de la bête et n’est pas prêt de se laisser abattre!