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epica

  • Groupe : Epica
  • Album : The Quantum Enigma
  • Sortie : Mai 2014
  • Label : Nuclear Blast
  • Style : Metal Symphonique
  • Site Web : www
  • Note : 17/20

 


 

Comment commencer une chronique quand on a un album aussi prestigieux entre les mains. Epica est inutile à présenter avec 6 albums dans la discographie (tous chroniqués chez Magic Fire Music)

Epica et sa chanteuse charismatique Simone Simons et sa voix magique, une couleur rousse qu’on aime ou qu’on aime pas !!!
J’étais hésitante à écouter l’album The Quantum Enigma, ce 6ème opus studio du groupe (et je ne compte pas The Score – An Epic Journey qui lui serait plutôt considéré comme une compil) qui est apparu chez Nuclear Blast le 2 mai 2014. J’émet quelques réserves toutefois car je le trouve proche de Requiem For The Indifferent.

Avant de commencer l’écoute, je me suis mise à observer le cd et son ensemble, on découvre un beau packaging et la liste des chansons, ce qui permet de se faire un idée du contenu de l’album ; Je découvre donc les 13 titres, l’ensemble et sobre avec un côté bouddhiste pour la cover de l’album… 
Musicalement, on retrouve le style d’Epica , avec un côté explosif sur certains des morceaux. Le début me transporte dans un autre univers calme et lyrique. On trouve aussi un côté death qui est juste énorme.
Cet opus est complètement différent des autres albums comme The Phantom Agony, Design Your Universe, on aurait cru avoir un retour aux sources, ben non on nous a donné une continuité de Design Your Universe comme Simone nous l’avait promis .

Mes petites oreilles ont été en éveil et contentes de retrouver dès la fin de chaque intro des sons bien propre à Epica, comme sur « The Second Stone » par exemple, les intros se placent direct, et c’est un vrai plaisir à réécouter à nouveau (j’ai tendance à faire ça j’avoue), et Simone se dévoile sur ce morceau sur un ton de voix plus grave ce qui ma bien surprise, avec une voix pop/rock, sous une couleur homogène à sa voix lyrique habituelle, très belle surprise.

Et si nous parlions de Simone Simons qui après la naissance de son 1er enfant, a su reprendre la route très facilement, je pense avec beaucoup de travail derrière toutefois. Au Sonisphère dernier on se souvient qu’elle chantait sur scène avec les enceintes collées aux oreilles. Beaucoup d’efforts demandés pour assumer un show extra. 
A ce jour elle souhaite se diriger vers un côté pop/rock, on sent bien que la belle rousse délaisse son côté lyrique voir l’abandonne sur une grande partie de l’album « Requiem For The Indifferent » et sur « Sense Without Sanity », « Chemical Insomnia », elle nous offre une montée de voix lyrique sur des notes hautes, une prestation vraiment magique et correcte libre à vous d’aimer ou pas.

On pourra constater qu’il y a moins de fausses notes que sur le précédant album« Natural Corruption » et beaucoup plus de pêche que jamais.

Je conseille aux fans et autres c’est de l’écouter en étant neutre et sans penser aux autres albums ; Vous pourrez alors observer deux parties différentes, je pense dû à un mauvais choix de l’ordre des titres. On peut prendre une bouffée d’oxygène avec « Sense Without Sanity », « Natural Corruption, un peu de calme avec « Canvas of Life », « The Fifth Guardian et un côté japonais que je trouve magnifique à écouter.

Ce dernier album montre un changement de style musical pour Epica avec plus de convictions et avec des influences Death/Rock/Pop toujours aussi présente, mais qui laissent respirer le côté symphonique qu’ils revendiquent depuis le début on retrouve toujours des nuances de l’album The Phantom Agony de 2003 ou Design Your Universe de 2009. C’est plus travaillé, et on pourrait même chanter nos propres paroles si on ne les connaissaient pas déjà.

Par contre dans certains titres on ressent un petit manque de passion, ce que je trouve dommage, mais le bon point de cet album est que le groupe se démarque des autres par leurs styles et leurs de nombreux titres différents. Les fans seront ravis du résultat et ravis d’entendre notre Simone et sa voix lyrique qui nous enchante en l’écoutant, un vrai plaisir… 

J’ai trouvé ce The Quantum Enigma surprenant, magique, explosif, malgré quelques manques de motivation sur certains titres. 

A découvrir, pour ma part à réécouter à nouveau, et j’ai hâte de découvrir Epica en live lors sa tournée en Novembre 2014 sur Marseille au Moulin. Ce sera une première pour moi.


 

Tracklist:
01. Originem
02. The Second Stone
03. The Essence of Silence
04. Victims of Contingency
05. Sense Without Sanity (The Impervious Code)
06. Unchain Utopia
07. The Fifth Guardian (Interlude)
08. Chemical Insomnia
09. Reverence (Living in the Heart)
10. Omen (The Ghoulish Malady)
11. Canvas of Life
12. Natural Corruption
13. The Quantum Enigma (Kingdom of Heaven Part II)

Hydra-Within-Temptation

  • Groupe: Within Temptation
  • Album: Hydra
  • Sortie: Janvier 2014
  • Label: Sony / BMG
  • Style: Metal Symphonique
  • Site Web: www
  • Note: 15/20

 


 

 

A l’écoute de l’album, j’ai été quelque peu décontenancée.

J’avais ma place pour le concert à Lille le 28 avril et je me suis dis que je me ferais une idée de cet album en live…

Décontenancée, probablement parce que cet opus est tellement varié au niveau des styles, loin d’être linéaire, qu’il est difficile de le cerner.

Hydra ? Le titre de l’album serait-il volontaire ?

L’hydre : la créature mythologique possédant plusieurs têtes, dont une immortelle, et qui se régénèrent doublement lorsqu’elles sont tranchées…
Ici, peut être, les différentes facettes de la musique de ce groupe qui perdure au travers des critiques parfois acérées …

Donc, il est vrai que j’ai eu du mal à adhérer à l’album, j’ai du l’écouter plusieurs fois avant de l’appréhender et de l’apprivoiser.

Certains titre comme “Let us burn”, “Dangerous”, “And we run” ou encore “Paradise (what about us ?)” ont été ceux qui m’ont le plus accroché de suite.
Soit les quatre premiers titres de l’album… Ensuite, j’ai décroché…
J’en étais restée là, rien de bien transcendant, un peu déçue de la prestation que je trouvais un peu molle et un peu trop pop à mon goût, pas assez incisive, pas assez métal.

“Let us burn” en intro est énergique, éloquent, accrocheur, mélodique, c’est un bon morceau made in Within Temptation.

Avec Howard Jones, ex-chanteur de Killswitch Engage en invité sur “Dangerous”, Within Temptation nous offre un titre bien punchy avec un petit refrain entêtant, bien qu’il ne soit pas le morceau le plus prégnant de l’album.

Viens ensuite “And we run” avec en guest Xzibit, star du rap ? Çà peut faire peur, non ?
Participation surprenante, certes !
Mais finalement, le mix des deux styles est assez réussi sans verser dans le rap grossier ; l’équilibre est maintenu !
Mélodique, catchy, çà bouge ! Fallait oser !
On aime ou pas !

Et voici le duo attendu : la comparaison entre les deux chanteuses date d‘un certain temps : “Paradise (what about us ?)” avec la fabuleuse Tarja Turunen, est déjà donc, plus une évidence.
Une petite explosion à la Nightwish ! La mélodie et le refrain s’insinue dans votre esprit et il y reste … La parfaite fusion ! 

Avec “Edge Of The World”, Sharon nous emmène dans un univers vocal plus doux, avec un joli final portant la marque du groupe.
Marque également portée par “Sylver moonlight” mais qui lui est plus pêchu, débridé avec un final qui s’écoule en douceur…

S‘il fallait un bon titre de scène après une ballade, “Covered By Roses” serait un de ceux-là. Il possède cette excellente rythmique pour faire bouger le public.

Que dire de “Dog Days” ? Pas punchy, pas ballade, pas assez mélodique, pas sympho … impossible de savoir dans quel registre le ranger … A part un bon solo, un peu court, vers 3:11, le titre reste assez banal …

Rythmé, mélodique, plus métal … “Tell Me Why”, du Within Temptation qui prouvera aux plus réticents que le groupe fait encore partie de la famille métal …

Peut être le titre le plus surprenant de l’album, ce dernier duo qui le clos, “Whole World Is Watching”, ici avec Dave Pirner de Soul Asylum, deux voix qui se complètent parfaitement.
Pas une ballade, d’ailleurs il n’y en a pas sur cet opus, mais un titre plus cool qui le finalise sur une touche qui laisse une ouverture vers d’autres horizons… 

Ces guests sont une volonté du groupe de se diversifier, certes, mais le groupe et notamment Sharon n’a nul besoin d’un appui vocal supplémentaire ; sa voix se suffit à elle-même.

J’ai, malgré certains titres très accrocheurs et la prestation parfaite de Sharon, eu beaucoup de mal à retrouver la magie et le frisson de certains titres des albums précédents comme les “Angels” ou “Our Solemn Hour” ou autre “Frozen” et “Stay my ground” s’il fallait en citer…

Il n’en reste pas moins que c‘est un très bon album, même s’il reste déroutant. Il marque simplement un tournant dans la carrière de Within Temptation, tournant que le groupe a été désireux de prendre.

Après une immersion dans cet album, me voilà, billet en main, devant les grilles de l’Aéronef de Lille le 28 avril où les fans se sont donnés rendez-vous.
Rendez-vous très attendu car la date, initialement était prévue fin janvier. La plateforme qui mène la salle est blindée de monde.

J’ai laissé traîner une oreille (je sais c’est pas joli-joli, mais c’était pour la bonne cause), pendant que nous attendions l’ouverture des grilles.

J’ai entendu pas mal de scepticisme sur l’album, les fans attendaient de voir ce que çà donnerait en live, même si malgré tout, ils étaient venus avec l’espoir que leur groupe ne les décevrait pas !
Et ils ont eu raison !

Ça en jette à tous points de vue : son, lumières, interaction groupe-public…
Le groupe est très présent sur scène et l’occupe totalement.
Quant au public, il a répondu présent !
Présent par le nombre : la salle est comble, aussi bien en bas qu’au balcon !
Et présent également en soutien au groupe : anciens comme nouveaux titres font l’unanimité !
Le public reprend en chœur chacun des titres et c’est l’ovation à chaque premières notes jouées !

Je ne referais pas le report du concert, il a déjà été fait, mais juste un aparté sur les 6 titres de ce 6ème opus qui ont été joués ce soir là, puisque depuis, quelques vidéos ont été mises en ligne par quelques fans : 

“Let us burn” en ouverture va chauffer la salle juste après un tomber de rideau spectaculaire !
http://youtu.be/U8r5dkhoczg

“Paradise (what about us ?)” avec le clip diffusé en arrière scène ; Sharon en avant scène explose littéralement !
Ce titre est une bombe et le public est en transe, en adéquation totale !
Imaginez un vrai duo avec Tarja en live …
http://youtu.be/kMwtX1e8nZE

“Covered by roses”, “Dangerous” et “And we run” ont emporté le public.
http://youtu.be/_IKXNQFHoZE

“Edge of the world” ramènera les fans puristes à ce qu’ils connaissent du groupe et permettra de faire une petite pause dans ce show débridé et endiablé qu’ils nous offrent !
http://youtu.be/MDSrp3DlMSM

Je mettrais toutefois un bémol quant aux clips en arrière-scène que je trouve toujours plus ou moins frustrants alors qu’un featuring en chair et en os reste quand même beaucoup plus excitant !

Au final, l’album qui au départ, m’avait laissé un goût un peu fade a été relevé par un live bien pimenté !!
Ceux qui auront eu le plaisir d’assister à l’un des shows de l’Hydra Tour ne verront sans doute plus l’album de la même façon, s’ils en avait la même vision que la mienne.
Si tel était votre cas, j’espère que les quelques petites vidéos agrémentant cette chronique, vous feront voir cet album d’une façon différente : çà en vaut la peine.

 


 

Tracklist:
01. Let Us Burn
02. Dangerous feat – Howard Jones
03. And We Run feat – Xzibit
04. Paradise (What About Us?) feat – Tarja
05. Edge Of The World
06. Silver Moonlight
07. Covered By Roses
08. Dog Days
09. Tell Me Why
10. Whole World Is Watching feat – Dave Pirner

dte

  •  Groupe: Defeat The Earth
  • Album:  Beyond Creation
  • Sortie: 2014
  • Label : Aucun / Autoproduction
  • Style: Brutal Death Core
  • Site Web : www (facebook)
  • Note: 17/20 

 

 

 


 

Amis de la brutalité impitoyable, prosternez vous car voici venir les esprits dérangés de Defeat The Earth. Second effort avec une bonne production ultra massive et caterpillaresque.

Que ceux qui aiment se prendre des mandales de béton armé s ‘approchent car ils seront servis avec cette galette qui va en trouer plus d un.

Ca arrache, c ‘est dynamique à souhait.

On apprécie tout d’abord le côté bien mélodique qui risquera de rassembler tous les amateurs d’ All Shall Perish et consorts. L’ensemble est aussi lourd qu’une tonne de béton dans une semelle.

Des Mosh parts de furieux comme sur « Day To Day » où mélodies suivent parfaitement et furieusement cette double qui n’est décidément pas humaine. Un droïde, une vraie furie, ce batteur vous collera tous au carreau.

Les amateurs de combos tels que Gojira pourront se retrouver également dans les breaks aussi saccadés que groovy inclus dans les titres.

On prend un réél plaisir à se faire tabasser par les rythmiques délurées où le blast vous troue le cerveau (prenez « Utopist » comme exemple). Véritable mitraillette décapante, l’effet ultra carré des mélodies et rythmiques vous collera une baffe puissante.

La brutalité est de mise, certes et le groupe en joue beaucoup mais nous ne saurions renier cet aspect groovy. Les mélodies qui pourront sembler complexes mais qui néanmoins ont le respect d’attirer notre accroche du début à la fin.

Le genre de tarte qui te semble lourde au ventre mais qui cependant te rafraîchit le cerveau par le biais ici de mélodies épiques.

Ici on casse de la brique, que dis je on explose même les enclumes avec une énergie maléfique. Véritables spartiates, ils n’ont pas de pitié pour les 300.

Mangez vous une biffle sur « Sexual Headcase », appréciez et on n’en parle plus !

Mélodies, breaks qui donnent envie de tout exploser à coups de poings, blasts extraterrestres, instrumentation lourde, on se prend une véritable poignée de hargne.

De bien bonnes claques sur des titres tels que l’éponyme «  Defeat The Earth » où claques et lowkicks s’enchaînent jusqu’au K.O. de l’auditeur mais également sur « Brutal has just begun » où la folie engendre l’hystérie. Hargne vocale excellemment maîtrisée, groove ultra patate, l’arrachage de crâne se fait en deux temps trois mouvements.

C’est un réel plaisir de goûter à la puissance de  Defeat The Earth qui nous font l’honneur de cette première production déjà ultra prometteuse. A noter que le groupe a su se renforcer une réputation ne faisant pas défaut suite à une expérience scénique confirmée. Alors tous les amateurs du lourd mélodique brutal et catchy as fuck se pointent ici, la claque est là ! Et Nevers Say die !

 


Tracklist:
 

 

Interview : Ignus Fatus
Date : 08 Février 2014
Par : Facebook

 

 


 

Magic Fire Music : Pour commencer, à quand remonte tes premiers coups de cœur musicaux ?
Yves Mikes : Ah ben moi je suis tombé dedans quand j’étais petit ! lol !mais sinon comme beaucoup Maiden, Motorhead, après Death Carcass et j’en passe…


Magic Fire Music : Au milieu de toutes ses références qu’est qui t’as amené au chant ? 
Yves Mikes : Je pense des groupes comme Slayer dont je faisais une reprise à l’époque ou Death, Malevolent Creation, et quand on commence c’est vrai qu’on a du mal à s’arrêter !! lol !


Magic Fire Music : Y a t’il des dates de concert de prévu ? 
Yves Mikes : Pour l’instant c’est en pourparler rien de précis à ce jour, on en recherche d’ailleurs, l’atelier des môles à Montbéliard était notre premier concert de retour avec de nouveaux membres pour les lives et l’album qui va suivre, puisque Soulbreaker était à la base un album cession studio!!


Magic Fire Music : Où en est l’album ? 
Yves Mikes : Tous les titres sont composés musicalement et je travaille de mon côté les lyrics, au printemps les enregistrements commenceront et je pense qu’il sortira fin d’année ! Il s’intitulera Second Offering ! avec le line up actuel live..! 


Magic Fire Music : Quel personne écrit les textes dans le groupe, et de quelle façon tu t’y prend pour les écrire ? 
Yves Mikes : Et bien Dan m’envoit par mail les morceaux car j’habites Gigondas en Vaucluse et les autres membres sont en Franche comté vers Montbéliard ! J’écris les textes de mon côté et on se retrouvent 1 ou 2 fois pour répéter ensemble, et on se voit pour l’enregistrement studio ensuite… Sinon j’écris souvent le soir, je me cale sur un titre et tout dépend de l’inspiration, mais en général j’en ai pas mal ! J’ai toujours les musiques en tête ! lol.


Magic Fire Music : Que signifie le nom du groupe ?
Yves Mikes : Ignis Fatuus en latin veut dire ‘feu follets’


Magic Fire Music : Selon toi, quelle est la plus grande qualité de la musique de Ignis Fatuus ? 
Yves Mikes : La phonétique d’abord ça sonnait bien et vu que les sujets des chansons touchent de près l’ésotérisme, tout ce qui a un rapport avec la mort la vie après la mort, et forcément les religions sur lesquelles je tabasse un peu !!


Magic Fire Music : Est-ce que tu as toujours des rêves, en tant que chanteur ?
Yves Mikes : Oui bien sûr ! On en as tous je crois, on rêve tous de faire la première partie de Metallica ou Arch Enemy !! Et pleins de festivals !! lol ! C’est pour ça que c’est beau de rêver ! Non mais sérieusement un duo avec Angela Gossow serait mon rêve !!


Magic Fire Music : Ton travail reste sur la musique. Est-ce que tu te verrais faire autre chose de différent ? Dans le cinéma par exemple ou autre ?
Yves Mikes : Je pense le mélange des styles Thrash Deth et mélodique à la fois, et l’atmosphère des titres chaleureuse et parfois glaciale mais toujours entraînante !Enfin je crois !!? lol ! Dans le comique alors!!! mdr… Non je sais pas si j’aurais des talents de comédien ! Le Métal reste ma passion et mon défouloir!!!!


Magic Fire Music : As-tu un dernier mot pour nos lecteurs et vos fans français ? 
Yves Mikes : Je les remercient de supporter le métal quel qu’il soit car il est très divers, et en France nous avons la chance d’avoir la fine fleur du métal avec des groupes comme Loudblast, No Return, Merciless, Kronos… Et un public magnifique et qui se donne à fond pour le faire vivre !! Merci donc à vous tous METALEUX !!!! STAY METAL! et SEE YOU IN LIVE !!!! Et je remercie Patou pour toute son implication pour Ignis. Elle fait un sacré boulot !!

Merci aussi à Sylvie la femme de Dan ; Myriam Fisher la femme à MANU en duo avec moi ainsi que Mister K de The Sign et VAL des Screamming Leads qui a enregistré l’album à la basse et solos… et un GRAND merci à toi pour l’intérêt que tu nous à porté et le temps que tu nous à consacré!!! merci à toi!! 😉

 

 

Interview : Cold Lands
Date : 07 Février 2014
Par : E Mail
Avec : Guillaume

 

 

 


 

Magic Fire Music : Nous n’avions pas fait d’interview pour la sortie de l’EP,‭ ‬il est donc temps de se rattraper.
Qui se lance pour les présentations‭ ? 

Guillaume : Salut,‭ ‬moi c’est Guillaume,‭ ‬33‭ ‬ans,‭ ‬je suis le guitariste lead du groupe Cold Lands fondé en‭ ‬2010.

Magic Fire Music : Avant Cold Lands il y avait Radial Engines,‭ ‬tu peux nous en parler un peu‭ ? 
Guillaume : Alex serait surement mieux placé pour en parler mais je vais essayer de te résumer ça.
‭«‬ Radial engines ‭» ‬groupe de Rock Alternatif est en fait l’ancien groupe d‭ »‬Alex‭ (‬Alexandre Martorano‭) ‬actuel chanteur,‭ ‬guitariste de Cold Lands dans lequel il évoluait principalement en tant que guitariste,‭ ‬Aurélien‭ ‬Chambaz étant à l’époque chanteur de Radial Engines.‭ ‬Malheureusement le groupe a splitté peu de temps après la sortie de leur‭ ‬1er album et n’a donc pas totalement pu s’exprimer.

Magic Fire Music : C’est l’amour de la musique qui fait qu’on ne se laisse pas abattre‭ ? 
Guillaume : La musique demande forcément des sacrifices,‭ ‬et rien n’est simple dans la vie d’un groupe.
Les obstacles à surmonter pour parvenir à mener un projet à bout sont toujours difficiles et malheureusement cela laisse parfois des traces dans les rapports entre les musiciens,‭ ‬ce n’est jamais évident,‭ ‬et si les divergences deviennent trop conséquentes il peut arriver que cela mène un groupe à splitter.‭ ‬Mais comme tu le dis la passion pour la musique permet d’être capable de rebondir pour essayer de revenir encore plus fort‭ !

Magic Fire Music : Quel est la différence‭ (‬musicalement parlant‭) ‬entre ces deux groupes‭ ?
Guillaume : Le principale différence est‭ ‬sûrement une question de style,‭ «‬ Radial Engines ‭» ‬empruntant surtout des chemins pop/rock alternatif là où‭ «‬ Cold Lands ‭» ‬sera plutôt Metal Atmosphérique avec des influences plus proches de Katatonia ou Paradise Lost.

Magic Fire Music : Comment est né Cold Lands‭ ?
Guillaume : Hé bien,‭ ‬quelques mois après la séparation des membres de Radial Engines,‭ ‬Alex accompagné de l’ancien batteur et du bassiste de Radial Engines‭ (‬Lilian Charpenay et Thomas Lepretre‭) ‬se sont remotivés pour fonder une nouvelle formation plus‭ «‬ Metal ‭»‬.‭ ‬Alex a passé une annonce pour trouver un guitariste‭ (‬Alex passant lui au chant‭)‬.‭ ‬J’ai tout de suite accroché aux maquettes qu’Alex m’a envoyé après avoir répondu à l’annonce,‭ ‬et après un essai en répète,‭ ‬j’ai été recruté.‭ ‬Depuis le groupe a pas mal évolué,‭ ‬Thomas nous a malheureusement rapidement quitté,‭ ‬puis durant un an,‭ ‬Vincent Lagnier a occupé le poste de bassiste.‭ ‬C’est finalement depuis plus d’un an que Florian Jouanne nous a rejoint à la basse.‭ ‬Lilian nous a ensuite quitté et à laissé sa place à Vincent Renaudin actuel batteur de‭ «‬ Cold Lands ‭» ‬et ex-batteur du groupe Oratrism originaire de Grenoble.‭ ‬C’est avec Flo et Vinc‭’ ‬que nous avons enregistré ce‭ ‬1er album.



Magic Fire Music : Comment ça se passe au sein du groupe pour la partie composition‭ ?
Guillaume : Les compositions proviennent en majeure partie de l’esprit torturé d’Alexandre Martorano‭ ! ‬Mais c’est d’ailleurs pour cela que certaines mélodies peuvent parfois relever du génie‭ !! 😉
Nous apportons ensuite des retouches et modifs ensemble en répétition avant d’arriver à trouver la version qui nous convient le mieux.

Magic Fire Music : De l’EP,‭ ‬ne reste sur l’album que‭ ‬2‭ ‬titres.‭ ‬Pourquoi ce choix‭ ?
Guillaume : Nous avons simplement estimés que ces‭ ‬2‭ ‬compositions s’intégraient plus logiquement à‭ ‬côtés des autres morceaux.‭ ‬Et nous avions déjà décidé de n’en conserver et de n’en réenregistrer que‭ ‬2‭ ‬des‭ ‬4.‭ ‬Nous espérons toutefois avoir l’occasion un jour de pouvoir également les réenregistrer afin de leur redonner leur chances car My Heaven et Back to Hell restent des compositions qui me tiennent à coeur.

Magic Fire Music : Les compositions qui figurent sur l’album parlent de quoi‭ ? ‬Quels sont les thèmes dont Cold Lands aiment aborder‭ ?
Guillaume : Les chansons parlent d’introspection,‭ ‬de confusion humaine,‭ ‬de prison intérieure,‭ ‬de l’hérésie humaine,‭ ‬et de jusqu’où peuvent nous mener l’avidité de certains puissants.‭ ‬Certains y verront des références à Dieu,‭ ‬l’apocalypse,‭ ‬mais les textes étant très souvent basés sur des métaphores,‭ ‬et étant très poétiques,‭ ‬cela permet de laisser à chacun sa libre interprétation.‭ 

Magic Fire Music : Comment pourrais-tu décrire l’univers musical de Cold Lands‭ ?
Guillaume : Un univers triste et très mélancolique,‭ ‬froid‭ ‬mais qui peut être puissant et qui vous glace le sang me semble être une bonne description.‭ ‬Cela provient surement des influences principales d’Alex qui compose la majeure partie des morceaux que sont Anathema,‭ ‬Katatonia,‭ ‬Paradise Lost,‭ ‬The Old Dead Tree entre autres‭ ‬..

Magic Fire Music : La pochette est assez dépouillée,‭ ‬pourquoi ce choix‭ ?
Guillaume : Oui,‭ ‬c’est volontaire,‭ ‬on voulait qu’elle reste dans la continuité de celle de l‭’ ‬E.P,‭ ‬mais qu’il y ait une légère évolution,‭ ‬cela nous semblait bien refléter l’avancée du groupe,‭ ‬et il est vrai qu’à l’ère des pochettes souvent surchargées,‭ ‬cela nous bottait de faire quelque chose qui change un peu‭ ‬.

Magic Fire Music : L’album est sorti il y a maintenant quelques mois,‭ ‬quels ont été les retours‭ ?
Guillaume : Globalement,‭ ‬l’album a été très bien reçu et toutes les chroniques élogieuses nous ont vraiment fait très plaisir.‭ ‬Le travail que nous avons accompli avec notre producteur Francesco Alessi au Studio LE HANGAR‭ ‬38‭ ‬est axé principalement sur ce côté accessible que nous‭ ‬revendiquons et qui‭ ‬a permis à beaucoup de gens,‭ ‬n’écoutant pas forcément du Metal,‭ ‬d’apprécier notre musique.‭ ‬Nous avons bénéficier de nombreuses félicitations pour ce‭ ‬1er album‭ ‬et nous sommes très satisfaits de ce premier opus.

Magic Fire Music : Y a-t-il encore des dates de concerts à venir‭ ?
Guillaume : Nous sommes actuellement en programmation et nous vous tiendrons informé des dates de futurs concerts via notre site officiel www.cold-lands.com


Magic Fire Music : A coté de ta passion pour la musique,‭ ‬que fais-tu dans la vie de tous les jours‭ ?
Guillaume : Pour ma part,‭ ‬je partager ma vie entre la musique et l‭’‬informatique sur Grenoble.‭ ‬Pour les accros,‭ ‬petit coup de pub,‭ ‬découvrez la société,‭ ‬EXALYS via le site‭ ‬www.exalys.fr

Magic Fire Music : Un petit coup de gueule ou un coup de coeur à passer‭ ?
Guillaume : Huuuuuum,‭ ‬non,‭ ‬ca va aller,‭ ‬je passe déjà mes journées à pester contre toutes injustices qui nous pourrissent la vie dans ce monde de M…..‭ ! 😉

Magic Fire Music : Y-a-t-il une question à laquelle tu aimerais répondre alors que personne ne te la pose‭ ? 
Guillaume : Heuuu,‭ ‬question piège‭ ?


Magic Fire Music : Enfin,‭ ‬le mot de la fin est à toi.‭ 
Guillaume : Tout le groupe‭ ‬tient à vous remercier pour cette interview et nous espérons avoir bientôt l’occasion de‭ ‬vous retrouver sur scène afin de partager notre musique avec le plus grand nombre‭ !

 

 

 
Interview : Aequinoctium Sanguinis
Date : 06 Février 2014
Par : E Mail

 

 

 

 


 

 

 

Le black metal bordelais se porte bien , AEQUINOCTIUM SANGUINIS représente de son côté la facette très pagan d’un black metal proche de valeurs naturelles et forts d’un premier Ep « Les runes de sang » sorti cette année, ils sont déjà en préparation d’un album complet pour l’année qui arrive en ayant accentué encore plus ses intentions pagan. Pour vraiment découvrir le groupe, tous les membres Ogmios (guit/chant), Andrasta (clav/chant),Obscurisis (batt), Ulfehdnar (guit/chant), Ibar (bass) se sont prêtés au jeu de l’interview, à vous de faire le reste….



Magic Fire Music : Bonjour à vous, nous y voici, le moment est venu de nous expliquer plus avant toutes les subtilités d’AS.
Tout d’abord on a la sensation en discutant avec vous qu’au delà de la musique pagan black, étiquette aussi réductrice soit-elle, vous avez réellement un style de vie proche de la nature, en fait peut-être plus celtique que Pagan, si vous pouvez nous approfondir ces véritables définitions…Par ce qu’on a cru comprendre que Ogmios pratiquait une espèce de druidisme sans être péjoratif, et vous citez souvent des références très proches d’une vie saine, en allant dans votre présentation et même jusqu’à votre booklet de présentation à lier celui-ci avec une ficelle et non pas une simple agrafe…Dites nous tout….
D’ailleurs est-ce que dans le groupe tout le monde possède un attrait aussi fort pour cette culture, que ce que Ogmios et Andrasta peuvent montrer naturellement en fait ?

Ogmios et Andrasta : Bonjour à toi !
En fait oui le groupe possède une grande influence païenne et surtout axée vers les Celtes puisque dans le groupe nous pratiquons le Druidisme (à notre manière et avec notre vision) et que c’est nous qui avons écrit la quasi totalité des paroles…
Le Druidisme est une religion dite « païenne » : c’est-à-dire que les individus qui la pratiquent se conçoivent comme source de leur propre vérité, responsables de leur vie (et pas soumis à un être supérieur par exemple) et co-créateur du/des Mondes. Le Druidisme ne possède pas de dogme, toute chose bonne pour soi et qui fonctionne est valable (on a donc tous une conception personnelle du Druidisme). C’est ce qui en fait une religion très ouverte et assez tolérante. Chaque être est fondamentalement bon (même si c’est parfois caché très très loin !) et peut se réincarner s’il le souhaite (pour faire simple) pour vivre diverses expériences. Au fur et à mesure les Awenns (les Etres spirituels un peu comme l’âme si tu veux) se redécouvrent, réapprennent et évoluent de leurs expériences vécues. Les Awenns très évolués peuvent décider de devenir des guides et sont alors parfois considérés comme des Divinités (Cernunnos, Ogmios, Korridwenn, Epona…).
Alors concernant le mode de Vie, oui la vie païenne est une vie que nous considérons comme saine. Le Druidisme c’est être le plus Juste possible dans l’action comme dans l’éthique. Il y a peu de place pour la culpabilité (très chrétienne) car chaque choix se veut être assumé. Une Vie saine ce n’est pas forcément manger bio, ne pas fumer etc, mais c’est surtout apprendre à se connaître, à s’écouter (son corps et son esprit) et à respecter les cadeaux que nous offre notre Terre (Gaea) que tous les êtres vivants ont contribué à créer. 
C’est vrai que le Druidisme, avec ses fêtes calendaires nous invite à nous rapprocher de la Nature et de ses rythmes… Et ça fait du bien! Nous nous en fêtons 8: Sahmain (31/12) le nouvel an Celte, Yule (Modra Necht) au solstice d’hiver, Imbolc (le 02/02), Ostara (Alban Eilin) à l’équinoxe de printemps, Beltaine (le 01/05), Litha (Tantad) au solstice d’été, Lugnasadh le 04/08 et Mabon (Alban Elved) à l’équinoxe d’automne. Chaque fête correspond à une étape de la Nature, ce sont des moments particuliers qui nous rapprochent des Divinités, de nos ancêtres, des Esprits de la Nature etc (en fonction de la fête en question). Tout ça autour de bonnes boissons (cidre, vins maisons, hydromel), de bons repas et qui jalonnent les rituels… Le plus souvent, ces rituels sont pratiqués à la maison pour éviter de se faire trop remarquer par les riverains.
Le Druidisme est aussi une philosophie de Vie : je me respecte, je respecte les autres et le Monde qui est autant vivant que nous. C’est par exemple respecter la parole donnée (un sens de l’honneur assez prononcé), encourager la beauté dans toutes ses formes, détester l’hypocrisie… 
Etre humain c’est être l’arbre qui bouge, la plante, qui prend soin du jardin (sans entretien la forêt dépérie).
Du coup, pour le press book et son apparence, c’est venu assez naturellement on n’avait pas fait trop attention… (déformation païenne ?).

Dans le groupe, Ulfhednar est beaucoup plus proche des philosophies Nordiques et de la religion Asatru. Il est en cours de création de ses propres croyances et concepts. Mais il pourra plus en discuter dans sa réponse à la question… !
Obscurisis quand à lui n’est pas païen, mais il se renseigne au fur et à mesure de ses diverses questions ! La curiosité et le questionnement est la première qualité d’un être vivant, non ? 
Ibar lui pour le peu dont on en a parlé ne connaît pas beaucoup ces religions mais nous sommes sûrs qu’il voudra en savoir plus… On l’a invité à lire les paroles pour se faire une idée.
Ulfhednar : Pour ma part je perçois la musique que nous faisons comme une extension de mes croyances. La musique à longtemps été une façon de rendre hommage aux divinités (toute croyances confondues) et donc cela semblait naturel de lier ma passion pour le métal a un concept rituel Païen.
Obscurisis : à titre personnel, je ne me sens pas du tout proche de la culture païenne, que je respecte toutefois. Je suis rentré dans Aequinoctium pour des pures raisons musicales et je dois avouer que je m’intéresse peu au message transmis, tant qu’il ne va pas à l’encontre de mes convictions personnelles. Mon mode de vie n’est pas du tout rattaché à cet univers, je distingue clairement la musique et comment je suis.
Ibar : Musicalement, le Pagan metal m’a absorbé très tôt. Je devais avoir 16 ans à la sortie de l’album Spicilège de Belenos (2002 c’est bien ça?), et c’est vraiment cet album de ce groupe qui m’a fait entrer dans cet univers. C’est probablement le genre de metal que j’apprécie le plus, talonné par le black, puis le reste.
J’ai toujours énormément apprécié cet « univers », son folklore, ses légendes, et sa capacité a me faire voyager, que ce soit en lectures, films ou…musique. Malgré tout, je n’ai jamais creusé très loin, et mon attrait reste culturel. Je suis définitivement athée.





Magic Fire Music : Ogmios et Ulfehdmar sont à l’origine du groupe et j’ai lu qu’au départ vous étiez six, mais alors que jouaient les membres précédents, je suppose qu’il y avait un bassiste et sans doute un autre guitariste non ?
D’ailleurs est-ce que vous pouvez nous parler de votre nouveau membre , votre bassiste , de sa venue, de son style de jeu…. ?

Ogmios et Andrasta : Alors, les deux anciens membres du groupe étaient une chanteuse et un bassiste. Pour des raisons d’honnêteté artistique, de justice envers le groupe et eux-mêmes, ils ont réalisé qu’ils devaient quitter le groupe (ils sont toujours partis juste avant qu’on leur annonce officiellement leur départ).
A l’origine du groupe, la composition de celui-ci aurait du être très proche de la formation actuelle, seulement Andrasta ne se sentait pas encore capable d’assurer simultanément le chant et le clavier. C’est pourquoi la copine d’Ulfhednar de l’époque s’est proposée et on a accepté en faisant l’erreur, on s’en est rendu compte après coup, de ne pas faire d’audition. 
Concernant le bassiste, il ne souhaitait pas du tout faire de pagan et des conflits sont apparus naturellement quand les compos sont apparues être plus païennes… Il est parti 3 mois environ après la création du groupe. La chanteuse quand à elle a tenue à peu près un an. C’est dommage, car avec du travail et plus d‘assurance, elle aurait peu faire quelque chose.

Ibar, a failli intégrer le groupe il y a 1 an, alors qu’il faisait encore parti d’Insane Conflict. Il s’était alors proposé mais n’avait ensuite pas pu concrétiser. Quand à notre dernier concert un autre bassiste nous a proposé ses services, il nous a paru être le bon moment pour faire une audition. Elle a consisté en l’écriture de la basse sur un des morceaux, puis de venir le jouer en live lors d’une répèt.
Au niveau de son style de jeu, il a l’avantage de venir d’un univers plus rythmique ce qui est enrichissant, tout en ayant de suite compris nos compos. Il a l’air d’avoir réussi à avoir trouvé sa place assez facilement dans le groupe.
Ulfhednar : Sans commentaire pour les précédents membres. Au sujet d’Ibar c’est un ami qui date du lycée, ce qui facilite déjà l’entente humaine vus que l’on se connait déjà, et son style de jeu sur basse fretless me plait, ca a de la personnalité et je trouve que c’est ce que l’on cherche.
Ibar : Je vais tenter de me présenter sommairement… J’avais déjà tenté de rejoindre le groupe l’an dernier, mais n’ai pas pu concrétiser, la faute à de gros changements personnels et professionnels. Puis il y a peu, je me suis retrouvé sans groupe et, voyant qu’A.S était officiellement à la recherche d’un bassiste, j’ai tenté le coup.
Pour la petite histoire, je connais également Ogmios et Ulfhednar depuis le lycée, ce qui je suppose a un peu facilité le coté humain de mon intégration.
Musicalement…Ce n’est pas forcément facile de se décrire soi même. Je dirais que j’essaie continuellement d’ajouter du relief aux morceaux. Le bassiste d’Arkona est une de mes plus grosses influences dans ma façon de voir les choses. Ça s’entendra peut être… ou pas… Sinon, a part le fait que je joue sur fretless, rien de particulièrement remarquable à signaler… Je laisse mes compères compléter leur point de vue personnel sur le sujet.

Magic Fire Music : Au sein de AS, vous êtes plusieurs à vous passer le chant, ça me fait penser à STRYNN ou encore à THE GREAT OLD ONES pour exemple bordelais qui me vient à l’esprit tout de suite…., on a l’impression qu’aujourd’hui le chant est relayé au rang de ligne musicale secondaire, comme si chacun avait en lui le potentiel d’être chanteur et que c’était si commun et peut-être ingrat que vous préférez vous donner la réplique dans AS pour dispatcher cette tâche…Qu’en est-il ?
Ogmios et Andrasta : Et bien non, c’est tout l’inverse en fait. Au début sur la plupart des chansons c’est nous deux qui chantions. Ulfhednar a eu l’envie de chanter également et Ogmios lui a donc laissé un peu de place !
Les lignes musicales sont pour nous des instruments à part entière (deux instruments distincts : la voix guturale et la voix claire). Le chant est un outil essentiel dans le morceau est n’est pas juste là pour meubler. Tu le verras avec la réponse à la question sur les paroles… L’alternance des chants clairs/gutturaux sert de lien entre le texte et la musique. C’est pour nous un moyen de partager des énergies et de faire ressentir des sentiments et ainsi de mettre en place notre univers et de guider les auditeurs. La voix est le premier instrument de l’être vivant animal  et nous comptons bien nous en servir à fond !
Obscurisis : Les chants multiples ne m’ont jamais dérangé, je pense que ça apporte une touche supplémentaire, un chant est comme une guitare, je ne pense pas qu’il faille se limiter à un seul si en mettre plusieurs peut se révéler utile ou intéressant musicalement. 

Magic Fire Music : Alors « Les Runes de sang » c’est votre première production, petit aparté vous avez indiqué qu’il était sorti pour la fête de Beltaïne qui après recherches s’avère être le 1er mai, qui est la troisième fête religieuse de l’année celtique protohistorique… J’étais bon ou pas ?
Et donc vous y avez mis 6 titres d’une durée totale de 24 minutes…
Vous m’aviez dit que tout a été fait chez ou par Ulfehdmar , est-ce que tu peux me dire comment tu as appris à bosser là dessus, parce que ce n’est jamais facile d’arriver à enregistrer, mixer, sans doute masteriser…son propre groupe, est-ce que tu n’as pas peur quelque part de fausser le jugement en étant trop impliqué justement et ne pas avoir assez de recul peut-être ?

Ogmios et Andrasta : En fonction de comment tu prends en compte le calendrier celtique (soit le début à Imbolc soit à Sahmain) tu as raison : Beltaine peut être la 3ème fête !
Nous on a une totale confiance dans ses capacités. Et tout le monde met son grain de sel au processus ! 
Ulfhednar : Il est vrai que le manque de recul peut être un handicap (et c’est pour cela que cette fois ci je tiens a faire faire le mastering par une tierce personne) mais quand à mon implication c’est à mon sens un plus : nous sommes tous impliqués au maximum dans un but commun : donner le meilleur de nous-mêmes dans cet album, et c’est dans la religion duidique ce que l’on appelle un égrégore 





Magic Fire Music : A l’écoute de « Les runes de sang », effectivement, en mettant encore et toujours des étiquettes, on sent que AS est placardé dans un style black metal, avec cette connotation pagan qui vous va plutôt bien d’ailleurs. Mais c’est quelque chose qui est assez inégal sur le Ep je trouve.
Pour vous avoir vu pour la première fois lors du concert à Bordeaux avec LORD SHADES et ENTHROPIA, il y avait dans le set plus de titres pagan j’ai trouvé. Tandis que sur le Ep, un titre d’introduction comme « Rites », le passage à mis parcours de « Moytura », ou « Les runes de sang » (qui prend quelques airs pagan très folk dans un esprit vraiment… je dirais FINNTROLL pour faire un raccourci sommaire et grossier, avec le côté humour en moins),on a la sensation que c’était moins prononcé….Les titres qui figurent sur ce Ep sont ils plus vieux que ce que vous aviez joué en concert ?

Ogmios et Andrasta : Alors oui, les morceaux présents sur l’E.P. sont plus vieux. Les Runes de Sang a été le premier morceau que l’on a gardé (il y a avait eu un avant pour s’échauffer) puis est venu Dark Fogs, très obscure qui peut être vu comme un moyen de se régénérer en exprimant sa colère et sa haine. C’est avec la composition de Forgotten Gods que nous avons réellement assumé notre côté païen et ce morceau a marqué un tournant dans le groupe. 
C’est à partir de ce moment-là réellement qu’on s’est rendu compte que notre musique pouvait être un rituel à elle seule permettant à travers les échanges d’énergie de ranimer les croyances ancestrales et pouvant contribuer à modifier le monde (à notre petite échelle) pour bâtir un monde de Paix et de Justice en harmonie entre tous les êtres vivants… Le concept c’est que si tout le monde tente de faire bouger les choses à son échelle ça ferra un effet boule de neige.
En fait on ne cherche pas à « faire du païen » les compos arrivent « naturellement » et on se sert des rythmes, des ambiances, des paroles pour faire passer les émotions et le message qu’on souhaite.
Ulfhednar : Bien vue morue ! 
Obscurisis : l’EP a été composé au tout début du groupe, donc les morceaux ont un effet un style un peu différent de maintenant. On va dire que l’esprit musical s’est affiné avec le temps et maintenant, je trouve que nos morceaux ont tous la patte d’Aequinoctium. 

Magic Fire Music : Vous avez eu une démarche pour le moins intéressante, car lorsqu’on y regarde de plus près, vous avez sorti votre Ep « Les rune de sang » au mois de mai 2013 et vous bossez actuellement sur votre premier album que vous l’aviez déjà annoncé dans votre press book…Comme si tout avait déjà été planifié bien à l’avance….Sachant que vous aviez suffisamment de morceaux en banque pourquoi ne pas avoir joué le grand jeu tout de suite et sorti immédiatement un album ?
Vous ne pensez pas que ça pourrait sembler trop rapproché avec le EP, surtout si sur cet album vous remettez un ou deux morceaux du EP ?

Ogmios et Andrasta : Alors en fait, on ne pensait pas faire un album « aussi vite » au départ. « Les Runes de Sang » était un moyen de livrer notre musique aux auditeurs et de voir nous comment ça rendait en tant qu’auditeurs… Sa réalisation nous a beaucoup plu (enregistrements, design de la pochette) et Andrasta a très vite voulu faire un album pour donner aux gens un moyen de voyager en profondeur dans l’univers d’A.S. et d’eux-même. Ulfhednar et Ogmios étaient très faciles à convaincre et Obscurisis a approuvé. 
Une autre raison à cet album est notre départ possible à l’étranger dans un avenir proche pour des raisons professionnelles. On avait donc envie de laisser un vrai album si le groupe venait à s’arrêter (ce qui est de moins en moins probable : à l’étranger les concerts c’est cool aussi, ça fait voyager les autres membres du groupe !)
Obscurisis : Je pense simplement que l’on voulait se tester, voir ce qu’une première production donnerait au niveau des réactions du public avant de se jeter dans le grand bain.
Il faut bien voir qu’un EP n’a pas du tout la même ambition qu’un album en tant que tel, on vise un public beaucoup plus large avec un album car il sera justement une vraie production. L’EP était vu comme un ballon d’essai, je ne pense pas que les sorties rapprochées soient donc réellement un problème parce que je ne vois pas trop comment l’album pourrait concurrencer l’EP, ou plutôt l’inverse.De plus, l’album est très différent de l’EP et avant qu’il ne sorte l’EP aura déjà été présent un petit moment. De plus, nous ne sommes pas entièrement satisfaits de cet EP donc je pense que l’album viendra effacer nos regrets.





Magic Fire Music : Vous parliez à l’époque de seize titres qui seront présents sur l’album, est-ce que c’est toujours d’actualité ou vous avez modifié d’une part le choix des morceaux pré- établis au départ et ensuite le nombre de morceaux voulus sur ce dit album ?
Ogmios et Andrasta : Oui, au départ on pensait mettre 16 titres, mais Obscurisis nous a tous convaincu de réduire le nombre de compos et on en a profité pour choisir le chiffre 13 : 8 fêtes calendaires, 4 éléments + l’Awenn.
Les morceaux ont un ordre choisi pour amener l’auditeur à se retrouver, retrouver sa part de divinité…bref, un concept païen quoi !
Obscurisis : L’album contiendra 13 titres et durera 63 minutes, on a préféré réduire le nombre de morceaux car on était déjà satisfaits du résultat qu’il y aurait, et des contraintes matérielles nous ont aussi poussé à revoir le chiffre.

Magic Fire Music : Bon…Vraisemblablement cette fois-ci pour cette production à venir, vous êtes allés enregistrer les batteries chez Raphael Henry au Echoes Studio, il y a forcément une raison qui vous a poussé à aller chez lui, je veux dire chez lui ou un autre ingé son, mais qui vous a poussé à monter d’un cran sur les batteries au moins plutôt que de faire ça maison, alors pourquoi ?
Et si c’était par souci de clarté au niveau de la batterie, pourquoi ne pas être allé plus loin et tout enregistrer là-bas ?

Ogmios et Andrasta : Pour la batterie c’est le seul instrument où il faut absolument un cadre, une vraie batterie pour qu’Obscurisis puisse entendre sur l’album son instrument tel qu’il devrait être. Obscurisis a choisi d’aller chez lui tout simplement !
Les autres instruments sont enregistrés chez Ulfhednar car d’une part il a progressé en enregistrant l’E.P. et ensuite parce que le matériel amateur actuel est largement équivalent à ce qu’il se faisait il n’y pas si longtemps que ça dans le milieu professionnel. Pour nous, il est nécessaire d’enregistrer les instruments sans la contrainte du temps et donc en enlevant un maximum de stress pour permettre à la musique de s’exprimer.
Ulfhednar : On aime faire le maximum de chose par nous mêmes, on peut interpréter cela comme un excès d’égo peut être mais c’est ce qui fait aussi notre fierté, un des principes de base de nos croyances.
Obscurisis : Je plaide coupable, j’ai exigé d’enregistrer les batteries en studio pour l’album car tout d’abord je refusai catégoriquement d’enregistrer un album complet sur ma batterie électronique, que je considère comme excellente pour s’entraîner mais qui ne remplacera jamais une vraie batterie acoustique. Ensuite, je me suis donné un niveau d’exigence très haut pour l’album, et cela passait notamment par un enregistrement professionnel. Je pense que faire une batterie en studio était la condition sine qua none pour l’album en ce qui me concerne et on a choisi Echoes Studio car l’an dernier j’ai enregistré l’album Decadence de Strynn, mon autre groupe, là bas et que cela c’était très bien passé. En fait, enregistrer en studio est beaucoup plus exigeant que en home studio, même si je n’ai pas de problème avec la manière dont Ulfhednar fait le travail, et je voulais impérativement quelqu’un pour me cadrer et quelqu’un qui soit capable de trouver LE son de batterie qui collerait à l’album. Enregistrer en studio apporte un gage de qualité supplémentaire en raison de l’expérience de l’ingé mais aussi car c’est quelqu’un d’extérieur au groupe, qui aura un avis très objectif sur ce qui est joué et qui n’hésitera donc pas à dire ce qui ne va pas, mais aussi ce qui va. De plus, j’avais été très satisfait de mon passage à Echoes donc je savais que en enregistrant chez Raphaël j’aurai exactement le son que je voulais, et je n’ai pas été déçu. 

Magic Fire Music : Et si c’était par souci de clarté au niveau de la batterie, pourquoi ne pas être allé plus loin et tout enregistrer là-bas ?
Obscurisis : Je pense que l’on a pas franchi le pas pour tout les instruments car le plus gros problème était la batterie, c’était l’instrument qui posait le plus de problèmes à enregistrer en home studio car déjà je n’en ai pas et que Ulfhednar n’a jamais sonorisé de vraie batterie, et n’a tout simplement pas le matériel nécessaire. Pour les autres instruments les problèmes techniques sont moindres et enregistrer en home studio n’était donc pas impossible, tant techniquement que par rapport au rendu final espéré. 

Magic Fire Music : Vous utilisez un clavier qui donne bien sûr du répondant aux guitares puisque il ne s’agit pas de nappes simples mais de passages qui se collent vraiment sur les accords et rythmiques de guitares en fait, mais pour aller plus loin dans l’esprit celtic-pagan, vous n’aimeriez pas y apporter une touche vraiment folk, avec des vrais instruments traditionnels genre flûte, cithare ou vielle à roue même ?
Ogmios et Andrasta : On y a pensé, le problème c’est qu’on veut pouvoir jouer ce qu’on écrit en live comme sur l’album. On est contre le principe des samples sauf à la rigueur pour l’introduction quand on n’est pas encore sur scène. Mais on a déjà pensé à mettre du low ou du tin wistle, de la cornemuse, du violon et du bodhrán… Pour l’instant cela ne nous a pas semblé nécessaire aux compos et quand on y a réfléchi, on s’est dit que ça ne collerait pas forcément à A.S.
Ulfhednar : C’est une idée qui nous à traversé la tête et si nous sommes amenés à rencontrer des artistes qui pourront apporter cette « touche » supplémentaire au groupe, pourquoi pas !
Obscurisis : Moi je n’ai rien contre dans l’idée mais il faudrait que cela soit bien adapté au morceau et pas vouloir mettre des instruments celtiques juste pour en mettre, si cela a une utilité, comme dans Nydvind par exemple, ou Bran Barr .





Magic Fire Music : Je suppose que vous avez en tête, ou du moins j’ose l’espérer que vous avez pensé à quelque chose de vraiment traditionnel pour la réalisation de cet album, un truc vraiment païen je veux dire, pas juste un cd en boitier cristal, quelque chose qui soit vraiment à la hauteur de vos intentions métaphysiques, qu’en sera -t-il ou il est bien trop tôt pour le dire ?
Ogmios et Andrasta : Bon, alors là c’est en cours de réflexion. Mais oui, on voudrait que l’allure de l’album rend compte de la musique. Si nous n’arrivons pas à trouver quelque chose d’original et dans notre budget, l’originalité sera « uniquement » dans le visuel, qui dans tous les cas sera de notre cru.
Obscurisis : je ne suis pas sur que l’on ait vraiment une intention métaphysique nécessitant de renouveler de manière globale le mode de production d’un CD. Personnellement, j’aime bien les digipack en trois et je trouve que le toucher «carton» collerait mieux avec l’esprit de l’album, mais pour tout te dire on en a pas encore discuté.

Magic Fire Music : Pour reparler de vos morceaux présents sur « Les runes de sang », lorsqu’on écoute attentivement le dernier « Forgotten gods », on a l’impression qu’il est un peu en marge des autres morceaux de l’Ep, peut être parce qu’il est un peu plus rentre dedans que les autres, et plus énergique en fait. Pas tant en matière celtique, bien qu’il le soit quand même, mais notamment en agressivité black metal en fait, c’est un titre que vous avez écrit dans le même temps que les autres ou pas ?
Ogmios et Andrasta : Comme on l’a dit, c’est ce morceau qui a marqué le tournant paîen dans le groupe. Sa dualité est à l’image de notre monde. La brutalité du début sert à faire une sorte d’état de lieu et la seconde partie invite littéralement les auditeurs à venir nous rejoindre pour danser, chanter et fêter ensemble à Brocéliande pour retrouver la divinité qui sommeil en chacun (d’où le titre) et ensuite de retourner dans ce monde conscient de cela. C’est un de nos morceaux préférés, un voyage initiatique.
Ulfhednar : Comme dit pendant l’interview c’était l’un des derniers en date et c’est vraiment celui-ci qui à marqué notre passage vers la musique pagan.


Magic Fire Music : Depuis 2011, je ne sais pas si vous avez beaucoup joué dans la région bordelaise en fait, je sais qu’au mois de mai 2013 vous avez fait un concert, dernièrement avec LORD SHADES et ENTHROPIA, mais est-ce que vous avez eu vraiment beaucoup d’occasion de vous roder avec la scène, en plus des nombreuses répètes je suppose….La plupart des groupes disent toujours que c’est la scène le plus important, mais ça reste tout de même quelque chose à préparer en amont avec un certain professionnalisme malgré tout, qu’est-ce qu’il en est pour AS ?
Ogmios et Andrasta : En tout nous avons fait 4 concerts avec ce line-up dont un en première parti de la Black Crusade Tour (le premier avait été fait aux Runes avec l’ancienne chanteuse).
En fait, concernant la scène c’est assez particulier. Nos concerts sont des rituels à part entière, d’où le lierre et l’encens (contribution de la Terre et l’Air… le Feu et l’Eau étant difficile à placer en toute sécurité sur une scène… !). Le choix de l’ordre des compos est donc important et nous permet de jouer avec les émotions (les nôtres et celles du public) pour moduler les énergies dégagées. Pour faire clair : au cours des concerts, on invoque des Divinités, les Eléments, et nous apportons notre musique comme un tissage d’énergies et de vibrations pour capter les Awenns du public et les entraîner dans un voyage.
On prépare donc chacun de nos concerts avec beaucoup de soin…on répète en général 1 mois minimum à l’avance (en fonction du moment où on connait la date bien sûr !) chacun des morceaux dans l’ordre où ils seront joués. 
Et le fait très marrant c’est qu’à chaque fois que nous avons joué ça a été autour d’une des 8 fêtes calendaires. Ce qui renforce la puissance du rituel et notre motivation ! Si c’est pas magique ça !
Obscurisis : On a pas de réelle préparation à la scène, on fait juste des répètes plus productives mais on ne prépare pas de jeu de scène spécifique, on en est pas encore là. Le seul élément de préparation c’est le decorum mais à part ça on a pas de préparation spécifique. 





Magic Fire Music : J’en parlais l’autre jour, c’est vrai qu’un rien habille une scène, vous avec vos lierres sur le micro sans sarcasme , finalement ça décore la scène et pose l’ambiance….Est-ce qu’à l’avenir, vous avez envisagé d’améliorer vos prestations scéniques avec quelque chose de plus complexe au niveau de la mise en scène, un truc qui engouffrerait le spectateur totalement dans le monde de AS ? Ou ça reste du domaine de l’imaginaire ?
Ogmios et Andrasta : On ne fera pas dans la surenchère visuelle. Mais Ogmios souhaiterai concevoir deux éléments de décors jouant avec l’eau et le feu. Mais la place sur scène manque dans les salles où l’on joue pour l’instant et cela requiert du temps.
Obscurisis : Pour l’instant, rien n’est prévu mais on est amené à évoluer je pense, il n’y a rien qui nous en empêchera et je pense que cela collera encore plus avec l’imagerie développée par le groupe. Notre imagerie est vraiment une part essentielle de la musique donc tout ce qui peut renforcer l’immersion sera le bienvenu. 


Magic Fire Music : Au vu de ce que vous avancez dans la description de votre univers musical et également vital finalement est-ce que l’écriture des paroles vous prends au moins autant de temps que l’écriture de la musique ? En fait est-ce que les paroles de AS sont au moins aussi importantes que sa musique?
Ogmios et Andrasta : Oui, l’écriture des paroles nous prend beaucoup de temps. En général, autant de temps que la composition des morceaux en eux-mêmes. Le texte est un des éléments fondamental de notre musique. On essaie non seulement d’instaurer une atmosphère par le rythme des paroles mais également de peser les mots de manière à ce qu’ils retranscrivent au mieux l’esprit que l’on souhaite insuffler aux morceaux et les niveaux d’énergie des vibrations envoyées à l’auditeur.
De plus, en grand adeptes de littérature, on essaye d’utiliser au maximum des formes poétiques qui possèdent l’avantage de s’encrer plus facilement dans la mémoire de ceux qui nous écoutent.
Obscurisis : je ne peux pas me prononcer là dessus mais il est clair que Aequinoctium est un groupe à entendre et à lire. Les ambiances dégagées se retrouvent dans les textes et c’est le complément naturel des parties instrumentales, il ne faut pas passer à coté.


Magic Fire Music : A chaque fois qu’on discute avec vous, vous nous sortez une culture vraiment calée en matière celtique, allez pas de triche, wikipedia n’est pas ton ami (sauf pour moi) on arrive bientôt à la fin de cette interview, donc test, je vous balance quelques noms vous me dites qui ou quoi, sans aller chercher sur le web, après avoir donné vos réponses vous pourrez y aller : (paye ton track by track divinités celtiques)
Ogmios et Andrasta : 
-Cernunnos : Le grand cerf cornu, il est à la fois un dieu celte (voire protocelte) dans le cadre de la pratique du druidisme et le dieu du principe masculin de la wicca. Cernunnos est avant tout le symbole de la responsabilité de l’homme vis-à-vis de la nature car il représente la royauté et les responsabilités qui en découlent.
-Cat Maighe tuireadh : C’est un héros irlandais, de mémoire il a joué un rôle dans l’une des 3 batailles de Mag Tuired (ou Moytura, une de nos chansons !) qui opposa les Tuatha de Dannan au Fomoreas.
-Tuatha De Dannan : C’est le peuple fondateur de l’Irlande. Ils sont sensés être des géants dotés de pouvoirs ou d’outils magiques et qui sont venus d’un lointaine contrée au nord. Ils sont les acteurs principaux de la plupart des anciens textes irlandais et anglo-saxons en général.
-Ogmios (facile celui là) : Il est comparé à Héraclès par les grecs et Hercules par les romains. Ils le trouvaient barbare car il était vieux mais puissant et drapé d’une toison de lion. Ce qui les choquaient était que ses représentations le montrent tirant la langue, percée d’un anneau d’or qui le lie par une fine chainette dorée aux oreille d’un cohorte de tête ou de personnes qui semblent pourtant le suivre de leurs plein grès. Il est donc le dieu des bardes, le porteur de l’éloquence et le juge résolvant les conflits par la parole. C’était un grand orateur (c’est pourquoi j’ai choisit ce nom d’artiste !).
-Damona : Connu de nom (c’est sûr), il nous semble que c’est une divinité des rivières.
-Lebor Gabala Erenn : Inconnu au bataillon (on va chercher, merci ^^!)
-Dagda : C’est le Dieu père, il est souvent associé dans la résolution des problèmes agraires. Il possède un chaudron (le chaudron de Dagda, une autre de nos chansons !) qui dispense des bienfaits et notamment la vie. Son chaudron a fait revivre les Tuatha de Dannan au cours des batailles de Moytura.
-Arianrhod : Connu de nom sans plus. C’est une déesse liée aux chevaux mais c’est pas sûr.
-Lucifer (attention c’est peut-être un piège) : Dans quelle tradition ? (chrétienne ?). Pour nous, il s’agit du porteur de lumière également appelé « étoile du matin » bizarrement au même titre que Jésus. Souvent, il est comparé à Vénus (planète récente du système solaire dont l’apparition à été historiquement relaté et qui est la seule à tourner en sens inverse sur son axe (dextrogyre si je ne m’abuse)).


Elle est vaguement comparable à Teutates chez les celtes mais à eu le mérite de générer des putains de films ^^.
-l’écriture oghamique : C’est une écriture sous forme de « bâtons » assez récente (au regard de la période druidique). Elle se base sur un l’alphabet Beth-Nion-Luis (doute sur le dernier nom…Honte…) qui corrèle des noms de plantes avec les phonèmes de la langue latine (les romains étaient déjà là à son apparition d’après les historiens actuels). Elle ne devait pas servir d’écriture standard mais exclusivement à des fins rituelliques, de prédiction ou de cryptage (forme la plus tardive). Elle s’apparente en cela aux Futharks nordiques (qui servaient cependant à écrire des textes). 
Obscurisis : Je ne veux pas me ridiculiser, je passe mon tour.
Ibar : Oumpf, le QUID 2014 c’est pas moi…


Magic Fire Music : Bon nous voici à la fin « du voyage initiatique au cœur des sources païennes ancestrales » pour vous plagier, je vous remercie d’avoir répondu présent à l’invitation, il serait de bon ton que vous nous rappeliez où et comment vous joindre, comment se procurer votre Ep et à quand doit-on attendre l’arrivée de votre premier album donc….Les derniers mots seront donc pour vous….
Ogmios et Andrasta : Tout d’abord un grand merci à toit de nous donner l’occasion de nous exprimer en profondeur sur AS et nos croyances. 
Pour nous joindre, c’est le troisième chêne à droite après le lutin qui j’espère ne fait pas trop peur à Marcel…

Pour nous contacter : aequinoctium.sanguinis@gmail.com, pour avoir un EP comme pour échanger avec nous. Le facebook d’aequinoctium sanguinis ainsi que notre « chêne » Youtube.

Pour les EP, il faut voir avec nous par mail ou sur les sites de concerts. Vous pouvez également nous retrouver sur les sites des concerts organisés par l’association The Insane Legions dont nous faisons partit.

L’album est idéalement prévu pour la fin de l’été 2014. Plus sérieusement c’est l’assemblée démocratique indépendante des lutins et léprechauns de la francophonie biturige vivisque qui décidera…

Que les Esprits de la Nature et de vos Ancêtres guident vos pas,
Amicalement.

Ibar : Tout ce que je peux dire, c’est que j’espère vivre de belles choses avec cette bande de dingues.

Cela faisait bien longtemps que la Gironde n’avait pas subie de telles inondations, on parle de 1981 il me semble, rien de certain. Mais c’est vrai que la Garonne en a eu marre de dormir ces derniers temps et elle est sortie de son lit si douillet.
S’imposant naturellement comme s’il devait reprendre ses biens, le fleuve s’invite sur tous les bords, s’incruste chez les habitants les plus proches, la pluie diluvienne incessante aura raison de cet humain qui n’a de cesse que de détruire son propre environnement comme si le plus important était de satisfaire le court terme sans se soucier du reste….
Bref, il pleut, il mouille c’est la fête à la grenouille parait-il.
Arriver jusqu’à Bordeaux semble être le parcours du combattant subaquatique, il faut passer par ici, il faut repasser par là, il court il court le furet…Pourtant finalement en partant le plus tard possible, la circulation est redevenue fluide et l’eau semble avoir un tout petit peu repris sa raison et laisse percevoir une volonté de reprendre sa place….C’est tant mieux, car finalement on réussira à se garer proche des Runes sans encombre.

Le 31 janvier 2014 devait donc être une date maudite pour les groupes qui devaient jouer ce soir. En effet de manière totalement fortuite, ce soir il y avait trois concerts organisés sur Bordeaux, BUKOWSKI et EROS devaient mettre le feu au Bootleg, THOUSAND RAVENS, HELL IN TOWN et leurs copains défonçaient l’Heretic, tandis queBREAKDUST, les toulousains d’EVILNESS et ALTERED SHADE s’étaient préparés à mettre à sac, le bar de Nounours. Ajoutons à cela les conditions météorologiques désastreuses, il fallait vraiment ne pas avoir le cul bordé de nouilles pour décider de cette date.
Mais bravant tous les obstacles, contre vents et marées, on s’est bien marré.
Les Runes étaient le choix indubitable pour tout vieux routard, pour tout amateur de thrash, avec l’attitude rock’n’roll, demandeur de poils et houblon.
Une soirée dans le bar metal et mythique de Bordeaux, sur les quais, comme si l’on avait envie de faire un bras d’honneur à la Garonne, lui disant « tiens tu peux nous mettre sous l’eau, c’est pas grave on a du pastis et des glaçons » .
Bon dans l’absolu le froid la pluie, les inondations auront eu malgré tout raison de pas mal de bordelais, mais avec une affluence plutôt sympa au final attendu que c’est un bar, c’est devant un public de potes et de thrasheurs que les trois groupes ont joué, dans une ambiance familiale et conviviale.

Evidemment le déluge étant responsable de tous les maux actuels des girondins, c’est à 22h10 que la musique a vraiment commencé, tout le monde était en retard, mais ça devient un petit peu la tradition quelque part….

ALTERED SHADE

Jeune groupe bordelais qui doit encore faire ses premières armes, ALTERED SHADEavait donc l’honneur d’ouvrir le bal.
Avec un style annoncé comme du thrash death, il est vrai que les mecs ont un feeling old school sur certaines guitares,mais c’est épisodique. Un style qui rappelle la rugosité de certaines ambiances des années 80’s où les mélodies étaient déchirées par une violence sans concession. C’est un peu ce que semble vouloir offrir ALTERED SHADE. A cela s’ajoute tout de même cette touche moderne très froide que peuvent avoir les groupes actuels, les jeunes groupes actuels. Cette impression d’ère glaciaire due au chant du vocaliste puissant et massivement monocorde. Ce qui donne à l’ensemble une homogénéité très oppressante pour qui découvre le groupe et en live de surcroît.
ALTERED SHADE a placé ses titres de manière honorable, divertissant les amateurs de brutalité, car il ressort de leur style une brutalité rythmique presque deathcore, les morceaux donnant la sensation d’avoir été écrits avec des breaks violents.
Cependant des passages comme celui du titre « Revenge of venus » si je ne m’abuse et ne m’avance pas trop auraient le mérite d’être plus nombreux dans l’écriture de ALTERED SHADE, parce que le feeling presque heavy sur une ambiance apocalyptique leur sied mieux que l’intensité opaque de certains de leurs titres…

Mais en guise d’apéritif tardif et chauffeurs de salle de cette soirée intimiste , les jeunes bordelais ont fait leur boulot, c’est tout ce qu’on voulait.

ALTERED SHADE

EVILNESS

Après une installation rapide, ce sont les toulousains qui ont pris le relais, un trio efficace, carré avec un son limpide.
Mais quelle ne fut notre surprise de voir que EVILNESS n’avait pas de chanteur, et proposait un set sans chant !!
Quid ? Comodo ? Mais pourquoi est-il aussi sans chaaaaant ?
Fiers d’un Ep ou Demo !!!! hein ! « Unreachable clarity » la bien nommée, EVILNESS est là pour défendre un peu cette production. Une production de sept titres, qui a de la gueule, avec un artwork aussi qui a de la gueule. Et c’est encore dans un esprit thrash que la soirée continue parce que EVILNESS c’est un mélange de thrash, de mélodies heavy et beaucoup de mélancolie.
Ce qui est intéressant même en l’absence de chant (mais en même temps on pourrait dire ça aussi à Joe Satriani ou Liquid Tension Experiment), EVILNESS arrive à retranscrire parfaitement avec une dextérité déconcertante les moments les plus intenses qui se développent sur le cd. Seb grimace de plaisir devant un auditoire ravi de découvrir le style du groupe.
« Despise Decline » sonne comme un hymne incontournable, tandis que les autres titres du groupe s’enfilent comme une boule de gaïsha, vous savez où…
Ici encore c’est la chaleur d’une proximité conviviale qui fait de ce petite concert sans prétention sa saveur si singulière et son atmosphère touchante et rock’n’roll.
Après le set il était obligatoire de demander : pourquoi ? Et Seb nous a donné cette réponse où leur chanteur , celui qui a enregistré les morceaux, n’ayant plus de temps, est en cours de remplacement. Et le temps que le nouveau puisse se placer convenablement,EVILNESS joue tout de même son show. Ceci donnant une particularité au groupe en attendant qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Mais dans l’absolu ils nous avaient déjà initiés au plaisir des mélodies seules puisque sur le cd lui-même trois titres étaient repris en instrumentaux en guise de bonus.

EVILNESS

BREAKDUST

Dernier groupe et non pas des moindres puisque les BREAKDUST faisaient office de tête d’affiche dans leur fief où ils ont déjà tellement usés les semelles. Comme à la maison les tueurs de BREAKDUST étaient à l’aise, manquait plus que les charentaises et le décor était parfait.
Le groupe de thrash girondin qui nous a pondu il y a quelque mois un chef-d’oeuvre du nom de « Baleful world » sorti chez Finisterian Dead End, second album du groupe mais classé rapidement comme grosse tuerie , continue de faire sa promotion, tranquillement . Après quelques bonnes dates dont l’une sur les terres du label lui-même, en attendant la prochaine à Bergerac et encore Rennes, c’est aux Runes que les mecs avaient envie d’en découdre.
On les a senti parfaitement bien dans leurs chaussures, avec une assurance maîtrisée, un son puissant ainsi qu’une gentillesse et une générosité légendaire. Mettant bien évidemment les titres de « Baleful world » à l’honneur avec « Come to challenge them », la malsaine « Sad Evolution », l’arrogante « Fuck you, shut up, listen or go », BREAKDUST n’avait pas besoin de faire beaucoup d’efforts pour conquérir l’esprit combatif des militants Breakdustois venus faire ripaille.
Toujours avec un feeling si heavy/thrash dans les guitares, BREAKDUST a livré un set parfait, en plaçant un peu de l’album précédent où l’ombre de SEPULTURA vient toujours planer. Et malgré l’heure avancée, le départ de quelques uns qui devaient prendre le tram sous-marin pour éviter de se taper un dos crawlé en rentrant chez eux, pendant ce temps-là, pendant ce temps-là oui, BREAKDUST se fait désirer avec un petit rappel….
Un rappel tellement fun où l’amorce d’un « Ace of spades » de MOTORHEAD, le début d’un Guns’n’roses ont fini d’haranguer la foule. Il manquait à l’appel la divine « Make me a living man », mais à la place BREAKDUST nous a offert une reprise de METALLICA, un« Seek and destroy » d’anthologie, mettant tout son amour pour la musique thrash/heavy au service de ceux qui sont aptes à le recevoir.La fin du set était magistrale…

BREAKDUST

Voilà, malgré la pluie, l’heure avancée, malgré le déluge presque les pieds dans l’eau, l’affiche des Runes avait la classe. Les trois groupes ont vidé leurs tripes devant un public de connaisseurs de copains, c’était chaleureux et familial. Point besoin de cuillère en argent ou d’orfèvrerie pour passer une bonne soirée. Ambiance tamisée, chaleur montante, du thrash, du houblon et voilà un décor parfait pour déguster de la musique sans modération…BREAKDUST rules.


 

 

 

Nous sommes Dimanche 2 Février. Quelques peu fatigués par les rudes soirées de la veille, je me dirige vers ce vieux rafiot rouge pour assister à ce qui va me coucher heureux !

INFECTIOUS HATE
Arrivé au Batofar et constatant le peu de monde dans la salle, je me positionne devant pour apprécier le concert. Le set commence assez brutalement et ne fait pas dans la finesse. Comme je l’ai souvent lu et entendu, on pourrait croire à un remixe de Slipknotavec un Corey Tailor poussant dans le guttural.
Leur nouveau morceau « God Among Us » montre à quel point chaque membre a travailler et perfectionner sa technique , et plus particulièrement leur batteur qui atteint un niveau impressionnant derrière ses fûts.
Les musiciens timides et attentif à leur manche à cause d’une lumière capricieuse et épileptique ne bougeront donc pas beaucoup mais leur chanteur affublé d’un masque digne de mr Boogie ( ndrl : L’étrange Noel de Mr Jack ) saura faire bouger la foule arrivant au compte gouttes.

DEFEAT THE EARTH
Le temps d’une cigarette et c’est parti pour l’un des groupes les plus violents que j’ai pu entendre sur la scène parisienne Deathcore. Après une intro mélangeant cris d’horreur, bruit rose et vague de basse fréquences, le quatuor commence un set emplis de breakdowns et de blast rapides. Suites à un problèmes de micros, nous avons droits à une démonstrations de puissance de la part du batteur, relativement impressionnante, malgré le kick « trop » présent.
Je me demande encore une fois si les ingénieurs du Batofar ont encore des oreilles assez performantes pour se permettre de mixer en live.
Un nouveau micro de brancher et c’est reparti pour deux autres morceaux. Surement une impression de ma part, mais leur premier morceau composer était plus « musicaux ». A vouloir faire trop brutal, on arrive au seuil du bruit.

DECADES OF DESPAIR
C’est au tour de Decades Of Despair. Première fois que je voit en live ce groupe, pensant a un tribute band de Children Of Bodom, je suis vite épater par la maîtrise technique et mélodique de ce groupe. Les morceaux s’enchaînent sans une fausse notes, le sourire accrochés aux lèvres des membres. Cela fait toujours plaisir de voir un groupe prendre son pied sur scène et non pas faire la gueule comme à un enterrement.
Au fur et à mesure de l’avancée du set, une ambiance malsaine s’installent prenant Benny Tordjmann le vocaliste de folie furieuse, à en croire ses mouvements incontrôlé digne d’une personne sous exorcisme !

IN ARKADIA
Ma première impression en voyant les membres du groupe à été qu’il s’agissait de petits jeunes ayant monter un groupe de Deathcore pour faire comme leur idole. Encore une fois, je me trompait. Alix le chanteur empruntant un style vocal proche d’As They Burnvient remuer les esprits des personnes situez au premier rang.
Un petit « 69 RPZ » en clin d’œil à leur région d’origine, et le combo envoie du nain sur l’espace. La foule bouge, mosh, remue leur crâne et casquette au rythme effrénés d’un Deathcore maîtriser.
Venue la fin du set, le groupe nous sert alors une reprise d’Hatebreed « I Will Be Heard »avec en guest le chanteur d’It Cames From Beneath et le batteur de Benighted.
Le mosh est alors de rigueur sur cette hymne de la scène Hardcore.

ATLANTIS CHRONICLES
Leur tournée au Japon avec Beyond Creation et Vomitory fini quelques semaines auparavant, Atlantis Chronicles reviennent sur le devant de la scène Française, pour le plus grand plaisir de leur fan.
Leur album concept, baser sur la descente dans les abysses de William Beebe, colle parfaitement bien avec l’ambiance du batofar. Un set quasi exclusivement composés de morceaux de leur dernier album, exécuter avec brio et sans fausse notes, nous laissant profiter d’un concert tout ce qu’il y as de plus professionnel.
Pour la première fois que je les aurais vu en concert, c’est une chose que je ne regrette absolument pas.

Pour résumer cette soirée, une bonne ambiance omniprésente, des groupes souriants et vivants pour leur musique, une organisation en béton et un moral d’acier malgré les différents problèmes techniques survenues durant le concert (ndrl : Notamment bravo au chanteur de Defeat The Earth qui a su garder son calme malgré un micro capricieux )

 

Soirée très attendue en ce qui me concerne puisque c’est MA première fois avec le groupe et ce sera une véritable tempête dans tous les sens du terme.
Sous la pluie diluvienne lilloise pour commencer et ensuite noyée par le professionnalisme de ce groupe qui m’a laissée scotchée pendant les 3h du show qu’ils nous ont offert !





Pas de première partie pour cette soirée en tête à tête avec LE groupe mythique qu’estDream Theater et quelle soirée !!!

Début du show 20h pétante et pas en retard d’un poil !

Une intro en fond d’écran reprenant les pochettes animées des albums et une première partie qui débute avec principalement leur dernier album éponyme durant 90mn ! Un vrai régal !


C’est, propre, carré, sans bavure, aucune, un professionnalisme déroutant mais le regret que j’ai pu partager c’est du fait un manque de chaleur et de partage avec le public.

James Labrie est… qu’en dire, sinon qu’il est vocalement parfait, mais qu’il manque de peps, de communication avec son public, un peu dommage … 

Quand aux duos Petrucci-Myung, moi qui suis si loin de savoir commenter la technique musicale (mais je les apprécie), et je ne m’y aventurerais pas non plus, je suis restée bouche bée !
A croire qu’ils font çà tous les matins au pti-dej entre deux tartines : ça parait tellement simple quand je les regarde ….
Un vrai bonheur !!!

Une petite pause de 15mn pour ressourcer tout le monde, décompte enclenché !





Retour de Dream et James Labrie nous annonce que pour fêter les 20 ans de « Awake »et les 15 ans de « Scenes from a Memory », la seconde partie de soirée leur sera donc consacrée : bonheur complet !

*Une énorme pensée pour quelqu’un pour qui « Awake » est l’album préféré …*

C’est tour à tour puissant, mélodique, envoûtant, l’impression que le temps s’est arrêté ! C’est tout simplement magique.

Un instant d’éternité avec « Space-Dye Vest » …
Et franchement, c’est tellement bon, que j’ai oublié que James Labrie n’est pas descendu dans le public (lol).

Je savais ce que je venais chercher en venant voir Dream Theater et la prestation est à la hauteur, et a largement dépassé mes attentes. 

Fin du second acte !! Je n’ai pas vu le temps s’écouler …

Rappel ? Bien évidemment !!!

Un final de feu … un « The Dance of Eternity » a faire damner tous les saints et là je comprends pourquoi un tel groupe a forcément si peu de contacts physiques avec son public … La technique déployée dans ce style ne souffre pas d’interruption.
« Finally Free » pour clôturer cette soirée avec un groupe mythique et fabuleux en tous points.

Je terminerais en revenant sur le bémol du « manque de chaleur » que j’ai pu avancer. 

Certes, aucun des membres de Dream Theater ne partage ces instants de proximité avec leur public, en serrant une main tendue, ou en descendant dans le public à l’instar d’autres groupes mais ils se distinguent par cette différence (et finalement je ne sais pas si ça en a choqué plus que ça d’ailleurs, peut être au prime abord, mais à bien y réfléchir peut être pas si longtemps que ça en fait) et ils apportent cette part de magie et de charisme en nous scotchant par ce professionnalisme et ce respect de nous donner un show à la dimension de leur renommée …

Alors merci Messieurs pour ce Dream !!!!!





Set List : Source
http://www.setlist.fm/setlist/dream-theater/2014/aeronef-lille-france-3bc50cd0.html

Première partie

The Enemy Inside
The Shattered Fortress
On the Backs of Angels
The Looking Glass
Trial of Tears
Enigma Machine
Along for the Ride
Breaking All Illusions

Seconde partie

The Mirror
Lie
Lifting Shadows Off a Dream
Scarred
Space-Dye Vest
Illumination Theory

Rappel

Overture 1928
Strange Déjà Vu
The Dance of Eternity
Finally Free

PROLOGUE : Si t’as pas envie de lire, regarde les photos de Frédéric, qui nous les a prêté gracieusement pour illustrer cette soirée, et va regarder ta télé juste après… sinon, bon courage.

Les lacets sont bien faits, la porte est bien fermée… Vêtu de la manière la plus sobre possible, point de boots de l’espace ou de salopette anachronique pour ne pas se faire remarquer, il est donc temps de s’aventurer dans la jungle urbaine bordelaise car ce soir les corbeaux sont de sortis, noircissant le ciel déjà plus que sombre, les fossoyeurs sont dans les rues, munis de leurs pelles et de leurs pioches usées par les auto-inhumations et les auto-exhumations multiples, avançant comme des zombies vampirisés et guidés par un désir insatiable de musique noire fusse-t-elle celtique, pagan ou juste « ritualistiquement » traditionnelle mais malgré tout black metal.

Le blizzard froid et opaque n’est pas venu, sans doute ne voyons nous cela que dans les films aux clichés les plus inspirés, la pluie elle-même qui nous gèle les os depuis des semaines n’a pas osé non plus nous faire l’audace, que dis-je l’affront, de nous vider son trop plein de haine sur la tronche en déversant des trombes d’eau sur les cheveux tellement bien lavés des plus « capillairement » fournis.

Oui, la blackosphère est de sortie, les cercueils ont été vidés (le cliché c’est ce qui fait vivre la boutique, alors on en place quand on veut….) En effet le Bootleg grâce à Troll Prod et The Insane Legions, reçoit ce soir dans le cadre de la Burdigala Black Night, trois groupes à l’identité bien trempée et à la notoriété relative pour certains mais pourtant ô combien intéressants.

The Insane Legions association devenue aujourd’hui incontournable dans l’horizon girondin et plus précisément bordelais qui arrive à faire jouer des groupes originaux comme bientôt Negura Bunget le 18 avril à l’Estran ou encore Pulmonary Fibrosis etFleshdoll le 7 juin prochain à l’Heretic, nous offre en co-production une affiche excellente, pour ne pas dire…excellente.

En plus de ça, le plus chanceux gagnera, son pass vip, et son dorénavant non moins légendaire et incontournable pack apéro avec le kit de survie du bon festivalier qui se respecte, de quoi se sustenter aux frais de la princesse à condition d’avoir réussi à lire son numéro de tombola dans la pénombre haha !

Donc en grand « saigneurs » Troll Prod et The Insane Legions nous ont ouvert les portes de l’univers black-pagan-trad,-black-trad-pagan-celtic-trad-black-pagan-celtic-trad-true (c’était pour mettre une étiquette commerciale, un repère fléché, un peu comme chez IKEA, être sûr que tu saches de quoi on parle…) black metal, et ça fonctionne, car le public est venu en conséquence dans ce Bootleg puisque ce sera au moins plus de 130 personnes selon la police et plus de 150 personnes selon les manifestants qui auront été « badgés » pour assister à cette déferlante musicale ce soir.

Un public venu tout de même en masse avec des personnes de tous horizons Oliv de Mind Whispers (Bergerac) grand amateur de black devant l’éternel était là, rappelant le concert de Loudblast, Benighted et Mind Whispers le 7 mars prochain au Lembarzique à Bergerac, La team Heboidophrenie avec Abyss (qui rime…) et Rémy ont également fait le déplacement même s’il n’était pas prévu que ça découpe de la bidoche, Thomas (Asmodee) et Cyriex (Asmodee, Seth, Offending…) toujours présents dans ce type de concerts étaient également là…(c’est toujours marrant de balancer des noms : vu !!!!)

Un bootleg rempli. C’était mon dépucelage du Bootleg, endroit bien situé stratégiquement parlant puisque non loin de la place Pey-Berland et quasi en face de la bibliothèque au cas où la musique te ferais chier tu vas lire un livre, et juste à côté de la caserne des pompiers si les groupes mettent vraiment le feu sur scène…..

Un bootleg efficace avec un service qui rappelle à l’ordre sympathiquement tout oubli malencontreux du règlement non encore connu puisque c’était « ma première fois » dans cet endroit.

Une salle plutôt pas trop mal foutue, à l’ancienne avec son charme d’antan, des verres consignés ce qui reste pertinent en matière de propreté, et puisqu’on en est à parler de propreté, des toilettes au moins aussi nettes que celles du blackroom, et de l’Heretic, il ne faut pas casser les traditions, ne soyons pas iconoclastes…

En tous les cas, endroit bien placé, et un public qui a fait ce déplacement, c’était les ingrédients manquants puisque Troll Prod et The Insane Legions avaient fait le reste. Avec une ouverture de porte anticipée d’une demi-heure, la soirée a commencé à 20H30 avecAequinoctium Sanguinis.


AEQUINOCTIUM SANGUINIS

AEQUINOCTIUM SANGUINIS

L’ouverture de l’univers environnant de ce soir ne pouvait pas mieux être. Loin des elfes, mais plus proches des trolls hargneux, sans pour autant tomber dans le festif à la Finntroll et autre Korpiklaani, AEQUINOCTIUM SANGUINIS, groupe bordelais fort d’un premier Ep « Les runes de sang » et en préparation d’un album qui s’annonce grandiose, nous a offert un spectacle digne des titres qu’ils ont joué sur scène et qui laissent de plus en plus apparaître cet attrait pour l’esprit celtique et druidique.

En effet, toujours dans la simplicité avec ce fameux lierre discret mais qui décore totalement la scène, AEQUINOCTIUM SANGUINIS (nom de groupe détestable au regard simplement de sa prononciation !!) a pris en confiance. On sent véritablement une assurance qui s’est affinée au fur et à mesure du déroulement du set, aussi dû à cet accent mis beaucoup plus sur leur côté celtique affirmé, vécu, et fondé qui a donné aux spectateurs le dépaysement dont ils avaient besoin pour sortir de leur torpeur et de cette catatonie hivernale aux couleurs pourtant plus automnales…

Le duo mythique Andrasta/Ogmios, les Sigfried et Roy de la musique pagan black, fonctionne toujours aussi bien, même si le chant d’Andrasta aurait mérité un peu plus de puissance dans la balance car il arrivait par moment que nous ayons quelques difficultés à en saisir la totale pertinence sur certaines violentes accélérations. L’osmose était parfaite cependant, on sentait que le groupe avait envie d’offrir, d’être généreux, Ulfhednar (le Christian Bale bordelais) a débordé d’énergie et de rage comme à son habitude, demandant au public sur les titres de fin de set (qui bien que captivé par la musique pagan du groupe,avait adopté la position du poulpe de manière grégaire), de montrer sa flamme en organisant un petit pit sabbatique devant la scène pour les dernières minutes.

AEQUINOCTIUM SANGUINIS

Baptême du feu sur scène, pour le bassiste Ibar (n’y voyez aucune similitude avec la rivière de Mitrovisca au nord du Kosovo), qui faisait son premier saut de l’ange avec le groupe, pour montrer qu’un bassiste ça sert à quelque chose finalement….et plongeon en hauteur réussi puisque le triste sire (étiquette due à l’instrument qu’il a choisi) s’est senti comme un poisson dans l’eau, un poisson rouge, faisant le tour de son bocal vu que les autres ne lui laissaient que peu de place sur scène par peur qu’il ne tire la couverture à lui seul!! (non ce n’est pas vrai du tout… mais pour la taille de la scène un petit peu quand même !!)

Les titres les plus révélateurs de leur orientation, tirés du Ep ont été joués comme Rite, Les runes de sang ou encore Forgotten Gods, mais la surprise étaient surtout les autres, des chansons qui donnent l’eau à la bouche, qui donnent envie de découvrir le groupe et leur environnement celtique et que ce futur premier album prévu pour cette année, arrive enfin dans les bacs.

SETLIST : Les Runes de sang/Rebirth of pagan time/Stone warriors/The revenge of a pagan priestess/Epona’s wrath/Rite/Forgotten gods

STRYNN

STRYNN

Après une courte pause, et avant que la froideur mortuaire de STRYNN n’envahisse la salle, que la rigidité cadavérique ne s’empare de nouveau du public, qui ne laisse circuler son sang que dans la jugulaire pour que la tête puisse discrètement faire un mouvement vertical et naturel afin de manifester sa joie légendaire de blackeux, on peut s’apercevoir qu’aujourd’hui le public black metal est très éclectique. Exit les clichés vestimentaires, les codes de l’élite ont été détruits, réduits au néant, Dark Throne en réécrirait des albums de Black si c’était possible et Behemoth dirait que le sataniste est un vieux trendy en mal de sensations fortes, car le lambda de base aujourd’hui peut assister à un concert de black , avec sa coupe de méchu ou son caban tendance: Le black metal c’est dans la tête monsieur et puis c’est tout!

Tant mieux ? Pas tant mieux ? En fait on s’en branle le pistil complètement…..

Après tout l’abattage médiatique qu’il y a eu lors de la sortie du premier album deSTRYNN “Decadence” l’année dernière, sorti chez en co-prod chez Mortis Humanae Productions et Le crépuscule du soir ,la multitude d’interviews sur la presse mainstream, les chroniques dithyrambiques faisant de l’ombre à toute autre sortie d’album, où des milliers de fans se sont jetés comme la misère sur le bas peuple sur les albums, à enrichir les caisses du groupe, ils ont pu avoir enfin les moyens d’acheter….une basse; Le black metal traditionnel ça paye, au point même que STRYNN touche même les plus jeunes d’entre nous qui viennent jusqu’à leur concert acheter leur album (sans doute la faute à bamby, comprenne qui saura), et ça c’est une marque repère monsieur et même Leclerc n’aurait pas dit mieux.

STRYNN, les maîtres incontestés de la négation, de l’autodérision, les surfeurs de la non-comm, les Charlie Chaplin de la rhétorique, l’infection pulmonaire qui fait fumer, la logorrhée du muet, les dieux du paradoxe, de l’antagonisme humoristique et du non-sens farfelus, ceux qui font la promotion des canapés quand il faut sortir écouter leur bouillie infâme, ont réussi leur prestation ce soir également. Pour ne pas changer et rester dans le mouvement contestataire “poil à gratter”, il fallait bien que dans leur setlist on ne retrouve qu’un titre de “Decadence” à savoir “Anguish”. Du coup en fait : découverte personnelle totale, déjà en prestation live, mais également des nouveaux morceaux.

STRYNN ayant au départ une forte propension à jouer un black metal traditionnel à tendance “norvégiennement” old school, point de vue staturation des guitares, et eut égard au son global de la salle, il n’a pas été très évident de découvrir toutes les subtilités guitaristiques des nouveaux morceaux. Mais ce qui était intéressant c’est que ces titres ont peut-être pris beaucoup plus en amplitude, sachant déjà sur scène savoir capter l’audimat grâce à une atmosphère vraiment plus intense, moins violente que certains morceaux de l’album, mais plus profonde. On a senti dans l’ensemble que le groupe avait trouvé une voie toujours peut-être globalement malsaine encore aujourd’hui mais plus atmosphérique pas dans le sens planant, mais plus dans le sens envoûtant en fait où la musique entoure formidablement bien celui qui écoute à lui faire plisser la bouche d’une manière mauvaise.

STRYNN

On sentait sur scène que le duo de gratteurs hurleurs prenait un énorme plaisir à jouer quoiqu’il y paraisse, et c’est totalement détendus et heureux que Dwi et Anad se donnaient la répartie dans une “euphorie” (oui le terme est disproportionné) harmonieusement blackeuse, absolument pas tendus comme une ficelle de Strynn (jeu de mots de merde, mais en même temps c’est pour rester au niveau).

Les ambiances parfois presque à la manière d’un Burzum (j’ai dit presque, ta gueule) sur certains titres de ce que j’ai pu en retenir, donnent à la musique de STRYNN une vision différente de ce qu’ils ont déjà écrit tout en restant fidèles à leurs apophtegmes musicaux.

Et si Dwi et Anad semblaient avoir chaud en jouant leurs trois accords, le seul qui bossait vraiment dans le groupe, le plus courageux, l’homme orchestre, le robocop de la batterie qui s’était déjà pris dans les bras et les jambes le set de AEQUINOCTIUM SANGUINISpuisque batteur des deux groupes (STRYNN n’ayant pas encore vendu assez d’albums pour se payer un batteur pour eux seuls): c’était Guilhem.

STRYNN a capté l’attention poulpeuse (j’ai pas dit pulpeuse) du public qui a communié le temps de sept chansons dans un black metal moins sorti des sentier battus, mais en même temps vu la flotte qui tombe en ce moment, les chemins de terres sont boueux, il était tout aussi bon de rester sur la terre ferme.

SETLIST : Plague / Sadistic / Desolation / Anguish / Anamnesis / Jailed / Scourge

BELENOS

BELENOS

La pause tombola, je crois que c’est là qu’elle a été placée, le pipi, le “pas le droit de sortir avec une goutte dans le gobelet”, Abyss….toujours là…les “salut à toi, tu vas bien, ah oui, toi aussi aaaaaaah….bisous bisous, trop bon la soirée, Rhaaaaaa t’es là toi!!!!!????” par dizaine dans la bouche de tout le monde, et voici que reprend le show de la burdigala black night. Et oui, ça rigole,mais derrière tout ça il y a une technique stratégique: on mélange un terme gaulois, “Burdigala” avec une langue anglo-saxonne “Black night” pour annoncer la soirée et on se retrouve avec un groupe mythique, messieurs dames… BELENOS. Personne n’y avait pensé à ça, mais The Insane Legions et Troll Prod ce sont des pros qui pensent à tout.

Facebook dit “l’oracle”, unique référence d’informations “avérées vraies” et de recueils d’hoax et de rumeurs en tout genre nous l’a dit: BELENOS n’était pas revenu dans le coin depuis plus de onze ans, il ne fallait pas rater l’événement car oui, si la populace bordelaise est venue ce soir, c’était tout de même en grande partie pour les bretons. Et ça s’est senti, les bonnes effluves du mâle qui a fait la guerre accompagné de la femelle négligée sont remontées à la surface, entre ceux qui se sont trompés de verre, ceux qui n’ont pas lavé leurs mains après la petite miction due au breuvage issu de la cultivation céréalière…pas besoin de musique le folklore était là. Le Bootleg contenait pas mal de monde, on se croyait au Sonisphere 2011, au moment du big four, les grands gênaient les petits, et le premier qui lâchait un renard tuait les dix personnes autour sans qu’elles puissent s’échapper… Bref… BELENOS… Un groupe aujourd’hui culte, avec six albums à son actif, sans compter “L’ancien temps”, et en préparation de son prochain, est venu nous rendre une visite de courtoisie. Pour le coup il était prévu de jouer de tous les albums permettant ainsi de voir à quel point le celtic black pagan de M Loïc Cellier mérite son statut culte et le respect des amateurs. Lorsque BELENOS est entré en matière, la première pensée qui m’est venue à l’esprit était : Le sanctuaire.

Oui, le sanctuaire car on avait l’impression, même plus que l’impression,que tous étaient en lieu saint; le constat était édifiant; il n’y avait plus de place pour le profane, cela tenait du sacré, BELENOS jouait, les fidèles écoutaient.

BELENOS

Les connaisseurs étaient venus en pèlerinage voir le monstre sacré BELENOS qui nous gratifie depuis 1995 de sa musique. Les mains se sont levées par dizaine faisant ce sempiternel signe du “horns up” devenu tellement insignifiant et insipide aujourd’hui, celui-là même qui réunissait certaines tribus d’ours citadins metalleux à l’époque et qui aujourd’hui rassemble quasiment toute la population, mangé à toutes les sauces. Durant le set, les têtes se sont secouées, la foule a adoré les passages pagan alternés aux passages plus black, violents, prenants, où aucun temps mort n’a pointé ne serait-ce que l’ombre d’un poil de nez, BELENOS était le maître des lieux. Les morceaux défilaient, titres choisis méticuleusement, un “Tal Ifern” de “Spicilege” ou encore “Gorsedd” de “Yen sonn gardis”…. Pour la première fois de la soirée les plus proches de la scène se sont lancés dans des petit pits festifs rendant honneur au plaisir que BELENOS leur procurait, plus puissant que l’ocytocine, plus efficace que l’endorphine, la musique de BELENOSétait l’espace de cette soirée le souffle de vie, celui qui dominait la pensée unique, tous les esprits étaient dirigés vers la scène, à scruter les mouvements des musiciens, à observer la manière de chanter de Loïc et de son bassiste.

Grognant, bestiaux et pourtant toujours soumis, les spectateurs ont accueilli la venue deBELENOS comme il se doit. Tout ceci n’est bien sûr que métaphorique, mais c’est l’idée de comprendre à quel point musicalement ce projet est complet, à quel point les gens ont exulté, qu’il faut retenir. Jusqu’à un petit rappel, jusqu’à 23h30, BELENOS a tenu en haleine ce public bordelais, ces amateurs de celtic pagan venus nombreux pour découvrir ou redécouvrir cette entité musicale. Belle soirée, belle affiche, rien à dire de plus. Après…départ en voiture, petit passage aux runes, nounours, un groupe spécial qui jouait, Overcharger,des mecs bourrés, exploration du sac à dos,lecteur cd qui ne marche pas, mais ceci est une autre histoire….

Alors encore merci à Frédéric pour ces photographies,les groupes pouvant se servir, merci à Troll Prod et The Insane Legions pour ce Burdigala Black Night, merci aux trois groupes pour leur prestation, cette soirée il fallait y être pour en connaitre la saveur, et si t’as raté, c’est tant pis pour toi…

SETLIST : intro « ode » (chants de bataille)/l’ombre du chaos (chants de bataille)/ le déchirement (chemins de souffrance)/ le déluge (l’ancien temps)/ fureur celtique (chants de bataille)/ tal ifern (spicilège)/ gorsedd (yen sonn gardis)/ dernière rencontre (l’ancien temps)/morfondu (errances oniriques)/ l’enfer froid (chemins de souffrance)/par belenos (spicilège) 

BELENOS


THE INSANE LEGIONS:
theinsanelegions@gmail.com

TROLL PROD
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BOOTLEG:
4-6 rue Lacornée 33 000 Bordeaux info@lebootleg.com

PHOTOGRAPHIES:
Frédéric Soussotte
https://www.facebook.com/frederic.soussotte